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3.9/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cahors , le 7/03/1675
Mort(e) à : Toulouse , le 8/12/1751
Biographie :

Jésuite
«L'abandon à la providence divine», traité spirituel classique publié en 1861 sous le nom de Jean-Pierre Caussade et maintes fois réédité sous le même nom, n'est pas de cet auteur. Jacques Gagey l'attribue à «une dame de Lorraine»
Les «Instructions spirituelles en forme de dialogues sur les divers états d'oraison, suivant la doctrine de M. Bossuet...», souvent attribués à Jean-Pierre de Caussade, appartiennent plus probablement à Paul-Gabriel Antoine

Source : Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Le moment présent est donc comme un désert où l'âme simple ne voit que Dieu seul, dont elle jouit, n'étant occupée que de ce qu'il veut d'elle : tout le reste est laissé, oublié, abondonné à la Providence.
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Dieu parle encore aujourd’hui comme il parlait autrefois à nos pères, lorsqu'il n'y avait ni directeur ni méthode. Le moment de l'ordre de Dieu faisait toute la spiritualité ; elle n'était pas réduite en art qui l'expliquât d'une manière si sublime et si détaillée et qui en renfermât tant de préceptes, d'instructions et de maximes : nos besoins présents l'exigent sans doute ; il n'en était pas ainsi des premiers âges où l'on avait plus de droiture et de simplicité. On y savait seulement que chaque moment amène un devoir qu'il faut remplir avec fidélité ; c'en était assez pour les spirituels d'alors : toute leur attention s'y concentrait successivement ; semblable à l'aiguille qui marque les heures et qui répond à chaque minute à l'espace qu'elle doit parcourir, leur esprit, mû sans cesse par l'impulsion divine, se trouvait insensiblement tourné vers le nouvel objet qui s'offrait à eux, selon Dieu, à chaque heure du jour.
Tels étaient les ressorts cachés de toute la conduite de Marie, la plus simple et la plus abandonnée des créatures. La réponse qu'elle fit à l'ange, quand elle se contenta de lui dire : « Fiat mihi secundum verbum tuum » (Lc I,38), rendait toute la théologie mystique de ses ancêtres. Tout s'y réduisait comme à présent au plus pur et au plus simple abandon de l'âme à la volonté de Dieu sous quelque forme qu'elle se présentât. Cette haute et belle disposition qui faisait tout le fond de l'âme de Marie éclate admirablement dans cette parole toute simple : Fiat mihi. Remarquez qu'elle s'accorde parfaitement avec celle que notre Seigneur veut que nous ayons sans cesse à la bouche et au coeur : Fiat voluntas tua (Mt 6,10). Il est vrai que ce qu'on exigeait de Marie dans ce moment célèbre était bien glorieux pour elle ; mais tout l'état de cette gloire n'eût point fait d'impression sur elle si la volonté de Dieu, seule capable de la toucher, n'y eût arrêté ses regards. C'était cette divine volonté qui la réglait en tout : que ses occupations fussent communes ou relevées, ce n'était à ses yeux que des ombres plus ou moins brillantes dans lesquelles elle trouvait également de quoi et glorifier Dieu et reconnaître les opérations du Tout-Puissant. Son esprit ravi de joie regardait tout ce qu'elle avait à faire ou à souffrir à chaque moment comme un don de la main de celui qui remplit de biens un coeur qui ne se nourrit que de lui, et non de l'espèce ni de l'apparence créée.
La vertu du Très-Haut la couvrit de son ombre et cette ombre n'était que ce que chaque moment présentait de devoirs, d'attraits et de croix. Ce ne sont, en effet, que des ombres comme celles auxquelles nous donnons ce nom dans l'ordre de la nature et qui se répandent sur des objets sensibles comme un voile qui nous les cache ; celles-ci dans l'ordre moral et surnaturel, sous leurs obscures apparences, recèlent la vérité du divin vouloir qui seule y mérite notre attention. Ainsi Marie se trouvait-elle toujours disposée. Aussi ces nombres, s'écoulant sur ses facultés, bien loin de lui faire illusion, remplissaient sa foi de celui qui est toujours le même. Retirez-vous, archange, vous êtes une ombre. Votre moment vole et vous disparaissez. Maire vous passe et va toujours en avant, vous êtes désormais loin d'elle ; mais l'Esprit Saint, qui vient de la pénétrer sous le sensible de cette mission, ne l'abandonnera jamais.
Il y a peu de cet extraordinaire apparent dans la sainte Vierge, au moins ce n'est pas que l'Écriture y fait remarquer. Sa vie est représentée très simple et commune à l'extérieur : elle fait et souffre ce que font et souffrent les personnes de son état : elle va visiter sa cousine Élisabeth, les autres parents y vont aussi comme elle ; Marie va se faire inscrire à Bethléem, les autres y vont aussi ; elle se retire dans une étable, c'est une suite de sa pauvreté ; elle retourne à Nazareth, la persécution d'Hérode l'en avait éloignée ; Jésus et Joseph y vivaient de leur travail avec elle, voilà le pain quotidien de la sainte Famille. Mais de quel pain se nourrit la foi de Marie et de Joseph, quel est le sacrement de leurs sacrés moments ? Qu'y découvrent-ils sous l'apparence commune des événements qui les remplissent ? Ce qu'il y a de visible est semblable à ce qui arrive au reste des hommes, mais l'invisible que la foi y découvre et démêle, ce n'est rien de moins que Dieu opérant de très grandes choses. O Pain des anges, manne céleste, perle évangélique, sacrement du moment présent ! Tu donnes Dieu sous des apparences aussi viles que l'étable, la crèche, le foin, la paille. Mais à qui te donnes-tu ? Esurientes reples bonis (Lc 1,53). Dieu se révèle aux petits dans les plus petites choses et les grands, ne s'attachant qu'à l'écorce, ne le découvrent pas même dans les grandes.
Mais quel est le secret de trouver ce trésor, ce grain de moutarde, cette drachme ? Il n'y en a point ; ce trésor est partout, il s'offre à nous en tout temps, en tout lieu. Comme Dieu, toutes les créatures amies et ennemies le versent à pleines mains et le font couler par toutes les facultés de nos corps et de nos âmes jusqu'au centre de nos cœurs : ouvrons notre bouche et elle sera remplie. L'action divine inonde l'univers, elle pénètre toutes les créatures, elle les surnage ; partout où elles sont, elle y est ; elle les devance, elle les accompagne, elle les suit. Il n'y a qu'à se laisser emporter par ses ondes. Plût à Dieu que les rois et leurs ministres, les princes de l'Église et du monde, les prêtres, les soldats, les bourgeois, etc., en un mot tous les hommes connussent combien il leur serait facile d'arriver à une éminente sainteté. Il ne s'agit pour eux que de remplir fidèlement les simples devoirs du christianisme et de leur état, d'embrasser avec soumission les croix qui s'y trouvent attachées et de se soumettre à l'ordre de la Providence pour tout ce qui se présente à faire et à souffrir incessamment sans qu'ils le cherchent. C'est là cette spiritualité qui a sanctifié les Patriarches et les Prophètes avant qu'on y eût tant de maîtres. C'est là la spiritualité de tous les âges et de tous les états qui ne peuvent être assurément sanctifiés d'une manière plus haute, plus extraordinaire et, en même temps, plus aisée que par le simple usage de ce que Dieu, unique directeur des âmes, leur donne à chaque moment de faire ou de souffrir, pour obéir aux lois de l'Église ou à celles du prince. Si cela était, les prêtres ne seraient guère nécessaires que pour les sacrements ; on se passerait d'eux pour tout le reste que l'on trouverait dans sa main à tous moments ; les âmes simples, qui ne se donnent point de relâche pour consulter sur les moyens d'aller à Dieu, seraient délivrées des pesants et dangereux fardeaux que ceux d'entre eux qui se plaisent à les maîtriser leur imposent sans nécessité.
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L'état auquel celui de ces âmes me paraît ressembler davantage, c'est l'état de Jésus et de la Sainte Vierge et de saint Joseph. C'est donc une dépendance du bon plaisir de Dieu et une passivité continuelle pour être et pour agir, mû par le bon plaisir de Dieu dont il est ici question. Ce qu'il faut bien remarquer est sa volonté inconnue, sa volonté de hasard, de rencontre et, pour ainsi dire, d'aventure. Je t'appellerai, si vous voulez, sa volonté de pure providence pour la distinguer de celle qui nous marque des obligations précises, dont personne ne se doit dispenser. Laissant à part cette volonté spécifiée et déterminée, je dis que ces âmes dont je parle sont par état dans la dépendance de l'autre que je nomme de pure providence. Il arrive de là que leur vie, quoique très extraordinaire, n'offre cependant rien que commun et de fort ordinaire ; elles remplissent les devoirs de la religion et de leur état, les autres en font autant en apparence que celles-ci. Examinez-les pour le reste, rien de frappant ni de particulier ; elles sont toutes dans le cours des événements ordinaires, ce qui peut les faire distinguer ne tombe point sous les sens. C'est cette dépendance continuelle où elles sont de la volonté suprême qui semble tout ménager pour elles. Cette volonté les rend toujours maîtresses d'elles-mêmes par la soumission habituelle de leur cœur. Cette volonté, dis-je, soit qu'elles y coopèrent expressément, soit qu'elles y obéissent sans le remarquer, les applique au service des âmes.
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Il y a temps auquel l'âme vit en Dieu et il y en a un auquel Dieu vit en l'âme. Ce qui est propre à l'un de ces temps est contraire à l'autre. Lorsque Dieu vit en l'âme, elle doit s'abandonner totalement à sa providence ; lorsque l'âme vit en Dieu, elle se pourvoit avec soin et très régulièrement de tous les moyens dont elle peut s'aviser pour la conduire à cette union. Toutes ses routes sont marquées, ses lectures, ses comptes, ses revues ; son guide est à ses côtés et, jusqu'aux heures de parler, tout est réglé. Quand Dieu vit dans l'âme, elle n'a plus rien comme d'elle-même ; elle n'a que ce que lui donne au moment le principe qui l'anime : point de provisions, plus de chemins tracés, c'est comme un enfant qu'on mène où l'on veut et qui n'a que le seul sentiment pour distinguer les choses qu'on lui présente. Plus de livres marqués pour cette âme ; assez souvent elle est privée de directeur arrêté, Dieu laisse sans autre appui que lui seul ; sa demeure est dans les ténèbres, l'oubli, l'abandon, la mort et le néant. Elle sent ses besoins et ses misères sans savoir par où ni quand elle sera secourue. Elle attend en paix et sans inquiétude qu'on vienne l'assister, ses yeux ne regardent que le ciel. Dieu qui ne trouve point dans son épouse de plus pures dispositions que cette totale démission de tout ce qu'elle est pour n'être que par grâce et par opération divine, lui fournit à propos les livres, les pensées, les vues d'elle-même, les avis, les conseils, les exemples des sages. Tout ce que les autres trouvent par leurs soins, cette âme le reçoit dans son abandon, et ce que les autres gardent avec précaution pour le retrouver quand il leur plaira, celle-ci le reçoit au moment du besoin et le laisse, n'en admettant précisément que ce que Dieu veut bien en donner pour ne vivre que par lui. Les autres entreprennent pour la gloire de coin de la terre comme un reste de pot cassé dont on ne s'avise pas de chercher aucun service. Là, cette âme délaissée des créatures, mais dans la jouissance de Dieu par un amour très réel, très véritable, très actif quoique infus dans le repos, ne se porte à aucune chose de son propre mouvement ; elle ne sait que se laisser porter et se remettre entre les mains de Dieu pour le servir en la manière qu'il connaît. Souvent elle ignore à quoi elle sert, mais Dieu le sait bien ; les hommes la croient inutile, les apparences favorisent ce jugement ; il n'en est pas moins vrai que, par de secrètes ressources et par des canaux inconnus, elle répand une infinité de grâces sur des personnes qui souvent n'y pensent point et auxquelles elle ne pense pas.
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Tout est efficace, tout prêche, tout est apostolique dans ces âmes solitaires ; Dieu donne à leur silence, à leur repos, à leur oubli, à leur détachement, à leurs paroles, à leurs gestes, une certaine vertu qui opère à leur insu dans les âmes ; et comme elles sont dirigées par les actions occasionnelles de mille créatures dont la grâce se sert pour les instruire sans qu'elles y pensent, aussi servent-elles de soutien, de direction, à plusieurs âmes, sans qu'il y ait aucune liaison expresse ni engagement pour cela. C'est Dieu qui opère en elles, mais par mouvements imprévus et souvent inconnus, en sorte que ces âmes sont comme Jésus dont il sortait une vertu secrète qui guérissait les autres. Entre elles et lui il y a cette différence que souvent elles ne sentent point l'écoulement de cette vertu et même qu'elle n'y contribuent point par coopération ; c'est comme un baume caché que l'on sent sans le connaître et qui ne sait pas lui-même sa vertu.
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L'action divine inonde l'univers, elle pénètre toutes les créatures, elle les surnage ; partout où elles sont, elle y est ; elle les devance, elle les accompagne, elle les suit. Il n'y a qu'à se laisser emporter par ses ondes. Plût à Dieu que les rois et leurs ministres, les princes de l'Église et du monde, les prêtres, les soldats, les bourgeois, etc., en un mot tous les hommes connussent combien il leur serait facile d'arriver à une éminente sainteté. Il ne s'agit pour eux que de remplir fidèlement les simples devoirs du christianisme et de leur état, d'embrasser avec soumission les croix qui s'y trouvent attachées et de se soumettre à l'ordre de la Providence pour tout ce qui se présente à faire et à souffrir incessamment sans qu'ils le cherchent. C'est là cette spiritualité qui a sanctifié les Patriarches et les Prophètes avant qu'on y eût tant de maîtres. C'est là la spiritualité de tous les âges et de tous les états qui ne peuvent être assurément sanctifiés d'une manière plus haute, plus extraordinaire et, en même temps, plus aisée que par le simple usage de ce que Dieu, unique directeur des âmes, leur donne à chaque moment de faire ou de souffrir, pour obéir aux lois de l'Église ou à celles du prince. Si cela était, les prêtres ne seraient guère nécessaires que pour les sacrements ; on se passerait d'eux pour tout le reste que l'on trouverait dans sa main à tous moments ; les âmes simples, qui ne se donnent point de relâche pour consulter sur les moyens d'aller à Dieu, seraient délivrées des pesants et dangereux fardeaux que ceux d'entre eux qui se plaisent à les maîtriser leur imposent sans nécessité.
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L'état auquel celui de ces âmes me paraît ressembler davantage, c'est l'état de Jésus et de la Sainte Vierge et de saint Joseph. C'est donc une dépendance du bon plaisir de Dieu et une passivité continuelle pour être et pour agir, mû par le bon plaisir de Dieu dont il est ici question. Ce qu'il faut bien remarquer est sa volonté inconnue, sa volonté de hasard, de rencontre et, pour ainsi dire, d'aventure. Je t'appellerai, si vous voulez, sa volonté de pure providence pour la distinguer de celle qui nous marque des obligations précises, dont personne ne se doit dispenser. Laissant à part cette volonté spécifiée et déterminée, je dis que ces âmes dont je parle sont par état dans la dépendance de l'autre que je nomme de pure providence. Il arrive de là que leur vie, quoique très extraordinaire, n'offre cependant rien que commun et de fort ordinaire ; elles remplissent les devoirs de la religion et de leur état, les autres en font autant en apparence que celles-ci. Examinez-les pour le reste, rien de frappant ni de particulier ; elles sont toutes dans le cours des événements ordinaires, ce qui peut les faire distinguer ne tombe point sous les sens. C'est cette dépendance continuelle où elles sont de la volonté suprême qui semble tout ménager pour elles. Cette volonté les rend toujours maîtresses d'elles-mêmes par la soumission habituelle de leur cœur. Cette volonté, dis-je, soit qu'elles y coopèrent expressément, soit qu'elles y obéissent sans le remarquer, les applique au service des âmes. 
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Oui, chères âmes, Dieu ne demande que votre cœur ; si vous cherchez ce trésor, ce royaume où règne Dieu seul, vous le trouverez. Votre cœur, s'il est dévoué totalement à désirez et que vous cherchez. Dès que l'on veut Dieu et sa volonté, on jouit de Dieu et de sa volonté, et cette jouissance répond au désir qu'on en a. Aimer Dieu, c'est désirer sincèrement l'aimer. Parce qu'on aime, on veut être instrument de son action pour que son amour ait dans nous et par nous de l'exercice. Ce n'est pas à l'adresse de l'âme simple et sainte, mais à son vouloir que correspond l'action divine. Elle correspond à la pureté de l'intention et non point aux mesures que l'on prend, aux projets que l'on forme, à la manière dont on s'avise, ni aux moyens que l'on choisit ; l'âme peut s'abuser en tout cela. Il n'est pas rare que cela lui arrive ; mais sa droiture et sa bonne intention ne la trompent jamais. Pourvu que Dieu y voie cette bonne disposition, il lui passe tout le reste, et tient pour fait ce qu'elle ferait infailliblement si des vues plus sûres secondaient sa bonne volonté.
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Tout est efficace, tout prêche, tout est apostolique dans ces âmes solitaires ; Dieu donne à leur silence, à leur repos, à leur oubli, à leur détachement, à leurs paroles, à leurs gestes, une certaine vertu qui opère à leur insu dans les âmes ; et comme elles sont dirigées par les actions occasionnelles de mille créatures dont la grâce se sert pour les instruire sans qu'elles y pensent, aussi servent-elles de soutien, de direction, à plusieurs âmes, sans qu'il y ait aucune liaison expresse ni engagement pour cela. C'est Dieu qui opère en elles, mais par mouvements imprévus et souvent inconnus, en sorte que ces âmes sont comme Jésus dont il sortait une vertu secrète qui guérissait les autres. Entre elles et lui il y a cette différence que souvent elles ne sentent point l'écoulement de cette vertu et même qu'elle n'y contribuent point par coopération ; c'est comme un baume caché que l'on sent sans le connaître et qui ne sait pas lui-même sa vertu.
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Dans l'abandon, l'unique règle est le moment présent ; l'âme y est légère comme une plume, fluide comme l'eau, simple comme l'enfant ; elle y est mobile comme une boule pour recevoir et suivre toutes les impressions de la grâce. Ces âmes n'ont pas plus de consistance et de raideur qu'un métal fondu ; comme celui-ci prend tous les traits du moule où on le fait couler, ces âmes se plient et s'ajustent aussi facilement à toutes les formes que Dieu veut leur donner ; en un mot, leur disposition ressemble à celle de l'air qui se prête à tout souffle et qui se configure à tout.
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