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Citations de Jean Prévost (18)


Surtout, je me consternais de mon néant, de ma jeunesse méprisable, inutile. Je m'interrogeais sur mon courage : c'était la question que tous les garçons de plus de dix ans se posaient tous les jours, devant les journaux et les uniformes, et sans pouvoir répondre. (p. 12)
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Prisonnier de l'éducation bourgeoise, on me séparait de ceux qui auraient dû être mes frères par la naissance et par la pauvreté. On me transformait en faux bourgeois, pour me faire former à mon tour de jeunes bourgeois, toute ma vie.
( p.130)
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Je sais que moi non plus je ne pourrai pas comprendre mes enfants ; que s'ils veulent devenir eux-mêmes et non moi, il faudra qu'ils me dépassent ou me contredisent.
( p.166)
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- Un jour tu présideras un Ministère de Jeunes, dit Aubrain.
- Je ne crois pas, dit Crouzon; je n'ai jamais été jeune; je n'ai jamais pris l'âge pour une vertu...(p. 231)
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Les jeunes gens l'aimaient. Il était le seul garçon dans Châteauroux qui eût créé du nouveau, le seul patron qui courût en petites culottes à côté de ses employés, le seul être qui pût donner aux jeunes confiance dans la vie: ils ne voyaient ni ses haines, ni ses tristesses, ni son obstiné labeur. (p. 111)
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Crouzon s'arrêtait tous les vingt-pas, saisi par la plénitude de ce petit paysage : tous les vingt pas un souvenir pour lui, ou le chemin d'une ancienne habitude- et à chaque pas, un objet nouveau à ses yeux, objet qui semblait pour quelques instants plus coloré que tout le reste : collection dans la boîte d'un bouquiniste, oeuvre d'art chez un antiquaire, image chez un libraire d'art: il y en avait pour des années d'ardente curiosité (...)
Le promeneur se sentait riche de Paris, attaché là. (p. 61)
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À la réflexion (c'est-à-dire, comme d'ordinaire, pour n'y plus réfléchir), Julie admit un mariage de raison, avec quelqu'un "d'installé", et qui pourrait "arriver", parce qu'il avait "l'air bien": toute la sagesse des familles.
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"Tout bonheur que la main n'atteint pas n'est qu'un rêve"
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Je me demande pourquoi tu fréquentes ces garçons et ces filles, au lieu de les voir de loin en loin, comme moi. Ton milieu ? Tu n'as pas de milieu. Seulement tu te méfies de toi-même : alors tu as besoin des autres. (p. 31)
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(...) il vivait en ascète, et craignait tout nouvel amour, qui pourrait lui voler ses forces. Pourtant son coeur battait, comme à un solitaire sur une île, qui va au-devant du premier être humain. (p. 90)
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Ce qu'il voulait dire, c'est que ces gens-là, même sans l'approuver, n'auraient rien dit contre lui devant la justice. Les prolétaires ne sont pas jugés selon leurs moeurs, ils ne sont pas toujours sûrs de comprendre les juges, mais sont bien plus sûrs encore que les juges ne les comprennent pas ; que savent-ils, les juges, de l'honneur, de la vie insouciante, généreuse, plus fraternelle et plus violente que la leur ? Quand un malheur arrive entre gens qui se connaissent, et pour autre chose que le vol, à peine si les amis et les voisins peuvent deviner les raisons et les causes ; vont-ils croire que le juge en robe peut juger les motifs des survivants ?
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Il n'y a sûrement pas de gens qui travaillent pour la joie d'acquérir les biens de ce monde: cette joie- là n'est pas à la mesure de l'effort, le premier succès vous dégoûterait des autres. Il faut peut-être être poussé, comme moi, par une souffrance continuelle, ou avoir d'immenses revanches à prendre. (p. 183)
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" Trop d'éloges: ils devaient me haïr." Il devinait, sans oser le croire, que les troupeaux humains se groupent d'instinct autour des jeunes béliers; que la force rassure et réconforte les faibles, et qu'elle est aimée tant qu'elle n'offense pas.(p. 112)
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Écrire tous les jours, génie ou non.
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Jean Prévost
« Tant que tu n’auras pas été ciré, tu ne seras pas khagneux ». De ce fait, je ne l’ai jamais été : Aujourd’hui autant qu’alors, je hais les hierarchies et les momeries collectives

" Dix-huitème année" de JEAN PREVOST
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La vraie liberté, c'est de pouvoir faire toute chose sur soi.
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(...) j'avais séjourné deux mois à Conblentz, en 1913, pour apprendre l'allemand, et je me rappelais mes hôtes, prussiens rhénans, et leurs amis, tous bonnes gens. J'espérais qu'ils étaient prisonniers.(...)
Si mes souvenirs me faisaient épargner aux prisonniers des injures, et souhaiter que mes amis fussent excepté de la tuerie, je n'allais pourtant pas jusqu'à songer que les autres Allemands pouvaient ressembler à mes amis, ce qui m'aurait dégoûté de toute la tuerie.
( p.35)
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