AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean Quellien (15)


La propagande répond à deux objectifs principaux. D’une part, il faut mobiliser la société par une action psychologique intense destinée à soutenir l’effort de guerre. La population est incitée à se plier aux contraintes qu’impose l’état de belligérance (ravitaillement, consignes de sécurité), mais aussi à apporter son soutien aux combattants par une ardeur accrue au travail, ou sa contribution financière en souscrivant aux emprunts de défense nationale. Comme ce conflit est largement une guerre idéologique, il s’agit également de rappeler les valeurs que l’on entend défendre. De là la volonté de montrer l’ennemi sous son jour le plus défavorable, au besoin en le caricaturant, en entretenant à son encontre une véritable haine, certes propre à mobiliser les énergies, mais de nature à provoquer les pires excès en certaines circonstances.
Commenter  J’apprécie          90
D'une cellule à l'autre, d'un bâtiment à l'autre, par les fenêtres, les bouches d'aération, malgré les interdictions et les punitions, leurs camarades les ont encouragés, soutenus. Ils sont des héros. Ils vont mourir pour leur patrie. Ils sont fiers d'eux. Ils ont écrit à leur famille leur dernière lettre ! Ils ont promis de mourir dignement, La Marseillaise à la bouche. Et c'est ce qu'ils ont fait.
Commenter  J’apprécie          50
Comme l'esprit de vengeance, l'appât du gain délie les langues.
Commenter  J’apprécie          40
Aussi, profitant des périodes d'accalmie, les hommes s'aèrent-ils en partant à la recherche de victuailles. Lorsqu'ils le peuvent, ils abattent un veau ou un porc, traient les vaches rescapées et vont moudre du blé provenant des réserves du manoir. Les enfants se risquent également dehors pour jouer et se détendre un peu. Mais à la moindre déflagration, c'est la débandade et la bousculade pour regagner l'abri. Quant aux femmes, elles ne sortent guère, par prudence car il vaut mieux éviter les jeunes SS. Ils font régulièrement irruption dans la cave pour réclamer qu on leur cuise poules ou lapins... parfois aussi pour "réclamer des filles". »
Commenter  J’apprécie          10
La « guerre des haies » est donc avant tout une bataille de fantassins dans laquelle l’expérience des soldats allemands prime face à des troupes américaines dont plus de la moitié n’ont jamais combattu. Le GI est un citoyen sous l’uniforme et non un professionnel de la guerre. (…)

Dans leurs préparatifs, les Alliés avaient prévu bien des choses, y compris la quantité de vin de messe à emporter en Normandie ou encore le nombre de croix de bois pour les morts.
Mais, curieusement, le problème que pourraient poser les haies-dont l’existence leur était pourtant connue- et leur potentiel défensif avaient été largement sous-estimés par les planificateurs. Ainsi la découverte de la réalité du Bocage normand fut-elle pour les Américains une surprise des plus désagréables. (…)

Quelques exercices de franchissement de haies avaient bien eu lieu aux Etats Unis ou en Angleterre, mais celles-ci ne ressemblaient pas aux terribles haies normandes et il n’avait guère été possible de trouver des terrains adéquats
Commenter  J’apprécie          10
Si la défaite militaire de la France a des répercussions profondes dans le monde entier, elle engendre aussi des conséquences dramatiques pour le pays lui-même. En vertu des termes de l’armistice, les Allemands occupent désormais toute la moitié nord du territoire et la totalité du littoral atlantique, jusqu’aux Pyrénées.
Commenter  J’apprécie          00
Les journaux sont rares, et la guerre qui se fait demeure incompréhensible. Une envahissante lassitude de l’âme correspond à l’engourdissement du corps. On voudrait on ne sait quoi ; ou plutôt si, combattre puisqu’on est soldat, ou rentrer chez soi si l’on ne se bat pas.
Dans les granges, transformées difficilement en dortoirs, les péroreurs arrivent à prouver que cette curieuse guerre sera gagnée sans difficultés, les Allemands n’étant pas plus désireux que les Français d’en découdre… On aura eu froid, on aura été séparé de sa famille, de ses amours, mais tout s’arrangera dès que le printemps fera fleurir les vergers. L’esprit guerrier, sans grande vitalité à l’heure de la mobilisation, a presque complètement disparu.
Commenter  J’apprécie          00
Chacun des deux alliés s’ingénie surtout à faire avorter les projets de l’autre. Les égoïsmes nationaux l’emportent assez largement sur les nécessités d’une action commune. La « mésentente cordiale » débouche dans les faits sur un paradoxe, résumé par lord Ismay en une formule lapidaire : « Avant septembre 1939, nous étions nominalement en paix, mais pratiquement en guerre. Maintenant, nous sommes en guerre, mais, sauf sur mer, pratiquement en paix. »
Commenter  J’apprécie          00
Hitler taxe ses généraux de défaitisme et de couardise. Le 28 novembre, il les convoque à la chancellerie pour les haranguer : « L’heure nous est favorable. Dans six mois, tout peut avoir changé. Le temps travaille pour nos adversaires. Aujourd’hui, il existe un rapport de forces qui ne peut être plus avantageux pour nous, mais qui ne peut que se détériorer. Ma décision est irrévocable. J’attaquerai la France le plus tôt possible. La neutralité de la Belgique et de la Hollande n’a aucune importance. Personne ne nous reprochera de l’avoir violée dès que nous aurons remporté la victoire. Tout espoir de compromis est enfantin : la victoire ou la défaite !
Commenter  J’apprécie          00
Les hommes sont calmes et graves. De temps à autre l’un d’eux lâche une plaisanterie à voix basse. Des véhicules surgissent, qui disparaissent aussitôt. Nous avançons. À quoi pensent ces hommes en marche ? Au foyer, à la maison paternelle, aux amis, à une femme aimée ? Tout ça c’est le passé… Devant eux, la nuit, l’incertitude, la bataille ! Devant eux, la guerre ! Et qui sait, la mort ? Un canon tracté passe dans un grand bruit de chenilles. Nous nous étendons maintenant dans l’herbe humide. Il ne pleut plus, mais le brouillard s’épaissit. Les minutes passent. Sur nos montres, les aiguilles marqueront bientôt 4 h 30 ; alors, nous le savons, éclatera le tonnerre des batteries. Encore trois minutes… deux… plus qu’une… quelques secondes. Aucun bruit. On s’agite ! Du calme… Tout s’estompe dans le brouillard. La grande aiguille approche de la trentième minute. Ça y est ! Une brusque explosion. Une autre… Une autre encore. Ça n’arrête plus. Quelques secondes plus tard, les obus sifflent au-dessus de nos têtes. Sans discontinuer. Partout, les nerfs et le regard tendus, nous scrutons intensément le brouillard. Là-bas, quelque part dans cette zone incertaine, ce mur invisible, la frontière ! La guerre est commencée.
Commenter  J’apprécie          00
Dans un premier temps, Hitler a réduit à néant les stipulations du traité de Versailles qui entravaient la puissance militaire de l’Allemagne. L’heure est maintenant venue de passer à la deuxième phase : celle des conquêtes. Entamée au début de l’année 1938, elle se poursuit tambour battant pendant dix-huit mois. S’il est fondamental, le rôle personnel de Hitler dans la marche à la guerre ne saurait toutefois dissimuler les responsabilités des démocraties occidentales.
Commenter  J’apprécie          00
La politique extérieure de Hitler repose sur trois axes majeurs : effacer l’humiliation du « Diktat » de Versailles ; réintégrer dans le grand Reich les populations allemandes des États limitrophes (Autriche, Pologne, Tchécoslovaquie) ; conquérir à l’Est un vaste espace vital (Lebensraum), au détriment des « peuples inférieurs » et débordant largement les anciennes frontières de 1914. Pour parvenir à ses fins, il est résolu à employer systématiquement l’intimidation et la force : « Il n’y a que la violence qui puisse apporter une solution au problème allemand et la violence ne va pas sans risques. » La guerre est l’un des moyens de faire aboutir sa politique. En conséquence, il faut s’y préparer.
Commenter  J’apprécie          00
Guerre « mondiale », mais aussi guerre « totale » par la volonté, partagée, de mettre en œuvre tous les moyens susceptibles d’écraser l’adversaire, en mobilisant jusqu’à l’extrême les ressources de la science, de la technique, de l’économie ou de la propagande. Guerre totale, également, parce qu’elle n’épargne pas les populations civiles, proies parfois involontaires des combats, mais trop souvent victimes délibérées de l’un ou l’autre camp : hommes, femmes, enfants massacrés par représailles, exterminés au nom d’une idéologie, sciemment écrasés sous les bombes dans le but de faire pression sur les gouvernements.
Commenter  J’apprécie          00
L’idée que la Seconde Guerre mondiale commence en 1939, lorsque le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l’Allemagne, est le reflet d’une vision très européocentrique. En réalité, cette guerre débute en 1937 avec l’invasion de la Chine par les troupes japonaises. Ajoutons que commémorer la fin du conflit, chaque 8 mai, c’est oublier que le conflit ne se termine en Asie qu’au mois de septembre.
Commenter  J’apprécie          00
Si tu veux la paix, connais la guerre
Gaston Bouthoul
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Quellien (55)Voir plus

Quiz Voir plus

Un couple : un tableau et son musée (n°1/2)

"La Joconde" de Léonard de Vinci :

Musée du Louvre à Paris
Galerie des Offices à Florence

10 questions
161 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , art , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}