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3.89/5 (sur 1906 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Gand , le 08/07/1887
Mort(e) à : Gand , le 17/09/1964
Biographie :

Raymond Jean Marie De Kremer est un écrivain belge bilingue.

Il s'est essentiellement consacré à la littérature fantastique. Il écrit en français sous le pseudonyme Jean Ray et en néerlandais sous le pseudonyme John Flanders. Il aurait écrit au total sous une cinquantaine de pseudonymes.

En 1910, il entre dans l’administration communale de Gand, où il exercera divers emplois jusqu’en 1919. Parallèlement, à partir de 1909, il compose les chants français de différentes revues théâtrales flamandes, puis, à partir de 1910, des paroles de chansons. C’est dans ce cadre qu’apparaît pour la première fois, en 1912, la signature Jean Ray, avec la partition "Tarif d’amour".
À partir de 1920, il participe au Journal de Gand, puis, à partir de 1923, dirige L’Ami du Livre. Il y publie la plupart des nouvelles qui vont constituer son premier recueil, édité par La Renaissance du Livre en 1925 : "Les Contes du whisky".
Le 8 mars 1926, Raymond De Kremer est arrêté et inculpé de fraude. Mis en faillite, il est condamné à six ans et six mois de prison, et sera finalement libéré le 1er février 1929. Il entamera alors une collaboration plus ou moins anonyme avec plusieurs journaux et revues. C'est ainsi qu'il créera le pseudonyme de John Flanders en 1928 dans la revue néerlandophone Ons Land.
En 1932, il s'investit dans la série de fascicules populaires : "Harry Dickson". 103 aventures seront entièrement de sa main sur les 178 fascicules parus. En 1936, il publie 96 fictions originales et près de 300 articles, alors qu’en 1937, ce sont 108 fictions originales et toujours quelque 300 articles.
Il fait partie d'un groupe d'écrivains qui s'associent pour pouvoir publier : "Les auteurs associés" et y publie son plus fameux roman, "Malpertuis" (1943), mais aussi : "Le Grand Nocturne" (1942), "Les Cercles de l'épouvante" (1943), "La Cité de l'indicible peur" (1943) et "Les Derniers Contes de Canterbury" (1944).
Il y a écrit de nombreux contes ainsi que les scénarios de la série "Edmund Bell", mise en images par le grand peintre expressionniste Frits van den Berghe.
Il est l'auteur présumé de neuf mille trois cents textes, chansons, articles, nouvelles et romans.
Son œuvre a fasciné de nombreux cinéastes et a été adaptée à l'écran par Ham Kümel ("Malpertuis", 1971) et Jean-Pierre Mocky ("La Grande frousse", 1964).
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Citations et extraits (210) Voir plus Ajouter une citation
Le rose n’est pas une couleur, c’est le bâtard du rouge triomphant et de la lumière coupable ; né d’un inceste où l’enfer comme le ciel ont joué un rôle, il est resté la teinte de la honte. Mais cela, je ne l’ai senti que plus tard, quand il m’était devenu impossible de sortir encore de la géhenne.
La connaissance d’après coup, celle qui arrive trop tard pour vous sauver, me rappela que le rose est jumelle à l’horreur.
Pleur sanglante des poumons phtisiques, mousse aux lèvres des hommes qui meurent la poitrine percée, tissus visqueux des fœtus, prunelles affreuses des albinos morbides, témoin du virus et du spirochète, compagnon des sanies et de toutes les purulences, il a fallu l’innocence et l’admiration des enfants et des jeunes filles pour l’entourer de désirs et de préférences, et cela même démontre sa malice et sa ténébreuse essence.
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Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. Mais cette foi ne se souffle pas comme une flamme de chandelle, elle s'allume, brûle, irradie et agonise. Les dieux vivent d'elle, lui empruntent leur force et leur pouvoir, sinon leur forme. Or, les divinités de l'Attique n'ont pas encore disparu du cœur et de l'esprit des humains ; la légende, les livres, les arts ont continué d'alimenter le brasier que les siècles ont surchargé de cendre.
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Les bruits étaient sympathiques et excellents : des grésillements de graisse chaude, des flonflons de bouilloire, des bruits en fusée de rôtis arrosés, le choc clair des casseroles et de la vaisselle, un glou-glou de bouteilles qui semblait parodier une cascadante série de baisers goulus.
Toute sa sympathie d’homme affamé serait allée vers les odeurs des viandes chaudes et des sauces épicées, si un effluve étrange, doux et terrible, n’était venu flotter autour de lui.
— Je connais cela, murmura-t-il.
Et, soudain, une cruelle fantasmagorie se déroula en film silencieux dans sa mémoire : il revit les boueuses tranchées où saignaient d’innombrables cadavres de Tommies et de Feldgrauen.
— Cela sent la mort, dit-il, le sang… Pouah !
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Jean Ray est né à Gand, le 8 juillet 1887. C'était un personnage des plus insolites, dont la vie semblait issue en droite ligne d'un roman d'aventures. Trafiquant à l'époque légendaire de la prohibition, Jean Ray sillonna, dit-on, toutes les mers du monde sur différents vaisseaux, plus ou moins fantômes, mêlé sans cesse aux écumeurs de mers et aux pirates, dont il était un des derniers représentants.

(dans le dossier en fin de volume de mon exemplaire : Marabout, 1965)
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Parce que je suis parti chasser avec Monsieur Stumble dans les marais de Fenn et parce que cet imprudent n’est pas revenu, et qu’on m’a trouvé en possession de sa gibecière et de sa gourde on veut que moi j’en sache plus que les autres.
[Dans les marais de Fenn]

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Une belle femme est une fleur précieuse née au hasard d’une pelouse de la vie, mais une belle Allemande me semble toujours sortie furtivement d’une serre savante et cruelle, où dans un coin d’ombre épaisse on soigne la mandragore...
(dans Mondschein-Dampfer)

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Mais de nouveau, l’horreur hanta les yeux de l’homme.
Lentement, ils sortaient du trou béant, les rats, les rats sans nombre ! noirs et gras, et leurs yeux luisaient dans la clarté rouge de la lampe.
Puis après eux d’autres bêtes en sortirent ; cloportes, blattes, scolopendres, mille-pattes ; des coléoptères de formes inconnues dont Rooks ignorait absolument l’existence.
Ils inondèrent la pièce comme une eau boueuse, et c’était un grouillement silencieux de pattes, de pinces, de mandibules et d’élytres qui s’offraient à son regard.
Dans le fond de la chambre les rats tenaient conseil, et avec une terreur indicible il vit leurs yeux humains et tristes posés sur lui.

[La vengeance]

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L'image recule comme les castels de Morganne ; le pinceau devient de plomb dans la main du peintre ; tant de choses, que je voudrais fixer par description ou définition, se dérobent, deviennent vagues et s'envolent en brumes...
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"La logique est un corollaire de la raison humaine, et nous avons bien tort de la demander aux puissances inconnues qui, parfois, s'immiscent dans nos destinées."

(Extrait de la nouvelle "L'histoire de Marshall Grove")
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N’avoir personne à qui parler par une nuit d’octobre, à cent pas de la mer qui meugle, et des fanfares d’oies sauvages, pour toutes voix vivantes autour de soi, c’est bien le pire châtiment pour un homme honorable.

(dans Le dernier voyageur)

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