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Critiques de Jean Rébillat (3)
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FreakShow

Sous une couverture moche, se cachent quelques pépites, et quelques horreurs aussi, il faut bien être raccord...



J'ai acheté ce livre sur la base d'un seul auteur au sommaire, Jean Christophe Gapdy, et je ne pense pas que j'aurai sauté le pas au vu de la thématique : les arts forains, même si l'imaginaire a donné quelques très beaux textes jusque la moitié du siècle dernier, puis vient le lent déclin.

Cette anthologie s'ouvre sur la préface de Frédéric Czilinder qui a choisi les nouvelles qui explorent chacun à sa manière l'univers du nomadisme et/ou du cirque. Loin d'être un simple hommage, les auteurs et autrices se sont emparés du sujet en explorant les différentes facettes et en lui amenant sa dose de modernité.





Le Sabbat - Sofee L. Grey

Où l'on suit des forains vers leur future destination.

Les textes poétiques ne sont pas ma tasse de thé, ce qui laisse augurer un départ un peu foireux. Et pourtant.

Ici, pas de roulottes sur les routes, mais une vieille péniche sur un canal, parfois achalandée par des gadjos. Dans un univers fantastique, l'autrice parvient à poser l'ambiance étouffante et oppressante, et nous dévoile un léger pan de la manière de vivre de jadis de ce peuple nomade. Quelques semaines après lecture, j'ai encore sa petite musique qui me trotte dans la tête.

Le Sabbat pose l'ambiance de cette anthologie de manière forte. Une réussite.





Aubeline dans la fosse aux monstres - Pierre Stolze

Un groupe d'enfants va sortir de son quotidien suite à l'annonce de l'arrivée d'une fête foraine.

Nous avons le droit aux freaks, qui vont se révéler différent de ce quoi on pourrait s'attendre, tout comme l'histoire qui prend les chemins de traverse avec la fraîcheur et la bizarrerie de cette bande de gosses. Nous sommes dans de la SF qui rappelle les textes anciens, avec des clins d'oeil à van Vogt, Théodore Sturgeon et Charles Grandison Finney, tout en restant moderne avec la thématique actuelle autour des animaux de cirque.

Une ode à la liberté pour tous les marginaux, réels ou imaginaires.





Des insultes, des coups… - Patrick Eris

Un père, un fils, une différence et un cirque de monstres.

Une histoire un peu trop classique peut-être, mais emplie d'humanité et d'amour paternel. Malgré sa brièveté, l'auteur arrive à nous immerger dans la relation père-fils sans être démonstratif. Et à nous montrer les sentiments derrière.



Le Cirque des maudits - Frédéric Livyns

Alors qu'un cirque arrive dans un village, une étrange roulotte un peu à part va intriguer un jeune garçon.

Un texte sur l'absence et sur la représentation que l'on a des forains, jetant les malédictions. Même si je n'ai pas vu venir la chute, cela reste un peu trop sage et classique à mon goût.



Les Loges du savoir - Élie Darco

Une planète éloignée, de drôles de bestioles et un vaisseau spatial.

Dès les premières phrases, j'ai su que ce n'était pas pour moi. J'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture qui manque cruellement de musicalité, rendant la lecture difficile. J'en ai lu la moitié sans y déceler d'originalité, mais y percevant un côté vieillot.



Une nouvelle poupée - Linné Lharsson

Un jeune pick pocket, élevé seul par sa mère depuis que le père n'est pas revenu de sa dernière ballade se voir offrir une place pour assister à un cirque.

Voilà une fable cruelle autour des représentations que l'on a des forains et de leurs mauvais tours. L'auteur retranscrit bien l'ambiance. Sans trop connaître Stephen King, je pense que ce texte aurait pu plaire au maître.



Le Dernier tour de piste - Alexandre Ratel

Des extra-terrestres, un dompteur de morts vivants et un cadavre embarrassant .

Soit un pitch improbable qui laisse augurer du pire...

Qui n'est pas atteint, mais d'une courte longueur. J'ai trouvé le tout un peu brouillon et les zombies et l'humour sont à manier avec prudence. Seule la chute misanthrope sauve le texte, et cette citation : "Notre ami zombie se sentait léger et prêt à dévorer le monde."



Samudaripen - Sandrine Scardigli

Une tranche de vie de la petite Perla dans les années 40.

La poésie du texte est contrebalancée par l'horreur qui sourd entre les lignes. Souvent camp d'extermination riment avec juifs, en oubliant que d'autres populations ont subi les foudres des nazis, dont les gens du voyage. Une belle et triste histoire.



Le dernier train-fantôme - Jean Rébillat

Une jeune fille et un jeune garçon passent la soirée dans une fête foraine. Le garçon espère conclure durant la soirée. Mais un tour dans le train fantôme va tout chambouler.

Pas trop compris l'un des tenants de l'histoire avec une histoire de Guetteur extra terrestre. L'autre tenant est plus convenu. Cela se lit tout seul, mais une relecture du texte n'aurait pas été du luxe.



Les forains de Walpurgis - Jean Christophe Gapdy

Nous voici contés une mésaventure arrivée à un jeune ado lors de la nuit de Walpurgis.

On se croirait presque dans un conte, avec ce jeune lycanthrope métis dont l'extraordinaire et horrible nuit vont le hanter.

C'est dans ce texte que l'attraction-répulsion de la fête foraine et de ses us et coutume se fait le plus ressentir avec ce côté intemporel des attractions, les rites et croyances sur les gens du voyage.

Jamais je n'aurai cru qu'une nouvelle avec un "loup-garou" et une fête foraine puisse fonctionner, l'auteur me prouve le contraire avec brio.
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FreakShow

Aujourd’hui, je vous parle de « Freak show », une anthologie sur la thématique des arts forains et sous la direction de Frederic Czilinder. Le tout avec une magnifique couverture signée Jean-Mathias Xavier et c'est aux editions Armada.



Ça fait longtemps que je ne vous ai pas présenté un recueil de nouvelles. Cette anthologie a « pour but de vous divertir et non de vous dévoiler les mystères du monde des gitans » comme le précise Frédéric Czilinder dans sa préface.

Le cirque dont il est question ici n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui où vous pouvez admirer des numéros légers mais tout autant spectaculaire. Il fut un temps où aller au cirque était gage d'apercevoir ces bêtes de foire, ces êtres humains difformes qui semblaient anormaux aux yeux de la société. Ils étaient alors parqués et il était possible de les scruter comme des bêtes en échange d’une pièce, leur ôtant ainsi toute dignité.

Pour certains d'entre eux, les cirques étaient également leur unique moyen de survivre dans une société qui les rejetait, qui les menaçait.

Mais vous verrez également que les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit, certains ont figure humaine.

Parmi mes histoires préférées « Le cirque des maudits » de Frédéric Lyvins nous conte l'histoire bien malheureuse d'une famille victime de la pauvreté, d'un enfant victime de l’appât du gain.

Fidèle à son amour pour les zombies Alexandre Ratel vous propose une nouvelle excellente avec « Le dernier tour de piste ». Et toujours ce sentiment que l’humanité est à jamais perdue tant l’envie de gloire domine.

« Samudaripen », une nouvelle dans laquelle Sandrine SCARDILGI nous parle de monstre que nous connaissons tous à travers l'histoire avec un grand H. Histoire de nous prouver que les monstres sont déjà parmi nous, qu’il n'y a pas que dans les cirques que l'on peut les trouver.

« Les forains de Walpurgis » de J.C. Gapdy nous conte une bien belle mais bien triste histoire de loup-garou et d’amour qui vous montre à quel point il peut-être difficile d ‘être différent et d’exister.



Des histoires effrayantes, émouvantes et éclectiques qui nous plongent dans l’univers de chaque auteur. Je vous donne les noms des autres auteurs qui ont également participé à cette anthologie : Sofee L Grey, Pierre Stolze, Patrick Eris, Elie Darco, Linné Lharsson et Jean Rébillat.
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Les Couleurs de l'Avenir

Le point de départ ne peut que nous rappeler quelque chose : 1942, partout dans le monde des hommes et des femmes se découvrent des capacités surhumaines.* Le clin d’œil à Xmen est patent, totalement assumé et parfaitement maîtrisé.



Les Couleurs de l’Avenir est une uchronie : enrôlés en Allemagne comme au Japon, ces mutants souvent améliorés par des scientifiques à la solde de leur armées respectives vont faire basculer le cours de la guerre et repousser les alliés hors d'Europe.



L’histoire commence en 1950, les forces de l'Axe ont posé le pied sur le sol américain et le sort du monde est peut-être déjà joué. Pourtant, une autre menace rôde, cachée et insidieuse, qui compte bien prendre possession du monde tout entier.



Bien sûr, les USA aussi comptent ses mutants, des supers… ils sont très mal vus. Assimilés aux monstres qui ont fait basculer la guerre en faveur des Allemands et des Japonais, ils se cachent pour la grande majorité. Exception faite d’une douzaine d’hommes menés par ce bon vieux Pappy Boyington qui cependant ne sont pas reconnus pour être des mutants, mais pour être les heureux possesseurs d’étonnantes armures n’ayant pas grand-chose à envier à celle d’Ironman. Ces Flying Rangers sont les nouveaux héros de cette Amérique en pleine débâcle.



Ce n’est pourtant pas leur histoire que choisit de nous raconter Jean Rebillat, mais celle d’une poignée de femmes, elles aussi mutantes même si certaines n’en sont pas encore conscientes. Toutes très différentes, tant du point de vue des origines, caractères et aspirations. L’Indienne chamane, la blonde de la haute bourgeoisie de Boston, la petite voleuse latino, la domestique noire, la fille à son papa… À la fois typées, voir stéréotypées comme le veut le genre, mais sans tomber dans l’excès du cliché facile, ces filles assurent un max dans une Amérique où les mouvements de libération de la femme ne sont pas encore en marche.



Personnellement, j’ai souvent du mal avec les personnages féminins, surtout lorsqu’ils sont écrits par des hommes, mais là, j’ai totalement adhéré : une vraie surprise. Punaise que ça fait plaisir de lire de vraies nénettes qui ne se contentent pas de séduire le premier beau mâle de passage ou de hurler de terreur en attendant qu’on les sauve !



Dans ce roman, Jean Rébillat joue avec tous les ingrédients des comics et autres Marvel de la grande époque, mais aussi des films de super héros, en les réinterprétant complètement. il use d’une mise en scène très cinématographique tant pour présenter chacune de ses sheroes, que pour mener une intrigue complexe pleine de surprises. Un livre jubilatoire à se procurer au plus vite pour votre plus grand plaisir.
Lien : http://takisys.jimdo.com/201..
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