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Journal de Jean-René Huguenin
"Qui n'a pas souffert de l'absence d'un être alors qu'il est là, en face de soi, n'a pas connu l'amour."
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Jean René Huguenin lit, quelques mois avant l'accident qui allait, à 26 ans, lui ôter la vie, un extrait de son unique roman: "La côte sauvage".
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Journal de Jean-René Huguenin
"Qui n'a pas souffert de l'absence d'un être alors qu'il est là, en face de soi, n'a pas connu l'amour."
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Journal de Jean-René Huguenin
"Les grands romanciers sont ceux qui savent faire du mystérieux avec du quotidien, de l'extraordinaire avec du banal, du divin avec de l'humain -ceux qui savent faire quelque chose avec rien, comme l'espoir."
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Journal de Jean-René Huguenin
Je déteste les bavards. Je me laisse facilement couper la parole, mais j'ai horreur qu'on me coupe le silence.
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Journal de Jean-René Huguenin
Il faut se laisser aller à la lutte. L'abandon se conquiert, le naturel se conquiert. Donnez-moi la Grâce, je me charge du reste.
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Journal de Jean-René Huguenin
Malheur à ceux dont les seules blessures ne furent jamais que des blessures d'orgueil.
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Journal de Jean-René Huguenin
Un roman a pour objectif principal de raconter une histoire : voilà un lieu commun auquel on ne songe pas assez.
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La Côte sauvage de Jean-René Huguenin
Qui suis-je ? Qui étais-je ? Je ne trouverai jamais ma nuit. C’est moi que je prie, c’est moi qui m’exauce. Dieu dans sa haine nous a tous laissés libres. Mais il nous a donné la soif pour que nous l’aimions. Je ne puis lui pardonner la soif. Mon cœur est vierge, rien de ce que je conquiers ne me possède ! On ne connaîtra jamais de moi-même que ma soif délirante de connaître. Je ne suis que curieux. Je scrute. J’explore. La curiosité c’est la haine. Une haine plus pure, plus désintéressée que toute science et qui presse les autres de plus de soins que l’amour – mais qui les détaille, les décompose. Me suis-je donc tant appliqué à te connaître, Anne, ai-je passé tant de nuits à te rêver, placé tant d’espoir à percer ton secret indéchiffrable, et poussé jusqu’à cette nuit tant de soupirs, subi tant de peines, pour découvrir que mon étrange amour n’était qu’une façon d’approcher la mort ? |
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Journal de Jean-René Huguenin
Rien de plus dangereux, de plus inutile que de se fixer un repère intérieur, auquel on se compare, qui altère toutes les attitudes, les crispe,et empêche, en fin de compte, de jouir de soi.
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Jean-René Huguenin
J'aime mieux les êtres qui saignent.J'aime les forts, bien sûr, mais pas tout à fait les forts.J'aime les forts au regard tremblant, tremblant d'amour. ( " Journal") |
Première communion de jeunes filles chlorotiques par temps de neige