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Citation de enkidu_


Toujours à la lumière des « mythes primitifs », il est particulièrement intéressant de retrouver ici nos fameux « hommes-singes ». Non pas, bien sûr, les imposteurs démasqués plus haut, mais les authentiques humanoïdes dont on admet désormais qu’ils ont cohabité avec l’Homo Sapiens… Loin d’être des hommes en devenir, certains d’entre eux ne seraient-ils pas des… hommes déchus ?

L’hypothèse par l’involution, de la régression vers l’animalité, a été envisagée par d’incontestables scientifiques comme Marcellin Boule, qui voyait par exemple dans la race de Neandertal une « espèce dégénérée ». Et certains biologistes considèrent en effet ses caractéristiques comme des « tares acromégaliques dégénératives » ayant entraîné sa disparition. Quant au grand géologue Pierre Termier, il écrit ceci, après avoir cité des exemples de régression dans la série animale :

« Entre l’homme et l’animal, il n’y a pas que des différences anatomiques ; il y a une différence autrement essentielle, qui est l’existence chez l’homme, d’une âme raisonnable. Dès lors, si cette âme, au lieu de monter comme elle y est appelée, se met à descendre… jusqu’où n’ira pas la dégénérescence ? Et pourquoi la dégénérescence n’irait-elle pas jusqu’à retentir non seulement sur la physiologie – ce qui est évident et incontesté – mais même sur l’anatomie ? »

N’est-ce pas précisément à de semblables cas de régression que font allusion ces versets du Coran :

II, 65 : « Vous connaissez ceux des vôtres qui ont transgressé le Sabbat ? Nous leur avons dit : ‘’Soyez des singes abjects’’. »

V, 60 : « Dieu a transformé en singes et en porcs ceux qu’il a maudits ; ceux contre lesquels il est courroucé et ceux qui ont adoré les Taghout. »

VII, 166 : « Nous leur avons dit, quand ils se rebellèrent contre nos interdictions : ‘’Soyez d’ignobles singes !’’ »

De même, le Talmud (Sanhedrin, 109a) nous apprend que le tiers des hommes qui bâtissaient la Tour de Babel furent changés en singes. Ce mythe apparemment universel se retrouve en Amérique précolombienne puisque le Popol Vuh évoque une humanité originelle déchue, dont la postérité serait « ces singes qui vivent actuellement dans les forêts ». (pp. 215-216)
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