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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Je suis né à Boulogne-Billancourt, le 11 mai 1931, ce qui me fait 89 ans aujourd’hui, où j’écris, pour vous, cette note que le Muséum de Paris m’a demandée.

Enfant, j’ai habité à l’orée du Bois de Meudon, qui était encore très sauvage ! Ma famille était artiste, mon père, collectionneur d’art et écrivain (« Jules et Jim »). Dès ma petite enfance, l’école Montessori, où j’allais à pied, m’a beaucoup aidé à développer mon amour de la nature, et mon goût de l’observation. J’ai fait un herbier avec ma mère à 6 ans, puis une collection de papillons vers 10 ans, avant de remplir, vers 15 ans, ma chambre d’aquariums et de terrariums pour élever poissons, grenouilles, tritons et salamandres, sans oublier une cage pour les serins.

C’est vers 23 ans que sont apparues les premières caméras Pathé-Webo de 16 mm. Enthousiasmé à l’idée de pouvoir filmer quelques scènes de vie des insectes, si bien racontées par J. H. Fabre, dans les « Souvenirs Entomologiques » - mon livre préféré - je décide d’abandonner mes études de psychologie à la Sorbonne, et j’achète une caméra. J’ai pu me la payer avec le prix des crapauds et grenouilles que le biologiste Jean Rostand, mon voisin de Ville d’Avray, me commandait pour ses expériences.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et dans l'écrasante majorité des cas, de l'Australopithèque au Cro-Magnon, l'expression qui convient le mieux est "brute héroïque".
Le ton est donné par certaines chansons burlesques :

"Armé de sa hache de pierre,
De son couteau en pierre itou,
Il chassait l'ours et la panthère,
En serrant les fesses malgré tout.
Devant l'diplodocus en rage,
Il était tout d'même un peu p'tit,
Et il disait dans son langage,
Viv'ment qu'on invente le fusil !"

Page 29
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Un mal qui répand la terreur... Non ce n'est pas la peste, encore que Beaucaire ait souvent payé un lourd tribut au cours des siècles à ce fléau, mais en 1835 c'est le choléra qui fait irruption dans nos murs.
En juillet 1835 le mal rode dans nos régions. Cependant, les administrateurs beaucairois se veulent rassurants et pour cause nous sommes à la veille de la foire qui, bien que déclinante, a encore une certaine importance pour le négoce, il ne faut à aucun prix effrayer vendeurs et acheteurs. Le télégramme, adressé par la ville au Préfet du Gard le 20 juillet est très clair : ''Ordre parfait, santé publique excellente, surveillance incessante de la part de l'autorité pour donner au commerce toutes les garanties qu'il est en droit de réclamer.'' Mais ce plein d'assurance, masque mal une certaine inquiétude et même une inquiétude certaine. Les -mesures sanitaires préventives- et la -surveillance incessante- laissent planer un doute sur les -garanties- offertes surtout quand on connaît les possibilités de lutte presque inexistantes à l'époque contre le mal. Mais la rumeur publique ne s'en laisse pas conter par un vulgaire communiqué, fut-il officiel. L'épidémie est bel et bien dans nos murs et les langues commencent à se délier. Au point que le maire doit faire placarder un avis à la population où il est dit que ''la malveillance se plaît à répandre les bruits les plus alarmants sur la prétendue apparition du choléra asiatique dans nos murs'' et les négociants sont invités ''à démentir formellement ces perfides insinuations et à les dénoncer même à l'autorité, pour être réprimées aussitôt.'' Les insinuations incriminées consistent en lettres anonymes que des 'corbeaux' mal intentionnés distribuent généreusement dans tous le azimuts. L'une de ces lettres est exposée sous le péristyle de l'Hôtel de Ville et un appel lancé aux éventuels délateur ''pour aider la justice à en découvrir l'abominable auteur'' Hélas, les 'calomniateurs' disent vrai. Le maire lui-même avouera plus tard que les premiers cas, dûment constatés, de choléra étaient attestés depuis... le 13 juillet !
La maladie devait prendre de plus en plus d'ampleur, et atteindre son point culminant dès les premiers jours d'août. Confrontés au danger les édiles beaucairois font ce qu'ils peuvent, c'est-à-dire peu de choses : on nomme un 'capitaine de santé', pour veiller à la propreté de la ville, les habitants sont invités à arroser à grande eau toutes les rues et à balayer devant leurs maisons, cette dernière disposition est un ordre exécutable tous les jours à 7h et à 15h au signal donné par les cloches des églises. Le maire exige de recevoir, tous les matins à 10h, un rapport sur l'état sanitaire de la cité. Les dépôts d'ordures, fumier et autres immondices, à l'extérieur, mais également à l'intérieur, des habitations, sont rigoureusement interdits. Une défense spéciale est faite, aux épiciers, droguistes et mangeonniers, de jeter -l'eau de détrempe de morue ou de saumure- sur la voie publique, ces eaux devant être portées par eux -dans baquet fermé, au Rhône, la nuit !-
Les médecins de la ville sont, bien entendu, sur pied de guerre, et ils ne chôment pas... Cependant la liste des victimes s'allonge dramatiquement.
[...] Des Beaucairois aisés n'écoutant que leur manque de courage, commencent à quitter la ville en masse. Plus grave encore, la menace de défection de certains commerçants, dont les boulangers et les bouchers, lesquels estiment urgent, tout à coup, de prendre des vacances, sans plus se soucier de laisser la collectivité sans approvisionnement. Du coup, le maire réagit vigoureusement, et les décisions de son arrêté du 8 août 1835 méritent d'être citées : ''Tout boulanger qui cessera de faire du pain, tout boucher qui cessera de débiter de la viande sera irrévocablement révoqué sans préjudice des poursuites et peines prononcées par les lois à raison de sa conduite pour laquelle il sera traduit devant les tribunaux compétents.
Les boutiques et étaux, qui auront été fermés avant la publication du présent arrêté, s'ils ne sont rouverts dans le délai de trois jours en rendront leurs propriétaires passibles des dispositions de l'article 1er.
Les approvisionnements des boulangers, qui auront cessé de faire du pain, seront saisis immédiatement.''
Le choléra pendant ce temps, exige, tous les jours, son lot de victimes. En désespoir de cause, et comme l'avaient fait leurs ancêtres du siècle précédent, lors de la peste, les Beaucairois se tournent vers le Ciel, ultime recours à leurs yeux. Le 9 août, une procession générale est organisée et, dit le maire, dans son rapport, ''elle fut d'un bon effet, car elle semblait rétablir à toujours cette union, cette concorde parmi les habitants qui jusqu'ici n'avaient été que trop divisés depuis la révolution de Juillet.'' Effet pour le moins inattendu, voilà que le choléra fait oublier à nos concitoyens leurs rivalités politiques.
Dans cette ambiance, les affaires ne peuvent guère prospérer, et les bénéfices baissent d'autant. La déroute des négociants, et l'absence prudente des acheteurs éventuels, ne peuvent que contribuer au peu de succès de cette foire, qui se se solde par des pertes notables. La plupart des marchands s'en retournent, avec la majeure partie de leur stock, et beaucoup, parmi ceux qui ont vendu, l'on fait à perte et au dernier moment.
Ainsi le choléra a eu un double effet : non seulement il a atteint les Beaucairois dans leur chair, mais encore dans leur économies... Une bien triste année pour Beaucaire que cette année 1835.
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L'illustration de couverture est un croquis de Jordi Magraner d'après un témoignage visuel recueilli en 1990.
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C'est la seconde moitié du siècle qui verra un regain de faveur pour les manifestations taurines. Dès arènes partiellement ''en dur'' construites dans le Pré par un particulier sont finalement, et après maintes tractations, acquises par la ville en 1874. C'est à la même époque, qu'une certaine codification des courses commence à se faire jour à Beaucaire comme ailleurs. On prend l'habitude de donner une valeur aux cocardes et à certains taureaux qui les portent (les cocardiers), et peu à peu, une distinction va s'opérer entre le public des gradins et celui qui évolue sur la piste jusqu'à donner carrière à de véritables professionnels les ''raseteurs''. Toutefois les règles, ne sont pas encore bien fixées. C'est ainsi qu'en 1892, une course bien particulière doit avoir lieu dans nos arènes. Commencée en course libre elle doit se terminer en corrida par la mise à mort du cinquième taureau. Cette innovation qui mélange deux genres bien distincts n'aura pas l'heur de plaire au Préfet qui interdit la mise à mort. La course n'aura finalement pas lieu.
Enfin, au XXe siècle, les règles de la course libre sont définitivement établies jusqu'à faire croire à certains qu'il en a été ainsi de tout temps. Le lecteur a pu se rendre compte que ce n'était pas le cas. Comme toute chose, la course de taureaux a évolué au cours des siècles, passant de l'amusement populaire informel au spectacle réglementé, et de l'animal de boucherie aux cocardiers vedettes que nous connaissons aujourd'hui. L'un d'entre eux, le fameux ''Clairon'', sera même statufié de son vivant, et son effigie inaugurée, le 30 juillet 1939, à Beaucaire, marquant ainsi l'apogée de la passion taurine dans nos murs.
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En 1608, la peste éclate à Toulouse. La ville de Beaucaire décide, par précaution, de tenir la foire de la Madeleine entièrement dans l'enceinte de la ville, sans déborder sur le champ de foire. Il est permis de se demander si ce confinement de la foire, à l'intérieur des remparts, ne présentait pas d'ailleurs un risque encore plus grand en période d’épidémie ? Quoi qu'il en soit, la décision prise sera appliquée et la foire de 1608 se tiendra intra-muros. Pour une fois, c'est donc la ville entière qui sera occupée par les marchands...
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