Je connaissais Rousselot critique. Merci à Lamauvaiseherbe et Szramowo qui se reconnaîtront ici de m'avoir ouvert les yeux sur ces grands textes que sont les poèmes de Rousselot.
Univers étrange si on n'y prête pas toute l'attention requise. Saveur surréaliste, jeux de mots, glissements de sens, parfois même cette légèreté propre à Prévert, tantôt cette illumination d'un Breton.
Il y a pourtant, tout au long de la lecture, cette certitude que se cache un mystère, d'Éleusis ou d'ailleurs, un mystère dédié à l'humain, sa force dans ses faiblesses. Un mystère qui se dérobe sans cesse et fuit comme le temps perdu.
Rousselot donne une importance toute particulière au langage non seulement dans son écriture mais aussi comme thème de sa poésie. En effet, langage et mémoire sont ses outils pour affronter le temps, ce grand mystère, ce fil conducteur de nos vies et de sa poésie, pour aussi aborder l'humain, cet humain qui gît au fond de son âme de poète. Nous les humains, "bergers seuls... à connaître les mots, les gestes, les herbes qui aident le temps à accoucher du temps".
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La poésie est maintenant partout , c'est à vous de la prendre par la main , et une fois la perplexité abolie , d'en faire la compagne de votre vie . Après quelques instants , vous vous étonnerez du temps perdu , et elle vous fera comprendre qu'elle était déjà près de vous , en vous , dans l'émerveillement de votre enfance . ( Daniel Gelin dans sa préface )
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Encore un petit livre de la collection Poètes d'aujourd'hui, chez Seghers..encore une découverte, une trouvaille...Après la lecture de cette monographie, on n'a plus qu'une envie : lire , dire et se redire les vers de Milosz...
Ah, Lofoten, son cimetière, sa pluie et ses ilôts noirs...Toute la tristesse et la nostalgie du monde...
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(À ne pas confondre avec Czeslaw Milosz (1911-2004), Prix Nobel 1980 de littérature.)
« Il est le veilleur d’un monde triste et beau où nous avons toujours vécu et qui se souvient de nous »
Le 28 mai 2021 Asta Andrijauskienė et Nicolas de Lacoste, respectivement chargée d’affaires de Lituanie et ambassadeur de France en Biélorussie, ont déposé des fleurs devant le monument consacré au diplomate lituanien, ancien ambassadeur à Paris, et poète de langue française Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz, en ce jour 144e anniversaire de sa naissance à Czéréïa (région de Vitebsk).
La mémoire du poète, mort à Fontainebleau le 2 mars 1939, est soigneusement conservée par la directrice de la bibliothèque de Czéréïa, Mme Tatiana Kozlovskaya.
Des extraits d’œuvres du grand poète et diplomate ont été lus en langues lituanienne, française et russe. ( Didžiojo poeto ir diplomato kūrinių ištraukos buvo perskaitytos lietuvių, prancūzų ir rusų kalbomis.)
Né dans l’empire russe dans une région qui est actuellement Biélorusse et qui appartenait autrefois au Grand-Duché de Lituanie.
La langue officielle était le russe, ses parents parlaient polonais, sa gouvernante alsacienne parlait le français, sa mère juive parlait le Yiddish .Ne parlait probablement pas le lithuanien car langue suspect aux yeux des autorités russes.
En 1920 il choisit la Lituanie qui est la patrie de ses ancêtres depuis le 12° siècle. Est nommé Délégué de la Lituanie auprès du gouvernement français
Il naît russe, de culture polonaise, il choisit la Lituanie, pays dont il ne connaît pas la langue, puis se décide pour la France.
Noble et riche, il est ruiné par une révolution qu’il dit comprendre, perd la totalité de ses biens sans une plainte et c’est son valet de chambre, ancien des Brigades internationales d’Espagne, qui lui ferme les yeux.
Il est difficile pour nous, habitants d’un vieux pays de comprendre le tragique des habitants de ces Limes passés et à venir.
Ces poèmes le disent.
Et ne raconte rien au vent du vieux cimetière.
Il pourrait m’ordonner de le suivre.
Ta chevelure sent l’été, la lune et la terre.
Il faut vivre, vivre, rien que vivre…
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Solitude, ma mère, redites-moi ma vie ! voici
Le mur sans crucifix et la table et le livre
Fermé ! si l'impossible attendu si longtemps
Frappait à la fenêtre, comme le rouge-gorge au cœur gelé,
Qui donc se lèverait ici pour lui ouvrir ? Appel Du chasseur attardé dans les marais livides, Le dernier cri de la jeunesse faiblit et meurt : la chute d'une seule feuille Remplit d'effroi le cœur muet de la forêt.
Qu'es-tu donc, triste cœur ? une chambre assoupie
Où, les coudes sur le livre fermé, le fils prodigue
Ecoute sonner la vieille mouche bleue de l'enfance ?
Ou un miroir qui se souvient ? ou un tombeau que le voleur a réveillé ?
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Un livre qui date un peu au style un peu précieux.
Un peu déçue par ce livre, qui est paru dans la collection QUE SAIS-JE dont j'espérais mieux.
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Un roman très bien écrit, d'un humour cinglant et riche.
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Ce livre parle de vieillesse !
Si vous ne le saviez pas, je préfère vous le dire avant toute chose.
Le roman ne m'a pas marqué l'esprit, donc c'est la raison pour laquelle je mets 3/5.
Il me semble avoir eu du mal à le finir car certains passages était un peu long et sans intérêts.
En revanche, je le trouve plutôt bien écrit.
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La vieillesse .....certes ! mais avec humour! à noter un passage savoureux ,sous la forme d'une métaphore empruntée au langage de l'écrivain ,de la perte de sa virilité.
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