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Critiques de Jean-Yves Ferri (1437)
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Astérix, tome 36 : Le Papyrus de César

J'étais restée très dubitative et moyennement convaincue par le précédent album des nouveaux auteurs d'Astérix, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad. Allez savoir pourquoi, dès lors que j'entends des " super, génial, sensationnel, impayable, à mourir de rire " et autres superlatifs totalement vides de sens de nos jours, par un réflexe quasi pavlovien, je suis sur mes gardes et je ferme mes écoutilles.



D'ailleurs j'avais pris plusieurs années avant de lire pour de bon Astérix Chez Les Pictes. J'ai déjà exprimé mon manque d'enthousiasme à propos de cet album, n'y revenons plus. En revanche, vous allez m'entendre professer ici quelque chose de rare et que je n'ai jamais fait jusqu'à ce jour.



Pour la première fois, je considère que cet album égale voire est un peu meilleur que des Goscinny de second choix (du genre : Le Cadeau De César, Les Lauriers de César ou Astérix Le Gaulois). Je le redis car c'est un scoop : cet album est selon moi meilleur que les Goscinny moyens ou les plus faibles de la série. (Quand je parle des "plus faibles de la série ", je parle évidemment des vrais albums de l'ère Goscinny et Uderzo, je ne compte même pas ceux pondus par Albert Uderzo tout seul et qui ne valent pas tripette.) Bien plus que les Pictes, voici enfin l'album qu'on attendait, susceptible de plaire autant aux deux publics cibles (mais pour des raisons différentes, bien entendu : les enfants ne vont sans doute rien piper aux calembours par contre ils vont sûrement bien rigoler en entendant Panoramix se faire traiter de galopin turbulent par le vieux druide).



L'idée de départ est délicieuse et s'appuie sur l'activité qu'on connaît d'écrivain et de témoin historique à laquelle se livra César en écrivant son fameux Bellum Gallicum (ou De Bello Gallico). René Goscinny adorait partir d'un fait historique avéré et le parodier à sa façon, notamment en utilisant les anachronismes. Ici, on renoue donc avec cette pratique qui nous a procuré tant de satisfactions tout au long de la série, notamment dans Astérix Légionnaire.



On sait toutes les falsifications historiques auxquelles donna cours César dans le but de briller à Rome et de justifier son activité militaire hors mandat républicain. On sait aussi que Les Commentaires Sur La Guerre Des Gaules ne sont pas l'œuvre que du seul César et qu'il y fut manifestement bien aidé par Aulus Hirtius, l'un des premiers " nègres " de l'histoire littéraire.



Et là, le départ de l'aventure me semble réellement excellent. Jean-Yves Ferri détourne la situation historique et la fait coller admirablement aux travers de notre époque et à l'ère du numérique, caractérisée par son flux d'informations continu et pléthorique.



César écrit donc loyalement ce qui s'est passé lors de la conquête de la Gaule et se sent moralement obligé de rédiger un chapitre sur les échecs qu'il a connu avec les irréductibles gaulois. Néanmoins, son conseiller en communication, Promoplus (visiblement inspiré par Jacques Séguéla), lui suggère d'évincer ce chapitre qui pourrait nuire à sa réputation à Rome ainsi qu'à la fabrique de sa légende.



Tous les rouleaux du chapitre incriminé sont donc détruits…

— Tous ?

— Oui tous.

— Vraiment tous ?

— … euh, tous sauf un…

Et c'est une information qui n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd mais dans celle d'un Gaulois expatrié à Rome : Doublepolémix (apparemment inspiré par Julian Assange). (Je vous avoue que ne connaissant pas particulièrement le faciès ni de Séguéla, ni d'Assange, la ressemblance ne m'a pas frappée, mais cela doit venir de moi et, de toute façon, cela me place exactement dans les mêmes conditions que les enfants qui, eux non plus, ne connaissent probablement pas ces deux lascars.)



Je ne vous en dis pas davantage de peur de gâcher le scoop mais enfin, trente-huit ans presque jour pour jour après la disparition de Goscinny, un album lui arrive enfin à la cheville, et même un peu plus haut. Ce n'est pas trop tôt.



Ajoutons à cela que contrairement à tout ce qui c'était vu depuis la mort de René Goscinny, pour la première fois, on peut déceler un vrai message intéressant à l'adresse de la jeunesse. D'une part, la falsification de l'histoire, toujours écrite par les vainqueurs et ce quel que soit le conflit et quelle que soit l'époque. C'est toujours bon de rappeler aux enfants que tout ce qui est inscrit dans leurs livres d'histoire n'est peut-être qu'un morceau (voire un petit morceau) de la vérité historique.



Ensuite, l'autre message tout à fait d'actualité concerne la précieuse et salutaire mise en garde à propos de tout ce qui est écrit ; quoi que ce soit et d'où que cela vienne (et plus encore quand on nous assure que c'est la vérité). On n'a jamais reçu autant d'informations en même temps ; on croule littéralement sous l'information, donc notre vigilance diminue, si bien que pour attirer l'attention, l'on use et l'on abuse de procédés de communication qui n'ont rien d'innocents. La " com " comme on dit, et toutes les ombres qui l'accompagnent… D'ailleurs, " com " c'est aussi le début d'un autre mot très en vogue au XXIème siècle après J-C (Jules César) : le commerce… souvenez-vous-en, les enfants, sachez lire entre les lignes et même si cet album est la quintessence du commercial, ce message ne vous fera pas de mal…



Outre le fait qu'après un excellent début, l'aventure s'essouffle un tout petit peu par la suite, j'aurais seulement deux petits griefs à remonter aux auteurs. Tout d'abord, cette sale manie, à plusieurs endroits qu'a Jean-Yves Ferri d'expliquer ses calembours (de bonne qualité, par ailleurs, ce qui n'était pas toujours le cas dans Les Pictes) et ensuite, un bémol concernant Didier Conrad qui possède vraiment bien tous les personnages…

— Tous ?

— Oui, tous.

— Vraiment tous ?

— … euh, tous sauf un en fait.

— Lequel ?

— … j'ose pas trop vous le dire, chef.

— LEQUEL PAR JUPITER !!!

— … bah, je sais pas trop comment vous le dire, mais c'est un personnage qu'on voit de temps en temps, c'est…

— QUI ?? ACCOUCHE OU TU FINIRAS DANS L'ARÈNE !!!

— … Astérix, chef. Par moment, je ne sais pas…, il ne lui fait pas trop une bonne attitude… Pour tous les autres il se débrouille très bien… mais… Astérix…, je ne sais pas, il ne le sent pas toujours très bien…

— Bon j'en réfèrerai à César par pigeon spécial.

— … euh, dites lui bien, chef, que ce n'est que mon avis, hein, c'est-à-dire pas grand-chose, hein.

— On verra, on verra.
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Plusieurs fois,je suis passée devant cette BD en librairie, plusieurs fois je l'ai prise puis reposée, toujours en me disant... tu prends des risques , ce sont des nouveaux auteurs qui reprennent un de tes héros d'enfance ( d'autant que j'avais été déçue du dernier que j'avais lu).

Et puis j'ai fini par craquer ( ma faiblesse me perdra..).



Les graphismes sont réussis. J'ai adoré le Houellebecq romain. On retrouve nos héros égaux a eux mêmes.

J'aime que l'on prenne des libertés avec certains personnages mais il faut quand même rester dans l'esprit initial. Ici c'est chose faite.



J'ai apprécié également la mise en opposition entre les guerriers gaulois et les amazones ( qui sera le plus fort ?).



L'histoire se tient et est intéressante. Mais je me suis surtout régalée des jeux de mots, qui m'ont bien fait marrer.



Mais il faut reconnaître que faire une reprise n'est pas facile. D'autant qu'egaler les monstres sacrés que sont Goscinny et Uderzo est utopique.



Dans l'ensemble j'ai trouvé cette BD assez réussie... surtout quand on se dit qu'elle est trop courte.. donc paris dangereux que de s'attaquer à Astérix, mais Paris réussi en ce qui me concerne.
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Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix

Et voici, enfin, le 38ème tome des aventures de nos deux gaulois préférés ! Pardon, trois, j'oubliais le petit Idéfix ! Cette fois, nos héros vont être mis un peu en recul pour laisser place aux jeunes : la fille de Vercingétorix déboule dans le village et tous les adolescents ont le coeur en émoi ! Pourtant, on ne peut pas dire qu'elle soit facile l'héritière ! Mais à cette âge-là, la rébellion est bien connue. Bon, mais que fait donc Adrénaline chez nos irréductibles gaulois ? Elle est traquée par les romains qui veulent non seulement la récupérer mais avec elle, un trophée : le torque. Deux anciens lieutenants de Vercingétorix décident donc de la laisser aux mains des habitants du village, sachant que ces derniers arrivent toujours à venir à bout de l'armée de César. Bon, le seul petit "hic", c'est que la gamine fugue...



J'ai trouvé quelques longueurs au départ, des répétitions, mais au final, je me suis laissée embarquer par l'histoire. Les jeux de mots sont bien présents sans friser l'overdose, une personnalité se trouve encore dans cet album... bref, la recette a toujours du succès.


Lien : https://promenadesculturelle..
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Astérix, tome 35 : Astérix chez les Pictes

Aussitôt acheté, aussi lu ! Non sans appréhension d'ailleurs, me souvenant de la déception des derniers albums. Eh bien, il n'y a là rien de comparable ! J'ai adoré cet album ! J'ai retrouvé l'humour, les jeux de mots et les gags de nos deux personnages tels qu'ils étaient à leurs débuts. J'ai lu quelques critiques mentionnant le fait que le scénario n'était pas vraiment original... Oui, bien sûr, il y a toujours le voyage qui démarre les péripéties mais en même temps, on n'a jamais reproché cela à Goscinny ou à Uderzo. C'était entendu. Alors pourquoi le reprocher à Ferri et Conrad ? Leur contrat est rempli : Astérix et Obélix restent fidèles à eux-mêmes, tant physiquement que moralement. Ils découvrent une autre contrée avec ses us et coutumes... Que demander de plus ? Et avait-on déjà vu le village gaulois sous la neige ? Il ne me semble pas, à moins que ma mémoire ne me fasse défaut.



J'ai ri, j'ai passé un bon moment, et j'achèterai sans nul doute les albums suivants.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Le nouvel Astérix est arrivé, et je viens de le déguster!

Conrad et Ferri continuent leur fructueuse collaboration, toujours dans la bonne succession des pères de la série.

Et voilà Astérir et Obélix, accompagnés d'un Panoramix bien enrhumé, partis vers la terra incognita du far-far east! bien sûr, Idéfix est de la partie.

C'est l'occasion de faire de nouvelles connaissances avec des amazones, un animal légendaire et le chamane qui a appelé Panoramix en rêve!

Idéfix ira, quand à lui, se dégourdir les pattes et hurler avec les loups.

... Et puis, que serait un Astérix sans les romain et les baffes à leur distribuer? Les voilà donc, les pauvres transalpins, envoyés par César en quête du Griffon! Autant dire que Dansonjus, Terrinconus et Jolicursus ne seront pas à la fête!

Pas de doute, Conrad et Ferri en ont encore "sous le pieds"... ou plutôt sous la plume et le pinceau! Et l'on ne peut que souhaiter que la série dure encore longtemps sur cette belle dynamique.

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Astérix, tome 35 : Astérix chez les Pictes

La critiques est aisée mais l'art est difficile, écrivait Polybe, contemporain des Gaulois, dans son livre d'Histoires. Voilà qui est on ne peut plus vrai. Qui suis-je, en effet, pour critiquer, me plaindre ou molester alors que je n'ai rien fait, rien produit, du haut de mon insignifiance, qui puisse prêter moindrement le flanc à la comparaison.



Voilà qui est on ne peut plus vrai et je souhaite que vous le conserviez à l'esprit tout du long de cet avis. Aussi, me bornerai-je à ne porter qu'un regard extérieur, en ma qualité de grande amatrice de Goscinny et de la série des Astérix* (*première époque et pour moi, seule époque). Vous noterez également mon éblouissante capacité de réaction, moi qui ne parle de cet album que presque deux ans après sa sortie, à l'heure où l'on nous en annonce un autre.



Avant tout, je tiens à saluer une critique de Babelio que je trouve lumineuse et qui est l'œuvre d'Eric75. Elle a le mérite, réellement à chaud quant à elle car écrite au moment de la sortie, d'avoir une clairvoyance et un aplomb que, dans l'enthousiasme de la sortie, beaucoup de commentateurs avaient, ce me semble, perdus. Je partage en tous points l'avis d'Éric et questionne encore un peu plus les mérites supposés ou avérés de cet album.



En ce qui me concerne, j'ai toujours considéré qu'Astérix était mort en 1977 avec la crise cardiaque fatale à René Goscinny. Le triste spectacle de déliquescence de la série orchestré par Albert Uderzo prouve, s'il était besoin, qu'on peut être un immense dessinateur et un fort mauvais scénariste.



Reprendre la série emblématique qui a baigné l'enfance de toutes les générations (en France et même un peu ailleurs) depuis plus de cinquante ans n'était pas chose aisée, j'en conviens, et, à plus forte raison lorsque vous avez papa Uderzo qui veille au grain par dessus votre épaule avec un œil inquisiteur.



La réussite est selon moi moyenne, entre médiocre et acceptable, ni à mettre au rang des catastrophes ni à celui des chefs-d'œuvre. Très loin en tout cas du meilleur de Goscinny, et même d'Uderzo. Ce dernier point est assez peu signalé et développé dans les autres critiques pour que je me sente autorisée à en toucher quelques mots, à savoir, l'aspect graphique.



On sait tous plus ou moins, de manière intuitive, que nous évoluons au fil du temps, et sur une période de vingt ou trente ans, cela devient une évidence. Il en est de même du style graphique des illustrateurs. Si l'on se cantonne, à titre d'exemples, aux seules séries scénarisées par Goscinny, on constate aisément que le trait de Sempé n'est plus le même de nos jours qu'à l'aube du Petit Nicolas. Entre l'Iznogoud du milieu des années 1960 et de la fin des années 1970, il y a un monde. Mais là où l'évolution stylistique est la plus palpable, je pense, c'est dans le dessin de Lucky Luke.



En effet, Morris s'est cherché pendant longtemps jusqu'à fixer son admirable cow-boy, sa monture et ses fameux quatre ennemis classés par taille. Si vous avez la curiosité d'aller regarder les Lucky Luke des tout premiers numéros, vous serez frappés de la métamorphose du trait. Finalement, le dessin de Lucky Luke monte peu à peu en puissance pour trouver son apogée dans le seconde moitié des années 1960, entre La Caravane et Le Pied-Tendre.



Ensuite, on assiste à une dégradation progressive du trait, qui devient presque un crayonné de lui-même. C'est donc, si l'on essaie de le regarder d'un point de vue mathématique une sorte de courbe en cloche (dite de Gauss) avec une montée, puis un tassement, un plateau et enfin, une descente (parfois aux enfers, cela dépend du dessinateur). On constate ce phénomène pour tous les dessinateurs qui conservent une série pendant assez longtemps, par exemple, c'est très remarquable pour F'murr.



Et évidemment, Albert Uderzo n'échappe pas à la règle. Dans les premiers albums d'Astérix, notre petit héros a une figure taillée à la serpe (même pas en or), Obélix se modifie à chaque image ou presque, etc. Le trait commence à prendre sa maturité vers le milieu des années 1960, dès Astérix Et Cléopâtre, mais de façon certaine avec Astérix Et Les Normands et Astérix Légionnaire. Puis, peu à peu, vers le milieu des années 1970, notamment à partir d'Obélix Et Compagnie, le trait change, Obélix grandit, les plumes du casque d'Astérix prennent des proportions démesurées, etc.



Or, Didier Conrad, en reprenant la série, la reprend non pas à l'âge d'or de son trait mais à un stade très avancé, qui correspond, disons, aux années 1990 d'Uderzo, époque où les personnages sont très " juvénilisés ", très " parc astérixisés ", très américanisés avec des sourires Colgate un peu trop Colgate. Je constate d'ailleurs que le dessinateur Achdé qui a repris Lucky Luke a commis la même erreur d'appréciation. Qu'en sera-t-il lorsqu'eux-mêmes, Conrad et Achdé, seront entrés dans leur période de dégradation stylistique ? Mystère.



Venons-en maintenant à ce qui frictionne le plus, à savoir, le texte de Jean-Yves Ferri. Évidemment, la tâche n'est absolument pas simple de croître dans l'ombre d'un mégalithe tel que René Goscinny et je ne le répèterai jamais assez. Je tiens à saluer la très bonne idée d'avoir transplanté la série chez les Pictes, ça c'est vraiment bien joué.



En revanche, pour m'être pas mal infusée du style Goscinny, je vois mal comment on aurait pu faire l'économie d'un clin d'œil à une personnalité écossaise. Or, si l'on excepte le lourd et très appuyé clin d'œil au monstre du Loch Ness, je n'ai pas perçu le moindre décalage comique en rapport avec l'Écosse.



Connaissant la prédilection de René Goscinny pour les citations de Shakespeare, j'imagine mal le génial scénariste louper le coche d'un clin d'œil à Macbeth, lequel coche est évidemment raté ici. De même, aucune mention d'un Sean Connery, d'une Marie Stuart, d'un James Watt ou d'un Walter Scott. Rien sur David Hume ou Alexander Fleming ; Adam Smith et Graham Bell aux abonnés absents, eux qui donnaient pourtant la possibilité de décalages anachroniques au potentiel comique appréciable.



Pourquoi caricaturer Mac Abbeh en Vincent Cassel ? Quel est le rapport avec l'Écosse ? Un Ewan McGregor eût peut-être été mieux à propos, mais enfin peu importe. Hormis les jeux de mots qui tournent tous autour du "Mac" quelque chose, les clins d'œil véritables à l'Écosse sont rares et, ça, ce n'est pas du tout dans les habitudes de Goscinny.



Lorsqu'il met en scène les Beatles dans les années 1960 dans l'album Astérix Chez Les Bretons, c'est complètement dans l'air du temps, et ça parle à la jeunesse d'alors. Lorsqu'il fait des clins d'œil à Tino Rossi dans Astérix En Corse, certes, ce n'est plus une personnalité très à la mode à ce moment-là, mais il parle encore à la jeunesse, ne serait-ce que par sa (trop) célèbre chanson Petit Papa Noël.



Or, ici, qu'est-ce que nous propose Jean-Yves Ferri ? un clin d'œil à Johnny Hallyday avec son titre Ma Gueule qui date de 1979, soit quelques trente-cinq ans plus tôt, et que plus aucun enfant ne connaît. Rapport Johnny Halliday/Écosse : néant. Ensuite, Il fait dire au héros écossais une phrase pseudo marrante « Be-bop-a-Lula, She's my Babe ». Ouh ! nom d'un chien ! si ça ce n'est pas un clin d'œil jeunesse, je ne m'y connais plus !



Du Gene Vincent de 1957, soit, plus vieux que le plus vieux des vieux Astérix ! Aucun rapport avec l'Écosse, juste un vague rapport avec le calembour du nom de la tribu des Pictes. Excusez-moi de vous le rappeler, Jean-Yves Ferri, mais l'idole des jeunes du début des années 1960 est devenu l'idole des vieux au milieu des années 2010, or, ce me semble, vous écrivez pour la jeunesse ! Et le grandissime calembour avec la 4L n'est pas non plus destiné, je pense, à la génération qui vient d'éclore. (Mais qui parle encore de 4L ! Là, franchement, il faudrait remettre un petit coup de super car l'ordinaire, même la 4L ça la fait toussoter, surtout les mois d'hiver !)



Eh oui, pas de doute, on est loin de l'ère Goscinny. Car c'est ça qu'il manque à cet album, il n'y a aucun décalage comique avec la destination cible qu'on se propose de découvrir. Les clichés populaires sur l'Écossais près de ses sous, sur l'ultra-patriotisme, sur le patois incompréhensible ou sur la mal-bouffe sont complètement ignorés alors qu'ils étaient, eux aussi, un vivier possible de décalages comiques intéressants.



Bref, je ne vais pas épiloguer plus longuement sachant qu'I don't want to depict you the story of the Picts, mais il me semble que pour une bande dessinée, soi-disant, destinée à la jeunesse, on est très loin du compte. Je ne vois que des " vieux " s'extasier dessus. Serait-ce un album vieillesse ? Il y a peut-être un marché et une niche à saisir, qui sait ? La radio Nostalgie a fait des émules en BD…



Bref, un album qui fait très " imitation " (je ne veux pas dire contrefaçon puisqu'il est estampillé et qu'il est officiel) un peu comme si vous aviez chez vous un tableau dont vous seriez très fier car d'époque, un authentique tableau d'un élève de Rembrandt. Le hic, c'est qu'un authentique tableau, même le meilleur tableau d'un élève de Rembrandt ne vaudra jamais un Rembrandt, fut-il le pire des Rembrandt, en tout cas, je le crois…



J'en conserve seulement quelques calembours acceptables, comme le Picte d'eau jaune ou le fondu enchaîné, mais en Picte qui se respecte, je ne sais pas vraiment si cela en vaut la monnaie. Ceci dit, ce n'est là qu'un avis picte rural, c'est-à-dire, pas grand-chose et si vous voulez un bon Astérix, allez voir du côté de Goscinny dans la seconde moitié des années 1960, là ce sera un vrai bon...



P. S. : il existe pourtant un auteur jeunesse actuel qui me semble du calibre de Goscinny et cet OVNI, ce talentueux, ce trop rare se nomme Christian Jolibois et on lui doit la série des Petites Poules avec l'illustrateur Christian Heinrich.
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Astérix, tome 37 : Astérix et la Transitalique

Ah ! L'Italie et ses fameuses routes rectilignes et sûres qui mènent toutes à Rome ! Sûres ? Pas si sûr, justement ! De nombreux nids-de-poule provoquent moult accidents. Au sénat, l'on s'insurge contre le sénateur Lactus Bifidus qui, à défaut d'entretenir les voies romaines, utilise les fonds publics pour financer ses orgies. Pour tenter de calmer le jeu et se sortir d'une position pour le moins gênante, ce dernier propose une grande course de chars, à travers la péninsule, ouverte à tous les peuples connus. Y compris aux Gaulois ! César, ayant eu vent de cette nouvelle, exige évidemment que cette course soit gagnée par un Romain sous peine d'envoyer Lactus Bifidus vers des contrées plus lointaines. À Darioritum, Astérix et Obélix se promènent dans les allées de la FIAC en compagnie d'Agecanonix. Une sybille, lisant dans les lignes de la main, annonce à Obélix qu'il sera porté et proclamé sur un grand char ailé. Il n'en faut pas moins au porteur de menhirs pour en acquérir un. Et c'est là que l'on annonce en grandes pompes une course de chars transitalique...





Jean-Yves Ferri et Didier Conrad se remettent en selle et arpentent, tels deux auriges, les routes d'Italie, partant de Modicia pour rejoindre Neapolis. En effet, une grande course de chars va avoir lieu et tous les peuples du monde sont les bienvenus. Vénètes, Étrusques, Ombriens, Osques, Goths, Belges, Normands et même Gaulois... Tous y sont les bienvenus. Nos chers Gaulois, d'ailleurs, qui ne vont pas se gêner pour aller taquiner les Romains chez eux. Une course semée d'embûches, de coups foireux, de sabotages et de nids-de-poule. Un scénario somme toute sans grande originalité qui se lit aisément. Quelques clins d'oeil et jeux de mots, peu de surprises et peu rebondissements malheureusement. Dommage pour cette course qui se voulait inédite et chaotique. Graphiquement, le trait de Didier Conrad, fidèle à celui d'Uderzo, est tout en finesse et les décors fourmillent de détails.
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Les Romains ont décidé de partir en expédition chez les Barbares, plus précisément les Sarmates, dans l’Est de l’Europe, pour capturer un griffon, cet animal fabuleux mi-aigle mi-lion. Mais le druide Panoramix en a été averti par son ami le chaman et, accompagné d’Astérix, Obélix et Idéfix, il se lance lui aussi dans ce grand voyage pour empêcher les Romains d’enlever l’animal fétiche des Sarmates. ● Il va encore y avoir des esprits chagrins pour se lamenter sur Astérix qui n’est plus ce qu’il était du temps glorieux de Goscinny et d’Uderzo. ● Pour ma part, je trouve que Conrad et Ferri relèvent fort bien le défi et réussissent encore une fois un album plein d’humour, de bons mots et d’allusions à l’actualité, bien dans l’esprit des créateurs du célèbre Gaulois. ● On passe un très bon moment, on sourit beaucoup, le seul défaut de ces albums étant d’être trop courts : on en redemande !
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Mais où donc se rendent notre malin petit guerrier avec son gros compagnon (pardon, n’y a pas d’gros, ici, y en a qu’un, et il est pas gros ! Qu’on se le dise !), accompagnés de leur fidèle druide qu’est peut-être pas au mieux de sa forme, le pauvre !



Il faut dire que nous sommes en plein « Barbaricum », et que nous approchons du territoire des Sarmates où ils vont retrouver leur vieil ami, Cékankondine qui semble avoir connu des jours meilleurs, il en a prévenu Panoramix pas un canal bien plus fiable qu’internet apparemment.



Ils vont donc prendre les chemins enneigés et glacés, sur la trace de la patrouille romaine elle-même sur la trace du griffon, animal sacré des Sarmates.



Course poursuite, chouette ! on va casser du romain, on va assister à quelques belle dispute entre soldats pour des histoires de cyclope et de girafe, on va côtoyer avec nos héros, les mythiques, excentriques et comiques guerrières amazones, qui ne laisseront pas nos héros indifférents, on apercevra de temps à autres, notre Idéfix qui a bien d’autre chose à faire que poser pour les besoins de la BD, on assistera tristement aux déboires du druide qui pour une question de barrière de la langue, aura bien des difficultés pour concocter sa potion, question langue d’ailleurs, c’est très réussi, mais nos héros semblent tout de même bien se débrouiller, question noms propres, c’est juste génial, et l’auteur à travers le choix des noms, amènera le lecteur à prendre conscience de l'évolution de notre langue, il suffira de comparer avec les noms des premiers Astérix.



Dynamisme, humour sous diverses formes, tout y est, j’ai vraiment eu l’impression de retrouver nos héros avec une histoire qui pourrait se fondre dans la série des « Goscinny ». Pas d’hésitation donc, cet album est une valeur sûre !
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De Gaulle à la plage (BD)

- Voyons la carte Lebornec !

- Nous opérerons un grand mouvement tournant pour poser nos serviettes ici...

- Puis nous contournerons les baigneurs par là ...

- là...

- Nous batifolerons dans l'eau ici...

- ici...

- et là.

- Puis nous regagnerons nos serviettes ici...

- Un commentaire Lebornec ?



- On va bien s'amuser mon Général !



p9



Hi, hi ,hi, tout à fait, je me suis bien amusé à la lecture de cette bande dessinée de Jean-Yves Ferri.

Etrange similitude avec la couverture des mémoires de François Flohic, le véritable aide de camp du Général !



Toujours, avec Larcenet dans "le sens de la vis",

"Retour à la terre", et bien d'autres encore non lus

Sois remercié visage -maigre à la narine velue.

je vous ai compris! Par l'écu de Clovis !

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Astérix, tome 37 : Astérix et la Transitalique

"Car voici notre champion venu de Rome... L'Aurige masqué ! le grand CORONAVIRUS et son fidèle Bacillus..."



CORONAVIRUS venait déjà d'Italie... Une course qui bouscule "Ben-Hur”.

Pericoloso sporgeshi hors du char!

"Au cirque, les chars ont tendance à tourner en rond."



Sorti en 2017, à 5 millions d'exemplaires, cet album démarre sur les chapeaux de roues, un "Fast and Furious" à la sauce César, avec une salade romaine...



Obélix s'étonne: "Je suis un peu dépaysé, il y a peu de Romains" en Italie. C'est lui le pilote!

- "Tu me co-aurigeras", Astérix.

Il y a des nids de poule, même si toutes les voies romaines mènent à Rome. Et, un tricheur qui verse de l'huile (d'olive vierge) sur la route. Pour un concurrent, c'est terminé la Dolce Vitæ car "Capri, c'est fini!"



On goûte la Course, ainsi que le Jambon de Parme ( "Du jambon en tranches et pourquoi pas du fromage en poudre, tant qu'on y est?") et du Chianti.

A Naples, Obélix trouve que leurs galettes seraient meilleures, avec de la sauce tomate ( on l'appellerait Pinsae Margarita...)



Vous verrez La Joconde, Begnini et Berlusconi...Et, peut être aussi, Alain Prost ?
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Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix

Ainsi donc, après le fils d’Astérix, nous faisons connaissance de la fille de Vercingétorix… Pardon Vercingétorix. Quoique mitigée, je dois avouer que j’ai passé un bon moment de lecture.



Je me sens mitigée par que j’ai trouvé le scénario plutôt plat : une fugue d’adolescente, des navires, de la bagarre, des romains timorés, nos incontournables pirates, rien de très original. Question « adolescent » je n’ai pu m’empêcher de comparer cet album avec Astérix et les Normands, beaucoup plus fin.



Certaines blagues sont excellentes et m’ont fait rire, d’autres, sous forme d’anachronismes sont parachutées sous prétexte que l’anachronisme fait rire, mais ces anachronismes, par deux fois sont plaqués sans aucune subtilité et ne font pas rire.



Les noms de certains Gaulois ne respectent pas la forme habituelle : transformation des mots « ique » en « ix » comme blinix, selfix… les auteurs seraient-ils à cours d’idées pour les noms ?



Malgré cela, on retrouve bien l’esprit des vieux albums : reprise de l’accent arverne qui fait sourire, des idées d’ados qui surprendront leurs parents par leur créativité, et qui feront bien rire le lecteur, un conflit des générations bien restitué, de bonnes répliques dont Obélix sait nous régaler, une abondance de jeux de mots.



Si on me demande ce que j’ai préféré, je dirais que c’est le clin d’œil à John Lennon, qui m’a bien surprise.

Un album à ajouter sans hésiter à sa collection.
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Un gros bémol pour cet album. On y retrouve nos personnages préférés qui rencontrent leurs clones physiques. Un miroir dans les personnages, dans la police d'écriture, une inversion des rôles tenus (hommes-femmes). Quelques bons jeux de mots (ouf...), des noms toujours rigolos. Mais je n'ai pas retrouvé le piquant des créateurs. Dommage...
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Le sens de la vis, Tome 1 : La vacuité

♫Je vis à l'heure dans le coeur

D'une montre arrêtée

Le temps s'est envolé

A cessé de couler

Les jours passent comme de l'eau

A mes pieds, immobiles

De grandes roues dentelées

Semblent me regarder

L'amour

Suit son cours

Et le cours de ce jour est :

Le maître a dit "Aimez"♫

Où je vis - Jean-Louis Aubert - 2019





Entends-tu le murmure continu de l'eau

°°°Goûter la fraîcheur du silence°°°



('('((GonG-BonG- Résonance))')')

c'est Demi-Lune Maître....

Le Maître a dit "Entrez"



A L'ombre d'un GinGKo

Demi-Lune et son Maître devisent

Ikea, sans outil, sans marteau

un Grand Vide, s'assoir sur un banc-quiz

dessin en noir et blanc

desseins casés ou ambulants !?

Reprendre le B-A BA, relire la notice

les idées surgissent, c'est alors qu'ils vissent

l'outil dont ils avaient besoin .

Mais dans quel sens tourne vis !?

Moralité : métro police, c'est vis

Va cuiter dans le bistrot du coin,

zen et libre sert vices

FIN ......m'enfin c'est Clos-vis .











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Astérix, tome 38 : La Fille de Vercingétorix

C'est toujours avec plaisir et impatience que je me plonge dans un nouvel «Astérix», bien que la qualité ne soit pas toujours au rendez-vous. Ici les dessins son fidèle à la «patte» d'Uderzo.



Le scénario est également fidèle au genre: drôle et bourré de jeux de mots avec des références à des célèbres chanteurs...



J'aime Astérix, lorsqu'il part loin du village, là ce n'est pas le cas mais ça n'altère en rien l'agréable moment que j'ai passé et c'est bien là l'essentiel non?





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Astérix, tome 37 : Astérix et la Transitalique

Depuis la passation des crayons d'Uderzo au duo Ferri/Conrad, les aventures d'Asterix et Obelix reprennent des couleurs voir une nouvelle fraicheur notamment en matière de scenarii.



Depuis 3 ans, je retrouve donc le plaisir de mon enfance à découvrir de nouvelles histoires bourrées d'anachronismes, des noms de personnages frisant le ridicule mais tellement bien trouvés, de l'humour potache et toujours cette belle amitié entre nos deux gaulois.



Dans cette histoire, nos irréductibles gaulois vont participer à une course de chars facon grand prix de F1 mais à travers toute l'Italie. Ce sera l'occasion pour le lecteur de découvrir d'autres coins que Rome, souvent la seule grande ville italienne qui apparait dans les précédents tomes de la série.



L'enjeu de la course pour les romains est de prouver au monde que les routes italiennes sont en excellent état voir les meilleures de l'empire. Pour César, il n'y a pas d'autre place sur le podium que la première. Et comme souvent, tricheries, coups bas et autres ruses seront de la partie afin que le champion romain puisse triompher.



Lecture très divertissante et qui redonne le sourire par une après-midi pluvieuse à la maison. Vivement le tome suivant !





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Astérix, tome 36 : Le Papyrus de César

César vise le Goncourt avec "Commentaires sur la guerre des gaules".

Promoplus, en conseiller fourbe mais néanmoins avisé, voit d'un très mauvais œil le chapitre XXIV faisant état de revers subis face aux irréductibles gaulois d'Armorique. Ni une ni deux, il sera supprimé d'autorité. Travestir un chouïa la vérité au profit d'une côte de popularité ascendante n'a jamais effrayé tout dictateur ambitieux qui se respecte.

Doublepolémix, encarté à colporteur sans frontières, - pourvu qu'il ne tombe jamais aussi bas que le maire de Béziers - parvient à s'approprier la copie de ce chapitre infamant, trouver refuge au sein de l'accueillant petit village gaulois, semant ainsi la zizanie dans les plus hautes sphères du pouvoir romain.



Ils sont de retour par Toutatis !

Assange sous les traits de Doublepolémix, ça colle.

Séguéla en Promoplus, j'avoue avoir eu plus de mal à l'identifier sans son teint habituellement hâlé - cramé - et sa rolex.

Nonobstant ces quelques ajustements rapides, j'ai dévoré ce nouvel opus à la vitesse d'un pigeon au galop.

Le traitement de l'information en des temps que les moins de 20 ans - hummm, tu dévisses légèrement mon Charles - ne peuvent pas connaître, voilà de quoi il retourne ici, à quelques libertés près.



Le ton est alerte, les gags nombreux et majoritairement risibles - mention spéciale à l'ours - et les traits en parfaite adéquation avec le coup de crayon d'Uderzo.

N'était un léger coup de mou à mi-mandat, ce Papyrus de César renoue pleinement avec l'esprit de Goscinny, prouvant ainsi qu'un héritage, aussi pesant que l'est celui d'Astérix, parvient finalement à asseoir des héritiers dignes de ce nom, avec pas mal de temps et autant d'humilité...



Pour ma part, ce sera 4 sangliers et 2 membres antérieurs d'ours sur l'échelle gourmande d'Obélix.
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Jules César charge son géographe, Terrinconnus de ramener le griffon, un animal mythique venu d'une zone de l'est , en Barbaricum.

Quelle expédition, il fait froid là-bas.

Les Romains ont capturé une barbare qui parle en écorchant les E. Ils font semblant de traduire les paroles de la belle guerrière mais ils n'y comprennent rien et leurs interprétations prêtent à rire. On est dans un Astérix, ne l'oublions pas. Nous sommes là pour rire.

Nous retrouvons Astérix, Obélix, Panoramix et Idéfix en voyage dans la neige pour aller retrouver le chaman Cékankondine. Panoramix l'a vu apparaître en rêve.

Celui-ci se sent menacé car des Romains approchent pour leur voler le griffon, leur animal sacré.

Panoramix est très enrhumé, la potion est gelée et a perdu son pouvoir.

Ça n'empêchera pas nos amis d'arriver aux bout de leur mission.

L'album est très riche en détails qui utilisent notre actualité de façon très fine.

Les noms des barbares, des Romains, offrent de beaux jeux de mots.

Des célébrités comme Charles Aznavour ou Dalida apparaissent. Charles Aznavour en se reposant sur le bateau des pirates et Dalida comme captive en chantant "Paroles, paroles..."

Je lis chaque album d'Astérix. Depuis que Jean-Yves Ferri a repris les scenarii, nous retrouvons une grande qualité.

Pour Didier Conrad, on avait déjà une très belle qualité d'illustration.

Très bon moment de lecture que je ne raterais pour rien au monde chaque année depuis très longtemps.





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Le Retour à la terre, tome 6 : Métamorphoses

Aux Ravenelles, la vie suit son cours... Manu, toujours angoissé et plongé dans ses albums, Pupuce qui grandit à vue d'oeil, Mme Mortemont, et son Samsong®, qui a toujours un avis sur tout... Seul grand changement qui semble plonger Manu dans le déni : Mariette est enceinte de 7 mois ! Une grossesse qui inquiète et fait un brin se morfondre et se questionner le dessinateur, d'autant que son propre père est parti juste après la naissance de son cadet. D'ailleurs, cela s'en ressent dans les pages sombres, parfois inquiétantes, de son album 'Plast'. Une noirceur qui interpelle son éditeur. Celui-ci décide d'envoyer Philippe lui proposer, à la place, la reprise de Nasty Bonzo®...



Voilà déjà 10 ans que Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet n'avaient pas travaillé ensemble, chacun vaquant à ses propres albums. Dix ans que l'on n'avait plus de nouvelles de Manu Larssinet, Mariette, Capucine, la vieille Mortemont, Lupiot ou encore Mr Henri ! C'est donc avec plaisir que l'on se plonge dans ces saynètes d'une demi-page parfaitement structurées, qui dépeignent le quotidien parfois chaotique, tourmenté ou stressant de Manu qui se pose mille questions. Qu'elle soit absurde, drôle ou émouvante, la chute fait mouche. Sous ses airs légers, cet album fait tout de même allusion au mal-être, la dépression, la paternité ou encore les migrants. Graphiquement, le trait de Manu Larcenet se révèle léger et désinvolte, les couleurs pimpantes et les décors minimalistes.

Un retour gagnant !
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Astérix, tome 39 : Astérix et le Griffon

Aussitôt sorti, aussitôt acheté ! Oui, en tant que fan d’Astérix, je ne pouvais pas attendre ! D’autant plus que je trouve que depuis que Conrad et Ferri sont aux manettes, les albums du petit gaulois ont une autre envergure que ceux dirigés par Uderzo seul.



Nos deux amis vont aller, en compagnie d’Idéfix et de Panoramix, en terre Sarmate. Ils vont y découvrir un peuple dont les guerrières sont des femmes. Les hommes restent dans le camp, élèvent les enfants. Cela tombe bien dans une période où les féministes sont vent debout, allez-vous me dire. Pourtant, ce peuple a bien existé et même s’ils ne vivaient peut-être pas comme dans cet album, il n’en reste pas moins que les hommes et les femmes semblaient être égaux selon les textes antiques. Le mythe des Amazones vient de ce peuple, ce qui apporte à l’idée des femmes guerrières une certaine vraisemblance. Quant au Griffon, non, il ne s’agit pas d’un chien qui serait le nouvel ami d’Idéfix mais bien d’un animal mythologique qui serait le gardien d’un trésor. Cet album fait donc la part belle à l’Histoire.



J’ai aimé ce nouvel opus mais j’émets quand même quelques réserves : la lettre E inversée, pour retranscrire le langage des Sarmates devient difficile à lire au bout d’un certain temps, c’est la première chose qui m’a dérangée. Ensuite, j’ai trouvé cette aventure moins dynamique que les autres. La fin arrive trop vite, sans conclure véritablement le scénario. Enfin, les calembours, qui, d’habitude, ponctuent les planches ne sont pas nombreux. Mais cela vient peut-être du fait que certains trouvaient qu’il y en avait trop. Ce ne sont que quelques réserves. J’ai quand même passé un bon moment à lire cet album et j’attends le prochain avec impatience.
Lien : https://promenadesculturelle..
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