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Critiques de Jean-Yves Laurichesse (43)
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Les chasseurs dans la neige

Beau petit livre qui nous fait pénétrer dans le tableau de Pieter Brueghel l'Ancien intitulé « Les chasseurs dans la neige » en lui donnant vie, en l'animant.

L'auteur imagine la rencontre, au cours d'un séjour dans un village de la campine belge au Nord de Bruxelles où il a son atelier, entre une jeune femme brodeuse et le peintre.

Elle redécouvre la vie de son village et le paysage environnant à travers des croquis que fait le peintre en vue de ce tableau et elle apprend à les voir différemment, avec un oeil neuf, grâce à lui.

Lui-aussi a besoin de son regard. En effet, s'il peint toute la vie qui l'environne en s'efforçant de ne pas la trahir, une grande tristesse l'envahit parfois. Car il doit s'éloigner de ce qu'il peint pour mieux voir, se séparant alors des autres hommes dont il aime pourtant la compagnie. le regard de Maecke lui devient nécessaire. Elle est le lien qui le relie à tous car il peut constater le cheminement de son oeuvre dans ce regard. Elle le relie à la vie qu'il souhaite donner à voir.

Et il comprend grâce à elle, « la quarantaine venue que ce qu'il a cherché à travers toutes ces années passées crayons et pinceaux à la main n'est rien d'autre que le ressouvenir du temps enfui de son enfance brabançonne.»



La beauté n'est pas le but pour Brueghel mais la quête de la vérité qui seule importe. Vérité des rencontres comme celle d'une vieille femme ployant sous ses fagots de bois. Vérité de toutes les scènes de vie et si de tout cela émane une beauté c'est en plus, sans que le peintre l'ait consciemment voulu.

Ce livre nous ouvre les arcanes de la création à travers le lien entre le peintre et celle qui contemple son tableau. C'est le croisement de ces deux regards qui donne vie à l'oeuvre, qui la féconde :

« Jamais il n'avait eu cette impression de vivre dans un paysage comme dans une peinture et il savait en être redevable à Maecke.

… l'oeuvre ne serait accomplie qu'au moment où le regard de Maecke. se poserait sur elle comme une approbation silencieuse.»

A travers la contemplation de ce tableau Maecke va aller aussi vers elle-même. Don réciproque entre le peintre et celle qui contemple. Double accomplissement.

Belle réussite que ce petit livre que j'ai relu sans qu'il perde de sa saveur et merci à Babelio et aux Editions Ateliers Henry Dougier qui m'ont offert cette lecture.

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La loge de mer

Magnifique petit livre, plein de poésie et de mystère, placé sous le signe de la « Mélancolie » de Edvard Munch qui illustre la couverture.

Bien d’autres signes se croisent au fil des errances d’Hermann, artiste peintre, qui a laissé derrière lui son ancienne vie. Il a tout quitté, a pris le train en direction du Sud sans savoir où il allait s’arrêter. Ce sera dans une ville que le titre du livre et le cours du récit peut laisser deviner.

Un livre « à la lisière du visible et de l’invisible » comme la jeune femme qui marche « d’un pas à la fois léger et décidé » dans un film que Hermann va voir parce qu’il est l’oeuvre d’un cinéaste qu’il a beaucoup admiré et qu’il croyait mort, peut-être « Par delà les nuages » de Michelangelo Antonioni. Cette jeune femme ressemble à une autre qu’il a rencontrée à la bibliothèque de la ville, Elena.

Les rencontres, les signes se croisent tout au long de ce parcours semé de cailloux blancs tels le grand acacia qui pousse dans la cour du vieil hôtel particulier où vit Elena, un vers d’Apollinaire etc… Ils se réunissent en faisceau à partir du Retable du XV ème siècle qui a attiré le regard et fasciné Hermann lorsqu’il se rend au musée de la ville et plus particulièrement la scène maritime qui occupe la prédelle et va accompagner ses pas et ses rêves.

Hermann va découvrir que tout ce qui lui arrive sans qu’il le veuille prend une forme, une nouvelle forme qui émerge doucement, où les ombres et les peurs angoissantes vont laisser place à la lumière et lui permettre en rassemblant des éléments en apparence hétéroclites de prendre une autre direction en évoluant de la peinture à l’écriture.

"Tout revenait finalement à cette ligne qui coupait en deux la prédelle du retable, séparant les eaux agitées des eaux calmes." p 124



Comme Hermann le lecteur tente de deviner, ouvre son chemin à travers les non-dit, les esquisses et les incertitudes. C'est une des forces de Jean-Yves Laurichesse que de nous entraîner à sa suite en laissant planer un mystère et de garder une grande cohérence à son récit sans en cerner les contours.

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Les brisées

Dans la lignée de ses autres livres mais avec une structure différente, Jean-Yves Laurichesse raconte avec brio des parcelles de vie, de mémoire ; moments intimes que l'on peut tous connaître – et en cela le lecteur ne peut qu'adhérer – et qu'il a très certainement connu, même si, au final, on ne sait pas si le narrateur est l'auteur (sauf si vous furetez sur son site). C'est la figure paternelle ici qui est mise en avant. Un père aimé et aimant qui, malheureusement, a disparu. Les souvenirs s'enclenchent alors sur les lieux du passé, les lieux de l'enfance qui reconstituent une trame fragile mais ô combien puissante. Comme à son habitude, l'auteur emploie un style tout en finesse et en retenue, où la pudeur est de mise. On ressort de cette lecture à la fois ébloui par l'écriture et convaincu par cette histoire qui pourrait être la nôtre.
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L'hiver en Arcadie

Je viens tout juste de refermer ce roman et je suis encore sous le coup de l'émotion. Rares sont les auteurs qui peuvent se vanter de faire passer ainsi de tels sentiments.



Non seulement l'histoire est aboutie mais le style l'est également. Nous sommes ici en pleine prose poétique où chaque mot, chaque phrase va résonner dans la tête du lecteur.



Qui est ce personnage quelque peu énigmatique ? Nous ne pouvons ici, comme dans les deux premiers romans, faire une référence familiale. N'est-il pas, finalement, chacun d'entre nous ? Cet homme solitaire n'est pas sans rappeler l'Etranger de Camus, du moins, c'est ce qu'il m'a évoqué.



A travers de nombreuses références culturelles, notamment musicales, on suit le cheminement de ce voyageur énigmatique et l'on retrouve ici quelques détails que l'on pouvait déjà voir dans les premiers romans, notamment celle d'un récit pouvant se créer au travers de documents retrouvés. Ici, il s'agit de lettres que le voyageur, refaisant une pièce chez ces étrangers pour en faire un salon de musique, va retrouver. La différence est qu'il ne sera pas curieux au point de les lire jusqu'au bout. On n'en saura pas plus, ni sur ses lettres, ni sur le sort du personnage principal. Mais, après tout, l'Arcadie ne doit-elle pas rester mystérieuse ?


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Place Monge

Nous sommes en 1917

Le livre s’ouvre sur le passage à Paris lors d’une permission de Jean qui retourne, Place Monge «déserte ce dimanche matin, comme un théâtre fermé» , dans l’appartement qui «s’est replié sur lui-même dans l’attente», attente de son retour et de celui de sa femme et leurs enfants qui sont allés vivre provisoirement, en espérant proche la fin de la guerre, dans leur famille en Corrèze.

La couverture du livre qui reproduit un tableau du peintre Vilhelm Hammershoï «Intérieur, avec femme vue de dos» traduit bien l’impression que donne cette visite dans un lieu que la vie a déserté. L’auteur sait rendre admirablement le vide et l’angoisse qui ressort de ce lieu qui n’est qu’absence. Tout est fantomatique, irréel dans cet appartement où Jean se sent comme étranger et où il écrit à Gabrielle, qui y vivait avec lui il n’y a pas si longtemps, pour tenter de redonner une réalité à leur bonheur enfui et un peu de vie aux objets dont il est encore garni. Et Jean s’éloigne, rejoint son régiment basé non loin de Paris. Il ne reviendra pas.

Un beau petit livre qui touche par sa simplicité et son accent de vérité, qui sait faire passer toute l’émotion et la douleur de la perte de l’être aimé.

Par des mots simples, en nous donnant à partager des extraits de lettres retrouvées par le petit fils de Jean L, lettres à sa femme mais aussi courriers officiels l’auteur nous permet de partager leur destin et celui d’un grand nombre de familles brisées par cette guerre de 14-18.

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Les chasseurs dans la neige

Le tableau Chasseurs dans la neige (en néerlandais : Jagers in de sneeuw, ou De terugkeer van de jagers) fut réalisé par Pieter Brueghel l'Ancien en l’an 1565. Il décèdera quatre années plus tard dans la fleur de l’âge comme il est dit parfois, soit autour de quarante ou quarante cinq ans.



L’auteur de ce roman imagine la vie du peintre durant cet hiver particulièrement rude et les conditions qui ont pu inspirer ce tableau d’un paysage hivernal.



Ce roman est avant tout une ode au génie de ce peintre, à la place donnée au paysage, à l’affection que le peintre a dû porter à ce monde rural pour le peindre avec tant de tristesse et de beauté. Ce tableau capture un moment à la fois dur et joyeux où celui qui le contemple a l’impression de s’être invité à un moment d’éternité.



Belle initiative de l’auteur que d’imaginer la genèse de ce tableau. C'est une écriture et une histoire toute simple, sincère et belle, comme ce tableau.



Belle découverte aussi d’un éditeur que je ne connaissais pas et dont la description dit ceci :

Créée en 2014, la maison d’édition les ateliers henry dougier souhaite « raconter » la société contemporaine dans le monde, en donnant la parole aujourd’hui à des témoins souvent invisibles et inaudibles : peuples, régions, métiers, catégories sociales ou générationnelles parlent ici de leurs valeurs, de leur mémoire, de leur imaginaire, de leur créativité.

Notre objectif : briser les murs et les clichés !

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Place Monge

4 mars 1917, place Monge,un homme pénètre dans un appartement déserté.

Un cambrioleur ? sûrement pas ,il a les clefs.Non, un officier en permission qui revient du front pour une permission espérée , méritée et qui trouve la maison vide,tout le monde est parti en Corrèze, femme , enfants , parents...

Toute la tristesse du monde s'abat sur les épaules de cet homme fatigué, fourbu.Il va passer 24 heures dans cet appartement , cherchant par tous les moyens à retrouver une bribe de son bonheur perdu.Ah cette lettre qu'il écrit à sa chère épouse , sur le coin du secrétaire !quelle beauté, quel amour!

Gabrielle , elle , est partie à la campagne dans la maison familiale et se languit

Avec quel tact, chacun écrit à l'autre!Cette épouvantable boucherie que nous redécouvrons à travers les lettres de Jean à Gabrielle,à mots couverts , à force de non dits ne peut que faire crier à l'horreur si longtemps après.

Jean Yves Laurichesse, dont c'est le premier roman , nous livre là un petit bijou ,l'écriture en est belle , épurée mais riche, la palette des sentiments toute en douceur.

Bref un très, très beau texte que je vous engage à découvrir
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Les pas de l'ombre

Alors que dans «Place Monge» le narrateur faisait revivre son grand-père Jean L. que la guerre de 14 a enlevé à sa famille, «Les pas de l’ombre», eux, raniment le souvenir de son père, le petit garçon resté orphelin, qui grandira en Corrèze près de ses grands parents, pensionnaire dans un austère lycée de province où un professeur de philosophie le «pousse vers l’aventure parisienne».

Il poursuivra donc ses études à Paris où «il eut pour maître Alain, Nabert... La tête dans les mains, il progressait dans les ronciers des savoirs avec la ténacité qui lui venait de ses ancêtres, issus de vieilles terres qu’il avait fallu de siècle en siècle arracher aux griffes d’une nature sans aménité.»

"Il (le narrateur) finit par se lever, sentant l’envahir une torpeur qui lui vient des espaces et des temps traversés. Il passe devant l’ancienne entrée du collège Sainte-Barbe (où son père occupa un poste de répétiteur), descend la rue Cujas, croit encore apercevoir l’ombre qui se perd dans la foule du boulevard Saint-Michel. Sur la petite place envahie d’étudiants, il contemple un moment la fontaine monumentale, l’écoulement des eaux sur la jeunesse de son père."

Ce père qui, rattrapé par la guerre, sera fait prisonnier et passera cinq ans dans un camp en Allemagne.



Jean-Yves Laurichesse par la douceur de son écriture ranime des scènes anciennes en les effleurant, puis les entourant et les enrobant avec précaution, pour les faire remonter à la surface afin de pouvoir les évoquer avant qu’elles se brisent et disparaissent comme le font les rêves.

Ces deux livres, que j’ai lu à peu de temps d’intervalle, forment un beau diptyque plein de tendresse, à la poursuite des jours et des êtres enfuis. La couverture des «Pas de l’ombre comme celle de «Place Monge», pour souligner harmonieusement leur lien, s’orne d’une reproduction d’un tableau de Hammershoï.

Merci à Couperine qui a su me donner envie de les lire.

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Les pas de l'ombre

L'auteur revient pour notre plus grand plaisir avec un roman qui fait suite au premier. C'est toujours avec ce style admirable, feutré, délicat, qu'il nous parlera ici de son père, fait prisonnier pendant la seconde guerre mondiale et qui s'attachera, pour survivre intellectuellement, à ses lectures et à cette langue qu'il aime par-dessus tout.



Prouesse technique mais également prouesse narrative, ce livre est d'autant plus admirable que l'auteur retrace une histoire, que son père a gardé enfouie en lui, à travers des documents.



Un grand moment de lecture.


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Place Monge

Un très beau roman écrit simplement mais avec une certaine recherche. Le lecteur se trouve au coeur d'une atmosphère familiale quelque peu déconcertante. Celui-ci va avoir l'impression d'être parti dans le grenier et d'avoir retrouvé des souvenirs par de vieilles photos ou des documents. Atmosphère familiale certes, mais atmosphère où règne une certaine oppression : la première guerre mondiale, la mort à chaque coin, la famille dispersée....



Si l'écrivain se veut en retrait ici, on ne peut s'empêcher cependant de voir en Jean L. un membre de sa famille. De ce fait, les personnages en deviennent d'autant plus attachants.



Un premier roman qui est un coup de maître. A lire absolument pour les amateurs de belle prose.
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L'hiver en Arcadie

"L'hiver en Arcadie" est un splendide petit roman allégorique.

Un homme laisse tout derrière lui et prend la route, seul.

Il veut faire table rase du passé qui n'est pas encore définitivement mort.

Une voiture s'arrête et l'invite à monter : il passe quelques jours auprès d'un couple d'inconnus qui lui confie la rénovation d'une pièce mystérieuse : il faut faire le vide, passer des murs à la chaux, installer au sol un vieux tapis reproduisant le tableau de Nicolas Poussin "Les bergers d'Arcadie".

Il y a aussi la découverte d'une ancienne correspondance sous un plancher et la rencontre d'un impénétrable accordeur de piano...



Quel rapport tout cela a-t-il avec le passé de l'homme solitaire ?



L'écriture de Jean-Yves Laurichesse est limpide, presque transparente : elle ressemble à une source qui transporterait l'éclat d'une langue simple et belle sculptée avec amour.

C'est le contraire du tape-à-l'oeil : une caresse pour l'esprit, un chemin pour l'imaginaire.

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Sans étonnement en questionnant la grande soeur Wikipédia à la fin de la lecture, j'apprends que l'auteur est né à Guéret et qu'il est a publié plusieurs études sur Jean Giono, Claude Simon et Richard Millet.



Il est actuellement professeur de littérature à l'Université Jean-Jaurès de Toulouse.

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Les chasseurs dans la neige

Winter is coming.

A l’aube du “petit âge glaciaire” (XIVe-XIXe siècle), en pleine Renaissance flamande, Pieter Brueghel l’Ancien (1525-1569) peint « Les chasseurs dans la neige » (1565), un des six panneaux des quatre saisons (aux Pays-Bas s’ajoutaient les débuts du printemps et de l’été). Il en demeure cinq, dispersés dans les musées prestigieux, le sixième, le printemps, s’étant volatilisé, panneau et pigments [lire à ce propos : « Tête baissée » de Michael Frayn]. Jean-Yves Laurichesse, écrivain et enseignant, revient au fascinant tableau de Bruegel et décide de l’animer pour le faire vivre, en apprécier les recoins et les trajectoires, les détails et l’ensemble, saisis dans l’instant. Avant d’être portés sur la toile, le village flamand a été parcouru par le peintre en quête de motifs et d’ambiances. Sa rencontre avec la jeune couturière, Maeke, sera décisive, de la conception à l’adoubement de l’œuvre.

L’exercice est peut-être couru mais il est toujours agréable pour un lecteur amoureux de l’œuvre peint et gravé du maître flamand de trouver un regard littéraire qui féconde une peinture majeure inscrite au panthéon des musées imaginaires. Même sans connaître « Les chasseurs dans la neige », un arrêt sur image et une entrée en matière suffisent pour faire émerger tout un monde, si lointain et pourtant si proche. L’œuvre parle d’elle-même, sans la béquille du discours explicatif. Ici, la littérature prend aimablement le relais de la peinture et compose une histoire simple et universelle, touchante et marquante.
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Les chasseurs dans la neige

J'ai fait de très belles découvertes avec ce roman, et ce grâce à l'attachée de presse Nadia Ahmane que je remercie encore chaleureusement. J'ai mis découvertes au pluriel, car en plus de découvrir un nouvel auteur et donc une nouvelle plume, j'ai pu aussi découvrir un autre artiste, peintre cette fois ci, Pieter Bruegel. Sans ce roman, ce nom me serait resté inconnu, et cela aurait été bien dommage.



Les chasseurs dans la neige, c'est le titre donné à une peinture de Pieter Bruegel. Et Jean-Yves Laurichesse a du l'excellente idée d'imaginer la genèse de cette toile. Je ne sais pas vous, mais combien de fois, j'ai pensé, en regardant une toile, que les personnages pouvaient prendre vie, ou me demander comment le peintre avait peint, surtout lorsque cela concerne des paysages, comme ici.



L'auteur a romancé l'histoire de ce tableau, lui a donné vie. Et ceci en nous contant la rencontre de Pieter Bruegel avec ce petit village de Flandre qui a lui aussi un rôle important. Il va venir plusieurs fois, va rencontrer une jeune brodeuse, Maeke, lors d'une fête. Celle-ci va être intriguée par cet homme faisant des dessins sur un carnet. Lorsqu'il va revenir, elle osera affronter sa curiosité, lui parler et assister ainsi à la naissance d'un tableau. Leur relation reste amicale, Pieter voudra l'aider à quitter son village pour aller à la grande ville, pensant bien faire pour elle, mais la vie citadine ne sera pas simple pour elle.



Jean-Yves Laurichesse décrit à la perfection la vie de ces gens de la campagne au 16ème siècle, les chasseur, les aubergistes, leurs conditions de vie, leurs loisirs se résumant aux soirées à l'auberge ou à du patinage sur le lac gelé, des instants de vie parfois durs mais aussi joyeux. Il décrit également tellement bien le tableau que la curiosité m'a poussée à chercher le tableau original (la couverture du roman en est une partie), je l'ai trouvé beau et complet, le peintre a peint plusieurs scènes de vie des villageois, dans un décor très réaliste et hivernal, il a juste rajouté des montagnes et un château fort qui ne sont pas présents en réalité (la Belgique est réputée pour être le plat pays!). Il a voulu les ajouter en rapport à son souvenir de voyage pendant sa jeunesse en Italie. Il prouve ainsi à la jeune Maeke que l'on peut rendre encore plus beau un paysage grâce à l'art.



Ce roman est court et se lit bien et vite. Je me suis laissée emporter par les mots de l'auteur, par la vie de Maeke, par les paysages, par l'art de Pieter Bruegel. On assiste également à la naissance d'autres tableaux, que j'ai recherchés sur le net, par les descriptions faites par l'auteur, j'ai trouvé Les Moissons, où les couleurs sont éclatantes. Le style de l'auteur est fluide et rempli de l'art du peintre, les chapitres sont courts, donnant du rythme à la lecture.



J'ai beaucoup aimé ce roman, très instructif, j'ai appris grâce à lui qui était ce peintre, j'ai vécu une partie de sa vie et j'ai ainsi eu envie d'en connaître davantage sur lui et ses toiles. J'aime quand une lecture soit aussi enrichissante, quand on en sort plus instruite qu'avant.

Je vous recommande vivement la lecture de ce roman, qui n'est pas du tout rébarbatif, il est très intéressant.
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Les chasseurs dans la neige

La Feuille Volante n° 1276

LES CHASSEURS DANS LA NEIGE – Jean-Yves Laurichesse – Ateliers Henry Dougier éditeur,



Je remercie les éditions HD de m'avoir fait parvenir ce roman.

Tout commence par un coup de cœur d'enfance de Jean-Yves Laurichesse pour un tableau, « Les chasseurs dans la neige » et pour son auteur, le peintre flamand Pieter Bruegel (1525-1569) , dit l'Ancien, par opposition à ses deux fils qui ont, eux aussi, suivi la voie de la peinture. Puis, bien des années plus tard, quand la vie s'est installée, il retrouve intacte cette fascination qui non seulement ne s'est pas altérée, s'est même affermie avec le temps et peut-être a donné pour soi-même l'envie de laisser une trace de son passage sur terre. Naturellement il veut en savoir plus sur l’œuvre et sur l'auteur, sur sa vie et ses passions, alors, comme une sorte de témoin qui se joue du temps, il pénètre dans le tableau ou plus exactement se projette à l'époque de sa conception, inventant les phases et les circonstances de sa création, les rencontres que le peintre aurait pu faire. Il y a ce que la toile représente, une scène figée dans la neige, mais surtout ce que le spectateur ordinaire ne peut voir, et, par l'extraordinaire puissance de l'imagination humaine, Bruegel, par le truchement de Laurichesse, révèle sa présence virtuelle qui peu à peu devient bien réelle. C'est un homme de quarante ans, un peintre venu de Brussel en cette année 1565 pour croquer une fête de village flamand en hiver, une commande d'un riche client d'Anvers sur le thème des mois de l'année. Dans ce village, il a parlé et même dansé avec Maeke, puis a disparu, laissant à la jeune fille un souvenir ému. Plus tard il est revenu pour affiner ses croquis, noter des détails qui, dans sa toile à venir prendront une grande importance. Il se dit que peindre ainsi des scènes authentiques est bien mieux que d'évoquer des événements historiques ou bibliques comme il l'a déjà fait et préfère la compagnie de gens simples à celle des bourgeois riches, et peut-être aussi celle de Maeke , cette jeune brodeuse réservée et travailleuse de ce village perdu.

Même si ses tableaux sont célèbres dans le monde entier, on sait peu de choses de la vie de Bruegel. C'est sans doute pour cela que Jean-Yves Laurichesse lui prête une parcelle d'existence parmi ces gens qu'il découvre. Les relations qu'il a avec Maeke sont empreintes de respect, de retenue, d'admiration réciproque. La jeune fille apparaît comme une sorte d'inspiratrice, un prétexte à la création de cette œuvre où pourtant elle ne figure pas. C'est une révélation réciproque puisque, à l'occasion de ce tableau, la jeune fille prend soudain conscience de la beauté des lieux représentés par le peintre ; ils faisaient à ce point partie de son quotidien qu'elle ne les appréciait même plus. Il évoque Pieter, malgré des apparences bourgeoises, comme un homme bienveillant et bon, attentif à ces paysans qu'il ne connaît pas et aussi à l'avenir de la jeune fille,

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai bien voulu croire à cette tranche de vie , vue à travers ce tableau qui s'est lentement composé dans sa tête avant de prendre forme sur la toile. J'ai, bien sûr, cru aux difficultés de composition, aux failles de la mémoire, à l'impossibilité toujours possible de faire partager, à travers les formes et les couleurs, l'émotion intime du créateur qui prend sans doute plaisir à imaginer, à propos d'un petit détail d'une toile, les interrogations du spectateur quelques siècles plus tard. J'ai aimé aussi cette phase de doute qui étreint l'artiste avant qu'il décrète son œuvre terminée au point que cela nécessite un œil extérieur, et avec lui la crainte de la critique ou de l'indifférence.

C'est aussi une évocation peu flatteuse de la nature humaine, capable du pire comme du meilleur, mais bien souvent du pire, avec son cortège d'hypocrisies, de médisances, de bassesses et cette jeune fille pure en fait l'expérience bien malgré elle. Cela peut paraître un roman mièvre dans son déroulement et dans son épilogue, quand une certaine forme de littérature nous a habitué à la violence et aux excès, mais il n'en est rien et je suis entré de plain pied dans cette fiction.

J'ai rencontré l'œuvre de Jean-Yves Laurichesse par hasard et cette chronique s'est fait l’écho des bons moments de lecture aux accents poétiques que cette rencontre a suscités [la feuille Volante n°1170 - 1171]. Je me suis volontiers laissé entraîné dans cette démarche créatrice à l'occasion de ce roman, parce que, il y a de cela bien longtemps, un pareil émerveillement à propos d'un autre peintre, s'était emparé de moi et j'ai apprécié cette manière qu'a notre auteur d'inviter son lecteur à partager son émotion ; Il le fait avec de courts chapitres à l'écriture .fluide comme les touches d'un pinceau posées sur la toile et l'ambiance qui en résulte est paisible comme l'est ce paysage d'hiver. La poésie que j'ai tant appréciée lors de mes lectures précédentes était également au rendez-vous.



© Hervé Gautier – Septembre 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Les réalités premières

C’est l’été.

Il revient au Croisy.

Toujours, il reviendra au Croisy, en Corrèze. Même plus tard, quand il aura rejoint d’autres confréries il s’en souviendra.

Dans les années soixante, en jeune citadin, il a partagé pendant le temps des vacances le quotidien d’une famille paysanne. Ayant participé aux travaux de la ferme, entraperçu ses peines et ses rudesses, il fut le témoin d’une manière d’être au monde, qui disparaitra.

Même beaucoup plus tard, cela restera la source qui irriguera sa vie et qui fait que ces “réalités premières”, son rapport aux choses de la terre, ne cesseront jamais d’être et d’agir.

Et cela, il le reconnaitra.



C’est un petit bijou de sobriété, de pudeur, aux mots justes et exigeants, qui sait susciter l’émotion.



Une luciole.

Parmi d’autres auteurs qui ont écrit sur le monde ’paysan’ : Jean-Loup Trassard, Richard Millet, Pierre Bergougnoux, Marie-Hélène Lafon.



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Les brisées

La Feuille Volante n° 1171

Les Brisées – Jean-Yves Laurichesse – Le temps qu'il fait.



C'est à un parcours intime, sur les chemins de son enfance, « aussi invariables que ceux des chats » que nous convie le narrateur qui y revient à l'occasion des obsèques de son père. Les lieux ont changé dans ce petit chef-lieu, les rues sont devenues piétonnes et les boutiques modernes, autant dire qu'il n'en reste pas grand chose mais les visions de sa jeunesse l'assaillent comme des photos en noir et blanc, autant de moments enfuis, définitivement disparus et qui ne reviendront pas. Les échoppes qui ont résisté à la modernité sont vides mais il lui revient « le picotement acidulé de la poudre magique », les odeurs, les couleurs, les visions furtives, une version personnelle de la madeleine de Proust, des bribes de cette enfance qu'on n'oublie jamais. Je découvre petit à petit l'univers de cet auteur mais ce qui me frappe c'est à nouveau le thème de l'abandon des lieux, des appartements, par leurs occupants. J'avais déjà fait cette remarque dans son premier roman, une façon de marquer le silence, la solitude, la fuite du temps, la fragilité de cette vie dont chacun de nous n'est que l'usufruitier. L'auteur nous raconte une histoire comme s'il était le témoin de celle d'un autre, utilisant le pronom personnel « il » mais en réalité c'est la sienne qu'il confie au lecteur. Il déroule rapidement l'écheveau du souvenir et, aux soirées parfois scolairement studieuses de l'hiver répondent les longues journées de vacances, les jeux d'enfant, la découverte d'un atelier aux odorants copeaux de bois ou de la délicate odeur des foins dont ses mots plus tard se nourriront.

En réalité, ce que j'ai choisi de lire c'est son voyage au pays de l'écriture. Cela commence par la lecture de romans traditionnels où l'ancien temps succède au dépaysement du voyage et son parfum d'aventure. Elle préexiste à ce qui sera sans doute un long cheminement où les poèmes à la prosodie hésitante au début, sont un point de passage obligé. Elle s'affinera par la suite et la feuille blanche sera déjà le témoin des émotions, des émois peut-être, des échecs et des désillusions mais le solipsisme s'accorde fort bien avec le secret et mes mots seront toujours un exorcisme qui aident à supporter les vicissitudes et l’ingratitude du monde. La poésie d'enfance laissera la place à la prose, les mots appelleront les mots qu'on tressera en textes parfois aboutis, parfois jetés, parfois interrompus, qu'on rangera pour plus tard, qu'on thésaurisera comme un trésor ou qu'on oubliera. On en fera même un tapuscrit, en faisant semblant de croire que c'est déjà un pas vers l'édition, vers le succès. On se rêvera bohème et inspiré et se réveillera un peu groggy parce qu'il faut bien vivre, faire autre chose que ce qu'on avait imaginé, parce que la vie quotidienne reprend ses droits avec ses contingences et ses obligations. Puis viendront les essais qu'on jugera réussis, qui seront réalistes, poétiques ou abscons, qu'on enverra à l'éditeur qui bien entendu les refusera, la déception sera grande et avec elle naîtra le doute, pointera le découragement … Pourtant l’inspiration sera là, qui parfois puise ses mots dans une sorte de mémoire héréditaire inconnue et qui attendra qu'on accepte d'écouter son message. Si on passe outre, elle s'évanouira dans un replis du temps pour ne jamais revenir mais si on est vigilant elle offrira un legs inattendu. Puis ce sera la visite qu'on fera à un écrivain reconnu et qui sera un grand moment de sa vie, plein d’illusions et qu'on rangera dans un coin de sa mémoire. Elle sera sans lendemain parce qu'il faut que chacun fasse son chemin, à son rythme, avec son talent, ses imperfections et ses fêlures, avec sa chance aussi, si elle veut bien se manifester. On finira sans doute par se dire qu'on est passé à côté de sa vie qui est unique et qu'on ne peut refaire le chemin à l'envers ou on s’engouffrera dans une opportunité, en se disant que peut-être elle sera la dernière.

Courts chapitres d'un court roman où j'ai retrouvé avec plaisir la poésie des descriptions, le rythme de la phrase qu'on confie au papier pour qu'il en garde la mémoire, pour qu'il recréé sous les yeux du lecteur respectueux tout le charme de ce passé qui revient, qui prend corps avec des mots porteurs de vie. L'écriture est le témoin de son parcours parce que la vie l'inspire, la nourrit, la justifie, débrouille les choses dans la forêt des souvenirs. Tout cela est prêté au lecteur devenu témoin privilégié qui peut cependant passer outre. Moi j'ai choisi d'y être attentif.



© Hervé GAUTIER – Août 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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La loge de mer

C'est vraiment un très beau livre, d'une très belle écriture toute en finesse et en sensibilité. J'ai beaucoup aimé le mystère autour des personnages et de leur histoire...
Lien : http://ole-regionlr.fr/?p=8791
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Place Monge

Jean-Yves Laurichesse est né à Guéret en 1956. Actuellement professeur de littérature française contemporaine à Toulouse, il a écrit de nombreux livres critiques sur ses domaines de prédilection, l'intertextualité et l'imaginaire, notamment chez Giono et Claude Simon.

Également romancier, sa première oeuvre, Place Monge (2008), a été récompensée par le prix littéraire de la ville de Balma en 2009.



La suite sur mon blog...
Lien : http://promenades-culture.fo..
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Un passant incertain

La Feuille Volante n° 1170

Un passant incertain – Jean-Yves Laurichesse – Le temps qu'il fait.



C'est étonnant mais, comme le narrateur, j'ai, moi aussi, selon mon habitude, pris ce roman sur les rayonnages d'une bibliothèque puisque j'aime découvrir ce que le hasard me propose.

Ici, le narrateur croise, dans la boutique d'un bouquiniste, l'unique roman d'un auteur inconnu, disparu sans descendance, à la fin de la deuxième guerre mondiale, Paul Monestier. J'imagine un volume broché dont on n'a pas même pas pris la peine de couper les pages, comme cela se faisait à l'époque. Ce livre le bouleverse au point de changer sa vie et, cherchant à retrouver les lieux où se déroule l'intrigue, lors d'une sorte de pèlerinage littéraire dans un petite ville du centre de la France, il croit apercevoir l'auteur dans la touffeur de l'été, toujours entre songe et réalité. Il y rencontre même par hasard la seule famille qui reste à cet écrivain inconnu, une nièce, qui lui demande de publier ce roman oublié, comme une seconde chance donnée à cette œuvre...mais sous son propre nom, lui qui n'a jamais rien écrit ! Après des hésitations bien naturelles et oubliant jusqu'au plagiat, pourtant sanctionné par le code pénal, le narrateur se lance et un éditeur, séduit par le côté intemporel du manuscrit, l'édite sans que personne, ni les libraires, ni les journalistes spécialisés ni même les éditeurs ne se rendent compte de rien. Seul le titre est modifié et le narrateur devient un auteur à succès alors que le roman originel, publié quelques dizaines années plus tôt, n'avait connu qu'une audience très locale. L'éditeur sollicite même une suite à cet ouvrage.

Tout au long de ce roman, j'ai aimé l'ambiance un peu mystérieuse qui y règne et qui ressemble par moment à celle d'un roman policier mais sans cadavre ni sang. Parfois même j'ai eu l'impression que l'imposture allait être découverte (notamment lors des séquences autour du mot « incertain ») , mais en réalité il n'en est rien. C'était un jeu un peu dangereux auquel s'est prêté ce narrateur-auteur un peu solitaire, d'autant qu'il va s'apercevoir, au rythme lent des informations distillées par la nièce de Monestier qui révèle des renseignement comme on place les pièces d'un puzzle, que la suite prévue, s'il parvient à la rédiger, va réveiller de vieux fantômes, révéler des secrets de famille, dévoiler une liaison amoureuse devenue orageuse en ces temps troublés de l'Occupation, dénoncer une facette peu reluisante de l'espèce humaine. Est-il manipulé par elle pour effectuer un devoir de mémoire, pour réparer une injustice ou réhabiliter un nom ? Sera-t-il victime de ce piège dans lequel il s'est volontairement laissé enfermé, acceptera-t-il ce travail de rédaction ? Il est tenté par cette entreprise à cause sans doute de la communauté d'esprit qui existe entre le narrateur et Monestier. On songe à « L'eau grise » le premier roman que François Nourricier écrivit en évoquant Jacques Chardonne. En effet, ce roman qui paraît sous le nom du narrateur fonctionne cependant comme un révélateur et l'incite à s'engager plus avant dans l'écriture personnelle qui affirmera son talent .

Je n'ai bien entendu pas lu le roman de Paul Monestier mais dans celui de Jean-Yves Laurichesse il y a cette absence de modernité qui me plaît bien et qui veut qu'existe toujours dans une intrigue romanesque une histoire d'amour. Ici des femmes illuminent de leur présence ce texte à des degrés divers, mais il n'y a pas la moindre passade entre elles et le narrateur, comme on aurait pu s'y attendre dans un roman d'aujourd'hui.

J'ai vraiment bien aimé ce roman qui est original à plus d'un titre. Le lecteur tient entre ses mains un livre qui porte le même titre que le roman de Monestier mais qui pourtant parle d'autre chose tout en y faisant moult références. Il atteint son but, celui non seulement de rendre à la vérité son véritable visage, d'avoir permis la rencontre d'êtres vivants autour du spectre d'un mort, d'avoir montré que le texte écrit, né de ce combat intime entre l'écrivain et le néant de la page blanche, va raconter quelque chose qui s’inscrira dans « le lit défait du temps », marquera, même en pointillé, le passage de quelqu'un sur cette terre.

Je ne connaissais pas Jean-Yves Laurichesse mais j'ai apprécié son style discret et délicat, la poésie de ses descriptions qui me procure toujours cet extraordinaire dépaysement et cet attachement à la nature qui donne à lire un texte bien écrit qui sert une intrigue originale.

© Hervé GAUTIER – Août 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Les chasseurs dans la neige

Quelle merveilleuse manière de nous faire connaître un tableau en construisant une histoire qui le raconte… Les chasseurs dans la neige est un tableau peint par Pieter Bruegel l’Ancien en 1565. C’est un tableau que j’avais déjà vu, mais sans vraiment le voir, je m’en rends compte… Par son récit, Jean-Yves Laurichesse nous emmène à l’intérieur du tableau, à la découverte de ses personnages et de ses paysages : les chasseurs, mais aussi les aubergistes, les patineurs sur l’étang… Et on ne peut s’empêcher de quitter les pages à plusieurs reprises pour aller explorer la peinture, à la recherche des détails évoqués dans le roman, et bien sûr de Maeke, la jeune brodeuse pour laquelle l’auteur imagine que Bruegel se serait pris d’amitié.

Merci à Babelio et aux Ateliers Henry Dougier pour cette belle découverte.

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