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Critiques de Jean-Yves Le Naour (324)
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Le réseau Comète : La ligne d'évasion des pilotes..

Club N°54 : BD non sélectionnée

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BD très intéressante sur le réseau de résistant organisé pendant la seconde guerre mondiale pour aider les pilotes alliés à fuir de la Belgique jusqu'à l'Espagne.



L'ouvrage a le mérite de mettre en avant le rôle important joué par les femmes dans la résistance.



Le dessin est agréable et une partie documentaire vient compléter la description de ce réseau.



Wild57

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Bof...



Dessin quelconque, construction banale (un journaliste vient interviewer une vieille dame qui lui raconte ses souvenirs...).



Gwen

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Histoire intéressante mais si didactique...



Vincent

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120 ans de Prix Goncourt

En des temps fort fort lointains où le Théâtre et la poésie régnaient en maîtres en terre de France, gens de lettres et de plumes avaient pris l'habitude de somnoler en habits verts sous une coupole dans des fauteuils numérotés.

C'était là la moindre de leur excentricité.

Puisque jamais ils n'avaient cru au roman !

Mr Edmond, lui, y croyait, et tenait salon dans son grenier.

Lorsqu'il mourût, il envoya le bon Alphonse, juché sur la mule du pape, chez un notaire parisien afin de fonder une académie de dix membres qui seraient chargés de récompenser chaque année le meilleur roman ayant paru durant les douze derniers mois.

Ainsi naquit le prix Goncourt, ... ou presque !

"120 ans de prix Goncourt" est une histoire littéraire française écrite par Catherine Valenti et Jean-Yves le Naour, parue à la collection "Omnibus" des "Presses de la Cité, et Perrin" le 28 septembre 2023.

Le testament d'Edmond Huot de Goncourt fut déposé en mai 1892 chez un notaire parisien, mais ce n'est qu'en 1903 que le prix fût attribué pour la première fois ... à "Force ennemie" de John-Antoine Nau, une espèce de récit fantastique fumeux où un extra-terrestre avait pris possession du corps d'un humain interné dans un asile.

Cela n'a pas fait un pli, au deuxième tour, le livre de Nau l'a emporté avec six voix sur dix.

Au menu bisque de homard, barbue à la sauce hollandaise, cuissot de chevreuil à la purée de marrons , dinde de Houdan au cresson et traditionnel foie gras ...

Et voilà le prix Goncourt lancé pour son premier siècle d'existence !

Sur le Goncourt, on a tout dit, tout écrit et tout lu, sauf l'essentiel qui est venu se nicher tout naturellement dans les pages de ce livre.

Le livre, "120 ans de prix Goncourt" est un roman-fleuve où Catherine Valenti et Jean-Yves le Naour ont donné le premier rôle au prix Goncourt.

Ourdiraient-ils tous les deux le fol et secret complot d'obtenir le prix Goncourt d'un de ces jours ?

Ce dernier n'en est pas à un rebondissement près !

Il a été espéré, attendu, critiqué, espionné, refusé, donné et redonné.

Il a été l'espoir de tant et tant de jeunes écrivains, qui parfois pourtant prenaient la posture de le dédaigner.

Il a même été parfois préféré au Loto ...

Catherine Valenti et Jean-Yves le Naour nous offrent ici une histoire complète, détaillée et érudite de plus de 500 pages sur l'histoire la plus extraordinaire de la littérature française.

On y retrouve bien sûr nombre des écrivains que l'on a appréciés, de ceux dont on a aimé détester les livres et ceux que parfois sans même connaître l'on a accrochés au panthéon des gloires oubliées.

Plus d'un siècle de Littérature, c'est dense et mouvementé.

C'est passionnant.

Ce livre vient éclairer quelques uns de ceux qui l'avaient précédé : "Mes Goncourt" de Pierre Descaves et "L'Académie Goncourt en dix couverts" de Georges Ravon bien sûr, mais surtout "la galère des Goncourt", le livre plein du fiel de l'écrivain meurtri René Benjamin, rejeté par l'Académie pour son attitude durant la seconde guerre mondiale.

En complément de la lecture de ce livre, "120 ans de prix Goncourt", on peut s'offrir, pour le plaisir, "Les infréquentables frères Goncourt" de Pierre Ménard.

Et voilà que les fêtes de fin d'année viennent s'illuminer de Littérature.

Que Dieu me savonne et que Lucien Descaves me pardonne, elle n'est pas belle la vie ?

Du premier prix en 1903 à celui de l'année 2022, attribué à "Vivre vite" de Brigitte Giraud, le voyage proposé est vertigineux et sensationnel.

Ce livre est captivant et palpitant.

Il est aussi parfois subjectif.

Il est bourré d'anecdotes oubliées et pittoresques, de détails retrouvés.

C'est sûr, dès le premier tour, il va remporter tous les suffrages ...





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120 ans de Prix Goncourt

On ne peut que s’incliner devant le travail effectué par Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti.



Une véritable gageure que de présenter, réunis en ce livre « 120 ans de Prix Goncourt » les 120 auteurs ayant reçu le Prix Goncourt.



Ils sont tous là, depuis la première remise du Prix en 1903 à la dernière en 2022 : quasi cent ans d’existence, cent ans d’un aspect de la littérature française.



Des noms oubliés aux noms qui demeurent, de petites rivalités en querelles, de compromissions en coups d’éclat, le Prix Goncourt, quoi qu’on en dise, traverse les années et reste un moment crucial dans la vie littéraire.



Chaque auteur primé, souvent représentatif d’une époque (sociale, politique, culturelle), nous permet de suivre l’évolution des goûts, des mentalités, des innovations et des contradictions au sein de l’Académie.



Derrière chaque écrivain, un éditeur et la polémique qui surgit, la rivalité connue, la suprématie dénoncée par les journalistes et qui donne lieu à un savoureux mot-valise « Galligrasseuil ».

Les autres Prix, les regards qui épient, s’accordent, se désaccordent…



Des noms : du bouillant Lucien Descaves en passant par Colette au regard perçant jusqu’au médiatique Bernard Pivot et tant d’autres dont les personnalités, les interventions nous sont contées.

Des auteurs : la fabuleuse tromperie de Gary/Ajar, les déceptions voire le mépris de certains ignorés, ceux que l’on couronne par dépit, ceux qu’on n’attendait pas, ceux qui subissent les foudres de la presse, un monde, tout un monde représentatif des désirs humains voire de l’orgueil mal placé.

La souffrance générée chez certains, la difficulté de continuer à écrire pour d’autres, bref le Prix Goncourt se vit à la fois dans la joie et la crainte.



L’évolution du prix et des jurés se découvre à travers les années avec notamment une ouverture vers la francophonie (merci Hervé Bazin) et la création de bourses et de prix divers qui ont fait entrer l’Académie dans une modernité ouvrant la porte de la littérature à des genres différents.



La nécessité du Prix et des Prix en général est toujours remise en question. On y lit différentes prises de position.

A chacun sa propre idée…



Ce livre est somptueux, riche, écrit avec humour et lucidité.

Il nous raconte auteurs, membres du Goncourt, époque littéraire, société et c’est en cela qu’il constitue un recueil rare qui ne peut que passionner les amateurs de l’histoire littéraire et de lectures.





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Gisèle Halimi l'insoumise: Avocate pour chang..

Spoilers.



Un dessin presque simpliste (mais agréable) accompagné d'un texte plutôt riche et bien documenté. La vie de Gisèle Halimi nous permet d'aborder des grandes événements historiques, d'abord en Tunisie puis en Algérie, avec la lutte pour l'indépendance.



Ensuite, Gisèle Halimi concentre son énergie à défendre les droits des femmes : légalisation de l'IVG, autre regard sur le consentement et le viol, puis la parité dans les instances démocratiques.

On découvre une femme très forte, audacieuse, courageuse, et on plonge dans les coulisses de la lutte féministe, avec les différents courants qui la traversent, les affrontements entre des visions irréconciliables, et les grandes figures qui ont joué un rôle (positif ou négatif) dans ces revendications (Simone de Beauvoir et tous les intellectuels de l'époque, les différents présidents ou ministres, les partis politiques , les organes de presse).
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Les compagnons de la Libération : Vassieux-en..

tragédie héroïque



A travers la relation entre une ado et son grand-père, trait d’union entre passé et présent, Jean-Yves Le Naour et Claude Plumail se propose de nous raconter à hauteur de jeune homme la tragédie du Vercors qui vit une poignée d’hommes et de femmes prendre les armes contre l’occupant allemand…



A travers le destin de cet homme qui, comme bien d’autre, rejoint le Vercors pour échapper au Service du Travail Obligatoire, le scénariste nous livre un récit d’autant plus poignant que tout en nous racontant les grandes lignes de ce combat perdu d’avance, il décrit avec finesse le lien indéfectible qui lie la jeune fille à ce grand-père qui va lui confier ses souvenirs et en faire sa dépositaire…



Le trait réaliste du dessinateur porte joliment ce récit plein poignant et plein d’humanité qui rend hommage à ces hommes et femmes ordinaires qui ont pris les armes et pour beaucoup perdu la vie pour défendre un idéal.
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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120 ans de Prix Goncourt

Un prix dont l’histoire heurtée ­reflète, à sa façon, celle de la France et du monde des lettres. Au programme : passions, polémiques, politique. C’est ce que montre avec mille détails "120 ans de prix Goncourt", captivante somme de Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Les compagnons de la Libération : Hubert Germ..

Présentée comme des entretiens accordés par Hubert Germain, le dernier des 1 038 compagnons de la Libération à avoir survécu, sur ce qui fut son engagement et son vécu de la guerre, cette BD permet de suivre ce qu’ont pu être les différents théâtres d’intervention des Forces Françaises Libres.

Après la Syrie, et des combats entre Vichystes et Gaullistes, le tout jeune Hubert Germain, promu en accéléré lieutenant, va devoir tenir avec ses hommes en Libye une partie de Bir Hakeim face à l’avancée de l’Afrikakorps de Rommel. Un déluge de bombardements et de mitraille, des jours d’enfer, pour gagner un répit pour les forces anglaises. Bir Hakheim finira par tomber, mais cette résistance inattendue vaudra largement une victoire pour les quelques Français qui auront résisté jusqu’au bout. Hubert Germain continuera la guerre en Italie au Monte Casino, avant le retour sur le sol français.



Les dessins « font le job » à défaut d’enthousiasmer. Le passage par un historien qui recueille les souvenirs d’Hubert Germain vieillissant correspond certes à une réalité (expliquée dans l’annexe), mais rend le début du récit haché : son histoire dans ce qu’elle peut avoir d’ordinaire, racontée par cet homme humble, qui ne fanfaronne pas, finit finalement par montrer quel courage (ou inconscience ?…) pouvaient avoir de jeunes français, qui comme Germain abandonnent leur vie antérieure (et pour Germain des études supérieures) pour résister à l’occupant.



On apprend aussi dans les notes finales qu’après guerre il fit une belle carrière politique comme maire, député et ministre.

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Les compagnons de la Libération : L'île de Sein

Cette BD, très réussie sur le plan des dessins, rend hommage aux hommes de l’île de Sein qui en juin 1940 ont quitté leurs familles pour rejoindre la France Libre. Le scénario se focalise sur les quelques jours qui précédent l’appel du 18 juin et la montée des angoisses face à un envahisseur qui rappelle aux anciens les plus mauvais moments de 14-18. Les troupes de marine en déroute passent par leur île… mais pour aller où ? Les habitants écoutent ensuite en décalé sur l’unique TSF de l’île le discours de ce général inconnu, De Gaulle. Ils finissent par quasiment tous partir sur leurs navires de pêche. Au point qu’à l’été quarante De Gaulle aurait pu constater lors d’une revue de ses maigres troupes ralliées à Londres que l’île de Sein représentait un quart de la France.



Le petit dossier final complète utilement la BD en expliquant ce que ses Bretons ont pu faire pendant la guerre : certains étaient déjà âgés et ont servi dans la marine, d’autres ont perdu la vie dans des combats.



Placé dans une situation difficile, sans grandes nouvelles, et avec des ordres du nouveau gouvernement pétainiste qui pouvaient conduire à un emprisonnement en Allemagne, la collectivité de Sein a régi à sa manière et a plus que mérité de se voir collectivement délivrer l’ordre des compagnons de la Libération.
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Gisèle Halimi l'insoumise: Avocate pour chang..

Une biographie très efficace de Gisèle Halimi qui parcourt le XXe siècle jusqu'à MeToo. Les engagements et combats de Gisèle Halimi sont racontés avec détail et sont éclairés par des détails de sa vie personnelle. Beaucoup d'émotions en lisant ce roman graphique, et je confesse un parti pris : celui d'être d'accord avec ses opinions sur la lutte pour l'égalité et contre le patriarcat (qu'il soit culturel, politique ou religieux).

Un point regrettable : quelques coquilles dans l'impression de cette première édition.
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Les compagnons de la Libération : Philippe Ki..

Cette BD retrace l’histoire peu connue des quelques dizaines de Français qui participèrent le 06 juin 1944 à la libération de leur pays. Ces hommes ralliés au général De Gaulle, de toutes origines sociales, étaient menés menés par un ancien banquier des Antilles, Philippe Kieffer.



Il s’était engagé comme matelot en 1939, puis parvenu en Angleterre parmi les premiers, il a voulu, malgré son âge et son ignorance de la chose militaire, tenter d’intégrer les célèbres commandos britanniques. Il s’est accroché, en a bavé, mais y est parvenu. Il a alors proposé aux Forces Françaises Libre de monter leur propre groupe de commandos, ceux-là même qui auront le courage de débarquer sur la place de Riva Bella à Ouistreham et de percer jusqu’au pont de Bénouville.



Cette BD, aux dessins un peu frustres, est donc l’occasion de se remémorer ces quelques illustres français. Elle est complétée par quelques pages documentaires très intéressantes.
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Les compagnons de la Libération : Vassieux-en..

Ce [...] tome consacré à un haut lieu de la Résistance tient ses promesses. À la fois divertissant et didactique, il permet au grand public de mieux connaître ce que fût ce maquis.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Les compagnons de la Libération : Vassieux-en..

Je connais très bien l'histoire du village de Vassieux-en-Vercors pour m'y rendre chaque année à la date anniversaire des commémorations , le 21 juillet.

La BD retrace fidèlement l'histoire de la Résistance dans le Vercors et plus particulièrement celle de ce village.

Tous les aspects historiques sont fort bien évoqués tout comme les lieux que l'on reconnait aisément.

Un bon point pour les couleurs de Fabien Blanchot.

Un tout petit bémol en ce qui concerne le dessin des personnages et particulièrement leur visage.

Un dossier /documentaire bien fourni à la fin de l'ouvrage avec photos, complète habilement le récit de la BD.



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Le réseau Comète : La ligne d'évasion des pilotes..

Belle découverte que cette BD.

Je ne connaissais pas du tout l'histoire de cette filière d'évasion chargée de récupérer les aviateurs depuis la Belgique en traversant la France jusqu'au pays basque et l'Espagne.

C'est très bien relaté par un dessin soigné , une colorisation sépia pour évoquer le passé, et une mise en couleur traditionnelle pour le récit au présent d'une des dernières participantes de ce réseau.

Le petit dossier documentaire à la fin complète intelligemment la BD , avec notamment la liste et une petite biographie de chaque membre du réseau.





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Le réseau Comète : La ligne d'évasion des pilotes..

Le réseau comète - Jean–Yves Le Naour - Dessins : Marko – Holgado



- Ce sont des faits réels qui se sont passés sous l’Occupation qui nous sont racontés. Le réseau Comète avait pour objectif de faire évader des aviateurs alliés tombés en pays occupé en les conduisant de la Belgique jusqu’en Espagne via le pays basque. C’était une entreprise risquée, il fallait être discret pour traverser la France en évitant les patrouilles allemandes et les gendarmes de Vichy.



- C’est une BD qui nous montre le courage des hommes et femmes de la Résistance face à la lâcheté et la bêtise humaines. Nous voyons le côté abject de certains individus qui n’hésitent pas à utiliser les dénonciations gratuites et la malveillance avec tant d’aigreur et de noirceur.



- J’ai beaucoup apprécié le côté documentaire sur cette période. Un dossier final très intéressant avec des photos nous rappelle les faits réels et nous parle du réseau Comète et de l’histoire de ses résistants.



- La BD est très réaliste et immersive. les dessins sont travaillés et les couleurs bien utilisées : bleutées pour la nuit, sépia pour le passé, colorées pour le présent.



- Ce témoignage permet d’honorer la mémoire de ceux qui ont péri et de ceux qui ont survécu. Il nous rappelle un moment de l’histoire qu’il ne faut pas oublier.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Verdun, tome 3 : Les fusillés de Fleury

Ce troisième opus de Verdun raconte l'histoire poignante et bouleversante du combat d'une femme, Fernande Herduin qui se démène pour faire réhabiliter l'honneur et le nom de son mari le lieutenant Henri herduin qui fut fusillé en juin 1916 avec le lieutenant Pierre Millant pour abandon de poste.

Le 11 juin 1916, les lieutenants Herduin et Millant remontent en ligne à la tête de la poignée d'hommes qu'ils sont parvenus à ramener vivants à l'arrière. Ils se rendent vers le Bois de Fleury où sont regroupés les rescapés du 347ème régiment d'infanterie , environ 150 hommes placés sous le commandement du capitaine Delaruelle. Ils retrouvent les camarades qu'ils croyaient tués ou faits prisonniers, mais dont les visages sont graves. Le capitaine Delaruelle vient de recevoir un pli explicite signé du colonel Bernard : « Fusillez immédiatement les lieutenants Herduin et Millant, coupables d'abandon de poste ». Le lieutenant Herduin, estimé par ses collègues officiers et par ses hommes croit à une erreur . Il adresse une lettre au général Boyer afin de pouvoir s'expliquer devant lui, lettre accompagnée d'un pli du capitaine Delaruelle. Les messagers reviennent avec la lettre d'Herduin qui n'a pas été ouverte ainsi que le pli du capitaine Delaruelle sur lequel le colonel Bernard a mentionné « Pas d'observation, exécution immédiate ».

Tout ce tome , entrecoupé de flash back du front ce fameux jour, est consacré aux démarches de Fernande Herduin qui se heurte à un mur de politiciens qui se protègent mutuellement et la déboutent. Elle s'acharnera et aura la chance d'être aidée dans son combat par Mr Berthon, avocat et député, par le journal « le progrès civique » qui accusera les généraux mis en cause et le ministre qui les couvre.

En 1924 , une loi fut promulguée afin qu'une cour d'appel puisse prononcer la réhabilitation de condamnés à mort, même en cas d'exécutions sommaires. Et enfin, c'est deux ans plus tard, en 1926, soit dix ans après les faits que la cour d'appel de Colmar mit un point final à l'affaire Herduin et Millant en déclarant les deux fusillés innocents des faits qui leur étaient reprochés.

La dernière page , par les dessins magnifiques d'Inaki Holgado, nous invite à visiter le mémorial de Verdun et d'emprunter un petit chemin menant à une petite stèle de pierre blanche élevée en 2009 qui commémore le supplice des fusillés de Fleury.

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Verdun, tome 2 : l'agonie du Fort de Vaux

L'action se situe dans le fort de Vaux, il faut savoir que suite à la défaite de 1870 et à l'annexion de l'Alsace et de la Moselle, la France établit une ligne de fortifications pour protéger sa nouvelle frontière. le fort de Vaux fait partie des 43 forts et ouvrages de la place fortifiée de Verdun construits à partir de 1873. Durant l'été 1915, suite à la décision du Général Joffre de renforcer l'artillerie sur le front, les canons présents dans les forts sont retirés. Les ouvrages perdent également leur garnison. A Vaux, il ne reste que deux canons de 75 mm sous tourelle. Fin mai 1916, le général Nivelle remplace au commandement de l'Armée de Verdun le général Pétain qui vient d'être nommé commandant du Groupe des Armées du centre. Il envoie le commandant Raynal prendre la direction du fort de Vaux quelques jours avant la grande attaque allemande du 1er juin 1916. Nous vivons avec les soldats les 6 jours de siège qui précéderont la reddition. Encerclée par les allemands, la garnison commandée par le commandant Raynal défend avec acharnement chaque mètre de galerie. Suite à une contre-attaque française qui échoue à libérer le fort faute de moyens suffisants, les défenseurs se rendent finalement le 7 juin, abandonnés de tous, exténués par les combats et vaincus par la soif. En effet, la citerne de l'ouvrage a été fendue du fait des bombardements incessants.
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

Verdun est constitué de trois albums : Avant l'orage / L'agonie du Fort de Vaux / Les fusillés de Fleury

Nous assistons au fil des albums ,qui sont chacun une histoire complète, à cette terrible et dévastatrice bataille de Verdun où le Général Joffre, qui n'a rien vu venir, ainsi que d'autres n'ont pas vraiment le beau rôle. Les tommes 1 et 2 tome se terminent par un supplément très pédagogique de huit pages concernant l'épisode dessiné, documents d'époque à l'appui.



Décembre 1915 : les Allemands semblent préparer une attaque d'envergure sur l'un des points stratégiques de la ligne de défense française. Si Verdun tombe, la guerre pourrait définitivement basculer en faveur de l'Allemagne. Malgré les nombreuses mises en garde, le général Joffre, commandant en chef des forces françaises, se refuse à renforcer la zone, persuadé que la vraie bataille se jouera en Champagne. Quand en janvier 1916, l'attaque ne fait plus le moindre doute, il semble bien tard pour réagir. Seul un miracle pourrait sauver Verdun.

Les pages alternent le point de vue des parlementaires qui, alertés par le lieutenant-colonel Driant au sujet de l'insuffisance des défenses devant Verdun, voient le désastre arriver mais ne peuvent pas agir, celui du général Joffre, commandant en chef de l'Armée française, qui, en plus d'avoir désarmé les forts de Verdun et transféré les canons et les munitions sur d'autres parties du front, s'enferre dans son idée que l'attaque à Verdun est un leurre pour frapper ailleurs et refuse d'envoyer des renforts, celui de l'état-major allemand qui planifie l'assaut de Verdun, certain d'écraser les français et ainsi de démoraliser l'armée, et enfin celui des poilus sur le terrain et de leurs chefs qui ont tous compris qu'ils allaient à la mort. On voit le général Joffre, dans le déni, considéré par ses chefs d'Etat-Major comme un « ventre » plutôt que comme un cerveau. Il va en fin de compte envoyer le général Pétain, tombé malade à peine arrivé, relever ce fiasco qu'est la première hécatombe de Verdun, celle du « Bois des Caures » du 21 février 1916. « Le Bois de Caures » où les 1200 hommes avec 270 canons, sous les ordres du lieutenant-colonel Driant se sont battus sans manger ni boire, avec juste un peu de neige à sucer pour étancher leur soif et furent sacrifiés face aux 10 000 allemands et à leurs 1200 pièces d'artillerie, seule une petite trentaine échappa à la mort ou à la captivité. On voit également la mise en place de la censure afin d'éviter que la population n'apprenne la si mauvaise stratégie de défense de la France et l'incompétence de leurs généraux.

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Le soldat inconnu vivant (1918-1942)

J’ai trouvé le livre dans une boîte à livres , l’histoire m’intéressait, je connaissais l’auteur, j’ai un grand père qui a été fait prisonnier à la guerre de 14-18’ qui a été rapatrié sanitaire pour cause de dépression à la fin de la guerre, une tante m’en a beaucoup parlé. Le traumatisme qu’il a vécu toutes ces années s’est prolongé pour le restant de sa vie. Il était incapable de communiquer avec son entourage si ce n’est avec des anciens combattants de ses souffrances endurées. Le livre, au delà du cas particulier, relate bien l’état d’esprit des anciens combattants, des anciens prisonniers de guerre et de toutes ces familles brisées par le conflit.
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Gisèle Halimi l'insoumise: Avocate pour chang..

Un album à lire et à méditer sur un dessin de Marko qui lui va très bien.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Le réseau Comète : La ligne d'évasion des pilotes..

Encore un ouvrage qui décrit l’un des actes glorieux de la Résistance en France. Le réseau comète était chargé d’évacuer les parachutistes alliés égarés en Belgique pour les extirper à l’ennemi en passant par la France et l’Espagne afin qu’ils puissent rejoindre la Grande-Bretagne via Gibraltar. Cependant, on ne s’intéressera que sur le passage en France jusqu’aux Pyrénées.



Ce réseau avait une particularité car il était dirigé par une femme avec la collaboration d’autres femmes qui jouaient les passeuses. On s’aperçoit que les femmes ont joué un rôle non négligeable dans la résistance en France et que certaines l’ont payé de leur vie.



C’est un témoignage utile d’une ancienne résistante qui se termine avec un message d’avertissement du style que cela peut malheureusement se reproduire si on ne prend pas garde. Du coup, les plus jeunes pourront découvrir comment cela s’organisait concrètement dans la réalité.



Le dessin ?… Un très bon graphisme réaliste dans une mise en page de belle facture. Une ligne « soignée » où décors et arrière-plans ne sont en rien négligés, que du contraire. Un trait soigné pour un travail qui donne du cachet aux cases.



Pour autant, mon avis personnel sera un peu plus mitigé pour des considérations un peu externes. C’est un ouvrage engagé qui ne laisse pas de place à la nuance et qui glorifie les actes de la Résistance. Cela ne me dérange pas bien au contraire.



Cependant, il faut savoir que l’époque de l’Occupation, beaucoup ont servi docilement le régime de Pétain à commencer par les fonctionnaires. Qui se souvient encore que le président François Mitterrand fleurissait chaque année la tombe de ce Maréchal tombé dans l’ignominie de l’idéologie raciste nazi ?



J’ai lu des BD qui traduisait un peu plus ce sentiment de période grise où certains se sont érigés en résistant à la fin de la guerre après avoir collaboré et d’autres ont été accusé injustement de collaboration avec l’ennemi.



Bref, je ne suis pas à l’aise dans ce manichéisme qui a le mérite cependant d’être clair et de trancher efficacement. Maintenant et je le redis, ce type de BD a toute son utilité pour rendre hommage à ceux qui ont pris de véritables risques et qui se sont battus pour un idéal de liberté et de fraternité sans se compromettre dans l’extermination. Ils auront toujours ma reconnaissance de vivre dans un pays libre et démocratique.
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