Il (Josué de Castro) apportait aussi la preuve que ce n'était pas la surpopulation des campagnes et des villes qui était responsable de la progression de la faim, mais l'inverse. Les extrêmement pauvres multipliaient les naissances par angoisse du lendemain. Les enfants, qu'ils voulaient aussi nombreux que possible, constituaient en quelque sorte leur assurance-vie. S'ils survivaient, ils aideraient leurs parents à vivre – et surtout à vieillir sans mourir de faim.
Il citait volontiers ce proverbe nordestin : « La table du pauvre est maigre, mais le lit de la misère est fécond ».