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Citation de Alfaric


Aucunes gens m’ont demandé
Pourquoi me suis-je si empiré.
Ne me vient pas de maladie
Il me vient de mélancolie.

L’autre jour à Paris allé
Oncques mais n’y avais-je été
Avec moi ma femme menais
A la grande-messe à Saint-Gervais

Je la perdis à la sortie
Sur le parvis je m’en enquis
Je n’en oui nulles nouvelles
Or chacun sait qu’elle est très belle

Un homme qui portait deux seaux,
Me dit compaing si tu m’en crois,
Tu la trouverais plus haut
Sur la grève devant la croix

Je demandais aux chambrières,
Qui se trouvaient rue Lavandières,
On me dit qu’elle était partie,
Avec un bien meilleur ami,
J’étais alors plus blanc qu’albâtre,
Et me dis que je devais la battre

M’en vint plein de mélancolie
Devant la grande boucherie
M’en vint plus tard rue des Deux-Portes
Où trouvait une femme mort.

Et à chacun je demandais
J’enquis à clercs et à curé
De la quérir j’étais honteux
Mais les pleurs emplissaient mes yeux
Je crois bien que j’étais fourbu
Mais d’amour j’étais perdu

Mon soulier était percé
Quand j’arrivais porte Baudoyer
Trop de vergogne l’on me dit
Pourtant allais rue de la Mortellerie

Fatigué un peu m’assis
Sur un pas ride de la Tissanderie
Allait rue de Poterie
Mais ma femme n’y était mie

Enfin au Grand Pont la trouvait
Où depuis elle m’attendait
J’en suis resté bien trop honteux
Car les galants étaient nombreux
Je les chassais d’un coup de pied
Et je rentrai chez nous fatigué.
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