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Critiques de Jean d` Aillon (677)
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Les chroniques d'Edward Holmes et Gower Wat..

Après avoir terminé le premier tome, ma première réaction a été : Chapeau bas à Jean d'Aillon !

Réussir le tour de force de relater au travers d'une enquête l'histoire de France avec une telle précision, une telle connaissance… BRAVO !

La plupart des romans policiers historiques utilisent l'histoire pour planter le décor de leur intrigue, mais Jean d'Aillon, lui il fait l'inverse : il utilise l'enquête pour nous relater l'histoire de France.



Lors des premiers chapitres, déstabilisation totale avec un vocabulaire de l'époque donc dictionnaire de la liseuse en action . Mais une fois le rythme pris, plus besoin.

La période historique relatée, à savoir le XVème siècle où le trône de France était disputé et les conflits entre Armagnacs et Bourguignons ne sont pas évidents et j'avoue que mes connaissances sur cette période sont trop générales et infimes.

Par contre, Jean d'Aillon prend le temps de distiller dans son récit des éléments historiques, de retracer les raisons des conflits et la lectrice que je suis se sent moins perdue .

Sérieusement, contente de ne pas vivre à cette époque ! Paris meurt sous la famine, la maladie en raison des guerres ; les meurtres sont monnaie courante… sans la moindre pitié pour les victimes (femmes, enfants... Tout y passent et avec boucherie).







Étrangement dans ce livre, je n'ai pas été entraînée par l'enquête mystérieuse, mais par le contexte historique. On sent que l'auteur maîtrise le sujet et sait nous rendre ce qui semblerait rébarbatif… attrayant. J'ai énormément apprécié la scène où les différents protagonistes des différents complots se rendent à la maison Mélusine : une vraie pièce de théâtre à elles seule !





Côté enquête : un Holmes et un Watson atypiques quand on connaît l'oeuvre de Conan Doyle. Enfin un auteur qui ne se contente pas de copier-coller le personnage, mais décide de le réécrire, de le redessiner à sa manière ! Rien que pour cela : MERCI ! Sans compter que le Watson de cette série est un personnage qui a plus de présence dans l'enquête en y participant activement. Cela change du rôle de faire-valoir.

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Les chroniques d'Edward Holmes et Gower Wat..

Les exploits d'Edwards Holmes regroupe 3 nouvelles correspondant aux tomes 1.5, 2.5 et 3.5 de la série. Ces petites nouvelles ont été précédemment publiées en format numérique avant la parution de chaque tome, comme une sorte d'amuse-bouche permettant d'attendre la sortie de la nouvelle grande aventure. Les éditions 10/18 ont décidés de les regrouper en un tome.🙂





🏹Tome 1.5 : Le chanoine à la lèvre tordue.🏹

Un chanoine est retrouvé assassiné. L'enquête menée par Edward Holmes permet de mettre aux nues une escroquerie concernant l'orfèvrerie. En effet, des vases religieux en or sont subtilisés et remplacés par des copies finement ciselées, mais peintes en doré.



Cette enquête dont le titre est inspiré d'une nouvelle de Conan Doyle : L'homme à la lèvre tordue n'a que cela de comparable. Jean d'Aillon nous brosse ici le portrait d'une église où les voeux de pauvreté et chasteté n'ont pas cours. L'intrigue est rapidement relatée et menée avec un récit basé sur l'essentiel. Pas de cadre historique comme dans ses romans, pas d'intrigues croisées. C'est simple, court et concis.





🏅Tome 2.5 : Cinq médailles d'argent.🏅

Edward Holmes enquête sur un complot visant à ouvrir une porte de Paris afin de laisser entrer les troupes ennemies.



Cette nouvelle possède un titre inspiré encore une fois de l'oeuvre de Conan Doyle : Les cinq pépins d'orange. Dans ce récit, l'intrigue manque cruellement d'espace puisque tout se déroule et s'enchaîne en un temps record avec un Edward Holmes surgissant au final pour démasquer les derniers conjurés.





💎Tome 3.5 : L'escarboucle de Marco Polo💎

Marie de Savoisy est accusée du vol d'un joyau inestimable : L'escarboucle de Marco Polo. Edward Holmes décide de mener l'enquête afin de démontrer l'innocence de la chambellane dont il est épris.



Cette nouvelle est encore une fois un clin d’œil à l’œuvre de Conan Doyle via son titre très inspiré par l'original : L'escarboucle bleue. Ce récit nous plonge dans une histoire de vol, de mascarade et de famille. Edward Holmes est ici plus présent que lors de deux précédentes intrigues.







Ce recueil de nouvelles peut être lu indépendamment du reste de la série en raison des indications nombreuses glissées par l'auteur dans ses récits. Cependant, pour en apprécier toute la saveur et pour comprendre les sous-entendus, il est préférable de les lire dans l'ordre chronologique, afin de comprendre notamment les relations et tensions entre les différents personnages.



Globalement, ce recueil est selon moi un encas puisque les histoires sont très courtes sans se focaliser sur les aspects historiques de l'époque. Cela permet à Jean d'Aillon de développer certains aspects de ses personnages ou de décrire le Paris et la société de l'époque lors de l'occupation par les Anglais. Les intrigues sont sympathiques, la lecture est aisée et agréable et le lecteur plongé dans une époque passionnante.



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Les chroniques d'Edward Holmes et Gower Wat..

Quatrième tome de la saga Edward Holmes et Gower Watson.⚔️





Après la mort d'Henri, Jean de Lancastre, duc de Bedford assure la régence du trône de France au nom de Henri VI, un bébé de quelques mois. Seulement les félonies ne tardent pas et Edward Holmes est convoqué auprès du duc afin de faire toute la lumière sur une tentative d'empoisonnement. Pour se faire, Edward Holmes accompagné de son fidèle ami Gower Watson doivent se rendre à Évreux. Entourés de Chabridel, un mercenaire à la solde d'Isabeau, d'une apothicaire, Coline maîtrisant l'art des poisons, les voilà sur les routes dangereuses. Leur périple les conduira à s'allier avec l'ennemi et même à devoir aider l'ennemi, dont Yolande d'Aragon et Jeanne de Barbazan...

Rapidement, Edward Holmes comprend que l'enquête menée est liée à l'assassinat de Jean sans Peur quelques années auparavant à Montereau...





Après Une étude en écarlate ; Le chien des Basqueville et La ville de la peur, quel plaisir de retrouver notre duo intrépide dans une nouvelle aventure. Dès les premières pages, le lecteur est prévenu du changement de cadre : on quitte Paris pour se lancer sur les routes de France, dont celles conduisant à Évreux, Orléans et Montereau. Inutile de penser à savourer le voyage, les dangers sont partout. Entre les troupes ennemies, les écorcheurs, les dissidents, les pauvres prêts à tout pour gagner quelques sous pour survivre, le voyage n'a rien de bucolique. Au contraire, ce roman nous relate une épopée sanglante et périlleuse, où la moindre inattention peut conduire au drame.







Côté intrigue... je suis malheureusement quelque peu déçue. 😥 Entre l'enquête pour le duc de Bedford, celle pour Yolande d'Aragon puis les sous enquêtes ... je m'y perdais un peu, voire je ne savais plus où focaliser mon attention. Un récit trop alambiqué avec une multitude d'intrigues, de détails et de récits qui perdent le lecteur. De plus, l'épopée est tellement longue et croise tant de personnages amis ou ennemis qu'on s'y perd un peu si on ne maîtrise pas un tant soit peu l'Histoire. Entre les alliances avec des Bourguignons, des Anglais, des Armagnacs... et les personnages de précédentes aventures faisant leur apparition... il y a de quoi être attentif.

L'action est également très lente et molle avec énormément de temps sur les routes, des échauffourées, des discussions variées... mais peu de réel suspens. Heureusement, l'arrivée à Montereau plonge nos personnages dans un final plutôt sympathique et effrayant.😈







Par contre, un grand merci à Jean d'Aillon pour la maîtrise du côté historique et son rendu dans le livre. 😃

Cette série permet d'une part de découvrir et de comprendre un pan de l'histoire de France, peu connue et étudiée, à savoir un pays sous l'autorité anglaise. D'autres parts, les descriptions des dangers sur les chemins, des contrastes entre les villes sous l'autorité anglaise croulant sous la pauvreté et la famine et les villes françaises riche et prospère est saisissant. Ne parlons pas non plus des pillages et trésors de guerre qui sont monnaie courante. Jean d'Aillon décrit les demandes de rançon, les fortunes qui se font et se défont en une bataille de manière passionnante.





Ce quatrième opus n'est pas mon préféré de la série. Je trouve l'intrigue trop lourde et lente. Par contre, ce roman annonce un grand changement dans les jeux de pouvoir et la fin de la mainmise des Anglais en France.





Un grand merci à Jean d'Aillon d'avoir eu l'idée d'un clin d’œil à l’œuvre de Conan Doyle avec son duo de détective connu et de happer ainsi le lecteur dans une bulle historique passionnante. Certes, les fans de Sherlock Holmes risquent de ne pas y trouver leur compte... mais ils pourront ainsi découvrir une autre époque.





Vivement le prochain volet des aventures d'Edward Holmes.🤩

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Les chroniques d'Edward Holmes et Gower Wat..

Second volet des aventures d'Edward Holmes et Gower Watson.⚔️





Après avoir mis fin au complot mis en place par Lady Mortimer (voir Une étude en écarlate), Edward Holmes est las de tout. Plus rien ne le passionne et les quelques enquêtes auxquelles il participe ne lui permettent pas de s'occuper l'esprit. Alors, lorsque la reine Isabeau requiert sa présence et lui donne comme mission d'accompagner Jeannette de la tour au château de Basqueville afin d'y retrouver un coffre et de le rapporter fermé, cela ne peut que titiller sa curiosité. Malheureusement, arrivé sur place, tout ne se passe pas comme prévu : le coffre est dérobé, la monarchie est menacée et la guerre risque de reprendre.





⚠️ATTENTION⚠️ : Pour les fans de Sherlock Holmes et Watson de Conan Doyle, vous risquez d'être déçu. Certes, les personnages portent les noms des héros, les titres des oeuvres sont des clins d'oeil, mais l'auteur a pris une grande distance avec l'univers holmésien, d'une part par l'époque historique et les personnages. Par contre, c'est justement la présence de ces personnages de Holmes et Watson qui m'ont permis de découvrir une série plutôt sympathique... et sanglante.





Pourquoi les cours d'histoire que nous avons tous connus étaient ennuyants, sans vie et insipides ???? Parce qu'en lisant ce roman, on ne peut qu'avoir envie d'en apprendre plus sur le conflit entre les Français et les Anglais à cette époque pour obtenir le trône de France.



Jean d'Aillon sous couvert de nous raconter une histoire de complot visant à destituer Isabeau, reine de France nous entraîne dans L Histoire avec un grand H. Nous apprenons alors les raisons de cette guerre pour le trône puisque plusieurs prétendants (légitimes ou pas) pouvaient prétendre au titre. Sans parti pris, Jean d'Aillon nous brosse une histoire vivante de cette période en relatant les affaires de cours de l'époque, mais également les conditions de vie difficiles des Parisiens. le vocabulaire d'antan que cela soit les termes concernant l'habillement, les dialogues ou les courriers apportent sans conteste cette sensation de retour dans le passé.

Une époque peu connue puisque l'auteur base son roman pendant la vingtaine d'années où Paris était anglaise et ose même placer les héros du côté des perdants puisque les Armagnacs gagneront ce conflit et les Anglais quitteront Paris.





Côté enquête : Nos héros Edward Holmes et Gower Watson doivent récupérer des lettres rédigées par la reine Isabeau qui pourrait faire basculer l'histoire si elles tombaient en de mauvaises mains. Jean d'Aillon nous propose une enquête à péripéties ! À chaque fois que tout semble s'arranger, un pépin survient. Cela rend d'autant plus l'histoire attractive. Nos héros vont voir leur duo s'agrandir avec un nouvel enquêteur canin et deux enfants mendiants (Armagnacs donc ennemis du pouvoir en place).

Côté structure du récit, j'apprécie que Jean d'Aillon se permette une grande liberté d'adaptation de l'oeuvre de Conan Doyle. Nous n'avons pas là un énième pastiche, mais une oeuvre inédite qui par moment – avec notamment la rythmique d'action - rappelle les Trois Mousquetaires ou à La Reine Margot d'Alexandre Dumas.



Autre élément sympathique, c'est le rapprochement même éloigné avec l'univers holmésien. Ainsi les personnages portent les noms des héros de Conan Doyle et d'autres comme Lestrade y fait des apparitions. de même, les titres sont en lien avec les oeuvres de Conan Doyle, ce qui est plutôt un bel hommage. Jean d'Aillon prend même le partie de lier les deux romans puisque basant son histoire sur des faits historiques, la famille Basqueville est une branche de la famille Baskerville émigrée en Angleterre.





Pour conclure : Pour les fans de Sherlock Holmes, vous risquez de trouver le livre très éloigné de l'univers de Conan Doyle. Par contre, joli clin d'oeil pour parler d'une époque méconnue et oubliée, mais très sanglante. 😱 Une fiction passionnante, basée sur des faits historiques avérés et relatés de manière passionnante. Que demandez de plus ???😍

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Nostradamus et le dragon de Raphaël

Si Charles Quint parlait espagnol à Dieu, italien aux femmes, français aux hommes et allemand à son cheval, il y avait aussi une autre langue qu'il maniait à merveille, celle de l'argent, nerf de la guerre. Lors de la huitième guerre d'Italie qui l'oppose au royaume de France, Charles Quint prend Aix-en-Provence mais face au connétable Anne de Montmorency, l'armée espagnole doit quitter la France . Afin de brouiller les pistes, le maître de l'empire sur lequel le soleil ne se couche jamais décide en 1536 de ne pas quitter Aix avec son butin , mais de le dissimuler dans la ville désertée afin de le récupérer le moment opportun. Pour ne pas oublier l'emplacement de son trésor, ses conseillers laissent des indices assez énigmatiques, l'un d'eux figurant au dos d'un tableau de Raphaël Santi.



Quelques décennies plus tard, en 1564, dans une France déchirée par les guerres de religion, Catherine de Médicis a vent de l'affaire et décide de mettre la main sur le trésor de Charles Quint afin d'éviter la ruine de son royaume. Elle charge Yohan de Vernègues, lieutenant du viguier d'Aix, de le retrouver. Et il se trouve que le jeune homme est le filleul de l'un des astrologues les plus célèbres d'Europe.



Nostradamus et le dragon de Raphaël est le premier roman du prolifique Jean D'Aillon que je lis. L'incipit est particulièrement clair et dynamique, et le roman est à l'avenant: bien écrit, très bien documenté, riche d'anecdotes, avec des personnages jamais caricaturaux même si la « délicieuse » Catherine de Médicis colle à sa légende noire. C'est une plongée réussie dans une France déchirée, marquée en cette année 1564 par un long voyage entrepris par la famille royale à travers le royaume, surveillé par l'Espagne et les Hiéronymites à l'affut et qui sert de toile de fond à l'intrigue.
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Les enquêtes de Louis Fronsac, tome 10 : La m..

Hardi, Pardaillan !



C'est à cela que me fait penser ce roman historique plein d'estocades, de complots, de corruption et de jalousies en ce XVIIe siècle, froufroutant au Louvre et désespérant dans les campagnes.



En 1617, le jeune Louis XIII, excédé par la rapacité sans bornes du maréchal d'Ancre, le redoutable Concini, conseiller de sa mère, Marie de Médicis, envisage sérieusement de faire taire son arrogance. Concini et sa femme, la Galigaï, dame de compagnie de la reine, aventuriers italiens et manipulateurs sans scrupules en quête constante de richesses et de propriétés, fomentent le vol d'un convoi lourdement chargé de la récolte des impôts de Normandie.



L'enquête est confiée à Louis de Tilly, lieutenant du prévôt général de Rouen. Curieusement, celui-ci se tue avec sa femme dans ce qui ressemble à un accident de la route. Plus d'enquête. Plus d'intérêt de la part du roi qui s'est approprié les biens de Concini. Les voleurs ne furent jamais retrouvés. le Trésor public compta ses pertes. Les deux malfaisants périrent, l'un pour trahison, l'autre pour sorcellerie, assénant aux responsables de la mort de son mari une malédiction sur plusieurs générations.



Trente ans plus tard, Gaston de Tilly, fils du précédent, retrouve par le plus grand des hasards, en revenant sur les lieux de son enfance, les rapports de son père concernant ses soupçons et ses recherches quant à l'identité des voleurs des tailles normandes. Il découvre l'identité de l'assassin de ses parents et, aidé dans ses pérégrinations de son ami notaire, Louis Fronsac, ils vont déjouer et élucider bien des méfaits. D'autant plus que la préparation d'un nouveau vol, semblable à celui qui eut lieu trente ans plus tôt, arrive à leurs oreilles.



Ainsi se construit progressivement et à grands renforts de rappels historiques ce roman plein de verve et de trouvailles sur fond de Fronde, d'affrontements entre Mazarin et Condé, de bras de fer entre Anne d'Autriche et les Parlementaires parisiens, de coupe-gorge et de traquenards. le mécontentement est général, touchant les privilèges des riches et renforçant les taxes des pauvres. le pays est en ébullition et aussi en guerre contre l'Espagne, ce qui explique le besoin gigantesque d'argent. Les prix flambent, le pain devient inabordable. Mazarin, comme Concini, est honni du peuple.



«Le dessein proposé par Bréval au duc de Beaufort pour appauvrir Mazarin en le privant de revenus était loin d'être absurde. Les finances du pays étaient vraiment exsangues, les impôts rentraient mal et étaient réduits à la portion congrue à cause des bénéfices vertigineux que prenaient les traitants ».



Gaston de Tilly et Louis Fronsac, de par leurs fonctions, évoluent dans tous les milieux, rencontrent autant de truands à la Cour que dans les auberges. Ils finiront non sans peine à vaincre les obstacles et à retrouver les coupables du vol et de la mort des parents de Tilly après des rebondissements dignes des meilleurs films et livres de cape et d'épée.



Excellents moments de détente grâce à la plume virevoltante de Jean d'Aillon. Beaucoup de personnages qui, quelle que soit leur importance, ont droit à une courte biographie qui s'inscrit facilement dans le texte sans l'alourdir. Par contre, une agréable synthèse pour qui connaît mal cette période compliquée de l'histoire de France.



Première lecture de Jean d'Aillon, conseillée par Srafina que je remercie pour ce bon moment de détente.



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Les chroniques d'Edward Holmes et Gower Wat..

Troisième opus des aventures d'Edward Holmes et Gower Watson.



L'hiver à Paris en cette année 1423 est intense. Les habitants de la capitale sont pris au piège, tentant de survivre au froid, à la faim (les prix ayant flambé pour tout), aux attaques de loups n'hésitant pas s'en prendre à eux et aux attaques des Armagnacs décidés à faire tomber la capitale. Dans une des rues, habite un notaire Roussel qui malheureusement trouve la mort de manière mystérieuse et sanglante ainsi que le reste de sa maison le lendemain. Les témoins interrogés parlent de la Mort vue sur les lieux...



Personne ne souhaitant se rendre sur les lieux afin de récupérer les documents laissés par Roussel, Edward Holmes se voit chargé de cette mission. Arrivé sur les lieux, notre clerc découvre les traces d'un carnage et des documents concernant d'une part la Reine Isabeau, des prêts conséquents et des clefs manquantes. Seulement, un homme sentant le danger met en action un plan machiavélique afin de piéger et assassiner notre clerc trop intelligent....





Cette série est un vrai régal à lire. Retrouver un pastiche de Sherlock Holmes de Conan Doyle dans le contexte du XVe siècle est un vrai plaisir à lire et il est amusant de voir comment Jean d'Aillon distille dans son récit des éléments de l'oeuvre de Doyle. Ce troisième opus semble d'ailleurs inspirer de la nouvelle Le dernier problème où Holmes rencontre pour la première fois Moriarty. 🙂





Globalement, l'intrigue est vraiment captivante avec de nombreuses péripéties. Seulement, je trouve le résumé proposé mensonger. En effet, ce personnage de La Mort sans nez ni yeux n'apparaît que dans les premiers chapitres pour disparaître totalement de l'histoire et ne revenir qu'en personnage secondaire dans les derniers. J'attendais avec impatience un récit incroyable et mystérieux depuis des semaines et, à la sortie du livre, je me suis empressée de l'acheter. Et là, je me sens malheureusement lésée...😐



Côté récit, l'intrigue connaît un ralentissement et des longueurs en plein milieu du livre. On se perd un peu dans les trois affaires à savoir celle de l'assassinat du notaire Roussel, la mission confiée par la Reine Isabeau concernant des documents, le mystérieux homme sans nez... L'intrigue fait également intervenir des personnages des tomes précédents (donc, penser à garder vos livres à côté de vous 😛) et en ajoute une pléthore d'autres qui souvent ne sont là que pour donner la réplique par moment. L'intrigue tarde à se mettre en place notamment la partie où Edward Holmes se retrouve accusé et enfermé. Par contre, voir arrivé un nouvel ennemi qui n'est autre que Moriarty est un vrai plaisir et permet d'apporter du piquant et du suspens.😃





Parlons ensuite du côté historique : un vrai bonheur de lire un roman alliant à la fois ludique et éducatif. Le conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons étaient pour moi méconnus avant la lecture de cette saga. Jean d'Aillon réussit à nous relater par petites touches les éléments historiques nous permettant de comprendre les tenants et les aboutissants de chaque camp. C'est à la fois une guerre sanglante mais un véritable jeu d'échecs international qui se joue ici.🙂





Globalement quelques lenteurs dans le récit mais un vrai plaisir de suivre les aventures d'Edward Holmes et Gower Watson. Avec en plus, l'arrivée de Moriarty dans la saga... cela ne peut qu'être prometteur pour les prochaines aventures.😈



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Les chroniques d'Edward Holmes et Gower Wat..

Que de fois la patronne Sainte -Geneviève a sursauté dans son tombeau à la vue du sort maudit qui accabla , souilla et mit sous eau sa ville Paris et ses rues , vastes tapis de gadoue , jonchés de raclures à l'haleine de charogne , qui , une fois de plus subissait l'envahisseur .



On est au début du quinzième siècle qui , entravé par la guerre de Cent ans , oblige Charles VI à tellement de compromis , lui qui , peu à peu tombe dans les affres de la folie .

Sa femme , la reine Isabeau de Bavière dont la mauvaise réputation dépasse le royaume , est habitée certes de nombreuses failles , " un être humain " , mais arrive dans un contexte ambigu , inconnu ; elle se sent inutile et surtout elle est considérée comme incapable de gouverner un Etat .

" On ne lui demandait pas autre chose que d'être belle , que de paraître dans des cortèges officiels , que de participer à de festivités , que de faire des largesses autour d'elle , et bien entendu de procréer des héritiers , à la couronne de France . " ( Jean Markal )



Elle est ignorée , voire détestée et compte de nombreux ennemis surtout parmi les Armagnacs .

Avec le temps , elle s'est entourée de gens fiables dont un certain Edward Holmes , clerc et demi-frère du baron de Roos , tué à Baugé .

Elle considère cet Anglais car il est juste et passe au-delà des nationalités , de l'argent et du pouvoir ; la droiture est sa deuxième nature .

De plus , il est doté d'un flair et d'une intuition digne des Sioux .

" Après la mort de son frère , il avait dû gagner sa vie en utilisant ses compétences de clerc et ses talents de déduction . Il avait ainsi sauvé de la hart et du pilori nombre de personnes iniquement accusées par la prévôté en leur obtenant des lettres de rémission , ces actes royaux qui arrêtaient le cours de la justice . " P. 77



Ce gentleman va nous entraîner dans des aventures rocambolesques , éprouvantes , où sang et or seront liés souvent à la personne de la reine mal aimée .

Il est secondé par Watson , un nouvel ami robuste , irréductible , adroit dans l'art de la guerre par son métier d'arbalétrier , son garde du corps , en somme .



Dévoiler les nombreuses intrigues et exploits d'Edward Holmes demanderait de réécrire les scénarios si nombreux et si bien détaillés .

A chacun son talent .

Je me contenterai de vous révéler l'émotion que je ressens à savourer son écriture prenante , riche et colorée qui m'a plongée dans ce monde glauque , dur et si sanglant .

Tout comme Ken Follett , Jean d'Aillon subjugue , instruit et émerveille par son style et ses connaissances .

J'ai été happée par les romans que j'avais difficile à laisser :

Une Etude Ecarlate ; le Chien de Basqueville ; La Ville de la Peur ; Les Exploits d'Edward Holmes ; le Pont de Montereau .



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La vengeance du Baphomet

Le roi de France, Philippe IV dit Le Bel, reçoit une lettre émanant d'un certain Baphomet, stipulant que l'affaire des brus n'était qu'une manigance pour le punir d'avoir condamné et exécuté les templiers et leur grand maître.

Il s'avère que ce Baphomet, espèce d'idole affreuse, serait vénérée, à tort ou à raison, par ces mêmes Templiers.

Le roi se souvenant de Robert de L'aigle, novice templier et jeune chevalier, filleul de Jacques de Molay, grand maître des templiers, exilé avec sa famille et ses amis en Angleterre, délègue Hugues de la Celle afin de convaincre Robert de procéder à une enquête à ce sujet.

Compte tenu de la façon dont Robert de l'Aigle a été traité par Le Bel, celui-là rechigne à revenir en France. Il suppose en effet qu'il s'agit d'une manoeuvre du roi pour se venger.

Ayant obtenu des gages d'impunité, il s'embarque pour la France.

L'enquête s'avérera plus difficile que prévu d'autant qu'il faudra côtoyer la famille royale et notamment Isabelle fille de France et reine d'Angleterre, à l'origine de l'affaire des aumônières et des brus, mais aussi le futur roi, Louis X dit le hutin (le querelleur).



C'est un véritable coup de coeur pour moi grand amateur de cette période de notre histoire, d'autant que l'auteur, Jean d'Aillon, en spécialiste incontesté et incontestable, nous la raconte de belle façon.

Bien sûr il faut aimer l'histoire et notamment celle des rois maudits (Maurice Druon) mais, ici, c'est de la légende, pour partie, contée avec brio et aventures à la clé.

Car Robert de l'Aigle le héros de l'histoire est fortement malmené par les uns comme par les autres ne pouvant compter que sur lui même. Il en paiera de sa personne lorsqu'il subira le courroux de Louis X.

Néanmoins (ou en plus c'est selon) on passe un bon moment, d'aventures en aventures du fait qu'il se passe toujours quelque chose de page en page.

Il faut aimer la chevalerie, les duels, le moyen-âge, les complots de cour et l'aventure avec un grand A pour apprécier ce roman.



Je conseille cette lecture.
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La quête du trésor du Temple

Début XIVème siècle;

Philippe IV le bel lance son offensive visant à récupérer le trésor des "pauvres chevaliers du Christ", les Templiers.

Le pape Clément V est d'accord, supprimons l'ordre!

Guillaume de Nogaret, âme damnée de Philippe en est l'exécuteur.

Robert de Laigle, jeune chevalier se destine à rejoindre l'ordre et prononcer ses voeux. Il accompagne deux futur frères qui transportent, sur un chariot, un certain nombre de coffres. Robert ne les accompagne pas jusqu'au bout et ne sait, donc, pas où ces coffres seront entreposés.

Les templiers sont faits prisonniers un peu partout dans le royaume, enfermés et torturés afin d'avouer où se trouve leur trésor.

Robert de Laigle échappe à la rafle.

On a beaucoup écrit sur un supposé trésor des Templiers. Il y a la vérité et il y a la légende. A. Demurger dans son ouvrage "vie et mort de l'ordre du Temple" est formel : croire à un supposé trésor est un leurre et après la mort de ses chevaliers et notamment celle de Jacques de Molay sur le bûcher, dernier grand maître, c'en était fini de l'ordre en France, ailleurs allez savoir?

Bref, cette histoire n'est qu'une nouvelle aventure, telle que d'Aillon en a le secret. On a la chasse au templier Robert de Laigle ainsi que ses compagnons d'aventure, son épouse notamment, en France et en Angleterre. Le bruit des chevaux, les mauvaises rencontres, des épisodes marins pour traverser la Manche, des échauffourées, de la bagarre, une romance, l'évasion et bien plus encore. C'est formidable à lire pour ceux qui aiment l'aventure. Mais rien sur un supposé trésor, du moins sur l'endroit où il se trouverait. De l'aventure en aventure et en retournement. Ajoutez à cela, le décor des châteaux forts, les auberges, les armes, les repas et bien d'autres choses qui donnent du piquant à ce bouquin.

Un excellent moment de lecture.

Il y a une suite.


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Les aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier..

12eme opus des aventures du chevalier troubadour Guilhem d’Ussel. Un peu long…



Guilhem s’ennuie à Rouen. Il reçoit la visite d’un messager anglais envoyé par son ami Robert de Locksley. Celui-ci le prie de bien vouloir demander auprès de la Reine Blanche, fille du Roi de Castille et épouse du fils de Philippe Auguste , un laisser-passer qui lui permettrait de traverser le territoire espagnol sans trop de difficultés.

Il obtient ce document et à la demande du conseiller du Roi de France il va accompagner son ami.



Commence alors un voyage interminable qui emmène notre héros de France en Angleterre puis en Espagne.

Objectif Cordoue afin de transmettre un message au Calife.



Bien sûr, dans son style très fluide, l’auteur nous entraine dans des cavalcades, des complots, des embuscades toujours aussi intenses.



Cependant, même si certains événements sont historiques (toujours démêlés dans le chapitre : Vrai et Faux) cette fois, pour moi, ça n’a pas pris.



Trop de longueurs, de répétitions, trop de généalogie, trop de détours dont on connaissait l’issue.



Je suis quand même aller au bout. De loin le moins bon de toutes les aventures de Guilhem. Il ne me laissera pas un grand souvenir.

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Béziers 1209, tome 1 : Le Piège

Ma première rencontre avec Guilhem d’Ussel, chevalier troubadour, personnage récurrent de Jean d’Aillon, date de 2017. J’avais, dans les mois qui suivirent, découvert avec enthousiasme toutes les aventures de celui-ci.

Et puis, bonheur du hasard, je suis tombé sur une nouvelle série dans les rayons de la bibliothèque. Il ne m’a pas fallu des dizaines de pages pour être à nouveau aspirer par l’histoire si bien contée par l’auteur.



Après la mort en couches de Sanceline, son épouse, Guilhem quitte son domaine de Lamaguère pour rejoindre Paris où le roi de France Philippe-Auguste lui confie la charge de Prévôt de l’Hotel du Roi.

Une querelle oppose le pape Innocent III et le roi de France. Le pape souhaitant lui voir engager une croisade contre les cathares. Guilhem d’Ussel conseille au Roi de ne pas se lancer dans cette guerre fratricide.

Concomitamment, un crime est commis, Guilhem est chargé de l’enquête…



J’ean d’Aillon n’a pas son pareil pour nous faire plonger dans le Moyen-Age et pour conter l’Histoire dans une petite histoire. Le vrai côtoie la fiction et pour remettre les choses à leur place, il réserve toujours en fin de livre un chapitre intitulé : Pour démêler le vrai du faux.



Les détails dans les descriptions des costumes, des armes, des châteaux font de ces livres des petits guides de la vie de l’époque. Les caractères des protagonistes sont bien campés et Guilhem, quant à lui, très attachant, sait être à la fois juste et implacable dans la vengeance.



Je ne peux que vous encourager à relire l’Histoire sous le prisme de cette fiction.
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Rouen 1203, tome 1 : La Relique

Une quête du Saint Suaire, qu'Aliénor, très affaiblie par l'âge veut offrir à l'Abbaye de Fontevrault.

Nous partons avec Alexandre le Maçon pour la Terre Sainte et y découvrons la dure réalité des croisades.

Mon premier livre de Jean d' Aillon que je noterai après la deuxième partie. J'y découvre son héros récurrent, Guilhem d'Ussel.

Un texte bien écrit avec beaucoup de détails pour les passionnés d'histoire.
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Les aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier..

C’est toujours avec autant de brio que Jean d’Aillon nous conte les aventures de son héros le chevalier troubadour Guilhem d’Ussel.



Après le massacre de Béziers, notre héros avait pris la décision de rendre son fief de Lamaguère à son suzerain Raymond de Toulouse.

Dans cet opus, on le retrouve avec toute sa maisonnée sur les routes pour rejoindre Rouen où il va retrouver Rebecca, sa mie.

Il y compte attendre le printemps pour partir en Thuringe pour réaliser une promesse faite à son ami Wolfram d’Eschenbach, troubadour comme lui.

Le voyage sera long et semé d’embûches.

Guilhem échappera-il à tous les pièges qui jalonneront son chemin.



Comme à chaque fois que je prends un nouveau tome de la saga, je suis immédiatement embarqué. Les descriptions des châteaux, des vêtements, des batailles font tourner mon imagination à 1000 à l’heure… et j’y suis.

Bon, c’est vrai, il y a beaucoup de personnages mais la plus part sont connus depuis les anciennes aventures et Guilhem et ses compagnons ont toujours tout mon enthousiasme.

Dans cette aventure, Jean d’Aillon, comme à l’accoutumée mêle réalité et fiction. Ici, il a réussi à intégrer les personnages des conte de Grimm (non, n’insistez pas, je ne vous dirais pas lesquels ). Cela m’a fait sourire au début et puis connaissant assez bien la région où l’action se passe, j’y ai adhéré.



Excellent moment de lecture.

Si vous aimez l’Histoire et les histoires, n’hésitez pas.
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Les enquêtes de Louis Fronsac, tome 15 : Le G..

Le grand arcane des rois de France c'est le mystère entourant le supposé trésor des rois de France qui se trouverait dans l'aiguille creuse, la Manneporte, "grande porte", d'Etretat, chère à Maurice Leblanc et son héros Arséne Lupin.

Louis Fronsac, marquis de Vivonne, est dans son carrosse en route pour un spectacle donné par Molière et ses comédiens quand il est victime d'une voleuse qui lui tire sa bourse et sa montre offerte par son épouse.

A l'aide de son ami Gaston de Tilly, procureur à l'hôtel du roi, ils retrouvent la voleuse, connue de la police, nommée Anne Lupin.

Cette dernière est en fâcheuse posture, en passe d'être enlevée par des coquins, supposés être anglais.

Ce que recherchent ces anglais c'est de mettre la main sur le père de la Lupin, embastillé, dont le grand père aurait eu connaissance d'un trésor déposé par Henri IV à Fécamp ou dans ses alentours.

S'ensuit alors une aventure ou l'on rencontre tout se qui se faisait de mieux pendant le règne du roi soleil, Louis XIV, Colbert, Louvois, Lionne, Bacon, Corneille, etc.



Il est vrai que quand j'ai lu le nom d'Anne Lupin j'ai souri, d'autant qu'il était question, un peu après, d'un Leblanc. Mais j'avais tort (sans dévoiler quoi que ce soit).

Ce secret que se transmettent les rois remonterait à...Charlemagne et si Louis XIV ne le connait pas, dans le roman, c'est que son grand père,

Henri IV est mort assassiné avant de pouvoir transmettre le secret à son fils Louis XIII.

Le roman commence, d'ailleurs, par Philippe Auguste accompagné d'un chevalier fidèle, Guilhem d'Ussel (autre personnage récurrent de Jean d'Aillon) va à Etretat déposer des sacs lourds dans un endroit secret. Le roi Philippe disant tenir ce secret de son père, qui le tient de son père, etc.

S'ensuit une fabuleuse et haletante aventure dans le royaume de France où le lecteur rencontre, outre les embûches liées à cette quête, tout les personnages amis ou ennemis qui faisaient le dix-septième siècle.

Certes il y a beaucoup de personnages mais on s'y fait très bien et suivre l'histoire est facile. L'intrigue où chacun des protagonistes, notamment la cour et ses ministres, s'épient, se scrutent, se jaugent pour plaire au roi est telle qu'elle devait être réellement.

J'ai passé un bon moment d'autant que je pratique Jean d'Aillon de temps en temps, son personnage de Fronsac est bien campé, il est récurrent dans son oeuvre et il vaut mieux le suivre dans l'ordre de parution et puis l'auteur sait écrire et c'est très agréable.

Un petit bémol: à force de suivre les aventures de Fronsac ou autres je me suis fait aux descriptions des vêtements, meubles, armes et autres termes d'époque. Pour ceux qui débutent dans ce genre de lecture un petit glossaire aurait été utile.

Une surprise dans le vrai/faux de fin d'ouvrage.

Je conseille cette lecture pour les amoureux des romans historiques.

C'est très dépaysant










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Béziers 1209, tome 2 : La Traque

Un récit palpitant qui relate les terribles exactions perpétrées lors de l’assaut de la ville de Béziers lors de la croisade contre les cathares en Juillet 1209.



Dans le tome précédent, Guilhem d’Ussel, alors qu’il était en charge d’une enquête, est tombé dans un piège. Enfermé dans un château, on l’a affamé, affaibli tout en lui soutirant une énorme rançon. Sauvé par ses amis lors de l’échange de la rançon il est remis sur pied et ne pense plus qu’à se venger.



Dans cet opus, la traque commence. Guilhem, par déduction, découvre l’identité de l’auteur de son enlèvement.

Le roi Philippe-Auguste finit par accepter la croisade contre les cathares réclamée par Innocent III et en même temps permet à Guilhem de quitter Paris pour partir à la recherche du Seigneur félon.

Guilhem arrivera-t-il à temps pour sauver son domaine de Lamaguère ? Retrouvera-t-il son ravisseur …



Encore une fois, Jean d’Aillon m’a embarqué dans l’aventure. Le rythme est aussi soutenu que la chevauchée du Chevalier-troubadour.

Les batailles sont bien, oserai-je dire, « filmées ». Tout en lisant, j’étais à ses côtés à presque entendre le bruit des coups et à presque sentir les odeurs.



Si l’assaut de Béziers est véridique est superbement raconté, la fin du roman est un peu trop simpliste eut égard à l’intensité des aventures et combats menés par le héros (Ce sera mon petit bémol)



Je vous encourage à vous jeter dans la bataille !!!
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De taille et d'estoc

" J'ai bien mangé , j'ai bien bu . J'ai la peau du ventre bien tendue . Merci , petit Jésus . " P. Topaloff

Quand des moines grassouillets assimilent cette ritournelle à leur vie bien ordonnée , ils oublient les préceptes bénédictins . Ils deviennent des brebis égarées , de mauvais gestionnaires de terres .



Leur abbé est d'ailleurs en grande détresse devant l'administration pourrie et leurs constantes fourberies .

Et voilà que le miracle s'accomplit !

Un moine est aux portes de l'abbaye avec , en sa possession , une des plus importantes reliques du monde chrétien : " la Sainte Lance " . Un parchemin semble en attester l'authenticité .

On ne tergiverse plus . L'or , si chichement épargné , pleut dans les mains du sauveur . Cluny reprendra des couleurs grâce à la dévotion de la population à la vue de cette merveille . ( L'abbaye de Cluny fut le plus grand édifice religieux d'Occident jusqu'à la reconstruction de la Basilique Saint Pierre de Rome en 1506 ) .



Joceran dOc , moine et médecin , est témoin des transactions mais semble autrement préoccupé . Il est déjà ailleurs . Cette nuit , il s'enfuira avec sa mie , moniale elle aussi , pour vivre leur grand amour .

Pas de chance pour eux , le même soir disparaît la Sainte Relique .



Un noble , attaché à l'abbaye , Arnuphe de Brancion " ne relevant que de Dieu et de son épée " , se met à leur poursuite , la mort dans l'âme car ce même médecin l'a sauvé de la mort .

" Rapportez la Sainte Lance , c'est tout ! décida l'abbé . Peu me chaut ce Judas et sa prostituée ! Que , comme Jézabel, elle soit mangée par les chiens ! " P. 117



Le destin décide des rencontres et certaines changent le monde !



A cent lieues de Cluny , vit un petit gars qui voudrait mourir comme son papa , l'arme à la main , en face de ces incroyants de Sarrasins qui envahissent régulièrement Marseille .

Sans denier et dernier de sa famille , notre gamin se défend de succomber comme celle-ci .

Il est debout face à ce trou purulent , il entend les siens tomber , un à un , sur le corps d'autres morts . Il voit son frère , sa soeur et sa petite maman que l'on couvre de terre , emportés par le poison distillé par les eaux usées des tanneurs .

Avant de de quitter pour toujours ce lieu maudit , il va exécuter l'instigateur de tous ses ennuis .

" Sa nuit fut peuplée de cauchemars , mais s'il cria d'épouvante , chaque fois qu'Aubert apparaissait pour le mener en enfer , personne ne l'entendit . P. 41



Antoine va s'éloigner de plus en plus dans la nuit noire et bruyante , animée par les animaux qui l'effraient par leurs cris et leur présence .

Il vit la misère mais avec un courage et un tempérament qui vont modifier son esprit , son destin , digne d'un chevalier de la table Ronde .

Il modifie son nom . Il s'appellera Guilhem d'Ussel .

" Il resta allongé , songeant à son passé . Tous ceux qu'il avait aimés , tous ses amis , avaient disparu . " P. 259



Jamais un auteur ne m'a autant séduite de par son écriture , de par son instruction de l'Histoire .

Après quelques recherches , j'ai découvert que Guilhem de Marseille était un vicomte en 977 . Il épousa en seconde noce Hermengarde d'Arles , fille D Aillon .

Il finit sa vie , malade et moine bénédictin .



Ce premier tome annonce la venue d'Antoine , alias Guilhem d'Ussel , chevalier troubadour à la voix grisante qui , grâce aux nombreux amis qu'il se fit , enterra sa mélancolie .

Parmi eux , bien sûr , figurent les éternels fugitifs Jeanne et Joceran qui participèrent à beaucoup de ses exploits .















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Les enquêtes de Louis Fronsac, tome 5 : La Co..

Le héros Louis Fronsac a été anobli - chevalier de l'ordre de Saint-Michel - par Louis XIII, lequel n'est plus. Richelieu est mort, Mazarin premier ministre et Anne d"Autriche régente.



Le roman se situe fin 1643, début 1644



Fronsac se voit confier la mission, par Mazarin, d'enquêter sur la disparition d'une partie du code de chiffrage des missives codées, destinées aux ambassadeurs de France préparant le congrès de Münster (préalable au traité de Westphalie mettant fin à la guerre de trente ans). Tout laisse à supposer qu'il y aurait un traitre au bureau du chiffre français. Dans son enquête, Fronsac est aidé par son garde du corps Gaufredi et par Gaston de Tilly, commissaire. Il sera amené à se rendre à Toulouse demander de l'aide au mathématicien Fermat, également conseiller au parlement.



Dans ce livre où l'on croise Blaise Pascal, Porthos, des ducs et des duchesses, des marquis et des marquises, Condé, Coligny (le petit fils de l'Amiral), Guise (le petit fils du balafré), Pierre de Fermat, des moines, des libraires, des notaires et bien d'autres, je me suis senti complétement dépassé, au début, par le nombre de personnages, d'autant qu'Aillon les nomme par leur nom comme par leur titre, ainsi Fronsac devient le marquis de Vivonne, Enghien devient le prince de Condé, de quoi s'y perdre. Cependant petit à petit je m'y suis fait et au fil des pages j'ai pris plaisir à suivre Fronsac dans ses aventures riches en rebondissements, traitrises et faux-semblants.



Fronsac découvrira les traitres et réussira à obtenir de Pierre de Fermat les bases d'un nouveau code inviolable (il ne sera découvert qu'au XIXème siècle selon d'Aillon) garantissant la bonne circulation des missives codées. Ce qui n'empêchera pas Mazarin de détourner, grâce à son réseau d'espions, les lettres des autres délégations.



La vie de l'époque, vêtements, moyens de transports, art de vivre, rues, villes, campagne, petits métiers, est bien décrite et d'une lecture agréable.



Pour les amoureux du chiffre : les codes utilisés et celui préconisé par Fermat sont parfaitement bien expliqués et de manière tout à fait compréhensible, exemples à l'appui, pour un profane.



Un mot sur Pierre de Fermat :



il prétendait avoir démontré, sans jamais en fournir la preuve, la proposition de Diophante ou théorème de Fermat (vous savez bien, celui que Lisbeth Salender travaillait dans Millenium II) qui dit : >. Un anglais, Andrew Wiles, l'aurait démontré, à l'aide de l'informatique en 1993, il y a cependant controverse à ce sujet (c'est moi qui le dit, l'ayant lu).



D'Aillon conseille de lire les enquêtes de Louis Fronsac dans leur ordre de parution, ce que je ne savais pas. C'est surtout valable pour l'histoire et non pour l'intrigue.


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Le Rat géant de l'hôtel Saint-Pol

Amis médiévistes chaussez vos bésicles et attrapez une lanterne pour y voir clair dans la nouvelle énigme concoctée par Jean d’Aillon et partir à la recherche de voleurs accompagnés d’un rat géant ? ou bien de «maucréatures» qui hantent les caves et les souterrains d’hôtels particuliers du Paris du Haut Moyen-Âge (1425).

A cette époque la guerre règne entre les Bourguignons alliés aux Anglais et les Armagnacs, Paris est devenue la capitale de la misère et de la faim. Dans ce contexte difficile, aidons le clerc Edward Holmes et son associé l’ancien archer d’Azincourt Gower Watson à démêler cette affaire.

L’auteur d’une plume acérée telle la lame d’un preux chevalier, nous décrit avec une grande précision les lieux et costumes des personnages, alliant avec le plus grand bonheur roman et histoire.

Erudit, style prenant.

Merci aux Editions 10/18 de m’avoir permis cette lecture.

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Les enquêtes de Louis Fronsac, tome 9 : Le se..

Je ne sais pas faire des critiques de quinze pages, ce n'est pas mon style. On aime où on n'aime pas un livre, soit on abandonne la lecture dès le début du roman, soit on arrive au bout en quelques heures, et là, c'est la magie de la lecture.



Ici, avec «Le secret de l’enclos du Temple» de Jean d’Aillon, c’est de retrouver le trésor de l’Ordre du Temple. Nous sommes en 1647, et notre ami Louis de Fronsac va essayer de découvrir ou se cache ce trésor, si trésor il y a. Nous sommes sous le règne de Mazarin et les caisses de l’état son vides. Complots, manigances, forfaitures qui veut monter les uns contre les autres … C’est plein de rebondissements et c’est un polar qui se lit très vite. L'énigme nous tient en haleine du début à la fin.



On n'a pas envie de s'arrêter de lire ce roman et on souhaite en connaître le dénouement le plus rapidement possible. Trouvez le, lisez le, vous ne serez pas déçu.

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