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Citations de Jean de La Bruyère (569)


Les hommes ne s'attachent pas assez à ne point manquer les occasions de faire plaisir.

De l'homme : 11.
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Jean de La Bruyère
Il y a peu d'hommes dont l'esprit soit accompagné d'un goût sûr et d'une critique judicieuse.
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Jean de La Bruyère
On ne doit pas juger du mérite d'un homme par ses grandes qualités, mais par l'usage qu'il en sait faire.
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Jean de La Bruyère
Il n'est pas naturel d'aimer quelque autre chose plus que soi-même.

LES CARACTÈRES, De l'homme : 113.
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La vie est courte et ennuyeuse : elle se passe toute à désirer. L’on remet à l’avenir son repos et ses joies, à cet âge souvent où les meilleurs biens ont déjà disparu, la santé et la jeunesse. Ce temps arrive, qui nous surprend encore dans les désirs ; on en est là, quand la fièvre nous saisit et nous éteint : si l’on eût guéri, ce n’était que pour désirer plus longtemps.

De l'homme : 19.
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Un homme qui a vécu dans l'intrigue un certain temps ne peut plus s'en passer : toute autre vie pour lui est languissante.

De la cour : 91.
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Jean de La Bruyère
Les enfants n'ont ni passé ni avenir, et, ce qui ne nous arrive guère, ils jouissent du présent.

LES CARACTÈRES, De l'homme : 51.
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Les enfants sont hautains, dédaigneux, colères, envieux, curieux, intéressés, paresseux, volages, timides, intempérants, menteurs, dissimulés ; ils rient et pleurent facilement ; ils ont des joies immodérées et des afflictions amères sur de très petits sujets ; ils ne veulent point souffrir de mal, et aiment à en faire : ils sont déjà des hommes.

De l'homme : 50.
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Les hommes ont tant de peine à s’approcher sur les affaires, sont si épineux sur les moindres intérêts, si hérissés de difficultés, veulent si fort tromper et si peu être trompés, mettent si haut ce qui leur appartient, et si bas ce qui appartient aux autres, que j’avoue que je ne sais par où et comment se peuvent conclure les mariages, les contrats, les acquisitions, la paix, la trêve, les traités, les alliances.

De l'homme : 24.
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L'on espère de vieillir, et l'on craint la vieillesse ; c'est-à-dire l'on aime la vie.

De l'homme : 41.
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Il y a un pays où les joies sont visibles, mais fausses, et les chagrins cachés, mais réels. Qui croirait que l’empressement pour les spectacles, que les éclats et les applaudissements aux théâtres de Molière et d’Arlequin, les repas, la chasse, les ballets, les carrousels couvrissent tant d’inquiétudes, de soins et de divers intérêts, tant de craintes et d’espérances, des passions si vives et des affaires si sérieuses ?

De la cour : 63.
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L’étude des textes ne peut jamais être assez recommandée ; c’est le chemin le plus court, le plus sûr et le plus agréable pour tout genre d’érudition. Ayez les choses de la première main ; puisez à la source ; maniez, remaniez le texte ; apprenez-le de mémoire ; citez-le dans les occasions ; songez surtout à en pénétrer le sens dans toute son étendue et dans ses circonstances.

De quelques usages : 72.
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Il faut rire avant que d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri.

Du cœur : 63.
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L’homme est né menteur : la vérité est simple et ingénue, et il veut du spécieux et de l’ornement. Elle n’est pas à lui, elle vient du ciel toute faite, pour ainsi dire, et dans toute sa perfection ; et l’homme n’aime que son propre ouvrage, la fiction et la fable. Voyez le peuple : il controuve, il augmente, il charge par grossièreté et par sottise ; demandez même au plus honnête homme s’il est toujours vrai dans ses discours, s’il ne se surprend pas quelquefois dans des déguisements où engagent nécessairement la vanité et la légèreté, si pour faire un meilleur conte, il ne lui échappe pas souvent d’ajouter à un fait qu’il récite une circonstance qui y manque. Une chose arrive aujourd’hui, et presque sous nos yeux : cent personnes qui l’ont vue la racontent en cent façons différentes ; celui-ci, s’il est écouté, la dira encore d’une manière qui n’a pas été dite. Quelle créance donc pourrais-je donner à des faits qui sont anciens et éloignés de nous par plusieurs siècles ? quel fondement dois-je faire sur les plus graves historiens ? que devient l’histoire ? César a-t-il été massacré au milieu du sénat ? y a-t-il eu un César ? « Quelle conséquence ! me dites-vous ; quels doutes ! quelle demande ! » Vous riez, vous ne me jugez pas digne d’aucune réponse ; et je crois même que vous avez raison.

Des esprits forts : 22.
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L’on s’insinue auprès de tous les hommes, ou en les flattant dans les passions qui occupent leur âme, ou en compatissant aux infirmités qui affligent leur corps ; en cela seul consistent les soins que l’on peut leur rendre : de là vient que celui qui se porte bien, et qui désire peu de choses, est moins facile à gouverner.

De l'homme : 109.
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Les hommes semblent être nés pour l’infortune, la douleur et la pauvreté ; peu en échappent ; et comme toute disgrâce peut leur arriver, ils devraient être préparés à toute disgrâce.

De l'homme : 23.
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Quand on veut changer et innover dans une république, c’est moins les choses que le temps que l’on considère. Il y a des conjonctures où l’on sent bien qu’on ne saurait trop attenter contre le peuple ; et il y en a d’autres où il est clair qu’on ne peut trop le ménager. Vous pouvez aujourd’hui ôter à cette ville ses franchises, ses droits, ses privilèges ; mais demain ne songez pas même à réformer ses enseignes.

Du souverain ou de la république : 5.
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Il ne faut ni art ni science pour exercer la tyrannie, et la politique qui ne consiste qu’à répandre le sang est fort bornée et de nul raffinement ; elle inspire de tuer ceux dont la vie est un obstacle à notre ambition : un homme né cruel fait cela sans peine. C’est la manière la plus horrible et la plus grossière de se maintenir ou de s’agrandir.

Du souverain ou de la république : 2.
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Celui qui n’a vu que des hommes polis et raisonnables, ou ne connaît pas l’homme, ou ne le connaît qu’à demi : quelque diversité qui se trouve dans les complexions ou dans les mœurs, le commerce du monde et la politesse donnent les mêmes apparences, font qu’on se ressemble les uns aux autres par des dehors qui plaisent réciproquement, qui semblent communs à tous, et qui font croire qu’il n’y a rien ailleurs qui ne s’y rapporte. Celui au contraire qui se jette dans le peuple ou dans la province y fait bientôt, s’il a des yeux, d’étranges découvertes, y voit des choses qui lui sont nouvelles, dont il ne se doutait pas, dont il ne pouvait avoir le moindre soupçon : il avance par des expériences continuelles dans la connaissance de l’humanité ; il calcule presque en combien de manières différentes l’homme peut être insupportable.

De l'homme : 156.
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Jean de La Bruyère
Il faut rire avant d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri...
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