Il y a trop longtemps que je mène cette vie de fou — il parut se décider à un aveu si dur qu’il s’en courbait et que la jeune fille en eut peur. Il se penchait — j’ai vraiment, écoutez Judith... perdu mon âme, articula-t-il... Je ne suis qu’un corps animal, qu’un corps... et en perdant mon âme j’ai perdu l’âme des autres... comprenez-vous? Je n’ai plus qu’un corps que rien ne gouverne autrement que son désir, son appel, que j’ai cru noble, jadis, mais que maintenant je ne discute même plus... seul ce qu’il veut est bien...