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Citations de Jeanne-A. Debats (124)


On pouvait dire ce qu'on voulait de la plupart des éternels, Herfauges en tête, mais jamais ils n'égaleraient en horreur ce que les simples humains étaient capables de concevoir rien que pour s'éliminer les uns les autres. En général, les éternels ont du mal à penser industriel, même en terme d'extermination. Ce n'est pas dans leur nature. Ce sont plutôt des chasseurs, ils comprennent la nécessité de la reproduction du gibier.
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La chose était commune à l'époque, presque officielle. Au motif de la réguler et de la contrôler dans des proportions décentes, l'Eglise tirait une bonne partie de ses revenus de la prostitution et, de fait, se trouvait sans doute le premier proxénète de l'Europe tout entière. Seulement talonnée par quelques rois régnants.
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Et puis je confesse une certaine compassion pour les avorteurs. Ils font un boulot épouvantable qui va à l'encontre de tout ce qu'ils ont appris à l'école de médecine, dont personne ne leur est reconnaissant - même pas leurs patientes, en tout cas pas sur le moment. Et dans la plupart des pays du monde, ils risquent encore leur peau.
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C'est pourquoi, cette nuit-là entre toutes, quand mes consœurs sorcières de pure lignée dansaient nues dans les forêts en invoquant quelqu'un dont les réponses leur parvenaient deux minutes plus tard à cause du décalage de distance - même la magie n'est pas plus rapide que la lumière - je faisais des efforts désespérés pour ne pas me fouler une cheville en dégringolant les grilles ouvragées du cimetière le plus célèbre de Paris.
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ma mère disait toujours qu'à trop mettre son nez, là ou les autres ont les fesses, on finissait par puer.
Quelle élégance ! Et surtout quelle hypocrisie, ma petite guimauve ! Les histoires de cul ou de non-cul des autres sont encore les histoires les plus passionnantes. Marguerite Yourcenar a toujours prétendu que lorsque les machines nous auront délivrés de l'horrible notion de travail, on ne crèverait jamais d'ennui parce qu'il nous resterait les ragots de cul. La preuve, regarde où tu en es, uniquement parce qu'une palanquée de tourtereaux n'ont pas su garder leurs pantalons !
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Pendant ce temps, je restai figée en me rappelant ce que Navarre avait dit de la télépathie chez les vampires. Je contemplai un instant le dos large de Denis, ses muscles fins qui roulaient sous le tissu du jean et dus me maîtriser pour ne pas laisser échapper un sourire envieux. Elle ne s'embêtait pas la dame Bathilde, en dépit de son grand âge ! A ce stade, est-ce qu'on pouvait encore l'appeler couguar ? voyons, une femme sexy, surpuissante mais vieille comme le monde, ça pourrait être quoi ? Un tigre à dents de sabre ? Un tyrannosaure ?
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-- J'aime les choses simples, gronda-t-il.
-- Eh bien, tu ne dois pas aimer grand-chose.
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-- Quant aux sorciers en tout genre, ils se cantonnent aux cinquième et sixième arrondissements et une partie du quart sud-ouest.
-- Logique, fit Navarre, c'est là qu'on trouve les bibliothèques et les salons de thé. Ces types ne savent pas s'amuser
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J'ai déjà constaté ça chez les gens qui sont très souvent en contact direct avec leurs divinités : ils ont tendance à considérer avec beaucoup de sérieux chaque mot tombé de lèvres surnaturelles et en même temps, ils sont d'une incroyable familiarité. Les monothéistes sont moins relax dans les mêmes situations. Un rien les affole. J'ai déjà vu un chrétien devant un ange, croyez-moi, ça vaut le déplacement si on aime les scènes de panique. Quelque part, je préfère les athées, au moins il leur arrive de me surprendre. On ne sait jamais trop comment ils vont réagir. Et ils ont raison en plus. Quand on ne se préoccupe pas des dieux, ceux-ci nous le rendent bien ; la vie est beaucoup plus simple, même si elle n'en est pas moins garce.
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- Oh, les grands manitous monothéistes ? J'en ai jamais vu la queue d'un. Navarre dit que c'est parce qu'ils crèvent de honte dès qu'on cause de certains de leurs supporters. De toute façon, ils préfèreraient se retourner un ongle plutôt que léguer quelque chose à quelqu'un.
Sylvain fronça les sourcils :
- Mais attendez ! je ne suis pas spécialistes, bien sûr, mais c'est pas le même Yahvé, Allah et euh... l'autre ?
(...)
- A force, une espèce de trinité bizarre s'est instituée, un genre de schizo divine, on pourrait dire. Les hommes ne cessent de remodeler les dieux et ça n'arrange pas leur santé mentale...
- La santé mentale de qui, grinçai-je, celle des dieux ou celles des hommes ?
- Les deux.
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"La Sainte Église Catholique et Romaine n'est pas devenue aussi immensément riche en pratiquant trop assidûment la charité, je présume." (P. 18)
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Les Roméo et Juliette, c'est embrouilles à la pelleteuse garanties sur facture. Sans aucune reconnaissance à attendre, puisqu'on a affaire à des ados. Chez toutes les espèces courantes à la surface de la Terre, cette fraction de la population a toujours eu tendance à estimer que tout lui est dû sans contrepartie évidente ; la grâce de leur présence, leur magnanime acceptation de l'existence des plus vieux, devraient suffire à récompenser quiconque se coupant en quatre pour eux.
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Je lis dans ses yeux toute l'indifférence que je lui inspire. Infirme, femme et juive, je n'ai pas plus de valeur à ses yeux qu'un cafard. C'est en tout cas le message qu'il essaie de me faire passer. Et ça ne fonctionne pas, car je ne le crois pas On ne tente pas d'effrayer un cafard, on l'écrase.
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Pourtant, elle n’était pas démente, Violette. Elle avait un véritable don.
Mais ce don lui gâchait la vie.
Cela s’était déclaré sans sommation à l’aurore confuse car sans doigts de rose d’une puberté aussi indécise que sa propriétaire. Dès que la jeune fille entrait en contact physique avec un matériau quelconque, celui-ci lui dénonçait illico tout événement dont il avait été témoin, avec le son, l’image, les sensations même, ainsi que les effets spéciaux. Parfois pyrotechniques.

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Nous pénétrons ensemble dans les entrailles de Garnier. Mes deux chiens de garde sont mal à l'aise, je les comprends. Le contraste entre la partie publique de l'opéra et les couloirs obscurs réservés au personnel et aux troupes de spectacle est saisissant. D'un côté les ors, les cristaux étincelants et le velours rouge, et de l'autre la nuit, la poussière et les toiles d'araignées. Les sources de lumière, parfois trop violentes, diffusent une atmosphère étrange. On plisse les yeux et tous ceux que l'on croise prennent des allures inquiétantes d'apparitions fugitives entre deux lacs de ténèbres. Les ombres transforment un machiniste pliant sous le fardeau d'un projecteur en un monstre grotesque, une danseuse entrant et sortant de sa loge se fait vaporeuse et fantomatique. Garnier a toujours enflammé l'imagination. Les rats se chuchotent des légendes où le Destin, la Fatalité et la Mort sèment les larmes, les échecs et les drames dans les coursives sombres, croisant de temps en temps le fantôme de l'Opéra. Celui-ci on l'espère en tremblant de terreur. La tradition veut qu'il choisisse parfois une cantatrice et lui donne le talent pour affronter le rôle de sa vie. On ignore le prix à payer pour cette faveur insigne.
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D'ailleurs, j'évite au maximum de me laisser entrainer au maximum sur le terrain de l'analyse, j'ai remarqué que ça ne fait aucun bien. Lorsqu'on commence à penser, on est jamais très loin de la métaphysique - qui rend dingue - comme je l'ai déjà dit. Pour vivre heureux et immortels vivons stupides.
Et beaux.
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je disais qu'on ne mourait pas ici, c'est vrai. Mais certaines choses peuvent te faire très mal, tu t'en apercevras. La faim, par exemple. Tu ne peux pas savoir ce que c'est douloureux d'avoir faim au bout d'un certain temps. Tout dans ce programme est étudié pour être au plus près des conditions réelles.
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Elle avait choisi le corps d'un très grand mâle.
À son âge, elle ne tenait pas à assumer les conséquences du rut dans la peau d'une femelle dont le partenaire atteindrait les quarante tonnes en moyenne. En milieu aquatique, qui plus est, alors qu'elle n'avait déjà guère d'expérience à l'air libre. Et le peu qu'elle avait n'était pas vraiment concluant, c'était le moins qu'on puisse dire.
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Voyez-vous, l'amour, ce n'est pas un simple truc encodé par nos synapses et notre chimie interne. Ça n'est pas un virus que notre corps peut décider d'éliminer à l'aide d'anticorps plus ou moins idoines. L'amour c'est nous. Il ne disparaît qu'avec nous.
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"En matière de coquetterie, les hommes d'Eglise accusent des siècles d'avance sur les Parisiennes." (P. 16)
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