Ce que j'imagine est aussi vrai que la réalité. Et c'est ma vie. C'est le risque de la liberté grande. Je peux le prendre parce que la langue me tient.
J'imagine.
Pour chacun de nous.
Pour que se reconnaissent en chacun de nous les paroles oubliées et secrètes.
Pour que se retrouve comme dans un songe la langue tue, la langue d'avant les langues, celle qui n'a ni nom ni pays et qui appartient à tous.