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Citation de Josephine2


Page 68
Chaque nuit depuis son retour, il faut qu’il lutte pour ne pas se sentir réduit. Il lutte contre le sentiment d’avoir perdu quelque chose d’essentiel, quelque chose qui le faisait vivant parmi les vivants. Il n’y a pas de mots pour ça. Alors dormir dans la chambre de l’enfance, non. Il a besoin d’un lieu que son corps n’a jamais occupé, comme si ce corps nouveau, qui est le sien ne pouvait plus s’arrimer aux anciens repères. La grande, l’immense joie du retour qu’il n’osait même plus rêver, il n’arrive pas à la vivre. Il est toujours au bord. Sur une lisière. Il n’a pas franchi le seuil de son monde. L’exil, c’est ça ?
Irène s’est obligée à se lever. Ne pas laisser les larmes lui monter aux yeux quand elle le sent partir à nouveau si loin. Elle retourne à la cuisine. Lui parler d’une autre pièce, c’est plus facile. Elle lance les paroles qui polissent les petites choses du quotidien Dis-moi de quoi tu as besoin mon grand. En réponse Tout va bien maman.
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