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Citations de Jeanne Benameur (2360)


Danser c'est se trouver, seule, à la croisée du vertical et de l'horizontal.
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Alors elle danse. Il faut qu'elle trace, avec son corps, les lignes qui permettent d'intégrer l'espace. Seule la beauté du mouvement peut la sauver.
C'est sa façon de trouver place dans la vie."
"Aimer c'est juste accorder la lumière à la solitude.
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J'ai fait l'amour. Au fil des ans, j'ai attendu la venue des hommes qui étaient mes amants. J'ai aimé et détesté l'attente, l'état dans lequel elle me plonge. Présente intensément. J'ai guetté les bruits, l'ouverture d'une porte, le claquement d'une portière. Dans mon corps, chaque son résonnait. J'ai aimé les premières caresses, celle qui osent et qui se retiennent à la fois, celles qui cherchent. J'ai aimé sentir que peu à peu mon corps s'accordait à un autre corps.
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Enzo ne parlait pas beaucoup, jamais longtemps. Mais les mots, c'était dans la force de ses bras, au creux de ses mains qu'il les sentait. Ils étaient là, silencieux, dans ses mouvements quand il travaillait, seul...
C'était de la rêverie qui entrait dans les veines du bois. Sa rêverie à lui. Lente. Puissante dans le seul bruit de l'atelier.
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Ces moments ont existé. Ce bonheur qui a été vécu , rien ne peut faire qu'il ne l'ait pas été . Même la mort. La mort ne balaie rien. Le chagrin peut tout brouiller.Un temps. Comme à chaque fois qu'on est séparé de ceux qu'on aime.
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Réunir, ce n'est pas juste faire asseoir des gens dans la même pièce, un jour. C'est plus subtil. Il faut qu'entre eux se tisse quelque chose de fort.
Autour de moi, mais en dehors de moi.
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Toucher. Toucher. Je ne sais pas comment j'ai toute cette audace. Je ne peux parler mais toucher, oui. Avec lui, oui oui oui. (...) Il me prend contre lui, il me serre. C'est tout ce que je veux. Et que ça ne s'arrête jamais. Je découvre je découvre. Je n'aurai jamais assez de temps pour découvrir. Ce que m'ouvre ce garçon c'est un territoire infini à l'intérieur de moi. (coll. Babel, 2015, p.11)
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Je n'ai pas su quitter la paume de sa main. Je t'en prie souffle souffle sur ta main pour que je sois libre. Trouve ton dernier souffle papa, envole-moi.
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Dans la cour de l'école, la petite reste seule. Ce que vivent les autres filles ne l'intéresse pas. Elles se parlent, chuchotent, jacassent, crient parfois, des sons aigus qui font se tourner son visage, d'un seul coup.
Elle, ne crie jamais.
Dans la poche de son tablier, elle serre l'unique objet qui la relie au monde des murs grisés, luisants, de la vapeur des légumes bouillis. Lisse, bombée, sa toute petite dent. Elle se rassure à ses renflements, ses creux, la caresse inlassablement. Ici, elle ne la sort jamais. Le danger des doigts prestes et moqueusement voleurs lui fait tenir au secret son trésor, entre les fils rapetassés du fond de sa poche.
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Il regarde autour de lui, assis là. Le jardin est plus vaste encore qu'il ne l'avait imaginé. Il a besoin de repos. Il y a des fleurs qu'il ne connaît pas, des plantes qu'il ne connaît pas. Il laisse son regard aller d'inconnu en inconnu, ne cherche surtout pas à rapprocher quoi que ce soit de choses qu'il connaît. Accepter totalement l'étrangeté autour de soi.
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Les morts lisent par-dessus votre épaule.
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Cette nuit, ils se regardent longuement et Akiko dessine de son index le visage de son époux. Il aime qu'elle lui dessine ainsi un visage dans la nuit. Il dit tout bas qu'elle le garde d'oublier le visage de sa jeunesse même si aujourd'hui c'est un homme aux cheveux blancs. Les mains de Daisuke sur les seins, sur le ventre d'Akiko sont toujours aussi fermes et fraîches. Lui aussi la garde d'oublier son corps de jeune femme. Les mots qu'ils prononcent dans la nuit rejoignent les mots qu'ils ont prononcés tout au long de leur vie sous les deux arbres. Les longues branches gardent vivants les mots tout autour d'eux, avivent leurs caresses, les gardent, eux, vivants dans la nuit. Aimants.
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On ne peut ni prendre ni perdre ni avoir le temps. Le temps n'est pas un objet, on le sait bien pourtant. Simon sourit... Toutes ses lectures de Bergson et d'autres... Non, le temps en dehors de nous n'existe pas. C'est nous qui sommes le temps. Nous nous égrenons.
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Il ferme les yeux. Qu'est-ce qu'on sait des gens, même sous son propre toit ?
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Quand on laisse la souffrance vous prendre trop longtemps, on fini par être paresseux de sa propre vie.
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Il y a des choses qu'on ne peut apprendre que la nuit. Il faut bien que tout soit obscur pour oser les penser.
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Les morts ne parlent pas.
Ils se manifestent comme ils peuvent.Dans la couleur d'un ciel, la page d'un livre qui s'ouvre au bon endroit, le parfum inattendu qui vient surprendre les habitudes.
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La danse c'est le souffle à l'intérieur de chaque mouvement.
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Elle a toujours pensé que les mots détenaient une puissance qu’on ne voulait pas connaître vraiment. Les mots peuvent tout changer. Elle, elle s’est mise du côté muet de la parole, avec la peinture. Elle sait que c’est sa place. Mais elle n’ignore rien de la puissance des mots. Tout au fond d’elle. Elle pense À l’époque je disais encore « aimer ». Je t’aime je t’aime je t’aime ...
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Dans la rue, elle est aux aguets. Elle ne peut s'en empêcher : ses yeux captent les gestes. Une fille qui se penche pour renouer son lacet de basket, une vieille dame qui courbe le dos, pose son sac de courses, attend un peu, le parapluie dans l'autre main, reprend son souffle et repart, lestée du poids de ce qui va la nourrir ce jour-là. Les doigts serrés d'un garçon qui allume sa cigarette, à l'arrêt du bus, sourcils froncés, yeux dans le vide.
Elle aime ces gestes humbles. Ils la rassurent.
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