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Citations de Jeanne Benameur (2356)


Jean a plié les jambes pour que son visage soit à la hauteur du sien.
Dans leurs regards la gravité de ceux qui ont appris que l'amour ne protège de rien. Qu'il sert juste à prendre tous les risques. Et qu'on est toujours aussi vulnérable.
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Et alors ! faut-il toujours qu'il y ait en commun le sang pour aimer les gens ? Les aimer au point de les accueillir dans sa vie, de les soigner, de les faire revivre ? Pour les chiens ou les chats, on trouve bien ça normal. Décidément, elle ne comprend pas les gens.
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Le temps va toujours trop vite avec ceux qu'on aime.
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On peut laisser les années s'accumuler comme le sable sur une route de bord de mer.
Il suffit d'une marée plus forte d'un vent plus fort et le sable s'envole.
En tourbillons.
Par plaques.
La route réapparaît. Juste par endroits. Et on sait qu'on n'a jamais cessé d'y être, sur cette route-là.
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On s'empare des actes qui nous font du mal. On croit, on voudrait, y avoir joué un le rôle principal même si ça fait mal, juste pour ne pas être totalement impuissant face à ce qui arrive. Mais toutes ces années lui ont appris que ce qui se passe dans le coeur et la tête de chacun n'appartient qu'à celui dont le souffle anime et ce coeur et cette tête. C'est le coeur de la plante. On n'est maître de rien. On peut juste accepter et mettre tout son art, toute sa vie, à comprendre ce qu'est le fil de l'eau, le sens du bois, le rythme des choses sans nous. Et c'est un travail et c'est une paix que de s'y accorder enfin. La seule vraie liberté.
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J'ai rêvé un temps d'être écrivain ou peintre. Un artiste.
Un écrivain est loin de ses lecteurs, chez lui, dans son bureau. Il écrit seul. Moi j'ai été en présence de chacun et ça change tout.
Je ne pourrais jamais écrire, seul, dans mon bureau.
J'ai écrit uniquement pour mémoriser ce qui s'était dit en présence, sur le divan. C'est ma seule écriture. Adressée seulement à moi.
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Il y dans la vie des moments où l'esprit se déploie. Une voie s'ouvre, inconnue. La réalité familière cède la place. Ce qui est resté longtemps inconnu au fond de nous s'offre soudain. Epiphanie ? Moment de grâce ? Folie ? Pourtant nous sommes bien toujours où nous sommes et nous pouvons même en assurer notre conscience si nous le souhaitons. Nous pouvons regarder autour de nous, nous sommes bien assis sur une chaise de bureau ou sur un siège de métro, nous attendons dans un embouteillage ou nous écoutons une conférence, mais un mot, une image, un son nous a soustraits à la réalité. Nous avons été "raptés". Littéralement ravis au monde. Bien sûr nous demeurons où nous sommes mais notre présence vive, vraie, est ailleurs. Et dans cet ailleurs nous sommes présents aussi. Tout autant que dans la réalité que nous vivons. Nous y pénétrons comme si nous découvrions une pièce inconnue de notre propre maison. Et cet ailleurs éclaire soudain tout un pan de notre vie.
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Comment expliquer que le chagrin s’en va et qu’aucune consolation ne prend sa place.
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Il y a dans le monde d'invisibles liens. Ils n'opèrent que la nuit. Au matin, on garde une impression fugace, comme un trait de peinture qu'on remarque à peine dans un tableau mais qui lui donne toute son assise.
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Il cherche un livre, le remède éprouvé à tout. S'enfoncer dans la lecture. Oublier.
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J'ai rêvé d'une maison qui tiendrait toutes mes questions sous son toit
une maison du silence doux pour chaque geste.
J'ai rêvé d'un visage pour me dire l'ombre et la lumière
un corps
pour appuyer
mon corps.

Et j'ai lu.
Dans mon livre, j'ai lu.

Et j'ai su que personne ne veille
sur les pas
de celle qui lit.

Je suis partie.
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Il a toujours aimé arriver en avance et rêver. On ne rêve pas de la meme façon quand on attend quelqu'un. C'est plus intense parce qu'on sait qu'on sera arraché à la rêverie tôt ou tard. Alors ce temps suspendu a une autre saveur.
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Elle se disait dans ces moments où elle résistait à se retourner pour vérifier la vie de ce homme, bien présente derrière elle, que peut-être tout ce qu'on lui confiait était trop lourd. Oui bien sûr, les psychanalystes, c'est comme les prêtres, ils n'en meurent pas. Mais si, justement lui, Monsieur Lhumain, n'était pas un psychanalyste comme les autres ? Si pour lui le fardeau était trop lourd ? Que faisait-elle d'autre, elle, qu'ajouter du poids deux fois par semaine à tout ce qui déjà pesait ? Elle payait, d'accord, mais l'argent n'empêche pas le poids des mots. Elle avait lu des livres depuis sur la pratique analytique. Elle avait appris que son transfert avait dû être massif pour ainsi craindre la mort de son analyste.
Les yeux fermés, elle entendait les moindres bruits. Parfois il bougeait un peu. Se rendait-il compte du froissement léger de l'étoffe dans l'air. Elle percevait qu'il croisait une jambe sur l'autre, elle deviait qu'il posait son coude sur la petite table à côté de lui. Parfois elle passait la séance à uniquement l'écouter et ça la reposait. Ca la ramenait dans sa chambre d'enfant, l'oreille guettant les bruits de la maison. Elle retrouvait une certaine paix. Celle d'avant tous les départs. Elle aurait pu s'endormir, paisiblement, là. D'autres fois, elle le guettait comme un animal guette sa proie.
Et le jour où elle s'est enfin décidée, libre et seule, voilà qu'elle croise Simon Lhumain à l'aéroport. La vie est plus inventive que les romans.
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Il écrit encore J'ai rêvé un temps d'être écrivain ou peintre. Un artiste.
Un écrivain est loin de ses lecteurs, chez lui, dans son bureau. Il écrit seul. Moi j'ai été en présence de chacun e ça change tout.
Je ne pourrai jamais écrire, seul, dans on bureau.
J'ai écrit uniquement pour mémoriser ce qui s'était dit en présence, sur le divan. C'est ma seule écriture. Adressée seulement moi.
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Il y a des métiers où l'on voit ce que l'on fait. On construit un mur, un toit, on voit si ça tient ou pas. Diasuke répare ce qui est brisé. Le résultat est là. Le bol, la coupe, la tasse peuvent à nouveau être utilisés. Ils ont retrouvé leur utilité d'objet. Ils servent. Mais comment s'assurer qu'un être humain a retrouvé le chemin qui permet une vie plus vivante ?
Et lui, peut-il reprendre une route ?
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Toute sa vie passée à écouter les autres. Il n'écoute plus personne. Il y a là une paix profonde et une tristesse. Aussi profonde l'une que l'autre. Il vient de déposer l'habit. Pas défroqué non, parce que sur sa route il n'y a ni dieu ni voeu éternel. Il s'éloigne simplement et il se sent de plus en plus nu. Parfois une question le saisit. Ecouter et parler n'est-ce pas ce qui rend humain chaque être ? Est-ce qu'il n'est pas en train de trop s'éloigner ?
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Tout prendre. Tout détruire. Ce serait une belle façon de trier, tiens.
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Ils ne venaient pas souvent sous les deux arbres. Il fallait qu’une nécessité profonde les y pousse. Et qu’ils la ressentent ensemble.
Cette nuit, ils se regardent longuement et Akiko dessine de son index le visage de son époux. Il aime qu’elle lui dessine ainsi un visage dans la nuit. Il dit tout bas qu’elle le garde d’oublier le visage de sa jeunesse, même si aujourd’hui c’est un homme aux cheveux blancs. Les mains de Daisuke sur les seins, sur le ventre d Akiko sont toujours aussi fermes et fraîches. Lui aussi la garde d’oublier son corps de jeune femme. Les mots qu’ils prononcent dans la nuit rejoignent les mots qu’ils ont prononcés tout au long de leur vie sous les deux arbres. Les longues branches gardent vivants les mots tout autour d’eux, avivent leurs caresses, les gardent, eux, vivants dans la nuit. Aimants.
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On s’empare des actes qui nous font du mal. On croit, on voudrait y avoir joué le rôle principal même si ça fait mal, juste pour ne pas être totalement impuissant face à ce qui arrive. Mais toutes ces années lui ont appris que ce qui se passe dans le cœur et la tête de chacun n’appartient qu’à celui dont le souffle anime et ce cœur et cette tête. C’est le cœur de la plante. On n’est maître de rien. On peut juste accepter et mettre tout son art, toute sa vie à comprendre ce qu’est le fil de l’eau, le sens du bois, le rythme des choses sans nous. Et c’est un travail et c’est une paix que de s’y accorder enfin. La seule vraie liberté.
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Relire, c’est un luxe.
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