Jeanne Nabert

Biographie :

Jeanne Nabert (1883-1969) est un écrivain français du début du XXe siècle.
Elle est la fille du docteur Néis, médecin à Pont-Croix (Finistère). Elle compose ses premiers poèmes à 12 ans. Alors élève à Quimperlé, elle y suivra ses études secondaires jusqu’en 1901. Sous le pseudonyme de « Sijenna », la jeune Neis participe à l’effervescence créative des auteurs bretons, vivement encouragée par
Anatole Le Braz. Elle fait aussi partie des chanteurs de Ti Kaniri Breizh (la Maison du chant de la Bretagne).

Ses séjours, dès 18 ans, en Angleterre puis en Allemagne, la rapprochent de ses auteurs de prédilection : les sœurs Brontë, Thomas Hardy, Yeats ainsi que Schiller, Goethe, Heine, Nietzsche, qui confortent son penchant au romantisme.

Puis elle gagne Paris où elle démarre des études à la Sorbonne où elle rencontre le philosophe Jean NABERT qu'elle épouse en 1908.

L’inspiration et l’imagination de Jeanne Nabert lui permettent de s’exprimer dans différents répertoires: poésie, nouvelles, théâtre, contes, romans.En 1903, Sijenna publie le recueil de poésies « Humble moisson », préfacé par Anatole Le Braz. En 1908, Jeanne Neis fait paraître sous son vrai nom, le recueil de poésies « Silences brisés », pour lequel elle sera primée par l’Académie Française. En 1915, Jeanne écrit la nouvelle « L’Intrus ». L’auteure montre, déjà dans ce texte, un aperçu de son écriture universelle, ainsi que ses réflexions humanistes et philosophiques.

En 1925, Charles Dullin monte une pièce en trois actes dont l'action se situe à l'Ile de Sein : La Lame sourde. Jeanne Nabert publie ses écrits de janvier à mars 1926 dans la Grande Revue sous la signature de Jeanne Neis.

Elle fait scandale dans les années 1930 avec son livre Le Cavalier de la mer, prix du premier roman en 1931. Le roman dont l'action se situe à Pont-Croix à la fin du XIXe siècle met en scène des personnages (dont son père) qui ont pu être reconnus par leurs descendants. Elle a un oeil critique sur une certaine société bretonne. À la suite d'un procès, elle est condamnée à verser des dommages et intérêts aux plaignants.

Autres Oeuvres: •Silences brisés, E. Sansot, 1908
•Les Termagies, Paris, Plon, 1936 •L'Îlienne, Paris, Librairie celtique, 1946 •Contes du bout du monde; Sarcenas, Calligrammes, 1988 •Nouveaux Contes du bout du monde; Sarcenas, Calligrammes, 1988 •Judith en Bretagne, Sarcenas, Calligrammes, 1992 •Œuvres de jeunesse : Pauvre vieux ; Le mur mitoyen, Plouhinec, 1997