Jeff Baud

Rouge est la couleur dominante de cette BD qui se déroule dans les mines de bauxite du Var, à Tourves, Mazaugues, Saint-Julien et d'autres villages du centre Var.

Le lecteur suit ainsi le parcours d'un mineur exemplaire, Jules, depuis ses douze ans jusqu'au-delà de sa retraite, après ses quatre-vingt-dix ans. Et bien sûr celui de sa famille et de ses collègues ou amis, souvent les deux. Quelques mots de provençal émaillent ce récit avec traduction pour les "estrangers".

L'ensemble présente des planches soignées et un texte traduisant les valeurs de travail, respect, conscience et altruisme.

Une belle découverte qui peut donner envie d'aller visiter le musée de la mine inauguré à Tourves le 15 septembre 2012.

En premier lieu, merci à Babelio et aux Editions Tartamudo pour l'opération Masse critique. Toutes mes confuses également pour le retard à l'allumage… mais revenons au principal, l'album :

Trois personnages, pour le moins étonnants, un nain accompagné de sa fidèle chouette, un indien tout droit sorti d'un western et un renard anthropomorphe, dandy de son état, se réunissent pour résoudre l'énigme proposée par un parchemin sortie d'une vielle bouteille. Les trois amis vont mener l'enquête et découvrir qu'il s'agit du testament d'un éminent alchimiste du passé, Nikobus Kéton. Face à eux trois sorcières retorses et malfaisantes sont manifestement tout aussi intéressées par les secrets du savant. En résumé, les fondements de l'intrigue. Rien de plus que ce que nous apprend la quatrième, mais il est difficile d'aller plus loin sans trop en dire.



De prime abord, le secret de Nikobus Kéton de Jeff Baud, n'est pas exempt d'imperfections. L'univers présenté par l'auteur est la somme de tant d'influences qu'il est difficile de s'y retrouver. L'action se situe-t-elle dans le passé, le futur, quelles sont les technologies existantes ? La magie est-elle répandue ? Les choix narratifs peuvent également surprendre. Les récits de souvenirs des différents personnages se succèdent et laisse finalement peu de place à l'action principale. Mais ce serait se méprendre que de s'arrêter à ces premières constatations. Jeff Baud est un conteur qui souhaite nous faire partager son imaginaire foisonnant et débridé. Qu'importe que chevalier ou renard côtoient une société secrète vénitienne sans véritable justification, un conte ne doit pas s'embarrasser de telles contingences tant que son récit embarque le lecteur avec lui. Le trait de Jeff Baud est agréable et comme le récit il semble composé d'un patchwork de styles et d'influences. Un album atypique donc mais auquel un créateur passionné a su insuffler une âme.



J'aimerais souligner également le travail des éditions Tartamudo que je ne connaissais pas mais dont les ouvrages n'ont rien à envier aux plus grandes maisons. Structure engagée et citoyenne, elle est à l'origine d'expositions et de manifestations autour de la bande dessinée qu'elle fait vecteur comme auprès des détenus de la prison Fleury-Mérogis pour un projet de prévention alcool. Tartamudo n'a pas hésité également, dans le cadre de ce service presse à envoyer les deux premiers volumes des aventures de Doménico. J'y vois personnellement la volonté de mettre en avant ses auteurs, de défendre leur travail. En effet si le premier volume ne convaincra pas tous les lecteurs, le second pourra objectivement leur faire changer d'avis de par sa qualité. Le monde éditorial fait rarement preuve de telles vertus, la démarche n'est est que plus appréciable.

Reçu dans le cadre de Masse critique. Merci aux éditions pour l'envoi : je m'attendais à recevoir une BD, j'en ai trouvé 2 !

Je suis assez mitigée à la lecture de ce tome. Le dessin est bien et maîtrisé (certaines planches sont vraiment belles), j'ai bien aimé l'ambiance générale, cela m'a un peu rappelé les contes de mon enfance. Le scénario est assez simple : un nain, un renard un peu dandy et un indien découvre une énigme et veulent découvrir ce qui se cache derrière.

Une aventure pleine de rebondissements, sans grande surprise cependant. Et c'est pour cela que je ne mets que 3 étoiles : si je n'ai rien à reprocher dans l'ensemble, je suis un peu restée sur ma faim. Rien d'insurmontable, étant donné que c'est une BD, donc la lecture est rapide. Mais je ne suis pas sûre que j'en garderai quelque chose. Ceci dit, non seulement je l'ai terminé, mais j'ai lu la suite, que j'ai préférée, et j'aimerais savoir comment tout ça se termine.

Le point positif majeur selon moi, c'est l'originalité du mélange des genres : l'histoire se déroule dans le futur, dans une ambiance un peu de capes et d'épées, avec un indien qui, du coup, renvoie plus aux westerns. une BD à lire si vous en avez l'occasion...

Une superbe relecture moderne du roman de renart. La famille Renart vit dans une caravane abandonnée dans une décharge... Ses méfaits, contre Ysengrin et le chat Tibert en particulier, l'amène à devoir comparaître devant le roi des animaux, un lion, bien sûr, qui loge dans le zoo voisin. A ne pas manquer, un très bon moment de lecture en perspective.

Je remercie Masse Critique Babélio et les Editions Tartamundo pour m’avoir fait confiance dans la lecture de cette BD.

Tout d’abord, je signale que j’ai eu un exemplaire du tome 1 abîmé, réparé avec du scotch dans le colis, je trouve cela un peu moyen pour une Masse Critique, même si je pense que les éditions ont glissé le tome 2 pour faire bonne mesure. Sachant que les albums de BD sont faits pour être conservés, je suis légèrement déçue d’avoir eu sciemment un exemplaire détérioré.

Ensuite concernant l’histoire et les dessins.

J’avoue ne pas être rentrée dans cette bande dessinée pour un manque de peps, d’humour. Mon fils de 12 ans l’a également lu et n’a pas été tenté de lire le tome 2, moi je le ferai pour voir si j’ai des réponses à mes questionnements.

La couleur des planches se met en symbiose avec l’histoire, plutôt pleine de langueur. Les dessins sont très beaux. Seule la chevauchée de Doménico à l’entrée de la ville m’a fait pencher pour une suite plus rebondissante, mais l’histoire a pris le dessus sur le côté plus loufoque, qui pour moi aurait été bienvenu. Cela aurait dynamisé le tout et amené un sourire lors de la lecture.

Ce tome est la base d’une histoire plus large, par lequel un chevalier va nous raconter sa rencontre avec Nikobus Kéton et le mystère qui l’entoure. Les protagonistes Doménico, l’indien, Firefox, sont très secrets, leurs ennemies les sorcières ne le sont pas vraiment mais comme on les voit peu, je n’ai pas trop compris leur présence.

Alors globalement, un retour mitigé. Cela m’a permis néanmoins de savoir que je préférai les bandes dessinées avec de l’humour pour apprécier l’histoire et les planches.

Enjoy !
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