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Critiques de Jennifer Becton (52)
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Charlotte Collins

Aie , on n'est pas passé loin du coup de coeur et du bravo !

Ce roman est encore une Austennerie ( dont je suis friande) ; comme le titre l'indique , il est consacré à un personnage secondaire "d'Orgueil et préjugés". Ce n'est pas une réécriture, on peut parler d'une suite, moi je préfère parler d'"extension"...



Souvenez-vous, Charlotte , c'est l'amie d'Elizabeth Bennett qui s'était contenté d'un mariage fade avec l'horripilant et ridicule Révérend Collins.

Après sept années ennuyeuses, Charlotte se retrouve veuve à 35 ans , elle se voit attribuer le rôle officieux de tutrice pour sa jeune soeur , laquelle , comme les soeurs Bennett est dans l'âge de trouver un mari, seule issue possible pour une jeune fille de bonne famille, désargentée ...

Elle aura des "préjugés" contre deux américains (oncle et neveu) , sa soeur sera confrontée au dilemme " Raison et sentiments" , elle devra compter sur son orgueil pour s'en sortir ..

On a là, un joli hommage à Jane Austen jusqu'à quelques pointes malicieuses qu'elle n'aurait pas reniées car on ne le dira pas assez : elle savait être drôle ...

L'époque est assez bien respectée ( les rapports entre les personnages étant plus décomplexés , Jennifer Becton insiste moins sur la position sociale, sur les dots , le patrimoine, etc ...). Deux ou trois mots sont trop modernes pour l'époque , un peu plus de descriptions n'aurait pas nuit , mais l'ensemble est très cohérent .

J'ai passé un moment délicieux , si seulement les maisons d'éditions françaises avaient la bonne idée de traduire TOUTES les déclinaisons austeniennes ... Si seulement ...
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Caroline Bingley

Ne jamais refuser une" Austennerie ", quand elle est gentiment proposée , mais cela implique d'avoir lu , ( voir relu et même re-relu et re-revu ) Orgueil et Préjugés .

Oui , il faut bien connaitre cette oeuvre pour apprécier , savourer et se délecter des références, de l'inspiration de l'auteur qui se coltinera le challenge . Cet exercice est comme un jeu entre le lecteur ( connaisseur de l'oeuvre de Jane Austen) et l'auteur .

Pour cette adaptation, il faut savoir que Caroline Bingley est une vraie peste ou le pur produit de son éducation . Souvenez-vous , elle a tout fait pour éloigner son frère de la divine Jane Bennet parce qu'elle était sans le sous . Et de plus , elle détestait Elizabeth Bennet qui lui a ravi Darcy , l'homme ( le titre et le domaine ...) .

Résultat la voilà bannie de Londres et de la propriété de son frère, lequel n'attend que des excuses pour tout oublier. Mais voilà, la Caro, elle est fière (et un peu peste aussi , je l'ai dit...) et il n'en est pas question .

Accompagnée par une dame de compagnie pour laquelle , elle n'a que mépris , Caroline va essayer de se sortir de cette situation par le seul moyen dont dispose une femme de cette époque : le mariage . Et si possible avec un homme titré .

De sorte qu'elle ne voit pas ce qui pourtant crève les yeux : l'associé de son beau-père est un fort bel homme . Oui, mais ce n'est qu'un vulgaire commerçant .

Le salut de Caroline viendra sous la forme d'une petite introspection en accéléré qui lui fera ouvrir les yeux .

Comme avec Jane Austen, tout finira bien et Caroline sera ♫"Libérée, délivrée". ♫

Et moi j'ai été charmée ...
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Charlotte Collins

Pour les inconditionnels d'Orgueils et Préjugés, le personnage de Charlotte Collins a été à mainte reprise dépréciée, décrié en raison d'une part de son personnage effacé et docile dans l'oeuvre de Jane Austen, et d'autre part en raison de son mariage avec le pire homme venu Mr Collins , plutôt que finir vieille fille.😄

Jennifer Becton nous propose ici de rendre hommage à ce personnage mal-aimé en lui donnant une chance de connaître l'amour.





Suite au décès de Mr Collins, Charlotte a déménagé dans un petit cottage sans prétention sur les propriétés de Lady Catherine de Bourg. Après son mariage dont elle n'a gardé que de mauvais souvenirs, elle n'est pas prête à perdre sa petite indépendance financière et personnelle. Seulement, sa sœur Maria, dernière de la fratrie en a décidé autrement : elle demande à Charlotte de lui servir de chaperon afin qu'elle puisse faire son entrée dans le monde et se trouver un mari. Le jeune Mr Westerfield semblerait une belle proie.

Et voilà cette pauvre Charlotte Collins écumant les bals et se voit présenter Mr Westerfield, jeune homme charmant qui ne possède qu'une tare, à savoir un oncle faisant fi des convenances en tant qu'américain : Mr Basford. Tout ce que Charlotte déteste se résume en cet homme et elle serait plus encline à écouter les belles paroles de Mr Edgington.

Malheureusement pour elle, suite à un traquenard, la réputation de Charlotte est mise à mal, ses amis lui tournent le dos, et l'avenir de sa sœur Maria semble compromis. Tout le monde ? Non, Mr Basford lui se moque des convenances et des ragots…





Je ne suis pas une grande adepte des pastiches reprenant l'histoire de base d'Orgueils et Préjugés pour la réécrire sous différentes formes. Selon moi, c'est faire preuve de facilité et d'un manque d'imagination. Ici, il est plutôt question de prendre un des personnages de Jane Austen et de broder autour de celui-ci un canevas dans le style de son créateur.



Globalement, le résultat est mitigé. 🙄

L'intrigue romantique est agréable, un peu dans le style de Barbara Cartland où les personnages se tournent autour sans oser ne serais-ce que se regarder. Jennifer Becton semble s'être inspirée dans les grandes lignes de l'intrigue par Raison et Sentiment avec son personnage secondaire de Maria (la sœur de Charlotte) refusant la demande en mariage d'un homme bon au départ au profit d'un freluquet sans cervelle.

Le récit est dynamique avec de nombreuses péripéties dont sont victimes les deux sœurs. Mais justement, trop peut-être. Le personnage n'a déjà pas eu une vie facile dans les mains de Jane Austen qui trouve moyen de la marier avec Mr Collins et Jennifer Becton lui en rajoute une bonne couche avec un scandale de femme libertine, une demande en mariage refusée par sa sœur, des fiançailles annulée de manière ignoble… Ayons pitié de ce personnage.





Enfin, parlons du style « d’inspiration Jane Austenien ». Personnellement, je n'ai pas eu le sentiment de me retrouver plongé dans l'Angleterre Edwardienne décrit par Jane Austen. Les personnages dans ce livre sont des êtres faux dans leurs relations à autrui et cet aspect des choses était moins présent dans l'oeuvre de Jane Austen. De même, l'échelle de valeurs semble inversée : autant dans Orgueils et Préjugés, une femme s'enfuyant de nuit avec un homme pour se marier était mal vue, autant dans ce livre, cela semble « gênant ».

La société anglaise est reprise dans cet ouvrage mais Jennifer Becton ne nous en propose que la version malsaine où les ragots ont une place de choix, où les gens sont gratuitement méchants. Cela donne un sentiment de malaise de voir une reprise d'un livre si connu véhiculant de tels clichés négatifs. Jane Austen dénonçait la société anglaise de l'époque mais n'est jamais tombé dans le vulgaire, ou la facilité avec des personnages « méchants ».





Globalement, c'est une romance qui ne paie pas de mine. Sa seule plus-value est de mettre en scène des personnages connus. Je doute que si les noms avaient été différents, le succès et le plaisir aient été le même. Soyons franc, littérairement parlant, nous avons ici une sorte de romance passée (style Harlequin des premières années) avec une demoiselle en détresse, un héros, des péripéties… et un beau mariage.

Allez, ne soyons pas mesquin : cela met du baume voire une bonne dose de guimauve dans le coeur de la lectrice romantique. 😍
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Caroline Bingley

Caroline Bingley, notre héroïne, est détestable de snobisme, dans la pure continuité d'Orgueil et Préjugés, et il est tout simplement impossible de compatir à ses (soit-disant) malheurs. Il lui faut d'ailleurs beaucoup de temps pour s'amender (et encore partiellement !) mais peu à peu on s'attache quand même à la jeune femme, et on finit par adorer la détester...



L'intrigue m'a paru longue à démarrer, mais j'ai bien aimé la suite, lorsque les événements se précipitent, et plus encore le dénouement inattendu ; enfin, pas tout à fait inattendu, mais qui prend une forme assez surprenante et donne sa touche d'originalité à cette romance historique qui aborde aussi avec réalisme la question de la place de la femme dans la "bonne société" du XIXème siècle.



J'ai également apprécié que Charles Bingley, Darcy et Jane et Elizabeth Bennet fassent une brève apparition dans l'histoire : c'est toujours une plaisir de retrouver les héros d'un de mes romans préférés et en même temps je préfère qu'on ne m'en dise pas trop, pour préserver l'image que je me suis faite d'eux à travers la plume de Jane Austen...



Le style est un peu figé et les dialogues manquent de naturels, Jennifer Becton ayant voulu rendre hommage aux livres de Jane Austen jusque dans le style d'écriture et pas seulement dans le scénario (les péripéties de Caroline Bingley font fortement écho à ce qu'elle a elle-même fait subir à Jane Bennet).



Au final, malgré un début difficile, j'ai bien aimé ce roman plein d'ironie.

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Caroline Bingley

J'ai apprécié ce roman, spin-off d'Orgueil et Préjugés réussi à mon sens, contrairement à Charlotte Collins du même auteur.

A quoi cela tient-il, difficile à dire.

Dans Orgueil et Préjugés, Jane Austen avait clairement fait de Charlotte Collins un personnage sans intérêt, ce qui était sans doute moins le cas pour Caroline Bingley.

Ce roman est plus encré que Charlotte Collins dans la suite immédiate d'Orgueil et Préjugés, on y retrouve plus de personnages du roman de Jane Austen.

Et même si l'on sait dès les premières pages comment le roman se terminera, le caractère bien trempé de notre héroïne, la proximité avec l'intrigue d'Orgueil et Préjugés, l'immersion dans l'univers de Jane Austen sont sans doute à l'origine de mon enthousiasme.

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Charlotte Collins

Une lecture agréable, mais sans plus. Un roman assez fade en somme.

Il ne se passe pas grand chose. La chute est pressentie depuis le début.

J'ai eu vraiment du mal à entrer dans l'histoire, et lorsque j'y suis parvenue, j'ai trouvé cela sans relief.

Difficile de relever le défi d'écrire un spin-off d'Orgueil et préjugés.

Pour moi, le défi n'est pas relevé. Pas assez de personnages ? Pas assez d’intrigues ? Ou était-il tout simplement impossible d'écrire un roman intéressant sur un personnage auquel Jane Austen avait donné les traits d'un personnage très secondaire et sans intérêt.

Le défi du spin-off est en revanche relevé, à mon sens, avec Caroline Bingley du même auteur.
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Caroline Bingley

La lecture de ce roman est une déception. J'avais plutôt apprécié Charlotte Collins du même auteur. Cette fois, l'histoire est une pure romance.



Les premiers chapitres rappellent les faits antérieurs qui se sont déroulés dans Orgueil et Préjugés de Jane Austen. J'ai eu l'impression que dans cette première partie, il y avait beaucoup de redites et que l'auteur n'avançait pas dans son récit.

Caroline Bingley, telle qu'elle décrite dans ce roman, est fidèle à celle du roman de Jane Austen et l'histoire est cohérente, ce sont des points positifs.



La reprise de certaines scènes d'Orgueil et Préjugés appliquées cette fois à Caroline fait que ce roman manque d'originalité. Par exemple, Caroline joue du piano et croise le regard de Monsieur Rushton, cela me rappelle une scène entre Elizabeth et Mr Darcy. Ensuite, Mr Charlton part brusquement à Londres sans raison, c'est du déjà vu pour Charles Bingley. Les intentions des différents protagonistes sont claires dès le début. Il y a un peu de mystère autour de Rosemary Pickersgill mais le lecteur la cernera très vite.



Je n'ai pas vraiment apprécié cette histoire mais je pense qu'il comblera les amateurs /amatrices de romance.




Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Caroline Bingley

Caroline Bingley, voilà bien un personnage que la plupart des lecteurs d'Orgueil et Préjugés ont adoré détester.

Il s'agissait donc d'un véritable tour de force de la part de Jennifer Becton pour nous la rendre sympathique. Il faut reconnaître que dans mon cas ça a marché. J'ai totalement adhéré à ce roman que j'ai lu en une journée.



On retrouve Caroline au moment où elle est renvoyée chez sa mère par son frère Charles après que celui-ci ai découvert ses manigances pour essayer de le séparer de Jane Bennett. Là, elle rencontre Mr Charlton, frère d'une de ses anciennes amies d'internat, devenu héritier d'un grand domaine et d'un titre. Dans son désire de se hausser dans l'échelle sociale, elle n'imagine à aucun moment qu'elle pourrait vivre la même chose que ce qu'elle a fait endurer à Jane. De l'autre côté, il y a Mr Rushton qui loge chez ses parents et qu'elle considère comme un rapiat parce qu'il n'a pas de titre ni de fortune...



Un moment très agréable et une héroine qui devient sympathique malgré elle.
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Charlotte Collins

Pas mal du tout!

Le personnage de Charlotte Collins est l'un de mes préférés. Elle a toujours su attirer ma sympathie donc en apprenant que Jennifer Becton lui consacrait un livre j'ai été emballé. Surtout que l'odieux Mr Collins avait trépassé.

Alors bien sur ce n'est pas du Jane Austen mais les codes sont respectés. Certaines critiques font état d'une intrigue convenue, certes, mais l'univers austenien n'est pas non plus caractérisé par des rebondissement sensationels . L'introduction d'Américains apporte néanmoins une petite touche de nouveauté.

Au final j'ai apprécié ce livre : d'une part parce qu'enfin Charlotte a la fin heureuse qu'elle méritait, et d'autre part parce que l'auteur n'a pas trahi l'oeuvre originale même si elle n'a ni la plume ni le talent de Jane Austen.
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Charlotte Collins

Jennifer Becton réalise l'un de nos voeux: Mr Collins est mort! Voilà un livre qui commence plutôt bien! Par la suite, il y a eu quelques petites déceptions, de bonnes surprises, de l'émotion, de petites incohérences...



Commençons par ce qui m'a un peu moins plu. Nous retrouvons Charlotte et sa soeur Maria, deux ans après la mort de Monsieur Collins. Les autres personnages austeniens n'apparaîtront pas ou seulement dans un éclair, autant dire que si on nous avait parlé de deux soeurs sans lien aucun avec Jane Austen, cela n'aurait pas fait de différences. Je suis également un peu chagrinée par la description qui est faite de Charlotte qui est passée de pragmatique à cynique et qui pense à sa soeur comme à une sombre idiote. Mais bon, je veux bien croire que sept années de mariage avec Mr Collins peuvent vous transformer, et pas en bien...



Mais ensuite, on entre dans l'histoire, on s'attache aux personnages, on tremble pour la réputation de ses deux soeurs qui va être mise à mal! Et même si j'aurais pu vous dire au bout de dix pages qui allait épouser qui, je me suis prise facilement au jeu!



J'ai beaucoup aimé la fin également pour plusieurs raisons que je vais essayer de vous exposer sans vous spoiler! D'abord, pour Maria qui révèle toute sa bonté et sa noblesse d'âme et son amour pour sa soeur. Charlotte aurait plutôt mérité une soeur comme Lydia après avoir si souvent pensée que Maria était une idiote mais je suis contente que ce ne soit pas la cas! Ensuite, pour les actions de Charlotte qui vont à l'encontre des conventions tout en étant très romanesques (rien à voir avec les soeurs Darcy qui couchent avec leurs prétendants pendant les bals, je vous rassure!). Et enfin, pour une scène magnifique qui transforme deux mains qui s'effleurent en acte particulièrement sensuel! Pas besoin d'en décrire 50 nuances si vous voulez mon avis!



Alors certes, il y a de nombreux schémas narratifs austeniens reproduits là où on aurait préféré que se soit les personnages qui le soient, mais j'ai quand même bien appréciée cette histoire et je suis heureuse que Charlotte ait enfin droit à un peu de bonheur!
Lien : http://janeausten.hautetfort..
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Caroline Bingley

Agréable surprise pour cette "austenerie" qui met en scène la détestable Caroline Bingley, personnage secondaire dans "Orgueil et préjugés".

Caroline, bannie par son frère, retourne vivre à la campagne auprès de sa mère. Égale à elle même, elle se met en chasse d'un mari fortuné et bien né. William Charlton, le jeune frère d'une de ses anciennes amies d'internat et héritier du titre de baron est la proie idéale.

On est certes bien loin de l'oeuvre originale et de la plume de Jane Austen mais la romance reste agréable et légère. Bon moment de détente.

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Caroline Bingley

A la suite de ma lecture de Charlotte Collins de Jennifer Becton, j’étais perplexe à l’idée de lire son autre roman para-austenien Caroline Bingley. Pourtant, j’ai dévoré les 370 pages de ce roman en à peine 3 heures et je dois avouer que ma lecture m’a séduite et m’a permis de me replonger avec bonheur dans l’univers d’Orgueil & Préjugés mais surtout de découvrir ce qu’il s’est passé quand Charles Bingley découvre ce que sa sœur a fait et pourquoi.



Caroline Bingley est une femme humiliée. Exilée chez sa mère par son frère qui ne lui pardonne pas ses actes, celle-ci refuse de faire des excuses à Elizabeth Bennet devenue Elizabeth Darcy. Bien décidée à ne pas se laisser faire, elle fera tout pour séduire et épouser Mr Charlton, héritier du titre de baron, dans le seul but de ne pas s’excuser et de prendre sa revanche sur son frère. Mais très vite, elle se rendra compte que les apparences sont trompeuses et que ses amis et alliés ne sont pas ceux en qui elles croyaient…



Un roman fidèle à Orgueil & Préjugés



Ce qui m’a vraiment accroché et plu dans ce roman c’est qu’il est vraiment fidèle à Orgueil & Préjugés et en constitue une bonne suite qui serait du point de vue de Caroline Bingley. Ce personnage qui m’était antipathique dans l’œuvre originale de par sa froideur et son côté manipulateur est resté tel quel si bien que je n’ai pas été déroutée par un changement de comportement trop brusque. En effet, quand vous ouvrez ce roman, vous vous situez quasiment à la fin de l’œuvre originale et vous retrouvez une Caroline Bingley amère et froide, calculatrice et détestable comme Jane Austen l’avait décrite.



Par ailleurs, on retrouve ici certains personnages d’Orgueil & Préjugés puisque l’on peut voir apparaître Jane & Elizabeth Bennet mais aussi Charles Bingley et Fitzwilliam Darcy. Malgré tout, l’histoire étant concentrée sur Caroline, c’est son entourage proche que l’on découvre avec sa mère, son beau-père, sa meilleure amie, sa dame de compagnie (engagée par Bingley) etc. Ainsi, on voit comment celle-ci évolue, comment elle manigance des projets et des plans de façon à retrouver son honneur et sa place dans la haute société, elle qui dénigre tant les fortunes issues du commerce.



Un roman qui permet de découvrir un personnage



Cependant, le point fort de ce roman réside dans le fait qu’il nous permet de découvrir un personnage qui est à la fois secondaire et essentiel à l’œuvre de Jane Austen. En effet, Caroline Bingley est un personnage secondaire dans le sens où elle n ‘est « que » la sœur de Bingley et que l’intrigue ne se déroule pas autour d’elle alors même qu’elle est essentielle à l’histoire puisque c’est elle qui va comploter avec Darcy pour séparer Jane et Bingley.

Jennifer Becton nous permet donc ici de découvrir qu’elle personne elle est mais aussi ses opinions, sa façon de voir de le monde tout en nous dévoilant, petit à petit, ses souffrances. On peut donc considérer que ce roman marque un magnifique travail d’analyse concernant Caroline qui n’est pas forcément celle que l’on croit. En bref, c’est un roman où l’on découvre la « vraie » Caroline Bingley ! Et j’ai adoré ça puisque du coup elle m’est devenue plus sympathique bien que je ne cautionne pas ses agissements.



En conclusion, un excellent roman que je ne peux que recommander aux amoureux (comme moi) de Jane Austen et d’Orgueil & Préjugés. Cependant, je vous conseille tout de même la lecture de l’œuvre originale avant ce roman sinon vous n’allez pas forcément tout comprendre et si vous voulez lire le livre ensuite, vous vous serez spoilé la fin ! Je finirais juste par remercier Milady Romance de publier toutes ces œuvres para-austeniennes qui font mon bonheur et mon comble de joie à chaque nouvelle parution.

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Charlotte Collins

"Inspiré de l'oeuvre de Jane Austen", "Editions Milady Pemberley", ces mots magiques m'ont fait acheter ce livre sans hésitation. Alors oui, on trouve du bon et du moins bon dans les romans qui reprennent des personnages ou des intrigues de la grande Jane Austen. Il fallait donc que je teste celui-ci.



Comme son titre l'indique, ce roman se concentre sur la vie de Charlotte Collins. Vous vous souvenez? La meilleure amie d'Elizabeth Bennet qui accepte d'épouser Mr Collins, l'ennuyeux pasteur?

Les premières pages plantent le décor: Mr Collins vient de décéder dans un accident et Charlotte vit seule avec les maigres revenus dont elle a hérité. Maria, sa soeur, lui demande de lui servir de chaperon dans la société pour qu'elle puisse se trouver un mari.

Charlotte accepte et essaie de guider sa soeur du mieux qu'elle peut.

Deux Américains, Mr Basford et son neveu Mr Westfield bouleverseront le destin des deux soeurs.



J'ai bien aimé suivre Charlotte Collins dans ses aventures. Elle avait eu un destin pas joyeux dans "Orgueil et Préjugés" et la voir obtenir une nouvelle chance d'être heureuse, m'a fait plaisir.

L'écriture n'est évidemment pas comparable à celle de Jane Austen mais elle est agréable à lire.



Maintenant comme bémols, j'ai trouvé que l'auteure n'avait pas été très originale en ce qui concerne certaines trames de son roman.

Exemples SPOILER:Mr Edgington fait bonne impression mais se révèle être un homme fourbe et immoral (=Mr Wickham), Mr Basford vite jugé mais se révélant plein de gentillesse et de d'attentions (= Mr Darcy), Mr Westfield que l'on pense intéresser par Maria et qui finit par épouser Miss Farmington (=Frank Churchill dans "Emma"), ...

Je retrouve trop de parallèles qui m'ont donné une impression de déjà vu.

Pour conclure, je dirais que j'ai passé un bon moment avec Charlotte Collins dans un univers que j'adore mais le manque d'originalité m'a gênée. Agréable mais pas mémorable.
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Caroline Bingley

Autre titre de Jennifer Becton lu il y a quelques semaines à peine, Charlotte Collins m'avait laissé une très bonne impression, me donnant à penser que l'auteure connait bien l'univers de Jane Austen et qu'elle sait le respecter. J'étais donc plutôt confiante en ouvrant Caroline Bingley, confiante et également très curieuse de découvrir si Jennifer Becton réussirait à me faire aimer ce personnage assez haïssable.

Un peu moins emballée que pour l'autre "austenerie", j'ai tout de même passé un agréable moment et si Miss Bingley ne devient jamais mon personnage préféré, j'ai réussi à la comprendre et presqu'à l'apprécier grâce au travail de Jennifer Becton. Il me tarde désormais de lire un autre roman de l'auteure, persuadée qu'elle pourrait faire un excellent travail avec d'autres personnages secondaires évoluant dans l'univers de Jane Austen.



Caroline Bingley c'est cette jeune femme pas très sympathique qui fait tout pour mettre des bâtons dans les roues aux héros d'Orgueil et préjugés. Jeune soeur de Charles Bingley ayant des vues sur Darcy, le meilleur ami de celui-ci, Miss Bingley fait tout pour éviter que son cercle restreint ne passe trop de temps en compagnie des membres de la ridicule famille Bennet. Mais voilà, malgré ses manipulations, elle ne peut empêcher l'inévitable... Bingley épouse Jane et Darcy choisit Elizabeth...

Trop fière pour présenter des excuses et reconnaître ses erreurs, Caroline est "bannie" et doit retourner vivre auprès de sa mère dans le nord du pays. Société restreinte et campagnarde, compagnie indésirable d'une femme de chambre sans classe, l'avenir semble bien sombre... Seul un mariage avantageux avec Mr Charlton - futur baron et frère de son ancienne meilleure amie – permettrait à notre héroïne de briller à nouveau en société et surtout, d'acquérir un minimum de liberté. Mais les obstacles se multiplient et Miss Bingley devra accepter d'apprendre de ses erreurs et rabaisser un peu son orgueil mal placé !



Vous l'aurez compris, Jennifer Becton nous offre l'aventure de Caroline Bingley après le dénouement d'Orgueil et préjugés et elle nous propose un nouvel éclairage de cette personnalité plutôt antipathique. Nouvel éclairage et évolution de caractère oui, mais pas n'importe comment ! La jeune femme ne change pas du tout au tout et ne devient pas gentille et facile à vivre uniquement parce qu'elle est l'héroïne principale de ce roman. Non, non, non. C'est toujours la même jeune femme orgueilleuse, manipulatrice et cynique que dans l'oeuvre d'origine MAIS, on se rend compte, grâce au temps qu'on passe avec elle, que derrière ce fort caractère se cachent quelques faiblesses qui la rendent plus humaine et donc plus touchante. On parvient même à comprendre ses agissements et à accepter son comportement. Je ne dis pas qu'elle est devenue ma meilleure amie après cette lecture mais disons que lors de mes prochains visionnages d'adaptations ou lors d'une future lecture d'Orgueil et préjugés, j'aurai une approche différente de son personnage.



Jennifer Becton revient ici sur la place de la femme dans l’Angleterre à la charnière du XVIIIe et XIXe siècle. Elle nous rappelle qu’à l’instar de l’antiquité romaine, la femme passait alors de la tutelle d’un père (ou homme de la famille le plus proche : frère, cousin…) à celle de son mari, sa fortune personnelle passant ainsi de l’un à l’autre. Pour parvenir à une certaine liberté et sécurité, il fallait alors faire un « beau » mariage et c’est ce que s’efforce de faire Caroline. Plutôt indépendante pour son époque, elle sait ce qu’elle veut et n’hésite pas à manigancer pour l’obtenir (d’où son comportement parfois antipathique mais que l’on découvre sous un éclairage nouveau). J’ai trouvé le caractère de l’héroïne en accord avec celui offert par Jane Austen à l’origine et évoluant pertinemment sous la plume de Jennifer Becton.

En revanche, je dois avouer que l’élément déclencheur de toute cette petite « comédie », à savoir le refus de présenter des excuses à Elizabeth Bennet (dorénavant Mrs Darcy) et de reconnaître ses torts, semble un peu exagéré et futile… d’ailleurs, au bout d’un moment, je ne me souvenais même plus pourquoi elle restait à ce point butée dans son idée… « Heureusement » qu’elle répète régulièrement son aversion pour Lizzie !



Si les portraits - du personnage principal et des secondaires - sont plutôt bien croqués, l’intrigue dans laquelle ils évoluent connait quant à elle quelques faiblesses. Cousue de fil blanc, on sait dès les premiers chapitres comment cette Miss Bingley va finir… l’ensemble manque donc un peu de péripéties, de quiproquos, de retournements de situation… en bref de complexité ! Mais je le reconnais volontiers, la lecture n’en reste pas moins divertissante et l’on tourne les pages - jusqu’à la dernière - avec plaisir.

Et cela, sans doute, grâce au style fluide de Jennifer Becton. Celui-ci n’est pas exempt de défauts, notamment dans les dialogues (mais quelle est cette manie qu’ont les personnages d’appeler l’héroïne « Caro » !?) et ne brille pas par son extrême richesse, mais il permet assez facilement de se laisser transporter dans l’Angleterre de l’époque et d’imaginer le décor correspondant. C’est une lecture détente, on n’en demande pas plus.



Un peu moins bon que Charlotte Collins à mon goût - sans doute à cause du fait que j’ai beaucoup moins d’empathie pour le personnage de Caroline Bingley - cette petite austenerie se place malgré tout parmi les bons crus du genre. Jennifer Becton nous montre l’héroïne sous un autre angle tout en restant fidèle au texte d’origine. Une suite tout à fait appréciable et appréciée !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Charlotte Collins

Milady continue sa traduction de titres para-austeniens et j’ai profité d’un chèque-lire pour acquérir ceux qui me manquaient encore (j’hésite d’ailleurs à prendre les traductions Milady de ceux que je possède déjà en vo…). Dans cette « nouvelle » littérature très prisée aujourd’hui, il y a de tout et pas mal de choses très médiocres… malgré tout, j’ai envie de tout découvrir pour me faire mon propre avis sur la question et parce que la simple référence à Jane Austen ou à un de ses personnages me ferait acheter tout et surtout n’importe quoi.

Jennifer Becton semble avoir reçu d’assez bons avis pour ses deux romans - Charlotte Collins et Caroline Bingley - mais je ne m’étais pas penchée davantage sur la question, préférant garder un peu de mystère et préférant surtout ne pas être trop tentée de prendre partie avant même d’avoir parcouru moi-même ses écrits.

Résultat, je suis très satisfaite de cette lecture. J’ai apprécié les personnages principaux et secondaires, j’ai suivi l’intrigue avec beaucoup d’intérêt même si le dénouement n’apporte pas énormément de surprises (comme chez Jane Austen, de toute façon) et surtout, je félicite l’auteure qui, puisant un personnage de l’œuvre originale, ne dénature pas celle-ci et nous offre une « suite » tout à fait acceptable.



Charlotte Collins - née Lucas - est un personnage secondaire du célèbre Orgueil et préjugés de Jane Austen. Alors que sa meilleure amie Elizabeth Bennet finit par faire un beau mariage d’amour avec Mr Darcy, elle, pauvre jeune femme de 27 ans, se rabat sur Mr Collins. Ne voulant plus être un poids pour sa famille, la « vieille fille » choisit le mariage de raison…

Je sais que certaines lectrices n’apprécient pas cette figure plus secondaire mais ce n’est pas mon cas car je la comprends parfaitement et la trouve, au contraire, très « courageuse » et salue son sens du « sacrifice ». J’étais donc très heureuse de découvrir qu’une auteure lui avait consacré un roman tout entier et suis encore plus heureuse, après ma lecture de celui-ci, d’imaginer un futur heureux à cette jeune femme qui ne méritait pas de finir sa vie avec ce cher Mr Collins…



Le livre s’ouvre sur la mort et l’enterrement de celui-ci. On en viendrait presque à regretter de ne pas le croiser quelques minutes pour retrouver son emphase et son obséquiosité légendaires ! Charlotte, dorénavant veuve, porte le deuil pendant de longues années… jusqu’au jour où sa petite sœur Maria - également croisée dans l’œuvre d’origine de Jane Austen et dans l’adaptation de la BBC de 1995 (et oui, Charlotte a plusieurs petits frères et sœurs, ne vous fiez pas à l’adaptation de 2005 !) - la pousse à sortir et à réintégrer la société pour lui servir de chaperon. Dorénavant âgée d’un peu plus de 20 ans, la jeune Maria cherche un bon parti et Charlotte - de quinze ans son aînée - accepte de la prendre sous son aile et de l’installer dans la petite maison qu’elle loue.

Les deux sœurs vont donc retrouver les salles de bal, les réunions en petit comité et vont, évidemment, faire de nouvelles rencontres… Mr Basford et son neveu Mr Westfield, deux américains faisant le tour de l’Europe, sont les principaux intéressés. Maria semble très sensible au charme du jeune étranger mais Charlotte est beaucoup plus réservée quant à la trop grande nonchalance et décontraction de son oncle ! Quels mal-élevés ces américains ! Le séduisant Mr Edgington fait également son apparition dans l’entourage des demoiselles et tente de se rapprocher de notre héroïne qui, il faut bien l’avouer, ne s’empresse pas de clairement repousser ses avances.

D’autres personnages, jeunes ou plus âgés, hommes ou femmes, viennent graviter autour de ce petit noyau, créant quiproquos, mini-intrigues et autres petits mystères bienvenus qui ne sont pas sans rappeler les schémas narratifs de Jane Austen (dans Emma notamment).



La référence à la célèbre auteure anglaise ne s’arrête pas là puisque Jennifer Becton prend clairement modèle sur les personnages de la romancière pour faire vivre ses propres figures. Ainsi, il ne sera pas difficile de retrouver le séducteur faux-jeton, le jeune premier dont il vaudrait mieux se méfier, la jeune fille passionnée et exubérante, la soi-disant « amie » qui vous plante un couteau dans le dos dès qu’un homme est dans les parages… Bref, toute une palette de personnages « à la Austen ».

On pourrait regretter les parallèles trop évidents avec Raison et sentiments et ces deux sœurs que tout oppose, surtout lorsqu’il s’agit d’amour et notamment de l’histoire de Marianne, la plus jeune, qui se pâme d’amour pour Willoughby… mais je ne ferai aucun reproche au sujet de ce choix. Je trouve que Jennifer Becton réussit le pari haut la main en nous offrant des figures auxquelles on s’attache et qui ne dépareilleraient pas, à mon goût, dans le roman d’origine.

Si Charlotte m’a beaucoup plu, j’ai également beaucoup apprécié la fraicheur et la candeur (parfois un peu exagérée, il faut l’avouer) de Maria ; mais celui que j’ai préféré, c’est bien Mr Basford, l’oncle du jeune Mr Westfield. En voilà un héros tout austenien, charismatique et qui, sous des airs de farceur « je-m’en-foutiste » américain, cache un cœur noble. Il ne détrône pas Darcy, c’est évident, mais très sincèrement, il a le potentiel pour lui faire face… d’ailleurs Jennifer Becton ne s’y est pas trompée puisqu’elle nous offre un face à face assez amusant entre la décontraction américain de Basford et la rigueur toute anglaise de Darcy. On en viendrait presque à regretter que les apparitions d’Elizabeth et de son célèbre époux ne soient pas plus nombreuses (les deux personnages ne sont cités que deux ou trois fois, en tout et pour tout). Mais l’héroïne c’est Charlotte et elle méritait bien un roman et une histoire pour elle seule !



Le seul tout petit point « négatif » que je pourrais apporter à cette lecture, parce que je suis tatillonne et que rien n’est parfait (ou alors très rarement !), se situe plutôt du côté de la plume et notamment du vocabulaire utilisé. Il me semble avoir tiqué une ou deux fois pendant ma lecture, face à l’utilisation d’un ou deux termes qui m’ont paru déplacés (peu pertinents dans le contexte historique, trop familiers…) mais est-ce un petit « problème » de traduction ou une vraie volonté de Jennifer Becton en vo ?

Quoi qu’il en soit, c’est vraiment un point minime qui n’a pas vraiment entaché le plaisir que j’ai eu à suivre les aventures de ces deux sœurs. J’ai trouvé l’ensemble fluide, dans la lignée d’Austen (même si personne n’arrive à égaler son incisive ironie) et en accord avec le fond. J’appréhendais légèrement une surenchère de dialogues ou de descriptions un peu téléphonées, mais rien de tel. C’est plutôt bien dosé, immersif et assez prenant, même si l’on se doute très rapidement du dénouement.



Vraiment un très bon cru dans le monde du para-austenien, à mon goût. Je suis vraiment très heureuse que Charlotte ait enfin droit à son histoire et à sa fin heureuse et je remercie Jennifer Becton qui a su insérer de nouveaux personnages inédits, sans dénaturer l’œuvre d’origine, bien au contraire ! Maintenant je veux savoir ce qu’il est advenu de l’horrible Caroline Bingley après le mariage d’Elizabeth et Darcy (cf. l’autre roman de l’auteure, récemment traduit par Milady) !
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Charlotte Collins

J'ai été désolée dès le début... on ne lit rien de la vie de Charlotte et de Collins, hormis la mort de leur fille :( . Cependant, j'avoue que Collins n'a jamais été très glamour et que l'auteure n'aurait sans doute pas eu grand chose à dire sur leur mariage. Et j'ai trouvé l'enterrement de Mr Collins très réussi, j'ai aimé aussi les remarques sur Darcy et la réplique d'Elizabeth à Charlotte... Après le prologue, on a une ellipse de deux ans ... qu'a fait Charlotte pendant tout ce temps ? Mis à part ce détail, la suite est très plaisante. Alors bien entendu, on se doute rapidement du tour que va prendre l'histoire. Mais c'est bien écrit et on se plait à découvrir et à apprécier cette Charlotte Collins (même si elle ne correspond pas entièrement à l'idée que je m'étais faite du personnage). Le milieu dans lequel elle évolue m'a un peu rappelé le contexte d'Emma de Jane Austen et j'ai apprécié ces moments. On suit l'évolution de Charlotte et on la voit basculer dans le romantisme, je trouve que parfois l'auteure en fait un peu trop dans la surenchère du couple romantique ( trop d'exemples de mariage d'amour autour d'elle, un peu lourd) par contre les raisons Collinsiennes sont bien amenées ( c'est vrai quand on y pense... être mariée à Mr Collins) Le personnage de Maria est aussi bien caractérisée, toute en rêve et en fougue ( on plaint sincèrement Card quand elle le repousse... un peu moins ensuite). J'ai été surprise par quelques rebondissements cependant, je ne pensais pas que ça irait "si loin" mais j'ai apprécié de retrouver notre Lady Catherine toujours aussi imbuvable. La fin est tout ce qu'il y a d'attendu pour Charlotte mais elle est très jolie. L'auteure a sans doute aussi puisé son inspiration dans Raison et Sentiments, ce qui m'a gênée par moments, cependant, elle a donné une vraie consistance à Maria donc je l'excuse.



Ce que j'ai aimé : La description rapide et efficace des relations entre Charlotte en Mr Collins. La manière dont Mr Collins est caractérisé, les meilleurs passages selon moi. J'aime bien les nuances apportées à l'histoire et la façon dont l'auteure reprend l'hypocrisie de la société de Hunsford ( par exemple l'histoire Maria/Card ). L'intervention de Lady Catherine, la description de Mr Darcy à la fin du livre



Ce que j'ai moins aimé : Un peu simpliste parfois, on est un peu dans le "comment une personne pratique devient romantique". Un peu trop ressemblant à Raison et Sentiments sur beaucoup d'aspects et l'histoire en devient ttendue



En bref : Encore un très bon moment passé avec Jennifer Becton. Certes son histoire n'a rien de révolutionnaire mais elle est assez bien écrite pour faire oublier les ressemblances avec d'autres romans de Jane. J'ai quelques doutes sur le "in character" de Charlotte mais finalement pas sur tout et celle ci m'a assez séduite pour que j'oublie de pinailler. A lire



Ma note : 8,5/10
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Charlotte Collins

Disons-le tout de suite, ce n'est pas de la grande littérature. J'ai cependant passé un très bon moment avec Charlotte Collins. Malgré un dénouement prévisible (mais c'est le cas dans beaucoup de romans, non ?) et quelques maladresses de style, c'est une lecture plaisante et dépaysante grâce à ce retour dans l'Angleterre du XIXème siècle.Comme Jennifer Becton ne s'efforce pas d'écrire à tout prix la suite de l'histoire de Darcy et d'Elizabeth Bennett, on n'a pas de déception quant au respect du style ou de l’œuvre de Jane Austen. Au contraire, elle a choisi de développer le personnage de Charlotte Colins (un des personnages secondaires que je préfère dans Orgueil et préjugés) en s'appuyant sur les éléments connus pour en faire une héroïne à part entière dans cette délicieuse romance.De nombreux personnages et certains événements rappellent des épisodes des livres de Jane Austen et tout au long de ma lecture j'ai essayé de retrouver les titres des romans et les noms des personnages de Jane Austen à qui Jennifer Becton rend ainsi un bel hommage.
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Caroline Bingley

Ce roman met en lumière l'un des personnages secondaires les plus détestés d'Orgueil et Préjugés : j'ai nommé l'orgueilleuse, égoïste, hypocrite et vaniteuse Caroline Bingley.



Je n'attendais rien de cette austenerie, mais je dois avouer que j'ai été fort agréablement surprise. Et pourtant, Caroline y est dépeinte plus snobinarde et méprisante que jamais.

L'action prend place immédiatement après le double mariage de Charles Bingley avec Jane Bennet et de Fitzwilliam Darcy avec Elizabeth Bennet. Mortifiée, Caroline n'a pu empêcher ce dernier. Pire, elle se voit contrainte par son frère de rejoindre leur mère dans leur propriété au nord du pays, loin de toute civilisation, accompagnée du chaperon qu'il lui a imposé, Mrs Pickersgill, une femme forcément sans distinction puisque d'un rang inférieur au sien, et d'y rester tant qu'elle ne se sera pas excusée auprès de la nouvelle Mrs Darcy.

Décidée à quitter son exil sans avoir à s'humilier auprès de sa rivale, Caroline se met en chasse d'un mari fortuné et bien né. C'est alors qu'elle apprend la présence dans la région de son amie de pension, Lavina, venue aider son frère Mr Charlton à relever son titre de baron laissé vacant par la mort de leur frère aîné. Déterminée à revenir à Londres par la grande porte, Caroline se met en tête de se faire épouser par lui...



J'ai beaucoup aimé les personnages de Mrs Pickersgill et Mr Rushton, l'ami de la famille, leur comportement très digne face à Caroline malgré les remarques désagréables de cette dernière. La jeune femme, qui les a pris en grippe dès le début, refuse en effet de prêter l'oreille à leurs judicieuses remarques ou mises en garde. Il faut dire que Mr Rushton ne peut s'empêcher de la taquiner, parfois un peu rudement, braquant la jeune femme contre lui.



L'auteure ne peut s'empêcher d'utiliser certains des ressorts de l'œuvre originale mais appliqués à Caroline, or, ils étaient tellement bien intégrés à l'intrigue que cela ne m'a même pas agacée ! ^^

Quelle jubilation de voir la détestable sœur de Charles Bingley subir à son tour ce qu'elle a infligé à la douce Jane Bennet !



Bien que l'auteure respecte le caractère des personnages de Jane Austen et globalement les usages de l'époque, elle prend parfois quelques libertés qui détonent (l'insulte que Caroline utilise, son surnom "Caro" - so shocking ! -, la décision de Charles d'exiler sa sœur, ce qui ne correspond pas à son caractère conciliant et bienveillant, la tentation de Caroline de s'enfuir avec son prétendant, la rapidité avec laquelle elle convient de ses sentiments après s'être opposée si durement à l'élu de son cœur)...



Alors, même si cette suite de Jennifer Becton n'est pas exempte de défauts, j'ai passé un excellent moment en compagnie de Caroline Bingley... vivivi... Son évolution se fait en parfaite cohérence avec son caractère : elle ne change pas en profondeur, juste ce qu'il faut pour qu'on la comprenne et commence à l'apprécier. En ayant accès à ses pensées, on se rend compte que derrière cette arrogance et cette obstination se cache une certaine vulnérabilité, ce qui la rend plus humaine. Alors bien sûr, Caroline étant Caroline, elle ne se dépouillera pas de sa nature hautaine juste par amour, mais c'est justement ce que j'ai aimé : elle reste authentique et fidèle à elle-même tout en sachant à la fin reconnaître certains de ses torts. A l'occasion de cette amende honorable, on retrouve Elizabeth Darcy, et ce face-à-face entre les deux femmes est tout à fait convaincant ! D'ailleurs, l'auteure a été assez maligne pour ne faire apparaître que fugitivement les personnages emblématiques d'Orgueil et Préjugés, évitant ainsi les maladresses et la sensation de trahison qui sont les écueils principaux de certains romans para-austeniens.
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Holidays with Jane: Trick or Sweet

On reprend une fois de plus les mêmes et on recommence de nouvelles versions contemporaines spéciales Halloween, comme d'habitude je vais commenter les histoires une par une





* Must Be Magic de Kimberly Truesdale : Eight years ago Anne Elliot made a devastating choice. When a new threat and an old love both come into her life, she faces that choice again. This time will it be love or will it be magic?





Et si Anne Elliot était une sorcière ? (enfin une gentille sorcière) voilà le point de départ de cette réécriture fantastique de Persuasion, qui en dépit de quelques amputations de l'original ( Louisa se sort très bien de son accident) et des créations plus qu'originales, l'histoire tient la route et est bien écrite, j'ai passé un bon moment mais ce n'est pas inoubliable



Ma note : 5,5/10





* Once Upon a Story de Rebecca M. Fleming : Catie Morland isn’t sure how to explain what happened at Abbey College’s annual Fall-o-Ween event until bumping into vacationing sisters Jane and Cassie. Will everything begin to make sense as she tells them the whole story?





Une réécriture divertissante de Northanger Abbey mais qui, selon moi, laisse de côté trop d'éléments de l'histoire originale. Le fait de mettre en scène Jane et Cassandra est amusant, mais malheureusement ça perd de son élément de surprise attendu que ça a été fait dans un des précédents recueil. Sinon, j'ai été un peu perturbée par le fait que Eléanor soit la grande soeur d'Henry.



Ma note 5,5/10





* Insensible de Cecilia Gray :Miriam Dashwood has to throw a party for straight-laced Brandon Firestone without spending a dime. When the lead for rock sensation Willow Bee offers a free performance, Miriam figures he's her hero. Brandon has other ideas, but will free spirited Miriam come around to his way of thinking?





Une nouvelle réécriture audacieuse qui présente les parents Dashwood sous un jour peu flatteur et tire la couverture vers Brandon. A vrai dire, j'ai préféré ce Brandon à l'original : plus moderne, plus sexy, moins obsédé par son passé douloureux (et pour cause, cette part manque), Willow Bee (lol) manque de charisme par contre. L'histoire était jolie mais je n'ai pas retrouvé l'essence de Marianne (j'ai trouvé cette version trop raisonnable, limite Elinor). Cependant, j'ai apprécié



Ma note : 5,5/10





* Emma Ever After de Melissa Buell :Emma Woodhouse is determined that this year's Fall Ball will be the most successful one yet. An influx of single men in Highbury make a Bachelor Auction a reality. Can she work her matchmaking magic once again?





Ahhh une de mes préférées (et pourtant je n'aime pas trop Emma à la base), j'ai trouvé cette version extrémement drôle et inventive et j'ai apprécié la dynamique entre les personnages. Emma était parfaite, Grant aussi. Le tout était joli, frais et même si là encore, l'histoire n'est pas respectée à la lettre, au final on retrouve bien les personnages originaux. Un excellent moment !



Ma note : 7,5/10





* Mansfield Unmasked de Jennifer Becton : An impromptu Halloween party at Mansfield Park Boarding House provides Pug an opportunity to use his magic powers to unite Pryce and Spenser. But can he expose their true feelings for each other before his powers fade?





Délirant, j'ai adoré l'idée de l'auteure de mettre en avant le chien de Lady Bertram en le mixant avec Pug. C'était très drôle et bien fait même si je n'adhère décidément pas à Fanny (par contre, les erreurs d'aiguillages pour insuffler l'amour m'ont bien fait rire)



Ma note : 6/10





* Beyond Midnight de Jessica Grey : Halloween isn't what Will Harper planned. His sister is playing fairy godmother. He’s at Chawton High's Trick or Sweet Dance. He’s in costume...and falling for Elena Marquez? Is it real or magic…and can it last Beyond Midnight?





Une très très jolie histoire, j'ai beaucoup aimé l'idée, et Wil & Elena. Le côté Pride & Prejudice a été très très bien mené et le tout était doux et agréable à suivre. Même si tout n'y est pas, l'esprit de P&P a été respecté et j'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire



Ma note : 7/10





Ce que j'aime : la créativité des auteures





Ce que j'aime moins : souvent, on s'éloigne beaucoup des originaux





En bref : de nouvelles histoire avec un brin de fantasy qui restent très agréables à lire !





Ma note





6,3/10
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Holidays with Jane: Christmas Cheer

Alors avant de commencer, je vais vous donner mon avis sur chaque histoire....



* The Work of an Instant, Jennifer Becton : When Frederick Wentworth's ship docks at the Navy base in Charleston just in time for Christmas, Anne Elliot feels torn between desire to see her former fiancé and fear of rejection. Will taking a risk end in humiliation or give Anne a second chance with her first love? To find out, all she has to do is turn around and face him.



Une réécriture moderne et abrégée de Persuasion... J'avoue que la plume de Jennifer Becton m'a un peu déçue sur ce coup, j'ai trouvé le ressort vœu de Noël un peu facile et je n'ai pas spécialement apprécié la nouvelle distribution des personnages... Bref, c'est mignon mais facilement oubliable

Ma note : 5/10



* Mischief and Mistletoe, Melissa Buell: Thrifty designer and secret Gothic novel enthusiast Cate Morland gets the opportunity of a lifetime to plan the costumes for the upcoming Dickens' Christmas Festival. There she meets Henry Tilney who shows an interest in more than Cate's costume designs. Mistaken by Henry's father as a rich heiress, Cate is invited to stay with the Tilney family at their estate. Will Henry feel the same for Cate once he discovers she is a seamstress paying her own way through design school?



Cette fois c'est Northanger Abbey qui est à l'honneur... Je dois dire que j'ai été très déçue par cette version, je l'ai trouvé expéditive et je n'ai pas aimé la relation de Cate & Isabella qui ne traduit pas du tout l'esprit du livre original. Pour autant, c'était correctement écrit et j'ai aimé la fin

Ma note : 4,5/10



* A Tale of Three Christmases, Rebecca M. Fleming : When their father dies, leaving their brother everything, life changes radically for the Dashwood girls. Librarian Ellie and musician Marianne have their work of course, but what about teenage Maggie? Maggie only has her writing—a surprising saving grace that helps her chronicle the ups and downs of life, love and family in this tale of three Christmases.



Une version moderne de Sense & Sensibility qui se centre sur le personnage de Margaret. J'ai beaucoup aimé le point de vue de l'auteure. Marianne est ici présentée comme une sorte d'hystérique ( ce qui n'est pas faux) et Margaret n'a pas forcément d'idées préconçues sur Fanny ^^ Et ça j'ai aimé. C'était original et bien mené

Ma note : 7/10



* With Love, from Emma, Cecilia Gray : A visit to Emma Gold's flower shop can save a relationship but a date at Lance Knightley's bar can take that relationship to the next level, so who should be considered Heartfield, Oregon's resident romance expert? Emma and Lance square off at their best friends' wedding to settle the score. Sparks fly as bets are made and favors are won in this contemporary Christmas retelling, recounted With Love, from Emma.



Version moderne d'Emma. J'ai globalement bien aimé, surtout la relation d'Emma et de Lance. Néanmoins, le tout était trop abrégé et il m'a manqué plein de choses (Mr Woodhouse, Jane...) Dommage

Ma note : 5/10



* It's a Wonderful Latte, Jessica Grey: Evie St. Laurent can always count on three things: being single during Christmas in Los Angeles, her job as manager at Mansfield Perk, and Frank Nakatomi, her best friend and coworker, cheering her up when she's down. But when the glamorous Piper siblings come to town and sweep everyone off their feet, what Evie thought was sure in her life starts slipping away. It will take some Christmas magic and the help of a very special angel named Jane to help Evie see that the love she's been waiting for has been there all the time.



Alors ... version moderne de Mansfield Park assez réussie (même si l'idée de faire revenir Jane Austen dans notre monde, me laisse à la fois ravie et perplexe). J'ai apprécié l'analyse des personnages de Mansfield Park et des autres romans mais Evie m'a laissée de marbre

Ma note : 5/10



* Pride & Presents, Kimberly Truesdale : Liz Bennet wants to make this Christmas the best that Longbourn Community Center has ever had. When basketball superstar Charles Bingley shows up to volunteer, it looks like that just might happen—even in spite of his unhelpful friend Will Darcy. But when everything starts to go wrong and Longbourn itself is in danger, Liz must set aside her pride and ask for help. Then she'll discover that the best presents are the ones you never expect.



La dernière histoire... Je suis mitigée, j'ai aimé l'essentiel : Liz/Darcy. Mais faire de Bingley un champion de basket, de Wickham une petite frappe et de Lydia une fille qui apprend de ses erreurs... trop pour moi !

Ma note : 5/10



Ce que j'aime : le fait que toutes les histoires soient liées entre elles, on retrouve les mêmes personnages et c'est très sympa. La bonne humeur ambiante



Ce que j'aime moins : les idées sont bonnes mais pas assez poussées ce qui fait que je suis restée sur ma fin dans la plupart des cas.



En bref : Un recueil gentillet pour les fêtes qui se lit facilement, les grandes lignes des romans sont respectées mais ce n'est pas assez approfondi pour mon gout. Cependant, j'ai passé un bon moment de lecture



Ma note



5/10
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