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Citations de Jennifer Haigh (63)


La forêt a un siècle , des feuillus hétérogènes , des troncs gros comme des citernes [...] , l'aire de jeu de quatre générations d'enfants , un terrain à bâtir de premier choix pour les cabanes dans les arbres et les balançoires en pneu.
La forêt résonne de cris de joie , de rires haut perchés
[...]
Il y a eu des parties épiques d'épervier ; des parties de cache-cache qui duraient des heures.
Il y a eu des actes d'héroïsme enfantin, des attaques furtives sur des arbres forts, des escalades défiant la mort.
C'est un domaine réservé aux enfants[...]
Un royaume gouverné par les lois ancestrales, transmises à travers les âges , osselets ,softball ,chat perché .
[...]

La forêt est coupée par une Chisholm 600, modèle industriel standard.
[...] Elle sectionne chaque tronc à ras du sol , avec une lame de la taille d'un manège.
Au- dessus de la lame, des pinces mécaniques attrapent le bois coupé.
Elles le jettent sur le côté comme Mothra , la star lunatique d'un film d'horreur japonais , piquant une colère.
Ensuite , les bulldozers arrivent pour creuser...
[...] Pour finir, ils dégagent une clairière de la taille d'un centre commercial.

L'espace nu attend patiemment ...

p. 129
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Dans la cuisine, elle prit son chapelet dans un tiroir et trouva la station à temps. Rater l’accueil de l’archevêque, c’était comme arriver en retard au cinéma ; elle serait incapable d’être dans la bonne disposition d’esprit.
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Montrez-moi un homme de cinquante ans qui ne regrette pas les vies qu'il n'a pas vécues.
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Il arrive toujours un moment où le temporaire devient permanent.
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Jennifer Haigh
Elle avait coupé à ras les plants de Calvin, en balançant des grands coups de faucille, comme un solide cosaque. Les déchets semblaient parfaits comme fourrage, mais était-ce sans danger pour une vache de manger de la marijuana ?
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Ils devraient au moins connaître, trop tard, le fils et le frère qu'ils ont perdus.
(ce que maman savait, et ce qu'elle ne savait pas. La question me hantera le reste de ma vie).
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Il avait toujours nourri un certain mépris pour le père d'Art, un pauvre raté qui avait abandonné femme et enfant. Il lui était maintenant reconnaissant d'une chose : d'avoir au moins donné son nom à Art. Dans un jour ou deux, quand l'histoire arriverait dans les journaux, le nom de Mike, le nom de ses gamins, ne serait pas sali.
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Elle était une divorcée . Cette situation
lui allait comme un gant–préférable, avait-elle le sentiment, à n’importe quelle alternative. Le mariage ne l’attirait en aucune façon, mais elle était pourtant contente d’avoir essayé. Si à 43 ans elle n’avait jamais été mariée, elle aurait pu attacher une trop grande importance au mariage. Le fait de n’avoir jamais été mariée apparaîtrait comme la racine de tous ses chagrins, la cause de chaque petite insatisfaction dans sa vie privilégiée et globalement heureuse.
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Elle n'a jamais participé à aucune manifestation, une notion qu'elle associe à la période hippie. À ce moment-là, elle est profondément consciente de son malheur, de l'injustice d'être née si tard quand tous les problèmes du monde sont déjà résolus.
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J'écris pour ouvrir les rideaux et laisser le soleil entrer.
J'écris pour expier mes propres fautes.
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Aujourd’hui, ces événements sont oubliés. Personne n’est assez âgé pour en avoir été personnellement témoin. D’après Ada Thibodeaux, l’unique centenaire de Saxon Manor, cette histoire se racontait à la lueur des bougies, dans les tout premiers camps de mineurs, durant les années précédant l’arrivée de l’électricité dans le comté.
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Encore et encore, il entendait affirmer – avec une assurance ex cathedra – que les abusés deviennent des abuseurs. Qu’un enfant agressé sexuellement fera la même chose en grandissant.
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C'est une chose que j'avais toujours sue, mais que j'avais oubliée jusqu'à récemment : la confiance est une décision. Dans sa forme la plus basique, c'est un choix.
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Jennifer Haigh
« Au fil des ans, Claudia avait souvent entendu les mêmes mots, venant d’adolescentes ou de femme mûres ; d’Infirmières et de professeurs, de flics et de soldates ; de travailleuses du sexe, de victimes de viol et de rescapées d’inceste. Elles avaient appris la leçon dès la naissance, l’avaient intégrée et assimilée : toujours, en toutes circonstances, la femme était fautive. »
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Quand on est aussi vieux que son père, tout ce qu'on dit est familier. À quel âge cesse-t-on d'avoir de nouvelles pensées ? Cela fait des années - peut-être des décennies- que Dick n'a rien dit qu'il n'ait déjà dit des centaines de fois.
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C’était la robe que je portais quatre ans plus tôt pour la veillée mortuaire de mamie, si clairement funèbre qu’il semblait logique qu’elle reste pendue dans le placard de mon ancienne chambre à Grantham, afin de pouvoir être portée à la mort du prochain parent. C’est une pensée innommable, ces calculs sinistres de l’espérance de vie auxquels se livrent ceux d’entre nous qui ont des parents vieillissants, qui, un à un, vacillent et s’affaiblissent. Avec un sentiment de culpabilité, nous nous demandons qui sera le prochain.
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" Certains sont en retard pour leurs propres funérailles", avait-elle murmuré. À quoi Mike avait répondu : "C'est toujours mieux que d'être en avance".
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Est-ce qu'être parent n'impliquait pas davantage que simplement faire tout comme il faut ?
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Le grand silence
Jennifer HAIGH

Cette histoire est celle du père Arthur.
Elle est racontée par sa petite sœur Sheila.
Dans leur entourage il y aussi leur mère, impossible à vivre , dévote et dont Art est le fils préféré.
Il y a Mike leur frère, ancien policier reconverti en agent immobilier. C’est un père de famille aux idées bien arrêtées.
Ted, le père de Mike et Sheila, très diminué par son alcoolisme.
Mais aussi Kath et Aidan Conlon par qui le malheur va arriver.
Parce que l’histoire que nous raconte Sheila est le drame de la pédophile au sein des églises.
Fantasmé ou avéré d’ailleurs.
Art se retrouve accusé, l’église le déplace et accepte même de payer sans chercher à savoir la vérité.
Si Mike refuse de parler à son frère Sheila elle veut comprendre.
Chacun de son côté va mener son enquête pour se faire sa propre idée.
Et les faiblesses de chacun vont alors se mettre à nu.
Au propre comme au figuré.

Ce roman est pour moi celui du doute ( de ses sentiments, de ses engagements, de ses certitudes) mais aussi celui de la fraternité ( je te protège car tu es mon frère autant que je te repousse car tu es de même sang).

J’ai beaucoup aimé ce roman.
Il se lit très bien et la façon dont La narratrice s’adresse à nous me plaît énormément.
C’est une très belle découverte.
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« Dans une boucle sans fin, il regardait le défilé des putes. Tu es un enfant à naître n’était pas qu’un simple meurtre; c’était aussi un vol. Il y avait toujours une seconde victime invisible, un homme à qui on enlevait sa progéniture. »
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