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Citation de jeliscurieux


Je progresse. J'aiguise mes sens. Je touche, je manipule, J'écoute, je vois, bien sûr.
A Paris, mes sens sont peu mobilisés. Ils sont agressés. Je ne les aiguise pas là bas, j'ai tendance à les subir.
Pour rien au monde, bien entendu, je ne souhaiterais être privée de l'un de mes sens. Il n'empêche qu'ils sont les vecteurs d'agressions, d'intrusions.
Je subis l'odorat. Car à Paris on subit les émanations incessantes des pots d'échappement, les relents des poubelles, l'hystérie des enseignes de parfums, les fragrances toxiques des détergents, les haleines chargées des wagons bondés.
On avance dans ce patchwork peu engageant.
L’ouïe n'est pas mieux traitée. La cacophonie de la vie parisienne est proprement intolérable pour une paire d'oreilles venues d'un village tranquille. Vrombissement de moteurs, point-mort, première, point-mort, première, accélération vengeresse, klaxons, cris excédés, sirène de pompier, sirène de police, efforts poussifs des camions poubelles, chute assourdissante du verre dans la benne, rumeurs d'escalators... Le silence est si rare...
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