Interview with author Jennifer Weiner and editor Greer Hendricks - Part 2
“Cram your head with characters and stories. Abuse your library privileges. Never stop looking at the world, and never stop reading to find out what sense other people have made of it. If people give you a hard time and tell you to get your nose out of a book, tell them you're working. Tell them it's research. Tell them to pipe down and leave you alone.”
Lorsqu'il m'embrassa, je sentis son cœur battre contre le mien. Je m'appuyai contre la vitrine, sous les lampions et la délicate musique des carillons de bambou. C'était comme si je le respirais, comme si je le buvais, et dans mes bras je percevais plus les images ni les bruits de ce réveillon new-yorkais, mais lui, rien que lui.
Quand j'avais 5 ans, j'ai appris à lire. Pour moi les livres étaient un miracle - pages blanches, encre noire, et dans chacun d'eux un monde différent, de nouveaux amis. A ce jour, je savoure le fait d'ouvrir une reliure pour la première fois en me demandant où je vais aller, qui je vais rencontrer à l'intérieur.
Le monde est souvent dur, mais il y a du bon aussi.
Je suis restée avec eux jusqu'à ce que le soleil se couche, jusqu'à ce que la couleur de mes oranges devienne la plus vive de la pièce.
- Vous devez penser que je suis la plus grosse imbécile du monde.
- Non madame dit-il très sincérement. Le plus gros imbécile du monde, c'est le type - le policier- que sa femme trompe avec le dentiste et qui ne s'est pas étonné de la lingerie toute neuve, ni de l'inscription à la salle de Gym, ni du fait qu'elle se balade subitement avec la bouche pleine de dents d'une blancheur aveuglante.
Ce sont des choses qui arrivent ajouta-t-il.
Maggie se fit le pari qu'elle arriverait à trouver du travail avant le retour de Rose.Si elle travaillait,Rose serait contente d'elle et accepterait de s'atteler au mystère de la grand-mère disparue.Elle abandonna donc la piste initiale du bar et partit en campagne avec un paquet de C.V.Il ne lui fallut pas vingt-quatre heures pour décrocher un emploi à la Patte élégante,une boutique de toilettage pour chiens à deux pas de chez Rose,dans une rue qui comptait deux bistros français,un bar à cigares,une boutique de prêt-à-porter féminin et une parfumerie qui s'appelait Parfum d'amour.
D'accord, ça n'avait pas été super, avait-elle pensé pendant qu'ils s'embrassaient en se cognant le nez et les dents; des gouttes de sueur dégoulinaient du front de Gary jusque sur ses seins. ("Pardon !" avait-il crié en l'essuyant avec une taie d'oreiller.) Oui, Gary avait enfoncé ses doigts en elle comme s'il essayait d'extraire la dernière olive d'un bocal, et ses baisers ressemblaient aux bises sèches d'une tante célibataire. Mais elle ne regrettait rien. A la fin, Gary l'avait regardée amoureusement de ses yeux brun clair, une petite bulle de salive au coin de la bouche.
Tim ne verrait jamais sa fille rentrer à la maternelle; s'habiller pour un spectacle de danse ou obtenir le bac. Sa fille ne lui briserait jamais le cœur, mais il n'aurait pas non plus l'occasion d'espérer pour elle, ni de voir ses rêves se réaliser.
Lorsque ma mère sautait en l'air, en tapant dans ses mains et en criant : "Allez, Jon !", tout son corps se mettait à remuer, et continuait de trembler même quand elle arrêtait de bouger. Les gens la regardaient. Les garçons de l'équipe adverse se donnaient des coups de coudes en rigolant, le doigt pointé vers elle, et Jon nous tournait le dos pour parler avec son entraîneur ou faire gicler de l'eau dans sa bouche et sur son visage avec sa gourde. Si ma mère se rendait compte qu'il l'ignorait, elle ne le montrait jamais.