AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jennifer Worth (67)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Appelez la sage-femme

J’ai toujours ressenti beaucoup d’admiration pour les personnes capables de faire don de leur propre personne pour se mettre au service des autres, sans juger, sans se plaindre ou qui ont dû lutter pour parvenir à leur but.Certaines sont devenues très célèbres comme Sœur Emmanuelle, L’abbé Pierre, Marie Curie, Dolores Ibarruri, d’autres sont un peu moins connues comme Jennifer Worth auteur de ce livre, et je tiens à mentionner les personnes qui autour d’elle ont œuvré silencieusement et ont accompli un travail impressionnant, renonçant au confort, à la richesse pour certaines, et qui n’ont jamais quitté les quartiers pauvres de Londres où elles se sont mises au service de leurs pairs en détresse. Il s’agit des sœurs de St Nonnatus, installées dans l’east end à Londres au milieu des Cockneys qui sont des londoniens issus des classes ouvrières, résidant dans les environs de l’église St Mary-le-Bow.



Jennifer Worth introduit habilement le lecteur dans ces quartiers au contact de personnages au tempérament forgés pour les besoins de ce milieu rude, des religieuses menant des visites prénatales (qui n’étaient pas obligatoire à l’époque), soignant ici et là des personnes coopérantes ou non, des hommes de main indispensables dans ce milieu féminin qu’est un couvent, une cuisinière qui chouchoute ses ouailles, un prêtre qui a passé une partie de sa vie à secourir les prostituées.



La lecture de ce récit me fut bien agréable parce qu’aucune monotonie ne s’invite durant la lecture : des scènes émouvantes alternent avec des instants heureux voire comique, des récits de vie des personnages qui n’ont pas été épargnés, querelles entres religieuses souvent comiques, des religieuses qui elle-même possèdent chacune leur style, cette histoire m'a paru bien relevée et épicée.



Certains passages sont captivants : les religieuses sont très compétentes en obstétrique elles le montrent lors d’accouchements à risque au cours desquels le médecin très confiant laisse à la sœur de service, toute liberté d’action et de décision, elles assurent des suivis de grossesse et montrent une grande expérience.



Ce livre décrit également la capitale anglaise d’ après-guerre où les lois sociales ne sont pas encore établies, où la pauvreté n’est pas gérées et où les laissés-pour-compte n’ont aucune défense, où on peut décider de prendre un bébé à une jeune accouchée de moins de 17 ans, où on sépare les familles pauvres qui affluent dans les « workhouses » où les victimes de la pauvreté sont traitées très durement.



J'ai une pensée particulière pour ces 25 enfants arrivés dans une famille aimante et sachant subvenir à leurs besoins contre vents et marées.





C’est dans ce contexte que Jennifer Worth nous raconte sa vie mouvementée et passionnante, simplement, sans fioriture. Un récit vrai et émouvant.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
Commenter  J’apprécie          724
Appelez la sage-femme

Que dire après autant de critiques positives voire enthousiastes sur ce livre ?

J'ai aimé, moi aussi, j'ai été touchée, j'ai ri, pleuré, et j'ai l'impression d'avoir vécu ces accouchements aux côtés de Jennifer Lee, jeune infirmière et sage-femme qui officie dans les quartiers populaires de Londres dans les années 50.

De nombreuses anecdotes, des chapitres, de vraies tranches de vie ... sur la vie dans un couvent, les religieuses, les autres sages-femmes, mais aussi sur les vies de femmes, de mamans, de familles (très) nombreuses ... nombreuses oui, 6 ou 7 enfants, parfois 10 ou 15, parfois même 25 ! (chez un couple anglo-espagnol très touchant). Tout cela à une époque où la pauvreté sévit, où une population très nombreuse s'entasse dans des quartiers délabrés, bombardés et non reconstruits. Une époque où les femmes ne prennent pas la pilule, accouchent à la maison, parfois dans la douleur, parfois dans la peur (qu'un maquereau les retrouve, que leur bébé soit noir, etc.) Une époque où le suivi prénatal est facultatif, où les religieuses essaient de militer pour l'hygiène avant et pendant l'accouchement, essaient aussi de suivre, soigner et protéger les prostituées et les femmes très pauvres de l'East End.

J'ai été très touchée par la galerie de personnages, notamment Chummy, Brenda, Len et Conchita, Mary ...

Bravo pour ce témoignage très touchant, qui nous fait réaliser à quel point la contraception et l'accouchement médicalisé ont été des progrès essentiels pour les femmes
Commenter  J’apprécie          461
Appelez la sage-femme

Jenny Lee, jeune infirmière, décide de devenir sage-femme en intégrant le couvent de Nonnatus House et ainsi bénéficier de la formation des soeurs qui y vivent. S'ensuit alors son apprentissage du métier, sa vie au couvent elle qui n'est pas croyante, aux côtés de toutes ces religieuses.

La médecine et l'obstétrique ont encore de gros progrès à faire, la contraception pas encore très répandue, les familles continuent d'être très nombreuses, surtout dans les couches défavorisées de la population. L'auteure nous décrit également le cadre dans lequel elle exerce, l'East End de Londres, ces quartiers populaires et miséreux dans lesquels les conditions de vie des plus mal lotis n'ont certainement pas évolué depuis des lustres.

Au travers de la lecture de ce roman nous sommes confrontés à une multitude de sentiments tels que l'amour, l'amitié, l'humour, la pitié ou encore le courage. Grâce à une multitude de détails, Jennifer Worth arrive à nous faire vivre des événements incroyables et malgré les difficultés racontées on ressent que chaque naissance reste un instant précieux.

J’ai choisi ce livre tout à fait par hasard, sans rien en attendre et j’y ai découvert de belles leçons de vie, de courage et d’espoir.



" Parfois, dans la vie, l'amour vous prend au dépourvu,

rayonne jusque dans les recoins sombres de votre âme et les emplit de lumière.

Il arrive que vous vous trouviez confronté à une beauté,

à une joie qui prend votre âme d'assaut alors qu'elle ne s'y attendait pas du tout. "



Commenter  J’apprécie          381
Appelez la sage-femme

Dans cet East End de Londres, près des docks, quelques années après la seconde guerre mondiale, les familles les plus pauvres s'entassent dans des tènements - quelquefois déclarés insalubres - dans des conditions d'hygiène précaires, souvent sans salle de bains. C'est dans ce quartier que la jeune Jenny Lee, infirmière et fraîchement habilitée sage-femme prend son poste à la Nonnatus House, un établissement religieux tenu par des bonnes sœurs anglicanes, toutes infirmières et toujours dévouées pour soulager les maux des habitants les plus défavorisés. Son immersion est d'autant plus brutale qu'elle vient des beaux quartiers du West End. Les tournées s'organisent avec ses collègues laïques, Cynthia, Trixie, Chummy - issue d'une grande famille britannique - une infirmière assez maladroite, hommasse- ou avec les Sœurs Bernadette, Evangelina, l'excentrique et doyenne Monica Joan et Sœur Julienne la responsable de la Nonnatus House. Au fil des visites à domicile ou le matin, au centre médical, on suit les destins de ces femmes chargées de mener à bien les grossesses, en veillant à la santé de la mère avant et après la naissance. C'est aussi l'occasion d'entrer dans l'intimité des foyers pour y découvrir les conditions de vie et d'hygiène quelquefois impensables avec des familles de 10 enfants - ce qui n'était pas rare à l'époque - vivant dans des deux-pièces, du linge constamment pendu dans les couloirs, des landaus dans tous les coins, des femmes qui n'ont pas eu leurs règles depuis 10 ans, les grossesses s'enchaînant d'une année sur l'autre...



C'est cette réalité que Jennifer Worth évoque avec son autobiographie, en relatant ses expériences, ses rencontres, elle fait revivre cette Angleterre pauvre, à peine remise de la seconde guerre, où la crise du logement héritée du Blitz à Londres, l'absence de politique de contrôles des naissance et malgré le NHS (National Health Service) naissant, affectent la population pauvre de l'est londonien.

Dans ces années cinquante et dans les quartiers populeux de Londres, où la majorité des hommes sont employés comme dockers et où le nombre d'enfants dépassent souvent la dizaine, l'abnégation et le dévouement des sages-femmes permet un suivi des naissances et des mères plus sûrs. Malgré des conditions d'hygiène quelquefois précaires, mais grâce à la professionnalisation de leur spécialisation, c'est grâce à elles que la garantie d'un accouchement dans des conditions sanitaires garanties ont permis à de nombreuses femmes de ne pas perdre la vie en la donnant.

Un témoignage remarquable et vivant et une redécouverte de la pauvreté dans des quartiers déshérités de Londres relatés à une autre époque, avec Le peuple d'en bas ( Le peuple de l'abîme ) par Jack London.

Un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          303
Appelez la sage-femme

Jennifer Worth est décédée l'année dernière, mais c'est au début des années 2000 qu'elle a écrit ses mémoires. Elle y relate son passé de sage-femme à Londres dans les années 1950.

Ce témoignage est très enrichissant car on y découvre la pauvreté et la misère de cette époque. Mais surtout Les progrès réalisés depuis soixante ans. A l'époque, les femmes avaient enfant sur enfant, la contraception n’existait pas encore, il n'y avait aucun suivi durant la grossesse, les accouchements se faisaient à la maison et duraient le plus souvent très longtemps....

Elle nous montre aussi, la dureté du métier de sage femme, métier qui je trouve n'est pas souvent mis en avant, alors que c'est un métier a très hautes responsabilités.

Commenter  J’apprécie          280
Appelez la sage-femme

J'ai pris un réel plaisir à lire cette autobiographie . étant infirmière j'ai pu me rendre compte des avancées de l'obstétrique de 1950 à nos jour.

Jenny Lee , est une jeune infirmière qui deviendra sage femme par vocation. Elle va s'installer dans le couvent Nonnatus House à Londres pour travailler.

Les religieuses lui apporteront leur expérience et lui permettront de devenir de plus en plus autonome .

A cette époque toutes les visites prénatales et accouchement se font à bicyclette et par n'importe quel temps!!!

A cet époque les méthodes sont très rudimentaires , on aura même droit a un avortement avec des aiguilles à tricoter ... Ou la femme décèdera.

On a des témoignages qui paraissent complètement irréels .

Ce qu'il faut vraiment avoir en tête c'est que nous sommes dans le Londres des Docks où la population est défavorisée, pauvre . On a des descriptions de violence , la prostitution, les viols ... A cet époque tout etait difficile . Les familles sont nombreuses , les avortements très peu développés ..

Ce qui est très impressionnant c'est de voir la vocation de dette sage femme aidée par les religieuse, elles prennent en charge les femmes d'une façon remarquable et donnent toujours le meilleur d'elles mêmes dans toutes les situations .

Dans les années 1950 il était impossible d'être infirmière ou sage femme si on avait pas la vocation ... Chaque patiente est différente avec un vécu souvent violent et abandonnique.

Ces professionnelles ne comptent pas leurs heures , même epuisees elles donnent tout de leur personne.

Ce livre est une leçon de vie ....

Chaque jeune qui veut exercer un de ces deux métiers devrait s'inspirer de la vocation de Jenny Lee et des religieuses .
Commenter  J’apprécie          260
Appelez la sage-femme

Ce récit autobiographique d'une sage femme travaillant dans les quartiers pauvres de Londres, est tout simplement passionnant. On plonge vraiment dans la vie de l'époque et notamment la dureté de la vie pour certaines familles et les joies et tristesses de la naissance. En tant que maman, j'ai même parfois été très émue par certaines anecdotes. C'est bien écrit, le rythme est soutenu et l'auteur va au bout des récits, on ne reste pas sur notre faim. La jeune femme travaille au sein d'un couvent de soeurs, on découvre donc en même temps la vie de la communauté des soeurs et l'importance de leur foi. Une très belle histoire qui vaut le détour!
Commenter  J’apprécie          210
Appelez la sage-femme

Un roman qui se lit très bien et est très instructif sur la vie des sages femmes dans les années cinquante d'un quartier défavorisé de Londres. On découvre la vie des élèves infirmières ou sages femmes, notamment avec des religieuses. Certaines histoires sont touchantes, d'autres difficiles à accepter...
Commenter  J’apprécie          100
Appelez la sage-femme

Peut-être connaissez-vous "Call the widwife", la série télé diffusée il y a quelques temps, elle est en faite très largement inspirée de ce roman.



Ce roman est juste époustouflant de vérité, très bien écrit et également intéressant d'un point de vue médical et historique.



Jennifer Worth, l'auteure, a en fait décrit sa jeunesse mais plus particulièrement son travail dans les années 1950 dans les quartiers très pauvres de Londres. Elle a vingt-deux ans lorsqu'elle rejoint les soeurs de Nonnatus House et qu'elle se tourne vers le métier de sage-femme.



Chaque chapitre décrit en fait un bout de vie, une histoire, une famille différente autour de la future naissance qui va survenir. C'est également plus que ça, c'est de la misère sociale, des conditions de vie, de la joie aussi... Tout ce qui a animé la vie de J. Worth durant ces années 1950 mais aussi toute la vie, les joies et les peines dans ces quartiers insalubres de Londres.



Vous l'aurez donc compris, je vous recommande vivement de le dévorer d'urgence, vous ne serez pas déçus !
Commenter  J’apprécie          101
Appelez la sage-femme

Qu'est-ce qu'on peut le voir passer celui-là! Il faut dire que sa sortie en format poche lui a donnée un second souffle après le succès connu par la première édition en son temps. Aussi une question: pourquoi avoir attendu si longtemps avant de le sortir de la pal ? Par peur de me retrouver face à un vague roman d'un feuilleton à succès ... Je me suis PLANTEE et sur toute la ligne! Je me suis retrouvée face à un coup de coeur oui ! Et ce malgré toutes les réserves que je me suis mises.



"Appelez la sage-femme" est un récit touchant toutes les émotions possibles. Le coeur se serre, les mains tremblent et le souffle se coupe. Quel quotidien, fait de grandes joies et de grandes peines. Et dire que cela se passe à une époque qui est celle de maximum nos grands-parents.



Lire ce bouquin c'est découvrir ce qui se cache dans le coeur des femmes, dans le coeur des mères. C'est une ode aux joies simples, à la maternité, mais aussi au courage et à la débrouille. C'est se rappeler que le monde tourne depuis qu il est monde en s'ancrant dans ce mystère si merveilleux qu'est celui de la vie. C'est également voir les hommes commencer à se révéler en tant que père, petite révolution en soi, Len comme tu m'as touchée. C'est se prendre en pleine face l'instinct de survie et la capacité de rebondir dans l'urgence.



Un merveilleux roman qui, n'en déplaise au titre, ne traite pas que de la maternité. Non ce roman, si il devait être défini comme porteur d'un sujet, ce serait sans aucun doute un appel à la simplicité et aux valeurs humaines.



J'ai tremblé, j'ai pleuré, j'ai souri, j'ai été émue au point de devoir le poser, j'ai été transportée.



Mais j'ai aussi été frustrée ... frustrée de savoir que d'autres tomes existent en V.O. et qu'il ne sont pas encore traduits.



Maintenant? J'ai bien envie de m'intéresser à la série en espérant ne pas être déçue. L'écran arrive-t-il à transmettre toute l'humanité qui anime le bouquin ?
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
Commenter  J’apprécie          92
Appelez la sage-femme

J'ai découvert les livres de Jennifer Worth par la série télé de la BBC Call the Midwife.

J'ai tout de suite été touchée par les personnages et les multiples anecdotes de cette autobiographie. J'ai tout de suite pensé à mes grands-mères qui appartenaient à ce passé plutôt douloureux pour les femmes. C'est pour ça que ce témoignage est si fascinant : il nous embarque pour un autre monde. Certaines histoires vous bouleversent plus que d'autres mais chacune a son importance. Une chose est sûre, ce livre ne laisse personne indifférent et j'ai été tantôt choquée, tantôt émue par la narration de l'auteur. Un récit complet et complexe amenant son lot d'émotions.
Commenter  J’apprécie          90
Appelez la sage-femme

Ce livre est INCROYABLE, PASSIONNANT, STUPÉFIANT, GÊNANT.

Je l'ai lu en parallèle avec Hunger Games tome 1 que j'ai trouvé sans intérêt à côté.



Par contre, je le déconseille fortement aux hommes... des idées reçues sur la femme risquent de voler en éclat.



Sérieusement, ce livre est captivant par son aspect historique relaté sous forme de chapitres à thèmes et horrifiés de voir comment les femmes dans les années 50 mettaient au monde un bébé. Rien ne nous est épargné : les bonheurs, les horreurs, les idées reçues, les préceptes médicaux, les odeurs .... bref, qu'on ne vienne pas dire que les femmes sentent la rose



A certains moments, on a vraiment l'impression que les médecins de l'époque prenaient la femme et l'enfantement comme quantité négligeable. Le credo de l'époque pourrait se résumer de la manière suivante : si vous passez 3 jours en phase de travail et que là... vous n'accouchez toujours pas, c'est qu'il y a peut-être un problème... je dis bien peut-être car madame est peut-être fainéante



Quand on lit ce livre, on est heureuse de voir que la médecine à évoluer : péridurale, stérilisation des instruments, médicaments adaptés, hygiène.... Les femmes de l'époque étaient également moins "chichiteuse" que nous : on les malmène comme du bétail pour faire sortir le bébé (voir le chapitre du bébé de noël avec la naissance de la petite Carole, née par le siège) et elle reste stoïque.



Un roman qui nous apprend l'humilité d'une part... et, d'autre part que malheureusement, ce genre de situation existe encore dans de nombreux pays.



Je suis heureuse d'avoir commencé l'année par ce livre intense en émotion

Commenter  J’apprécie          80
Appelez la sage-femme

Etre sage-femme dans les années 1950 dans le Londres pauvre ? une sacrée aventure!

Aprés la guerre, lors de la reconstruction, alors que la science avance dans la recherche de moyens de contraception et que les sociétés s'enrichissent, voici narré le récit d'une sage-femme dans les quartiers les plus pauvres de Londres.

Jennifer Worth raconte ses mémoires, avec beaucoup d'humour mais aussi beaucoup de professionnalisme. Elle décrit les gestes nécessaires,les conditions d'hygiène parfois plus que précaires, l'angoisse ressentie à chaque accouchement, par les parents et par la sage-femme. Elle livre ici les histoires qui l'ont le plus marqué et qui nous marquent aussi : ce couple constitué d'un anglais et d'une espagnole, qui ne parlent pas la même langue mais s'aiment à la folie, tellement qu'ils attendent leur 24e enfant ! , cette femme qui alors qu'elle vivait une vie heureuse et calme, avait enfin trouvé l'amour est alors terrassée par une crise d’éclampsie, ces accouchements en siège, multiples, .... Et surtout la joie des parents et du monde entier lorsqu'ils prennent pour la première fois leur bébé dans les bras.
Commenter  J’apprécie          80
Appelez la sage-femme

N'ayant jamais vu la série 'Call the midwife' (Appelez la sage-femme en français) mais en ayant entendu parler, j'étais très curieuse de lire le livre de Jennifer Worth dont est tiré la série. Et on peut dire que j'ai dévoré cette histoire vraie tirée des mémoires d'une ancienne sage-femme qui a réalisé son apprentissage avec les soeurs de Nonnatus House dans les années 50 dans les quartiers populaires de Londres !



Véritable témoignage de la vie des femmes de l'époque, ce récit bourré d'anecdotes relate aussi bien la vie dans un couvent que le dur labeur des sages-femmes. Ces dernières permettent aux femmes d'accoucher à domicile dans les meilleures conditions. Prostituées, mères d'une rimbambelle d'enfants, plus ou moins jeunes, plus ou moins propres, toutes sont traitées avec la même dévotion.



Ce livre passionnant a su me trouver et je conseille à tous sa lecture !


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          61
Appelez la sage-femme

L'histoire de l’obstétrique est loin d'être une découverte pour moi. Ce sujet m'est cher et j'en suis donc assez familière. Néanmoins, si cette autobiographie ne m'a rien appris que je ne savais déjà, je l'ai trouvée très bien construite et intéressante. J'ai grandement apprécié l'absence de moralisation, notamment sur les pratiques passées. Certes, la médecine a terriblement progressé au cours du siècle dernier, et Jenny Lee le sait puisqu'elle a vécu ces évolutions. Mais elle garde tout de même un regard ouvert sur ses jeunes années de sage-femme, allant jusqu'à s'interroger sur le bien fondé de certaines pratiques actuelles, et sur la dépossession de l'autorité des familles en matière de naissance.



Par ailleurs, plus qu'une simple histoire de sage-femme, ce récit témoigne des conditions de vies dans l'East-End londonien des années 50. Conditions de vies difficiles, parfois glaçantes tant la misère et la promiscuité étaient encore marquées dans certains quartiers. Les passages sur la prostitution, ou pire encore sur les workhouses m'ont littéralement bouleversée. Penser que tout ça se passait du temps de mes grands-parents, de l'enfance de mes parents semble insensé, si proche et si éloigné en même temps.



Un témoignage de qualité, délicat et réaliste. A lire.



PS : Jenny Worth est décédée le 31 mai 2011, jour précis de la naissance de ma fille. Je ne peux m'empêcher d'y voir le symbole de mon accouchement qui s'est déroulé naturellement, dans la bienveillance et l'intimité. Presque comme si – avant même que je ne la lise – elle avait été à mes côtés.
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
Commenter  J’apprécie          60
Appelez la sage-femme

Formidable livre qui traite des débuts de l'auteure comme sage femme dans le west end des années 50. C'est profondément émouvant, dur sur certaines anedoctes, drole aussi. Le Londres de ces années là était particulierement difficile à vivre et compliqué. Chaque chapitre reprend un personnage rencontré par Jenny. Ils sont tous attachants (mais particulierement Conchita et la petite irlandaise de 14 ans).

A recommander fortement quelque soit votre état d'esprit.
Commenter  J’apprécie          60
Appelez la sage-femme

Pendant des millénaires, les femmes ont mis les enfants au monde sans autre assistance que celle des femmes de leur entourage et des accoucheuses. La création du métier de sage-femme remonte seulement à la fin du XIXème siècle ! Et encore, elles ont dû lutter bravement pour se faire reconnaître. Aujourd'hui encore, elles ne reçoivent pas la considération (et le salaire) qu'elles méritent, mais c'est un autre sujet.

Jennifer Worth, ou Jenny Lee à l'époque, a fait ses études de sage-femme dans les années 50. Elle a été affectée à Nonnatus House, un couvent dont les religieuses exerçaient les activités d'infirmières et sages-femmes auprès de la population du quartier pauvre du port de Londres. Cinquante ans plus tard, elle prend la plume pour nous faire découvrir cette partie de sa formation : la population vit souvent dans la misère, les conditions d'hygiène sont effroyables mais on y trouve bonne humeur et entraide. On sourit, on rit, on s'émeut et on s'attriste au fil des pages.

J'ai beaucoup aimé ce livre ! Il mérite amplement toutes les critiques positives qu'il a reçues. Petit bémol : la version française contient un certain nombre de fautes d'orthographe... Pour le reste, on y apprend énormément sur la vie des dockers du siècle dernier et, évidemment, sur ce beau métier de sage-femme.



Challenge ABC 2023/2024
Commenter  J’apprécie          50
Appelez la sage-femme

Au côté de Jenny Lee apprenant le métier de sage-femme auprès des sœurs du couvent de Nonnatus House qui , par leur savoir et dévouement, viennent en aide aux jeunes femmes du milieu défavorisé des quartiers de l'East End .

Jenny officie seule ou avec une sœur expérimentée . Elles militent toutes ensembles pour le suivi , l'hygiène avant et pendant l'accouchement qui s'effectue surtout à domicile à cette époque et pas toujours avec des personnes compétentes .le suivi post natal n'existe pratiquement pas . Aucune approche de contraception .les femmes subissent des avortements clandestins seul façon d'agir en cas de grossesse qu'elles ne peuvent assumer.

Les décès de femmes et d'enfants sont nombreux .

Elle témoigne aussi de la misère de ces familles nombreuses,de la prostitution dans ces quartiers délabrés et nous fait vivre des moments à peine croyable .

Certains moments trouvent échos en moi, pour avoir travaillé en maternité à partir de la fin des années 60 . À cette date les accouchements se faisait surtout en milieu hospitalier avec des obstétriciens et des sage-femmes .le suivi des femmes étaient une quasi obligation . Mais pas la contraception était à ces balbutiements , j'ai connu le début de l'utilisation de la pilule et la forte diminution des avortements clandestins avec l'arrivée de la loi Simone veil .

Je conseille vivement ce livre qui d'une lecture facile . Un témoignage réaliste , délicat,et de qualité . A LIRE .



























pour nous .

.

























Commenter  J’apprécie          50
Appelez la sage-femme

Après avoir dévoré la série avec ma mère, je lui ai offert le livre sur lequel elle était basée. Un dimanche après-midi, je trainais chez mes parents pendant la sieste dominicale réglementaire, sans avoir d'autre envie que celle de lire. Je venais de finir mon livre et me trouvais donc sans rien à lire. Je suis allée fureter dans la bibliothèque de ma mère et suis tombée sur Jennifer Worth. Quelle bonne idée j'ai eue, de lui offrir des cadeaux intéressés ! J'avais moi-même très envie de découvrir le témoignage de cette sage-femme à l'époque des balbutiements de l'hygiène ou du logement à plus d'une pièce pour une famille.



Je me suis lancée et j'ai dévoré les 500 pages en quelques heures. J'ai été happée par le style de l'auteur, à moitié dans le témoignage et à moitié dans l'histoire racontée et surtout par les histoires atypiques des cockneys. Leur mode de vie, empilés les uns sur les autres, où les enfants sont laissés sans vêtements à partir de la taille pour s'épargner de la lessive, où tout se sait, où le seul téléphone est une cabine téléphonique à 1km et où les sage-femmes se déplacent, souvent en urgence, en vélo. Je me suis d'abord dit que c'était un moyen de transport dont le seul avantage était qu'il était peu cher, mais il s'avère qu'il était en réalité très pratique quand le fameux smog jaune londonien se déclenchait, dans une période où des centaines d'usines relâchaient leur fumée de charbon dans les rues de la ville. Comment avancer à 50 à l'heure en voiture quand on ne voit pas à un mètre devant soi ?



Avec cette succession d'histoires, on passe par toutes les émotions. La joie d'une naissance sans soucis dans une famille marrante, la tristesse de la perte d'un bébé trop malingre pour survivre, l'incongruité de la naissance d'un petit métis dans une famille blanche. Heureusement, ce livre ne se résume pas à une succession de petites histoires. Le fil conducteur est assuré par les formidables protagonistes qui vivent à Nonnatus House, un couvent rempli d'une poignée de nonnes sages-femmes/infirmières, et quelques sage-femmes/infirmières, qui vivent là en tant que laïcs, profitant de l'expérience que les religieuses ont acquise lors de toutes ces années où il bien fallu faire naître les bébés, ceci étant un job de nana jusqu'à il n'y a pas si longtemps. On y retrouve soeur Monica Joan, soeur Evangelina, soeur Julienne… Moins romancées que dans la série évidemment, mais l'essence de ces personnages était bien là.



Je pense me lancer dans les autres témoignages de Jennifer Worth en anglais, pour prolonger ce merveilleux moment. J'ai d'ailleurs feuilleté ce premier tome en anglais et j'ai été ravie de voir que l'auteur fait un petit dossier concernant le Cockney, langage très spécifique de la région de Londres dans laquelle elle travaille. C'est fantastique et ça m'a beaucoup fait penser à l'écossais. Même si la phonétique anglaise est difficile à déchiffrer pour une francophone, c'était très chouette.
Commenter  J’apprécie          52
Appelez la sage-femme

"Appelez la Sage Femme" est un mémoire sous forme de roman.



C'est un roman extrêmement touchant, perturbant et cru. L'auteure n'hésite pas à partager le moindre détails sur chaque accouchement du plus agréable au plus ignoble. On y découvre des accouchements de premiers bébés, et même des familles qui accueillent leurs vingt-quatrième enfants. Jennifer Worth nous transporte dans son roman, on à presque l'impression que nous sommes dans la même pièce qu'elle grâce à ses descriptions très détaillés des moindres détails, comme par exemple les odeurs.



À travers ce roman j'ai ressenti pleins d'émotions différentes: joie, tristesse, dégoût, étonnement, et bien d'autres. On ressent la pauvreté dans les différentes familles, et on découvre à quel point la science à progresser. On y découvre aussi pleins d'anecdotes grâce aux savoirs de cette Femme.



⇢ Une anecdote qui m'a beaucoup marqué:

La grossesse ne devrait pas durer 9 mois mais 2 ans. Lorsqu'on naitrait on serait donc capable, comme les animaux, de se mettre debout dès nôtre naissance par exemple et bien d'autres choses.





J'ai trouvé cette lecture magnifique et enrichissante. J'ai hâte de me replonger dans la série "Call The Midwife" pour re-découvrir ce roman.
Lien : https://readwithmahogany.blo..
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jennifer Worth (335)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
117 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}