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Citations de Zeyn Joukhadar (30)


— Personne ne connaît l’avenir, dit-elle. Personne ne peut savoir ce qui va se passer. Mais être en sécurité, cela ne veut pas dire ne jamais vivre de choses pénibles. C’est savoir que les événements pénibles ne peuvent nous séparer. Tu comprends ? Peu importe ce qui se passe. Ta famille t’aime quoi qu’il arrive et tu peux tout surmonter si tu en as conscience.
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En la voyant écrire notre adresse à Homs, je me demande où iront les factures, maintenant que la maison n'existe plus. Le simple nom d'une rue sur un bout de papier suffit-il à prouver que vous habitiez là avec votre famille ?
p 124
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Chaque dépense, désormais, est comme une pluie de sauterelles venue grignoter le peu qui nous reste.
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Mais il y avait eu quelque chose dans ses yeux quand il s’était incliné devant elle, quelque chose de doux et de discret, semblable au souffle de la mer qui se retire. Cela éveillait quelque chose en elle.
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Quand nous avons fini le pain, nous mangeons la viande et le riz avec nos doigts. Le plat a le goût du rire, des couvertures chaudes, des chaussettes sèches et des histoires du soir.
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Les djinns sont aussi réels que toi et moi. Mais la plupart d'entre eux ont été enfermés dans des geôles exigües, il y a fort longtemps de ça. En attendant qu'on les libère, ils veillent sur le savoir du monde ancien.
p 58
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Ash-Sham * se trouvait au cœur d’une vaste plaine irriguée nommée la Ghouta, couverte de champs verdoyants, de vergers et de hameaux. Aux yeux des habitants de la région, elle était ce qu’il y avait de plus proche sur Terre du paradis. Une vallée pleine d’arbres fruitiers et de rivières, nommée l’oued al-Banafsaj - la vallée des violettes - s’étendait sur vingt kilomètres depuis la porte occidentale d’ash-Sham.

* Damas
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Quand j'étais petite, elle (Mama) ne parlait arabe qu'avec Baba. Désormais, elle le parle avec tout le monde et ne passe à l'anglais qu'avec moi. Ca me donne l'impression de ne pas être à ma place dans ce pays.
p 47
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- On revient toujours sur les lieux de la mort. C'est comme si quelqu'un qui meurt ouvrait une porte et qu'on ne pouvait pas s'empêcher d'aller jeter un coup d'œil de l'autre côté.
- Peut-être que le plus important, ce n'est pas ce qui se trouve derrière, mais ce qui ne s'y trouve pas, murmure Youssouf.
p 269
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Autrefois, des gens ont prétendu que notre pays etait le leur, reprend Itto. Nous ne pouvions plus parler notre langue, ni choisir le nom de nos enfants. Mais nous sommes restés attachés à ce qu'aimaient nos mères. A notre patrimoine. A nos récits. Ils nous appellent Berbères, un mot qui vient de "barbares". Mais Amazigh, cela veut dire "homme libre". Tu le savais ? Personne ne nous empechera d'être libres. Personne ne peut s'approprier nos terres, ni arracher les noms que nous avons dans le coeur.
p 354
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Houda et elle dégagent la même odeur - le gris vert du cumin et du fer. Sitt Shadid rit et se balance d’avant en arrière. Elle chante de vieilles mélodies arabes, et Oum Youssouf l’accompagne de sa voix rouge rubis. Les notes de Sitt Shadid sont de chauds tourbillons bruns comme la cannelle et roses comme le bois de hêtre : toute la pièce bourdonne avec eux. Mes yeux se ferment, mon menton retombe sur ma poitrine. J’écoute jusqu’à ce que je n’entende plus les chansons ; je ne vois plus que leurs couleurs, la façon dont les notes se serrent les unes contre les autres, beaucoup plus que dans la musique occidentale.
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N'oublie pas, habibti, que ce n'est pas le lieu qui compte. Ta famille est avec toi. C'est le plus important.
p 132
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- On dit que le désert est aussi stérile et vide que la paume d'une main, répondit Rawiya.
Mais il est comme une année éprouvante : empli de bienfaits.
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Ce soir, cinq ans jour pour jour après t'avoir perdue, quarante-huit bruants à gorge blanche tombent du ciel.
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- Des pèlerins, vous avez dit ?
L'homme hocha la tête d'un air incrédule et s'approcha du dromadaire d'al-Idrisi.
- Vous n'êtes pas doué pour le mensonge, mais ne craignez rien.
Je m'appelle Halim et je serai ravi de partager le peu que je possède.
Mes fils et moi n'avons jamais été en faveur de la partition de ces terres.
Quel besoin avons-nous de couvrir la création divine de frontières tracées dans le sang ? Chrétiens et musulmans labourent le sol de cette vallée côte à côte depuis des siècles. Notre peuple est généreux, et l'amour de la paix règne dans nos coeurs. Et puis ...

Il désigna les livres d'al-Idrisi.
- ... pour ma part, j'ai un faible pour les gens instruits et les cartographes.
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- Les étoiles sont représentées par des figures humaines ou des animaux, précise Abou Sayyid. Regardez cette fresque : c'est une voûte céleste.
Houda fait courir ses doigts sur l'argile craquelée.
- C'est une carte du ciel, murmure-t-elle.
Enfin, ça l'était, me dis-je. Le temps effrite tout.
A quoi ressemblait-elle autrefois ? J'imagine la peinture bien lisse, la pierre polie. Les hommes sont capables de créer de telles splendeurs, alors même qu'ils livrent tant de choses à la destruction.
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Mon nom est une mélodie que je me chante pour me souvenir de la voix de ma mère. Mon nom ne se soumet pas à ta langue, ne s’arrête pas à ta frontière. Mon nom ne risque pas de prendre la fuite.
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- Tu ne comprends donc pas ? s'écrie Zahra.
Ce n'est pas juste une carte des endroits que nous avons traversés. C'est aussi une carte de nos origines. (...)

Pour la première fois depuis des années, je repense à ce que m'a dit Mama quand j'étais petite : quand on crée une carte, on ne se contente pas de prendre le monde tel qu'il est.
On peint aussi le sien.
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Les histoires ont une véritable force, mais si tu amasses dans ton cœur trop de mots appartenant à d’autres, ils étoufferont les tiens. Garde bien ça en mémoire.
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Je ne voulais pas dormir, pas tout de suite, et pourtant il le fallait. Pourquoi redoutons-nous la mort quand c’est la chute qu’il faudrait redouter?
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