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Critiques de Jens Harder (61)
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Beta... civilisations, tome 2

Beta civilisations est en fait la suite du projet Alpha directions initié en 2009 par un auteur allemand Jens Harder. Il nous présente dans une BD faisant office d'encyclopédie les origines de notre planète en s'appuyant sur des connaissances scientifiques.



Après nous avoir raconté en image l'évolution de la vie depuis le big bang, il se penche dans Beta sur le développement des premières civilisations humaines. C'est un vaste sujet mais je suis plutôt satisfais par le traitement assez pédagogue réalisé par l'auteur entre créationnisme et parfois mysticisme avec ses réflexions spirituelles.



Certes, on peut y voir un étalement des connaissances par quelqu'un qui n'est au départ d'un profane non scientifique. Il y a également un mélange savamment orchestré entre l'art, la religion, la science. Ce n'est pas exempt de défaut et de prétention mais cela a le mérite d'exister. Peu de BD ont jusqu'ici aborder un pareil sujet.



Beta s'est subdivisée en deux tomes alors qu'au départ un seul était prévu mais il y avait tellement de choses à monter dans l'ordre chronologique. Il m'a fallu attendre 8 ans. J'ai de la chance d'avoir encore une suite de mon vivant. Cette seconde partie couvre de l'antiquité jusqu'à nos jours : c'est un vaste programme !



Cette suite n'est pas désagréable à lire avec cette iconographie iconoclaste dans des cases parfaitement détaillées. J'aime toujours ce dessin très évocateur. Les explications me semblent très utiles pour illustrer la succession d'images représentant l'histoire des hommes. Il y a toujours des passerelles entre les époques qui peut donner à réfléchir. On observe également une certaine prédominance de la culture judéo-chrétienne.



Cela reste un ouvrage qui possède une place centrale dans une collection de BD car c'est quand même l'origine du monde et de nos civilisations qui est abordée. Je n'ai pas hésité à l'acheter le jour de sa sortie, c'est dire. Je conseille vivement cette anthologie titanesque à tous mes amis bibliothécaires par exemple.



Au final, cela reste une très belle odyssée sur les grandes civilisations humaines parfaitement illustré en suivant une chronologie rigoureuse. C'est un magnifique ouvrage que je qualifie de culte !
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Léviathan

Il n’y a pas vraiment d’histoire, cette bande dessinée reprend toutes les références au Léviathan dans l’histoire, Moby Dick, L’histoire de Jonas dans la Bible et tant d’autres, jusqu’au monstres dessinés dans les coins des cartes anciennes, elle mêle ces histoires pour en faire un récit hommage sur la mer, ses mystères, ses créatures, avec un lien avec notre époque actuelle, un brin de militantisme écologiste. Tout cela est servi par des illustrations monochromes superbes, jouant sur la multiplicité de l’iconographie tout en gardant une cohérence, avec une mise en page dynamique, inventive. J’ai fait avec cette lecture un merveilleux voyage, plein de légendes, de culture, d’histoire et d’océans immenses.
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Léviathan

J'ai beaucoup beaucoup aimé cette BD plutôt atypique même si il est assez difficile d'en parler.

L'ouvrage est décomposé en chapitres introduits par des extraits littéraires issus de divers ouvrages dont, entre autres, la Bible, Moby Dick ou encore le Paradis Perdu.

Plus qu'une histoire, il s'agit plutôt d'un exercice de style onirique sur le thème marin, mettant en scène des cétacés, des calamars et d'autres créatures marines dans des situations parfois surréalistes. L'auteurs varie les styles en prenant pour modèles tantôt des figures cartographiques, fantastiques ou réelles, le tout dans une trichromie blanc-noir-bleu.

L'histoire se compose, entre autres, d'extraits issus de la littérature, de l'histoire ou de la mythologie se passant dans l'univers marin. Le lecteur croise donc le Capitaine Achab à quelques cases seulement de l'arche de Noé, d'un baleinier, Jonas ou encore du Titanic.

J'ai vraiment apprécié le voyage au fil des dessins de Jens Harder que je découvre avec cet impressionnant volume très réussi mais qui nécessite, au préalable, une bonne culture littéraire et iconographique.
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Gilgamesh

Gilgamesh. Sur ce héros mésopotamien des temps anciens, je ne connaissais que peu de chose. Juste les parallèles qu'on en faisait avec des histoires plus connues comme la bible avec Noé et son arche, ou encore la mythologie gréco-romaine avec Hercule et ses travaux. C'est donc avec un intérêt certain que j'ai ouvert cette bande dessinée qui retrace l'épopée de Gilgamesh, roi d'Uruk.

La démarche de l'auteur est vraiment intéressante. Il découpe son récit en 12 chapitres, comme autant de tablettes d'argile sur lesquelles il se base. Il reste fidèle à ces textes très anciens retraçant l'épopée de Gilgamesh : le roi tyrannique, assagi par l'arrivée de son ami Enkidu. Leurs exploits héroïques puis la mort tragique d'Enkidu, qui entraine désespoir et peur de la mort chez Gilgamesh qui entreprend alors le voyage pour obtenir l'immortalité. D'ailleurs des carences existent, car les tablettes sont parfois incomplètes, l'auteur laisse donc l'histoire en suspend pour la reprendre là où reprennent les informations historiques sur le sujet.

Un contexte intéressant avec une démarche intéressante mais qui ne suffit pas à en faire une BD intéressante malheureusement...

Seul le texte narratif est utilisé, pas de bulle, il est donc parfois difficile de savoir qui parle. Son phrasé est souvent abscons, très lourd, pas du tout agréable. Il faut rester très concentré pour suivre et ce n'est pas souvent suffisant. J'ai failli abandonner la lecture à deux reprises devant la difficulté et surtout le manque de plaisir à la lecture qui en résultait. J'avais souvent l'impression de rien comprendre, surtout dans une mythologie que l'on connait très peu. C'est dommage car l'auteur, dans son souci du respect des vieilles traductions, ne se met pas du tout à la portée du lecteur.

Le dessin est plutôt original dans le sens où l'auteur a essayé d'avoir un aspect bas relief mésopotamien. On est vraiment dans le cadre mais il faut avouer qu'au delà de ça, ça n'aide pas la compréhension car la plupart du temps c'est très figé, voire symbolique. On est plus dans des illustrations de texte que dans de la bande dessinée...
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Beta... civilisations, tome 1

Quand j'ai croisé cette BD dans le bac des nouveautés de ma librairie, je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir une grande excitation à l'idée du plaisir que j'allais avoir à la lire. Voilà plusieurs années que j'avais lu Alpha...Direction, qui racontait ni plus ni moins que toute l'histoire de l'Univers depuis la création jusqu'à l'apparition de l'homme ! Cette BD m'avait sidéré par excellence des illustrations et le tour de force de raconter une histoire aussi énorme en 400 pages.



Avec ce tome 2 l'auteur nous raconte l'histoire de l'humanité jusqu'à l'antiquité romaine. Les illustrations sont toujours aussi géniales et les raccourcis historiques fréquemment pris par l'auteur sont toujours pertinents. Il juxtapose des images de traditions différentes et fait des ellipses étonnantes entre l'invention de techniques préhistoriques et leurs aboutissements futurs dans nos sociétés actuelles. Il imite un peu Stanley Kubrick qui dans 2001 l'odyssée nous montrait les premiers hommes inventant "l'outil" pour passer ensuite à la vision d'une station spatiale moderne. Jens Harder procède de la même façon en nous racontant l'évolution de l'homme. Il se base pour cela sur les théories scientifiques communément acceptées de nos jours. Alors certes, les créationnistes auront envie de bruler ce livre car l'auteur adopte le point de vue évolutionniste pour retracer notre histoire. En tout cas je ne peux que saluer l'audace de sa démarche (tant scientifique, qu'artistique).



Vivement la suite !...
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La cité de Dieu

L’auteur évoque les invasions et occupant de l’actuelle terre d’Israël. Ainsi, il est question du roi Salomon, des croisés venus d’Occident, de Seldjoukides, des Mamelouks, des Mongols, du puissant empire colonial britannique. Cette terre, chérie par les nationalistes sionistes a été divisée et allouée aux survivants des persécutions de la Shoah.



La veille ville de Jérusalem comprend trois parties :

- La chrétienne est située à l’ouest de la porte de Jaffa

- La porte de Sion mène au quartier juif

- Le quartier musulman se situe à proximité de la porte de Damas.

Des étals de marchands, rendent les lieux en perpétuelle effervescence du matin au soir.



Sur l’esplanade du temple se côtoie juifs et musulmans car s’y trouve le mur des lamentions et le dôme du rocher. Au mur des lamentation hommes et femmes prient séparément. Celui qui ouvre les portes du Saint Sépulcre, lieu où le christ a été enterré est un musulman. Plusieurs confessions chrétiennes occupent les lieux. Les moines éthiopiens vivent sur les toits dans des huttes de boue.



Au Sud depuis le mont Sion on peut voir l’église de la Dormition où s’est déroulé la dernière cène. La vierge Marie serait morte à cet emplacement



A l’Est de la ville, là où finissent tous les sentiers nous sommes au Mont des Oliviers où l’on trouve un vaste cimetière où pas mal de juifs veulent être enterré car c’est là que viendra le messie, les morts du cimetière seront les premiers à ressusciter. Ainsi est la croyance.



Bethléem se situe au sud de la ville. Un mur haut de neuf mètres sépare des communautés palestiniennes d’implantations juives en territoire occupés. De nombreux check point compliquent les déplacements et cause préjudice au tourisme.



Toutes les communautés depuis les juifs orthodoxes jusqu’au palestiniens doivent essayer de vivre en harmonie. Il y a parfois des échauffourées. Des palestiniens révoltés lance des pierres.



Il y a des dessins sur les pages de gauche sans rapport avec le fil conducteur : « ville de Jérusalem, vie dans les rues et cohabitation des communautés. Cet objectif trouve sa place dans les pages de droite.



Les dessins à droite sont dans les tons jaune, noir. A gauche, comme à droite, les traits sont précis Les images parlent d’elles même. Il y a d’ailleurs peu de textes. Bravo l’artiste dessinateur.



Si j’ai apprécié les dessins, j’aurais préféré une version multicolore. J’aurais aimé être devant un livre qui m’apprenait plus sur cette ville, que tant de touriste aiment découvrir.



Pour le dessin, je donne quatre étoiles.



Je n’ai pas voulu influencer ma chronique par la préface. Pour moi c’est les images qui devaient essentiellement parler.



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Cités / lieux vides, rues passantes

En attendant la seconde partie de Beta Civilisation qui se fait attendre depuis des années, l'auteur Jens Harder en profite pour faire un nouvel ouvrage parlant des cités qu'il a visité à travers le monde au cours de différents voyages où il était invité à des colloques et autres festivals.



De nombreuses villes feront l'objet d'un passage plus ou moins court selon son inspiration (Marseille, Lyon, Nantes, Berlin, Edimbourg, Montréal, Lima, Lucerne, Bâle). On aura même droit à un long extrait de la cité de dieu, un autre ouvrage de l'auteur, consacré à la ville de Jérusalem. Cela fait un peu redite.



Mis à part la découverte de Pékin, je dois bien avouer que je me suis un peu ennuyé au cours de cette anthologie. Il y a des vignettes et surtout des commentaires dont certains m'ont paru assez abstrait.



J'ai lu de nombreux carnets de voyages qui étaient beaucoup plus convaincant sur le fond et sur la forme. Là, l'auteur semble faire un peu de surplace suite au succès d'Alpha et Beta. C'est dommage mais on pardonnera assez aisément au vu du talent de l'auteur.

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Beta... civilisations, tome 1

Quel travail de fou que celui de Jens Harder. Son projet se tient en trois tomes : Alpha, Beta, Gamma.

Il raconte tout simplement l'Histoire de notre Monde par des centaines de planches dessinées.

Dans le présent ouvrage, on suit l'avènement de l'homme descendu de son arbre. Confiné, d'abord, en Afrique, il se la joue à l'égal des animaux prédateurs. Il devient même le Maître du Monde au fil des millénaires, car il est le plus intelligent de tous, il sait fabriquer des armes, maîtrise le feu et s'adapte à toutes les latitudes.

On voit l'Homme conquérir l'Eurasie, l'Océanie, l'Amérique. Des civilisations naissent, se développent, chacune de manière autonome.

Le livre ne laisse personne indifférent. Il est beau, travaillé, détaillé (très peu de texte). Les planches évoquent, bien sûr, les temps préhistoriques et l'Antiquité, mais Harder fait allègrement des digressions avec le Monde contemporain. De la création du feu, par exemple, il en donne les usages que l'Homme en fait dans l'Histoire (jusqu'à la bombe atomique).

Pour finir, le dessin, monochrome, est mis en valeur par un fond brillant or, argent ou bronze donnant un aspect raffiné à l'ouvrage.

Ce livre est unique, singulier et un peu décalé. Les dessins de Harder sont parfois intercalés par une estampe Japonaise, un dessin d'Uderzo ou une œuvre d'art Renaissance.

C'est plus qu'une Bande Dessinée, c'est un petit Chef d’œuvre.

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Beta... civilisations, tome 1

Beta fait suite à Alpha qui résumait les quatorze premiers milliards d’années de la vie sur Terre, depuis le Big Bang jusqu’à l’apparition des premiers hommes. Ici, Jans Herder dirige toute son attention sur l’évolution des hominidés au cours de quatre millions d’années et termine en opérant un recentrement sur les 30 000 premières années des civilisations humaines jusqu’au début de l’âge chrétien.





Jans Herder ne semble clairement pas animé par une volonté didactique pure. Chaque fin de chapitre, lié à une grande étape géologique ou historique, est certes ponctuée par une frise chronologique détaillée, mais comment viser à l’exhaustivité et comment s’assurer de l’exactitude des événements mentionnés alors que la recherche s’oppose encore parfois sur certains événements discutables ? Jans Herder intervient de manière originale lorsqu’il reconstitue les étapes marquantes de chaque ère historique en élaborant une mosaïque d’images. Son dessin aux traits déliés et aux tonalités bichromatiques sobres s’inspire de planches scientifiques, de tableaux, de peintures rupestres, de statues, d’illustrations, de cartes, de photographies, de bandes dessinées et d’images de films pour reconstituer ces périodes. Peu importe si le résultat colle à la réalité du passé –nous ne la connaîtrons certainement jamais-, il indique toutefois la nature du regard que nous portons aujourd’hui sur nos origines. La lecture de cet ouvrage transmet le même frisson qui nous saisit lorsqu’on regarde l’introduction du film 2001, l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick : le passé et le présent ne cessent-ils de se modeler réciproquement ?





La lecture de cette bande dessinée est tombée judicieusement après la découverte de La pensée et le mouvant d’Henri Bergson et je ne peux m’empêcher de voir le rapprochement fécond qu’on pourrait effectuer entre l’ouvrage de Jans Herder et la conception du temps selon Bergson. Si on ne le faisait pas, certaines considérations de Jans Herder pourraient résonner étrangement à la lecture. Dans une de ses frises de fin de chapitre, il note par exemple : « 2200 avant notre ère, début de l’âge de bronze en Europe, entraînant la floraison du commerce et le développement des routes commerciales », comme si les hommes avaient d’abord inauguré le début de ce nouvel âge dans l’objectif déterminé de développer leurs ressources commerciales. Il s’agit bien entendu d’une vue rétrospective que nous pouvons nous permettre de porter sur cette étape avec le bénéfice de notre recul. Jans Herder, sans doute sans le vouloir, montre un possiblement ralliement à l’idée de Bergson selon laquelle « au fur et à mesure que la réalité se crée, imprévisible et neuve, son image se réfléchit derrière elle dans le passé indéfini ». Henri Bergson en concluait que « d'avant en arrière se poursuit un remodelage constant du passé par le présent, de la cause par l'effet ». Et c’est à cette lecture fausse mais qui fait sens que nous convie Jans Herder dans cet album dessiné.
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Alpha... directions

« Alpha… directions » constitue le premier volet du projet titanesque du dessinateur allemand Jens Harder (« Leviathan », « La Cité de Dieu »). Une trilogie qui s’attaque à la création de l’univers (« Alpha… directions« ), à l’apparition de l’homme (« Beta … Civilisations ») et au futur du genre humain (« Gamma … Visions »).



Peut-on seulement imaginer scénario plus fascinant, plus inventif et plus original que l’histoire de la création de la Terre et de ceux qui la peuplent ? En 350 pages l’auteur va résumer quatorze milliards d’années. Du Big Bang initial jusqu’à l’apparition des différentes formes de vie, en passant la formation des galaxies, des étoiles, du soleil et des planètes. A travers près de 2000 vignettes (une image par sept millions d’années), Jens Harder propose un condensé des connaissances actuelles dans tous les domaines du savoir (géologie, biologie, astrophysique, anthropologie, …). Parmi les différentes théories existantes l’auteur fait des choix et parmi les différentes directions possibles, il trace le chemin de l’univers et de l’humanité. Impressionnant !



Une mise en couleur bichromique différente par chapitre, contribue à séparer les différentes périodes clés de l’histoire de notre planète. Si une voix-off discrète accompagne cette superbe avalanche d’images, c’est surtout la juxtaposition d’images qui confrontent les théories scientifiques à des représentations et symboles mythologiques, religieuses, ésotériques, cinématographiques et autres …qui est intéressante.



Un véritable chef-d’œuvre qui comblera les amateurs de science et du neuvième art !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Alpha... directions

J'ai fait un beau voyage.

Je vais bientôt rendre, avec regret, ce livre à celui qui me l'a prêté.

Je sors de cette lecture/contemplation/scrutation... Avec l'émerveillement du môme à qui l'on a offert une encyclopédie pleine d'images nombreuses et de textes allégés... Ou encore, ce dictionnaire avec ses planches en couleurs.

Alpha est plein, riche... Mais étonnamment facile à suivre, dans ces ères et périodes qui précédèrent la survenue de l'homme. Les légendes sont discrètes et de fréquentes chronologies récapitulatives séparent les périodes.

Jens Harder m'a parlé de ces apparitions successives depuis le rien (ou plutôt l'impénétrable inconnu). Il les a accompagné de représentations que s' en font les hommes: Ces mystères longtemps hermétiques et encore souvent fermés.

Jens Harder reconnaît, avec simplicité, que la somme constituée par Alpha est encore susceptible d'évolutions à l'aune de découvertes qui n'arrêtent pas d'être faites. Il nous dit aussi, après la visite de son livre, comment la passion de l'enfant a grandi pour arriver à la conception de cette fantastique odyssée dont Alpha n'est que le premier tome.

Pour moi, Alpha est le livre indispensable à toute bibliothèque familiale: Celui que l'on raconte à un petit, ou que l'on compulse avec une curiosité toujours renouvelée.



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La cité de Dieu

Voici un carnet de voyage très intéressant, car totalement neutre. Jens Harder nous emmène visiter Jerusalem, en ne faisant que nous montrer ce qui est ou raconter ce qui a été. Aucun jugement sur les convictions, ou l'extrémismes de certains, ni sur les check point, les séparations entre communautés, ou la présence d'un mur (comme à Berlin à une certaine époque).

Et je me demande comment il est possible de poser un tel regard sur cette ville ! Comment est il possible de garder une telle distance ?

Mais j'ai trouvé cette lecture très intéressante du fait de cette neutralité justement. J'ai l'impression que je n'ai pas à me soumettre à un avis, ni résister à des propos qui ne me conviendraient pas, aussi la lecture est plus reposante ainsi, et cela me donnerait presque envie de découvrir cette ville par moi même.
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Alpha... directions

Ça a toujours été là, à portée d’esprit, à portée de plume. En filigrane de l’existence humaine, s’obstine le plus beau et le plus fou des scénarios. Une chaîne perpétuelle d’événements, depuis le feu d’artifice originel jusqu’à l’extraordinaire biodiversité d’une petite bille bleue égarée dans l’immensité sidérale. Un tohu-bohu démiurgique de singularités, de transformations, de hasards et d’hésitations, de cul-de-sac, de rebondissements, de gommages et de récidives : l’histoire de l’Univers, du Monde et de la Vie. Quatorze milliards d’années improvisant sans répit une trame complexe, funambulesque et majestueuse qui n’aspirait qu’à se coucher sur les planches. Restait à dompter l’inconscience de préméditer une besogne si titanesque, puis trouver le manque d’humilité raisonnable pour s’accorder le talent, sinon l’ambition de passer à l’acte.



Jens Harder a osé la plaisanterie. Magnifiquement. Magistralement. Mécaniquement. Sa machine à voyager dans l’espace-temps est maintenant fin prête, programmée. Intimidé, excité, je prends rapidement place. Big-Bang ! C’est parti ! Une sensation de pure contemplation m’envahit. L’impact visuel est aussi puissant que l’iconographie est belle. Le temps de quelques réminiscences nostalgiques, je rattrape le plaisir enfantin que me délivraient les magnifiques gravures naturalistes d’anciennes encyclopédies jaunies. Puis le périple spectaculaire reprend. Je vois des forces naitre et des particules se structurer, je croise une galaxie, un soleil et des cailloux autour.



Progressivement, mon œil se familiarise, apprivoise la fascination. La curiosité point, puis prend rapidement le dessus. Ces séquences incessantes d’images m’exposent et m’enseignent une drôle d’histoire. Mes connaissances progressent, je m’enrichis à la vitesse de la lecture et, quand je ne saisis pas tout ce que le dessin veut montrer, un fil conducteur explicatif ou quelques légendes plus discrètes m’assistent. C’est de plus en plus beau. Succession d’ères. Succession de bichromies qui explorent le spectre lumineux. Rose-noir, bleu-noir, vert-noir, mauve-noir… Je recroise ces anciens cailloux devenus planète précaire dont les uterus-océans vont accoucher d’une révolution invisible. Bactéries, eucaryotes, division cellulaire jettent les bases d’un mécano biologique dont le catalogue me fera découvrir son bestiaire fantastique et extravagant.



Si la virée cosmogonique demeure très didactique, il émerge des allusions beaucoup plus hermétiques. J’ai dansé avec Shiva, regardé à travers Magritte, vu la lune de Mélies et même aperçu un petit reporter à houppette qui me rappelait vaguement quelqu'un… ???... Bizarre. Que viennent faire ces nombreuses insertions iconoclastes dans une chronologie aussi draconienne ? Des visions ponctuelles, presque subliminales qui n’ont souvent pas grand-chose à voir avec la choucroute. Vraiment rien à voir ? Pas si sur. Réflexion… Oui, évidemment ! l’auteur m’interpelle, me pousse dans mes retranchements. Ces mises en écho ou confrontation d’idées, ces squelettes de mythes et de croyances, ces créations artistiques issues d’autres époques ou d’autres cultures modèlent un syncrétisme, ébauchent une philosophie et me procurent la joie d’une perception plus absolue dans l’appréhension du monde.



Le ressort ultime de l’euphorie, au-delà de l’exposé d’un discours scientifique, d’une fresque évolutionniste pédagogique ou d’une approche réflexive plurivoque, c’est bien l’aventure lyrique et captivante que l’on vit ici. Elle ne plaira certainement pas à tout le monde. Mais si, comme moi, vous êtes de ceux qui, en levant les yeux vers le ciel, s’interrogent d’abord sur la distance d’une étoile, le nom d’une constellation, et laissent finalement dériver leur regard en tentant d’embrasser l’infini dans des élucubrations métaphysiques… Vous serez pris.



Voilà, c’est l’aube. La balade s’achève station Holocène. La jauge est vide et affiche 0,1 million d’années. La machine doit se reposer. Quant à moi, je n’ai plus qu’à prendre mon mal en patience jusqu’au passage de la navette Beta.
Lien : http://www.bdtheque.com/main..
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Alpha... directions

Quand on voit l'épaisseur de cette bande dessinée, on prend un peu peur en se disant que cela a l'aspect d'un livre encyclopédique ou pire encore d'un manuel scolaire de physique ou de biologie !!! Je comprends alors la terreur qui peut s'emparer d'un éventuel lecteur. Les critiques étant dithyrambiques, on n'hésite pas à l'emprunter pour voir si celles-ci sont pleinement justifiées. C'est sans doute mon côté voyeur...



Le début est certes un peu hard pour le commun des mortels n'ayant pas quelques notions de chimie ou de physique quantique. Cela devient de plus en plus intéressant au fur et à mesure quand il n'est plus question de quarkz, de protons et de neutrons. C'est vrai que l'imagerie est complétée par des clins d'oeil amusant envoyant à l'ère moderne. On voit que l'auteur a voulu éviter un ensemble purement scientifique.



J'admets que la réussite de cet ouvrage est totale. L'auteur a le grand mérite d'avoir traité l'origine de l'univers, l'origine de la terre et son évolution ce qui ne devait pas être facile. On s'aperçoit que tout n'est que lutte entre espèces suivie de catastrophes planétaires. La vie a eu beaucoup de mal à s'imposer. C'est presque un miracle qui ne pourra peut-être jamais se produire nulle part ailleurs dans l'univers : d'ailleurs, j'en suis intimement persuadé même si ce n'est pas l'avis de la majorité.



Par ailleurs, je préfère nettement ce livre qui explique la naissance de la vie sur terre à La Bible en bd que j'ai lue la semaine dernière. Je ne sais pas pourquoi. ;) Que dire de plus ? Oui, cet ouvrage devrait incontestablement figurer dans les immanquables.
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Alpha... directions

Monumental !



Ce livre nous raconte l’histoire de l’univers et de la terre, du big bang aux premiers humanoïdes.

C’est un gros pavé de 354 pages (pour 14 milliards d’années, finalement, ce n’est pas tant que ça) qui nous raconte cette histoire de façon simple et documentée, le texte est clair et didactique, mais c’est la manière dont il est illustré et présenté qui est vraiment impressionnante.



Chaque illustration est détaillée, minutieuse, foisonnante de détails, le trait est précis. Tout est travaillé en bichromie, qui changent de couleur en fonction des chapitres, des ères. La couleur de soutien est en aplat, sans nuances, et le noir vient par dessus, s’apparentant à la gravure. Certaines images sont traité en négatif, le blanc étant travaillé au trait. La moindre illustration semble nécessiter des heures interminables de travail, de coup de crayon millimétrés, de documentation laborieuse et malgré cette charge technique, elle semblent posseder un énergie folle et une grande puissance, pas la moindre lourdeur, même avec les shémas.



L’ensemble de l’iconographie s’accapare de références très larges, on retrouve les vieilles gravures d’ouvrage de vulgarisations scientifiques, naturalistes, rappelant les vieux Larousse illustrés, agrémentées de références des différentes cosmogonies religieuses, un grand nombre de religions y est présente, chrétienne, juive, aborigène, inuit, aztèque, grecque... mais aussi de l’iconographie populaire, médiévale, des temps modernes ou contemporaine dont on retrouve de petites références judicieusement placées, Fujita, Hergé, Disney…



Ce qui fait la force de cet ouvrage, c’est justement ces parallèles qui viennent émailler la narration, il nous offre une cosmogonie scientifique, actuelle, l’interprétation du monde tel qu’on la conçoit en 2009, mais son héritage du passé se glisse parmi les illustrations, comme une continuité dans la perception par l’humain, une manière de dire que demain, certaines erreurs pourront encore être corrigées.



Chaque page, chaque illustration, est un univers en soi, un puits de connaissances, et un émerveillement devant la grandeur du monde, et tout cela rend le discours scientifique romanesque, fantastique et émouvant.



Cet ouvrage est une pure merveille, quoi de mieux pour nous raconter la merveille de la création !

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La cité de Dieu

La cité de dieu nous offre une excursion dans la ville sainte de Jérusalem. Cela tombe bien car j'ai lu il y a peu Chroniques de Jérusalem de Guy Deslile. Le style de Jens Harder est complètement différent. Il faut avoir lu Alpha... directions pour comprendre.



La ville est chargée d'histoire et les religions se combattent assez férocement. J'avais apprécié la certaine neutralité du ton. Cependant, l'auteur se dévoile à la fin ou au regard de quelques remarques assez acerbes.



La conclusion ne donne pas du tout envie de croire à l'une des religions car ils sont tous d'accord pour se faire une guerre sans merci. La religion est infecte: c'est un véritable poison pour le peuple. Certes, l'auteur le dit dans d'autres termes pour ne pas froisser les susceptibilités.



Une oeuvre laïque d'utilité publique.
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Beta... civilisations, tome 1

Il a fallu attendre 5 ans pour voir la suite de ce projet titanesque alors que le premier tome a été un succès global. J'ai à nouveau pris plaisir à découvrir le début de l'histoire de l'humanité.

Il y a une succession d'images impressionnantes sur 347 pages. L'incursion d'images qui emmène le lecteur à d'autres niveaux comme des ascenseurs m'a paru trop prolifique. C'était un clin d'oeil dans le premier volume mais c'est devenu la marque de fabrique dans le second.



L'effet est qu'on a du mal à suivre l'histoire de ces premiers humains. Par ailleurs, la disparition de l'homme de Néandertal n'est pas vraiment trop expliqué. Bon, il faut dire que l'auteur a voulu soigneusement éviter tout débat entre les différents points de vue des scientifiques et des historiens.



Il y a encore une part trop importante par rapport aux images religieuses. On sent que la naissance du Christ va faire l'objet d'un grand chapitre car cela a marqué l'histoire des hommes sur la planète. Cependant, ce faisant, il y aura alors un parti pris pour une religion plutôt qu'une autre.



En tout cas, c'est une belle odyssée sur les grandes civilisations humaines très bien mise en image.
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Alpha... directions

Cet ouvrage est une tuerie, le genre de livre que je voudrais avoir écrit ! Un vrai livre de geek en plus, passionné, intelligent, poétique, ambitieux… les adjectifs me manquent pour expliquer à quel point cet ouvrage doit être dans toutes les bibliothèque, quelque soit l’âge du lecteur.

En lisant Alpha… directions, je me suis revue à l’âge de 7 ou 8 ans, en train de décortiquer tous les livres sur les dinosaures et la préhistoire de la bibliothèque municipale, les dessiner… essayant de comprendre ce monde qui nous semble tellement éloigné…



Alpha… directions est le premier volume d’une trilogie sur la vie et l’univers. Projet ambitieux de Jens Harder, dessinateur de BD allemand, qui a débuté en 2009 (lire la suite sur mon blog)
Lien : http://geekette.fr/2011/01/a..
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Alpha... directions

Alpha ...directions fait partie de ces pépites découvertes au détour des rayons d'une librairie. J'ai tout de suite été frappée par l'épaisseur de cet ouvrage, et par sa couverture, aussi saisissante qu'intrigante. Je ne m'imaginais pas, en l'ouvrant, que l'auteur me ferait faire un si joli voyage. La quatrième de couverture annonce pourtant la couleur: Quatorze milliards d'années résumées en à peine plus de 350 pages. Ce qu'elle ne dit pas, c'est qu'en plus du voyage dans le temps, l'auteur nous fait aussi faire un immense voyage dans l'iconographie et les représentations visuelles, allant des peintures rupestres aux images prises par télescope spatial, en passant par de nombreux artistes anciens et contemporains, et de multiples références cinéphiles. J'ai compté sur la page de sources plus de 100 références différentes aussi classiques que pop, comme Botticelli, Gustave Doré, Max Ernst, Van Gogh, Hokusaï et même Hergé ou Lewis Trondheim. Jens Harder arrive à mêler avec brio toutes ces références visuelles à son récit qui reprend par le détail l'histoire de notre terre de la naissance de l'univers à l'apparition des premiers hommes... Alpha ...directions est un ouvrage fou et démesuré, d'une richesse à peine croyable, qui se lit autant qu'il se contemple. Certaines planches m'ont vraiment enchantée. Au milieu de tout ce foisonnement visuel, l'auteur n'oublie pas de nous raconter son histoire, constituant donc en outre un ouvrage de vulgarisation rigoureux et complet. C'est donc une des plus formidables surprises de ce début d'année, et je ne manquerai pas de lire également les 3 autres tomes de cette "trilogie en 3 volumes" que l'auteur appel Le grand récit.
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Alpha... directions

Jens Harder est un grand malade qui, fort inspiré, a un jour décidé de résumer les premiers milliards d'années de la Terre en 350 pages, le tout sinuant du Big Bang aux premiers primates à travers une ribambelle d'illustrations splendides, proches de vieilles gravures découvertes ici ou là au détour d'un vieux carnet émietté. On suit petit à petit l'évolution, certes très résumée, de ce caillou qui nous sert aujourd'hui à la fois de cabane et de punching-ball, du règne de la flotte et de la caillasse à celui des mammifères en passant, bien évidemment, par l'une des passions de l'auteur : les dinosaures.

La narration, grandiose, prend racine principalement dans les dessins de ce doux dingue pour développer un ramage splendide dans une galerie de planches grouillantes où les représentations diverses des débuts de la vie et de l'évolution côtoie allègrement les plus forts symboles de la culture populaires, de la Bible à la Mythologie grecque en passant par la peinture, (la Grande Vague d'Hokusai se mêlant parfaitement aux idées des premiers mouvements marins ou le lapin de Dürer somptueusement perdu au milieu des premiers mammifères) ou au cinéma (les quelques représentations de l'évolution sous-marine et des requins n'auraient su se passer de Jaws, et comment commencer le chapitre "Jurassique" autrement qu'avec le logo d'un célèbre parc...), et l'ensemble bâti une oeuvre tout simplement titanesque, tant dans son inspiration que la passion tangible qui jaillit de chaque page, partageant avec nous un peu de la voracité de l'auteur pour ces différents sujets dans lesquels il puise nombre d'images célèbres.



Et puis les inspirations de ce gars sont irrésistibles. Je ne compte plus le nombre d'illustrations de ce bouquin, outre les divers références immanquables susmentionnées, qui m'ont un brin ému dans le souvenir soudain que j'avais de vieux livres qui aujourd'hui doivent trainer dans un carton au fin fond d'un grenier humide. Il y a d'abord les multiples présences de gravures de mythes et légendes, entre pieuvres géantes, chimères et serpents de mer s'entrelaçant avec une réalité suggérée, et il y a les dinosaures... L'auteur reprend plusieurs images sauriennes d'un des plus grands peintre du genre, Zdenek Burian, auquel il offre un hommage sans précédent et Ô combien légitime en l'éveillant à nouveau dans ces pages sur les balbutiements de la vie.



Une oeuvre essentielle, le conte de "la plus grande histoire du monde", traçant du bout de la plume la vie fouinant comme une forcenée pour tailler sa route.
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