> A avoir des existences plus faciles, moins troublées. A ce que vivre ne soit pas seulement lutter.
> Qu'importe le temps que durent les illusions si celles-ci ont le pouvoir ne serait-ce qu'un instant de nous faire espérer et de nous rendre heureux.
> (les enfants). Essayer de ne pas projeter nos désirs, nos attentes et nos frustrations sur eux. Leur donner nos vieux J'aime lire en espérant qu'ils accrocheront avec Tom-Tom et Nana et de se désespérer qu'à la place ils préfèrent passer tout leur temps sur une tablette.
> Et puis c'est passé puisque finalement tout passe et qu'on finit par s'habituer aux fins du monde et aux rêves qui s'écroulent.
> Est-ce que nous n'aspirions pas tous finalement à une autre réalité ?"
> Il ne me proposait plus de le voir. Il ne prenait plus de mes nouvelles. Pire que l'absence, il y a le détachement. Il n'y a plus de colères, plus d'oppositions, plus de passions. Nous livrons des phrases automatiques, posons des questions sans écouter les réponses.
L'amour est bien plus qu'un jeu, il est une arme de destruction massive. Soit on la détient et on s'en sert, on fait souffrir, on heurte, on blesse, on détruit au prix de mille stratégies et diversions. Soit on en est victime, on n'a pas ce qu'il faut pour combattre et gagner et, si l'on a un peu de dignité, on ne revient pas sur le champ de bataille à moins d'être totalement maso.
Maxime, c’est mon ami. Le meilleur. Mais il paraît qu’on ne dit plus cela quand on a bientôt trente ans. Avoir un meilleur ami, ce serait un concept adolescent, quelque chose d’un peu puéril et hystérique. […] En fait, Maxime est mon seul ami. C’est à lui que je confie mes secrets, lui qui me répond tout le temps quand je l’appelle à n’importe quelle heure de la nuit ou du jour, lui qui sait trouver les mots pour m’apaiser. Surtout, il sait m’écouter. Il me croit sur parole. Même si parfois je sais qu’il fait semblant.
Il pourrait se réfugier encore un peu dans le cocon du fantasme, tellement plus doux que notre réalisé. p66
Le temps avait passé. Il avait balayé quelques évidences, il m'avait mis face à des difficultés et à des dilemmes que je n'aurais jamais pu imaginer. J'avais décidé de grandir. Et apprendre à grandir malheureusement, c'est souvent apprendre à renoncer.
Depuis toujours, j’aime raconter des histoires. Pas mentir. Juste prolonger un peu la vérité. Tenter de rendre la vie plus jolie, plus supportable. […] Le seul qui me comprend, c’est Maxime. Lui non plus, il n’aime pas le réel. Il le trouve décevant.
Qu’importe le temps que durent les illusions si celles-ci ont le pouvoir ne serait-ce qu’un instant de nous faire espérer et de nous rendre heureux.
Pour ne plus avoir peur du passé, nous l’avions corrigé et pour ne pas craindre l’avenir, nous avions décidé de l’inventer.
J’ai gardé mes vérités pour moi et l’ai laissé partir vers ses illusions.