La librairie Point Virgule vous propose de frémir avec une sélection de trois romans jeunesse prenant pour thème les fantômes et autres malédictions.
- Les Cinq Fantômes, Jeremy Behm, Casterman 10,90
- Terreur à Smoke Hollow, Katherine Arden, PKJ, 14,90
Souvent l'ambition, ce ver rongeur intime, fait de l'ambitieux sa première victime.
L'inspiration, c'est un oiseau minuscule. Quand il s'échappe de sa cage, ou bien tu le suis pour tenter de le rattraper, ou bien il s'envole et tu ne peux plus le revoir.
C'est sûr, on pouvait haïr quelqu'un de tout son être et lui vouer malgré tout un amour sans bornes. Même s'il cognait votre mère avec un nerf de boeuf si fort qu'il lui arrivait parfois de s'évanouir... ou même, comme Smiley le soupçonnait pour le môme, s'il était responsable de [votre] claudication.
(p. 11)
Les nuages se délitèrent et la jeune fille blonde finit par s'évanouir dans le vent, gardant toujours son mystérieux sourire aux lèvres.
Et la porte se referma.
Même quand on croit qu'il n'y a plus de place , on arrive toujours à libérer un peu d'espace pour le dessert.
"Un pour tous et tout pour moi", "Dieu te le rendra parce que moi j'ai pas le temps", voilà les devises d'un monde dans lequel on ouvre mille fenêtres virtuelles tout en fermant la porte de nos cœurs. (p 54)
Sauvegarder les apparences toujours; laisser croire aux parents que leurs enfants resteront éternellement d'innocents bambins dont le seul plaisir coupable est l'ingestion massive de glace au chocolat. (p 43)
Au fond, nous sommes tous pareils. Cette société se vante d'être hyperconnectée et ouverte sur le monde entier, mais les relations humaines sont de plus en plus fausses; ces personnes que nous appelons "amis" se résument à quelques lignes et émoticônes sur des réseaux sociaux qui vous zappent à la moindre parole suspecte comme ils jetteraient un mouchoir en papier usagé (p 117)
- C'est lorsque j'étais au fond du gouffre que Fox et Cliff ont débarqué dans ma chambre d'hôpital comme deux clowns doctors, continua-t-il. Sans doute ont-ils eu pitié de moi, allez savoir... Ensemble, ils m'ont aidé à oublier la douleur, toutes les douleurs, et m'ont redonné goût à la vie en plaisantant avec moi et en me faisant relativiser les événements que j'avais vécu, ce qui dans mon état était loin d'être gagné. Quand finalement je suis parti vivre chez ma mère, ça a été un vrai déchirement. Mais ce soir, nous voici à nouveau réunis.
Ce gamin avait une joie de vivre qui ne manquait pas de la sidérer à chaque fois.
Est-ce qu'il y avait un moment où ça passait ? Où on arrêtait de voir le monde avec les yeux de l'enfance pour se rendre compte de ce qu'il était vraiment ?