AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.52/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Australie
Né(e) : 1974
Biographie :

Jeremy Chambers, né en 1974, est la révélation de la nouvelle scène littéraire australienne avec son premier roman
"Le grand ordinaire".

Source : Grasset
Ajouter des informations
Bibliographie de Jeremy Chambers   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Et bien ça a causé ma ruine, je dis. La moitié de ma vie j'ai été pété et maintenant je me souviens presque de rien. Toutes ces années, parties en fumée. Je me souviens presque pas de ma vie. Parce que je l'ai bue, tu comprends. Et ça m'a bousillé à l'intérieur aussi, j'ai la santé foutue. (...) La moitié de ma vie à picoler, l’autre à bosser. Parce qu’on bosse seulement quand c’est la saison. On s’arrête sur un domaine, on trouve une ville, et puis on passe au domaine suivant. Mais en dehors de la saison on bosse pas. Inutile. La paie était bonne, à condition de bosser dur, assez bonne pour l’époque en tout cas. Suffisante pour nourrir ta famille, acheter une maison, tout ça. Hors saison, y avait rien d’autre à faire que d’aller au pub. Moi je fréquentais le pub depuis l’ouverture jusqu’à la fermeture. Je me cuitais tous les jours, je rentrais chez moi, je dînais, je me couchais. J’ai jamais passé de temps avec ma femme. Jamais vu le gosse grandir. Et aujourd’hui je regarde ma vie et je l’ai gâchée, pas vrai ? On n’a qu’une seule chance dans la vie et j’ai déjà bousillé la mienne.
Commenter  J’apprécie          40
Quand on est une femme et qu’on n’a rien, ni argent, ni enfant ni rien. Ni aucune perspective, rien à attendre, rien qui change, et je suis toujours là toute seule, à attendre sans que personne ne le remarque ni ne s’y intéresse, peu importe ce qui arrive, peu importe que j’aie envie de voir les choses changer, peu importent les épreuves que je traverse, il n’y a personne, personne pour m’aider, il n’y a que moi.
Commenter  J’apprécie          30
La moitié de ma vie à picoler, l’autre à bosser. Parce qu’on bosse seulement quand c’est la saison. On s’arrête sur un domaine, on trouve une ville, et puis on passe au domaine suivant. Mais en dehors de la saison on bosse pas. Inutile. La paie était bonne, à condition de bosser dur, assez bonne pour l’époque en tout cas. Suffisante pour nourrir ta famille, acheter une maison, tout ça. Hors saison, y avait rien d’autre à faire que d’aller au pub. Moi je fréquentais le pub depuis l’ouverture jusqu’à la fermeture. Je me cuitais tous les jours, je rentrais chez moi, je dînais, je me couchais. J’ai jamais passé de temps avec ma femme. Jamais vu le gosse grandir. Et aujourd’hui je regarde ma vie et je l’ai gâchée, pas vrai ? On n’a qu’une seule chance dans la vie et j’ai déjà bousillé la mienne
Commenter  J’apprécie          20
Les lèvres, une fois libérées, déversent leurs flots de paroles, le volume des voix augmente sans arrêt, les hommes crachent ce qu’ils ont gardé en eux durant des jours, des semaines, une vie entière, ils voient seulement des visages brouillés et ils s’adressent non pas aux hommes mais à une entité plus vaste que les hommes et ils ignorent qu’elle est vide et indifférente. Et puis il y a les hommes qui parlent et il y a les hommes qui sont silencieux et ceux qui parlent ne savent pas ce qu’ils disent et ceux qui sont silencieux n’écoutent pas, mais ils boivent pour atteindre ce silence, le silence de leur âme.
Commenter  J’apprécie          20
Quand t’es jeune tu bosses, tu te cuites, tu fréquentes des femmes, tu fais ci et ça, mais tu penses jamais aux conséquences. Tout bouge, tout passe et tu prends jamais le temps de réfléchir. Mais ça va vite. Ça va si vite que tu le remarques à peine. Tu remarques à peine que tout passe. Et puis c’est fini. C’est fini avant même que tu le saches. Tout. Un jour ça s’arrête tout simplement. Parce que c’est terminé.
Commenter  J’apprécie          20
Il n’y a que l’espoir qui peut me permettre de continuer maintenant, l’espoir que quelque chose change, que quelque chose doit changer.
Commenter  J’apprécie          30
Des troupeaux de moutons infects et miteux s’agglutinent dans les lambeaux d’ombre, leur laine a pris la couleur de la terre. Je sens leur chaleur, je respire la puanteur de la lanoline humide et sale. Les béliers paradent parmi eux, braquent leurs cornes sur moi, émettent du fond de la gorge leurs avertissements.
Commenter  J’apprécie          20
Ils se raclent la gorge et crachent dans la tranchée, leur vacarme semblable à un tonnerre sourd et ininterrompu. Les hommes s’agglutinent au bar et autour des tables, assis, debout ou appuyés, certains rouges de colère, d’autres joyeux, leurs traits arborant une satisfaction enfantine.
Commenter  J’apprécie          20
L’odeur de la bière est partout et elle m’évoque des souvenirs, des bribes de souvenirs informes et absurdes, tout imprégnés de l’odeur, de la fumée et du bruit qui m’entourent et ce sont les souvenirs oubliés de toute une vie.
Commenter  J’apprécie          20
C’est bien de boire quelques coups après le boulot. Et y a pas vraiment de mal à se cuiter le vendredi soir, même tout le dimanche. Mais j’ai passé la moitié de ma vie à me cuiter.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jeremy Chambers (33)Voir plus

Quiz Voir plus

Histoire de Venise

La chute de la République de Venise date de

1815 ?
1914 ?
1797 ?
1789 ?

20 questions
11 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..