Citations de Jeri Smith-Ready (31)
- Ne t'en va pas.
- Il n'y a que le soleil qui pourra m'obliger à partir;
- Règle le réveil pour éviter de prendre feu, alors.
- C'est fait. Plus l'alarme de mon téléphone, au cas où.
Je l'entends souffler sur les bougies, puis enlever son jean et sa chemise. Je veux ouvrir les yeux pour le voir, mais mes paupières sont collées par la fatigue.
Il se glisse sous les draps et m'attire contre lui. La sensation de sa peau contre la mienne devrait me faire battre le coeur, m'exiter aussitôt, mais je me contente de savourer à quel point je me sens rassurée de le savoir dans mon lit et de penser à quel point je l'aime.
Hein?...
Oh, merde.
En bas des marches, David a la main posée sur la poignée d'une porte close. Il prend une inspiration brève mais profonde comme s'il allait déclarer quelque chose de capital. Mais il se contente finalement de secouer la tête.
- Ce sera peut-être mieux si vous les rencontrez sans idée préconçue. Si vous leur plaisez, le job est à vous.
Je hoche la tête. Il ne met pas la pression-pas du tout.
David ouvre la porte et me fait entrer dans un petit salon plongé dans la pénombre. Un épais nuage de fumée de cigarette s'est amoncelée au-dessus de la lampe halogène dans l'angle gauche, au fond, atténuant les ombres blafardes de la pièce.
J'ai les yeux qui piquent, et il me faut un moment pour ajuster ma vision. Je les ferme à demi et réussis à distinguer un groupe de...
Dingues.
Ce n'est pas parce que quelqu'un t'a donné la vie que tu as une dette envers lui.
Le confort engendre le bien-être; le bien-être, la suffisance; et la suffisance, la négligence.
Prête? Ne dites pas "ouistiti", mais "demain, c'est vendredi"!
(...) mais vous ne connaîtrez jamais la liberté si vous laissez la peur dicter chacun de vos choix.
- Ne vous inquiétez pas. Il n'y a pas de maladie plus facile à guérir que l'ignorance.
- Parfois, au milieu de la nuit, dit-il, quand je suis au studio, une chanson me fait penser à toi. Un vers, ou juste un riff qui me remonte le long de la colonne vertébrale, comme tu le fais avec tes doigts. Et, soudain, l'odeur de ta peau me manque. Ta façon de soupirer et de cligner des yeux quand je m'introduis en toi me manque. Ou ta manière de rire à mes blagues idiotes. Et ça se produit parfois en plein milieu de la journée, quand je suis à la station, alors que je sais que tu es dans ton bureau, à l'étage, et qu'il me faudrait moins d'une minute pour monter te voir.
Je ne sais comment, je retrouve ma voix.
- Et pourquoi tu ne le fais pas?
Il croise mon regard, me coupant ce qui me reste de souffle.
- Parce que je veux te manquer, moi aussi.
A force de répéter un mensonge, même celui qui en est à l'origine finit par y croire
-... S'il faut que tu deviennes un vampire, je pourrais te convertir. Tout de suite.
Je retiens un tressaillement.
- Ca ira, merci.
Il fronce ses sourcils noirs.
- Tu préfères que ce soit Gideon?
- Non. (Probablement pas) Je préférerais rester en vie, si gnangnan que cela puisse paraître.
"Je dédie cette dernière chanson à tous ceux d'entre vous qui se demandent s'ils sont en train d'assister à leur dernier lever de soleil. Ca m'est arrivé de nombreuses fois. Les parents, les curés et les hommes politiques pensent que le rock est à l'origine du désespoir des jeune. Ils ne comprennent pas qu'il n'en est que le reflet. Ils oublient aussi que la musique peut être une source d'espoir, une raison de vivre."
J'arrive à dormir quatre heures d'affilée en une nuit - mon record du mois. J'envisage de me procurer une masse pour l'abattre sur mon réveil. Si seulement j'avais le temps d'aller en acheter une et la force de la soulever...
- Va te faire foutre.
...
- Hélas, jamais pendant le service.
Normalement, avec quelqu'un dans son genre, j'aurais ronronné "Quand tu veux, où tu veux". Mais, même moi, j'ai des tabous. Les psychopathes, par exemple.
- Vous travaillerez là-bas.
...
Quand il parlait de m'embaucher, c'était sans doute hypothétique, comme dans : "Vous travailleriez à ce bureau si toutes les autres candidates se faisaient dévorer par un cafard géant."
Il déplie un sachet en plastique qui contient deux joints déjà roulés.
— Non, merci. (Dieu seul sait ce qu’il y a dans ces trucs.) Je voudrais avoir toute ma tête.
— Pour quoi faire ? T’échapper ? (Il allume l’un des joints et tire dessus.) Parfois, Ciara, il faut savoir accepter le fait qu’on se trouve dans l’incapacité de maîtriser une situation donnée. Ce qui est le cas actuellement.
« Quand la situation semble désespérée, tu ignores à quel point elle va encore empirer. »
Il faut voir les choses comme elles sont : en affichant ma véritable personnalité, je serais incapable de vendre un seau d’eau à un homme en proie aux flammes.
For what is seen is temporary, but what is unseen is eternal.
- Où est mon père? Est-il encore en vie? Je connais la réponse à cette question. Les cafards trouvent toujours le moyen de survivre.