On a le coeur comme un poing serré, on ne sait pas si on tournera la page, mais notre index, lui, tourne les pages et elles sont pleines de tout ce que l'on n'a pas vu, tout ce que l'on n'a pas connu, tout ce que l'on aura vécu. On dévore des mots que l'on n'a jamais prononcés, on n'en fait qu'une bouchée et on est moins seul, un tout petit peu moins. On ne lève pas son nez d'un Imaginaire, on en a une collection et qui sait elle pourrait nous apprendre. Le métier de vivre. (p. 92) [Isabelle Désesquelles-
Un printemps ]