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Citations de Jérôme Colin (195)


"Tu sais, a-t-il ajouté, notre société, elle fait des gosses. Mais elle ne prend plus le temps d'avoir des gosses. C'est un problème structurel. Je ne dis pas qu'il faut que tout le monde se transforme soudainement en hyperparents ou en hyperprofs. Juste en adultes qui prennent le temps de penser à cela. Mais l'accélération de la vie ne le permet pas. Comme si on n'avait plus le temps. C'est ça aussi la société de consommation. On produit. On abandonne. Pour produire plus encore. Dans ta radio, tu dois parler du désespoir et de la souffrance des adolescents; De notre incapacité, à nous les adultes, de leur proposer un autre monde. On les gave de médicaments car on est incapables de les gaver d'espoir. Et bientôt, ça nous explosera au visage, crois-moi.
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Paul est notre fils aîné. Il nous déteste par amnésie. Il croit que nous sommes apparus dans sa vie il y a quelques mois pour lui dire de ranger sa chambre et travailler à l’école. Avant il n’y a rien eu. Nous n’avons pas pleuré de joie à sa naissance. Nous n’avons pas cherché son prénom avec excitation. Nous n’avons pas fêté son premier anniversaire et tous ceux qui ont suivi. Nous ne lui avons pas montré la mer. Nous ne lui avons pas appris à faire du vélo. Nous ne lui avons pas torché le derrière. Nous n’avons pas tendu nos mains vers lui quand il a fait ses premiers pas. Nous n’avons pas versé de larmes en l’emmenant pour la première fois à l’école. Nous n’avons pas passé nos samedis à le regarder jouer au football. Nous ne l’avons pas serré dans nos bras. Nous ne l’avons pas porté quand ses petites jambes lui faisaient mal. Nous n’avons pas fait de notre mieux. Non, nous ne sommes pas arrivés le jour de son quinzième anniversaire pour lui dire de ramasser ses mouchoirs et de mettre ses slips dans le bac à linge sale.
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Les enfants sous Rilatine, les ados sous cannabis, les parents sous antidépresseurs. Tout va bien !
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″Notre société, elle fait des gosses. Mais elle ne prend plus le temps d’avoir des gosses. ‶
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Note à moi-même : ne pas leur dire arrête mais explique, tais-toi mais parle, ne fais pas l'intéressant mais surtout fais l'intéressant.
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Ecrire, c'est essayer de dire comment la vie vous affecte.
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Mais vous avez fini par aimer ça tout de même ? Je veux dire la maternité ?
Non. Je les ai aimés, eux. Ils m'ont fait rire parfois. J'ai eu envie de les protéger et même qu'ils soient heureux. Mais je n'ai pas aimé ça. Et je n'ai surtout pas aimé le boulot qui allait avec. C'est monstrueux les gosses. Quand ils sont petits, on ne peut même pas aller pisser. Et puis, il y a l'âge du "non". Et puis, ils ne vous aiment plus. Et puis, ils vous aiment à nouveau. Ça ne sait pas ce que ça veut, un enfant. Et ça vous épuise du matin au soir.
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Pourquoi se sent-on obligés d'aller voir nos morts ? Pour eux ? Pour nous ? Pourquoi ?
On va voir nos morts pour se faire mal. Pour remuer le cancer dans la plaie.
On ne va pas les voir pour leur faire plaisir ni pour passer un peu de temps avec eux.
Non seulement ils ne sont plus là mais surtout, ils n'en n'ont plus rien à foutre de nous.
De notre présence.
De nos manques et de nos peurs.
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Les compliments sont des regards bienveillants. Ils ne chassent pas l'ennemi, mais vous arment pour la bataille. (p.95, Allary Éditions)
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Promener mon regard sur les dos, saisir un roman au hasard, humer ses pages, retrouver une phrase soulignée lors de sa lecture. Chercher un livre. En trouver dix autres.
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Je ne savais pas alors, que les livres faisait ça. Ils disent ce qui nous abat. Et une fois cette chose énoncée clairement par un autre, on voit comme une issue à ce qui s'infectait à l'intérieur et nous rendait la vie impossible. Il n'y a qu'une seule chose pour nous sauver. C'est d'avoir quelqu'un à qui parler. Voilà tout.
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Parce qu'un enfant ne devient jamais exactement ce que tu espérais de lui. Ça pousse de travers ces choses-là.
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Avoir un adolescent, c'est accepter de savoir perdre son temps. Et avoir de fréquentes envies de meurtre sans jamais passer à l'acte.
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Contrairement à ce que les mauvaises langues vous diront, la branlette est probablement l'activité la plus rentable et salutaire qu'il nous est offert de pratiquer sur terre.
Pas besoin de partenaire, quelques minutes suffisent, gratuité totale, bonheur assuré, oubli de soi et du monde.
Voilà bien un passe-temps qui n'offre que des avantages.
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Moi, le bordel ne m'atteint pas. Au contraire, il me rassure. Le désordre a quelque chose de cohérent avec ce qui se passe en permanence au dernier étage de mon corps.
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La pandémie a laissé des traces. Pour ceux qui étaient déjà dans une forme de retrait social, tout s'est effondré. Ils se sont désinvestis de tout et sont aujourd'hui incapables de raccrocher. Ils ne veulent plus sortir de chez eux. C'est un cercle vicieux que nous devons briser car la vie sans les autres est mortifère.
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" L'anxiété est une lucidité. En réalité, ce sont eux qui sont malades d'accepter de vivre. La vraie question dans ce monde n'est pas de savoir pourquoi je veux mourir. Mais pourquoi tout le monde veut vivre. "
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Parce que je ne parlais jamais. Parce que j’étais en réalité incapable de lui dire ce que j’avais à lui dire. Je ne savais pas faire ça, des phrases. C’est ce qui arrive quand, toute votre vie, on vous a dit de vous taire.
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Ils n'ont pas besoin de t'avoir en permanence sur le dos, a-t-elle dit en me faisant signe de lui donner la serviette. Tu sais comment on élève les enfants? Les élever...Tu as compris le sens de ce mot ? Eh bien, on met beaucoup d'amour et un peu d'eau ! Voilà comment on fait ! Les élever, ce n'est pas tous les jours leur rappeler combien ils sont chiants, combien ils sont ingrats, combien ils sont paresseux, combien ils sont mauvais élèves. Tu veux leur rendre service? lâche-leur les baskets ! parce que, tu veux que je te dise ?
Elle a hésité un instant. Je lui ai fait oui de la tête.
- tu es inapte à être père !
(p 148)
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On ne connaît jamais vraiment la personne avec laquelle on partage sa vie. Et c'est tant mieux !
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