Au lycée, c'est le cauchemar ; je rentre, mon père me fait la g*eule ; j'allume mon ordi, je me fais insulter. Mais je m'en fous ! Tu sais pourquoi ? Parce que je suis amoureux !
Il est très tard, je devrais peut-être retourner dans le salon. Mais je n'en ai pas envie. Si Nathan voulait que je parte, il me l'aurait déjà demandé.
Il lorgne ma poitrine, mes cuisses. Je réalise seulement maintenant que je suis à moitié nu. Lui aussi.
- Je peux rester dormir avec toi ?
En guise de réponse, Nathan me caresse la joue. Les bras. Le torse.
Mon coeur bat à cent a l'heure.
"Je suis un connard si je dis que mon fils d'avant me manque ?
-Stéphane, Nathan n'a pas changé: C'est toujours ton fils. Il a besoin de toi."
Sauf que la nuit, ce n'était pas à Laura que je pensais. (..) Mais je ne culpabilisais pas, j'avais l'impression d'être dans un monde a part. Un monde qui n'existait plus le lendemain. Je me disais que toute ma vie je ne penserais aux garçons la nuit, quelques minutes seulement, et le reste du temps j'oublierais et je passerais à autre chose.
La campagne de dénigrement qui vise Chaplin ne faiblit pas avec Monsieur Verdoux. Au contraire, le cinéaste devient l'une des cibles favorites d'une opinion publique en proie à une paranoïa croissante avec la guerre froide, et ui vilipende un artiste qui a toujours refusé de demander la nationalité américaine.
pp.76,77
La poésie permet une critique distanciée du rêve américain , que Chaplin a pourtant peu ou prou incarné .
J’en ai marre de jouer des rôles. Cela dure depuis trop longtemps. Mon père croit que je suis comme ça, Laura comme ci. Je mens, je triche. Les autres souffrent à cause de moi. C’est normal qu’ils me détestent.
Prisonnier dans sa cabane, Charlot a faim. Dans un saloon, il dévore des yeux la danseuse qui l'ignore. Mais il mange son godillot comme s'il s'agissait d'un plat succulent.
J'ai toujours un peu tendance à prendre mes rêves pour la réalité.