Citations de Jérôme Le Dorze (14)
Que deviennent les enfants
quand ils vieillissent ?
Des chercheurs
d'insouciance.
Que deviennent les regrets
au crépuscule de la vie ?
Des coffres remplis de "Si".
Que deviennent
les sourires évanouis ?
Des rides au coin
des yeux et du cœur.
Alors, nous comprenons que nous serons toujours différents...
... Mais plus jamais seuls !
"Un jour au détour d'un sentier, nos solitudes se rencontrent. Curieux, nous nous observons sans un mot. Nous caressons nos blessures, nous reniflons nos espoirs..."
Que devient la liberté
quand les canons retentissent ?
Un nœud dans un mouchoir.
L'homme, étonné, bredouille:
" Tu... Tu as vu le nuage?"
"Bien sûr! On dirait de la barbe à papa!" répond Lucas amusé.
"D'habitude, les gens ne remarquent jamais ces nuages...", s'étonne le vieil homme.
Un jour, au détour d'un sentier, nos solitudes se rencontrent.
Curieux, nous nous observons sans un mot.
Nous caressons nos blessures, nous reniflons nos espoirs...
Et nous décidons de suivre le même chemin.
Je cours à perdre haleine dans les champs. [le loup]
J'aime sentir les hautes herbes caresser mon pelage ténébreux.
Souvent, je sens leur regards... Quand j'essaie d'attraper les nuages.
Je devine leurs sourires... Quand je respire l'arôme des fleurs.
Je flaire leurs commentaires... Quand je chante avec les oiseaux.
Je ressens leurs reproches... Quand je ne hurle pas avec eux.
Une fée, translucide, le regarde.
- Quel est ton nom ? lui demande-t-il.
- Je porte le nom des soupirs du vent...
Des murmures de l'eau.
Choisis celui qui te plaira..., chuchote la fée.
- Et que fais-tu là ? demande le vieil homme, intrigué.
- J'exauce les rêves... susurre la fée.
Mais toi, je sais déjà ce que tu désires.
Je le lis dans tes yeux. Tu souhaites...
- ... Comprendre ! interrompt-il.
Je suis au crépuscule de ma vie et j'aimerais...
J'aimerais avoir des réponses.
Tu gambades dans les prés.
Tu aimes sentir la rosée s'accrocher à ta laine cotonneuse.
Souvent, tu perçois leurs commentaires... Quand tu dessines des étoiles sur le sol.
Tu remarques leurs regards... Quand tu joues avec les papillons.
Tu entends leurs critiques... Quand tu imites le hurlement des loups.
Tu ressens leur peur... quand tu t'éloignes du troupeau.
Ils arrivent devant une ancienne boutique de bonbons. Le vieil homme ouvre la porte. Les arômes de réglisse, de sucre, de vanille parfument encore la pièce.
Mais, sur les étagères, à la place des friandises, des centaines de bocaux enferment des nuages!
Le garçon intrigué, s'approche d'une étagère. Dans un petit bocal fermé par un bouchon de liège, Lucas voit un gros nuage gris. Juste à droite, il y a un bocal beaucoup plus imposant. À l'intérieur palpite un énorme nuage vert. Sur chacun des bocaux est collée une étiquette, Lucas s'approche et déchiffre les inscriptions.
"Sur les étagères, à la place des friandises, des centaines de bocaux enfermant des nuages"