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Citation de mesrives


Non, ne pas penser encore à Denain.
Repenser à mes débuts au Bloc, par exemple, à ce vieux guerrier de Molène.
Je me revois, allez savoir pourquoi, sans doute parce que la journée devait être lumineuse, début 91, en train de surveiller des recrues du GPP qui faisaient des exercices dans la salle de gym du Bunker. Je crois bien que les opérations terrestres avaient déjà commencé contre l'Irak. Les gars enchaînaient les pompes sur deux bras. Et ils recommençaient. Jusqu'à épuisement. J'aimais l'odeur de leur effort, j'aimais la sueur qui trempait leurs tee-shirts. Ils me haïssaient comme on hait toujours celui qui vous entraîne, celui qui vous oblige à avoir mal, et puis à la fin vous l'aimez parce que vous vous apercevez qu'il vous a suffi d'un seul coup de poing pour que le type 'en face ne se relève pas. Ou que vous n'avez ressenti aucune courbature quand vous êtes allé déménager une copine et que vous vous êtes pourtant tapé une bonne vingtaine d'allers et retours entre la camionnette et le cinquième étage sans ascenseur, dont une fois avec une moitié d'armoire normande.
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