(…) les enfants se persuadent qu'une punition est souvent méritée. Ils le font pour eux, afin qu'elle se termine et qu'ils puissent retourner à leurs occupations, mais aussi pour ceux qu'ils aiment et qu'ils ont contrariés. Car le plus grand désir à ce moment-là n'est pas d'échapper à la punition mais qu'elle soit rapide et que la vie reprenne comme avant la sentence. Et tant pis pour la douleur. Pense à autre chose. Pense aux gestes du matin. Le premier sourire. Le chocolat chaud que ta mère te prépare avec amour. A la main de ton père te caressant les cheveux. A son visage d'adulte qui sera un jour le tien. A cette impression que tu as d'être à leurs yeux une source de joie perpétuelle...