Jérôme Peyrat

Aleqa est une jeune inuite qui attend un enfant. Lors d’une virée sur la banquise, elle trouve une oursonne blessée et abandonnée. Elle va la ramener dans son village pour la nourrir malgré les avis contraires et lui permettre de reprendre des forces. Pourquoi agit-elle ainsi ? Sans doute que l’enfant qui bouge dans son ventre oriente son choix.

Bien sûr, malgré les dangers qui rôdent tout finira bien et la petite oursonne retrouvera sa mère et la vie sauvage.

L’oursonne n’a jamais de nom propre et Aleqa reste toujours à distance, sans doute pour montrer qu’elle ne peut être domestiquée et doit retourner à l’état sauvage. Dommage que cela ne soit pas dit clairement.

Une belle histoire sur la maternité, chez les animaux et chez les humains. Elle fera écho chez les plus petits qui craignent l’abandon de leur mère. Oui, c’est rassurant d’apprendre qu’une

maman sauve son petit et revient le chercher.

Les dessins sont somptueux, sobres mais colorés sur des déclinaisons de blancs car la neige et la glace sont omniprésentes.

Tout d’abord, on est charmé par le dessin coloré et simple, qui est déjà une belle illustration de l’histoire.

Puis vient l’histoire, simple aussi mais pleine de bienveillance. On s’inquiète comme Aleqa la jeune inuite pour la petite oursonne qu’elle a trouvée abandonnée sur la banquise. Son cœur de mère la pousse à la protéger des prédateurs.

On suit les progrès de la petite oursonne qui retrouve sa vitalité et sa joie de vivre tandis que le ventre d’Aleqa s’arrondit.

L’oursonne finira par retrouver sa mère. Elles s’enfonceront dans le grand blanc de la banquise.

Une histoire pleine de tendresse qui peut être racontée aux plus jeunes car elle parle du sentiment maternel et de l’attachement.

Je remercie Babelio Masse critique et les éditions Père Fouettard pour ce bel album.

Un album magnifique sur une oursonne polaire: perdue sans sa maman dans l'immensité polaire... Recueillie par une charmante inuit, qui la protège et la nourrit.



Un terrible prédateur veut s'en prendre à la petite oursonne sans force... Mais l'inuit veille et la défend de pied ferme!



Puis la petite oursonne reprend peu à peu des forces.

La grande ourse vient la retrouver et repart avec son bébé...

La maman humaine a aussi eu un bébé qu'elle tient dans ses bras à la fin du récit en images.

Un album rempli de tendresse sur le lien entre l'humaine et l'oursonne blanche. Superbe et attachant.



Challenge album jeunesse.

Challenge défi lecteur.

Aux éditions Père Fouettard, les albums de la collection « Grain de sable » ont une particularité expliquée à la première page de ce livre :

« L'histoire est souvent racontée par les vainqueurs.

Avec des ouvrages recto-verso présentant deux versions d'un même récit conté par deux protagonistes, la collection Grain de Sable fait dérailler les rouages du prêt-à-penser. Ce grain de sable, à partir d'un petit rien, devient une perle de nacre, comme l'imaginaire d'un enfant qui se sculpte en douceur. »



François Aubineau (texte) et Jérôme Peyrat (illustrations) nous proposent un album à deux entrées : Dans ma montagne. La première de couverture représente un berger assis sur une pierre, en pleine montagne, avec son chien ; sur la gauche, on devine un mouton. L'illustration s'intègre dans la silhouette d'une tête : celle du berger coiffé d'un grand chapeau orné d'une plume. Sur la quatrième de couverture, on retrouve le même procédé, mais cette fois, il s'agit de « l'Autre », une louve et ses petits qui remplissent la silhouette de la tête d'un loup. le titre est exactement le même, Dans ma montagne, et le texte aussi, mot pour mot. On a donc deux protagonistes, affirmant tous les deux leur droit de vivre là où vivaient leurs ancêtres, et constatant l'un et l'autre que « leur » montagne peut se partager… le texte est simple, très accessible, parfaitement adapté aux enfants, mais sans être simpliste. Les couleurs de la nature dominent dans les belles illustrations réalisées, il me semble, avec des encres et des crayons de couleurs. La mise en page est intéressante aussi. Pour chacun des récits, les illustrations occupent une double page, sauf la page centrale où les deux personnages apparaissent, mais tête-bêche.



Une vraie réussite. !

C'est un très bel album que j'ai reçu ce jour dans le cadre de l'opération masse critique.



Grand blanc à le mérite d'avoir plusieurs niveaux de lecture. Une lecture premier degrés qui mettra en avant les notions de partage, d'entraide et de solidarité.



Une second niveau de lecture permettra de se questionner sur la fonte des glaces, le réchauffement climatique et ses conséquences.



Les dessins sont sublimes. Des doubles pages vraiment magnifiques.



Le sujet central de l'album est rarement abordé avec les enfants, quelques mots sont un peu "compliqués" et je pense que c'est une bonne façon, pour les petits, d'apprendre et de s'émerveiller à la fois.



Avec mon œil adulte, à la fin de la lecture je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "oui, mais demain ?"



Une jolie découverte mais qui, hélas, se lit en 5 à 10 min maximum.

Octave est un petit kangourou qui depuis le jour de sa naissance, n'a jamais quitté la poche de sa mère."Ca sent bon, c'est chaud, c'est doux".

Octave grandit , grossit et sa maman se désespère. Mais Octave ne quitte pas sa place, malgré les conseils de sa mère et la grosse voix de son père.

L'autruche, le singe, le dingo, l'ornithorynque et le boa essaient de venir en aide à ces parents impuissants. Alors arrive le vieux porc-épic qui saura lui parler.



Un album pour aider les petits à grandir.

Un ours blanc et une petite fille partent pêcher. Chacun de leur côté, ils affrontent la nature hostile du Grand nord. Jusqu'à ce qu'ils se rencontrent.



Album plutôt sympathique qui aborde les conditions de vie du Pôle Nord, l'entraide, la nature. L'histoire est assez conventionnelle mais les illustrations sont plus originales : mêlant le dessin et le papier découpé.

L'album est recto-verso : on peut commencer par le côté qu'on veut et peut se lire du début vers la fin et de la fin vers le début.



D'un côté, c'est le point de vue du berger. On découvre son amour pour « sa » montagne et de ce qui lui fait peur : le loup. De l'autre, c'est le point de vue… du loup. Lui nous parle de son amour de « sa » montagne et de ce qui lui fait peur : le berger.



Une histoire qui montre que plusieurs individus peuvent se sentir chez eux au même endroit, chacun dans son bon droit. Une très bonne approche pour sortir du manichéisme.

Avec Jour Blanc, on ressent le froid glacial, les vibrations de la moto, le vent, le crissement des pattes sur la neige, chaque émotions de l'ourson... C'est l'aventure avec un grand A ! Bref, je recommande.



Petit résumé : chez les ours blancs, c'est pas toujours la fête, il arrive en effet que les mâles veuillent boulotter les petits ! L'un d'entre eux attaque donc une mère et son bébé, suite à la bagarre qui s'ensuit, l'ourson se retrouve seul et blessé. Il n'a aucune chance de survivre bien sûr mais il est recueilli par une Inuit.

Conte pour enfant. Une ourse polaire affamée part à la chasse pour pouvoir nourrir ses oursons. Une fillette inuite, fière de ses huits ans, part de son côté pêcher toute seule pour la première fois. La tempête se lève et au lieu du drame qu'on pourrait craindre, un petit miracle d'entraide entre l'ourse et la fillette se produit. Un joli message de réconciliation de l'homme et de la nature peut-être (même si en réalité, pour les ours polaires, tout espoir semble perdu..) ?

Les illustrations ont la part belle dans ce livre grand format. Les collages de papiers calques sont particulièrement réussis. Ils mettent en relief les dessins, créent des volumes, miment le vent, la tempête. Les couleurs sont simples, brutes et correspondent particulièrement bien au cadre arctique. Coup de coeur !



Validé par ma fille de 6 ans. "Pourquoi elle a un oeil barré la maman ourse ?" Je n'ai su que répondre...



Lu dans le cadre d'une opération masse critique. Merci à Babelio et aux éditions Père Fouettard !

Mon coup de coeur du moment !

Ce récit à deux voix, se traduit par deux textes quasi identiques écrit l'un recto, l'autre verso de l'album et nous révélant deux points de vue opposés, celui du berger et celui du loup sur un même sujet : l'amour de leur vie dans "leur" montagne !

L'approche est très originale et fait appel aux histoires ancestrales de loups et de bergers, tout en parlant de la beauté de la montagne.

Le tout servi par des illustrations magnifiques.

Une rencontre pleine de suspense une gamine inuit et un animal sauvage dans un univers glacial et hostile lequel est fort bien rendu par des illustrations originales.



Un album avec beaucoup de caractère et de charme, bref une réussite sur tous les plans !

Coup de cœur 💖



Nous avons lu📖« Dans ma montagne »🌲🏔 de François Aubineau et @jerome_peyrat aux @editionsperefouettard



🐑🐺« Discuter pour ne pas imposer. »

Si je devais résumer ce livre en une phrase ce serait celle la.



2 points de vue pour une même situation.

🏔La montagne est elle au berger ou au loup? Telle est la question de ce livre.

🐺Si l’on se met à la place du loup il semblerait qu’elle soit à lui.

🐑⛰MAIS si on écoute le berger pourquoi ne serait elle pas à lui?

⛰Et si elle n’était à personne? Ou plutôt à tout le monde?



Alors les enfants qu’en pensez-vous?

Car l’intérêt de ce livre, ce en quoi il est parfait, c’est que la question s’adresse aux enfants et leur donne la chance d’entendre les 2 points de vue et de se faire leur propre avis.



Rien n’est imposé, la fin est libre, on discute, on réfléchit et du coup on pense par soi même!

Un vrai bonheur!



Un mot sur les illustrations qui sont superbes notamment les couvertures avec les têtes de loup et de berger suggérées 😍😍



📚Je découvre ici la collection grain de sable et je vais vite me pencher sur les autres livres de la collection car je trouve le principe fabuleux.

J'ai bien aimé ces deux histoires symétriques et convergentes. Les dessins naïfs sont beaux. Le premier récit est celui raconté par le berger de montagne qui emmène son troupeau de brebis en transhumance. Mais quand on retourne l'album, on découvre la vie du loup, de son point de vue à lui. Une réflexion intéressante à la portée des enfants.

Lors d'une sortie en motoneige, Aleqa trouve une oursonne blessée. Elle va la recueillir, la soigner et découvrir ce qu'il lui est arrivé.



Écriture : C'est une belle plongée dans le monde inuit moderne (il n'y a pas de date précise mais on sent que c'est contemporain) et sa proximité avec l'Ours. Un côté réaliste qui n'empêche pas la fable de l'entente possible entre l'humain et les autres animaux.



Illustration : Les couleurs sont belles. Je ne sais pas quelle technique de dessin (crayons, numérique, peinture ?) mais on voit qu'il y a des collages qui donne une sorte de relief très réussi et très vivant.

Grand Blanc nous raconte l'histoire d'une petite fille pressée de montrer à ses parents qu'elle est capable de pêcher seule et de ramener beaucoup de poissons. Seulement le destin va en décider autrement.



Au lieu d'un dénouement réaliste, on est plutôt emporté dans un conte qui nous parle d'entraide et permet de poser la question des priorités que l'on se donne. Le plus important est-il de prouver ses capacités ?

J'ai aimé le style graphique de cet album et je pense que l'on va s'en inspirer l'hiver prochain pour les tableaux des enfants.

Le format assez grand permet d'apprécier pleinement les illustrations et se prête parfaitement aux paysages du grand Nord. On perçoit bien l'immensité et le froid auxquels doivent faire face Saski et l'ourse, on plonge dans l'ambiance sans problème.

Le texte lui est très simple, facilement accessible aux plus petits (sauf un mot dont j'ai dû chercher la définition, j'avoue...) Mais la structure de l'histoire en alternance entre les deux personnages ne m'a pas semblée adaptée à ma plus jeune fille, qui a eu droit à une lecture personnelle en regroupant les pages pour l'ourse puis pour Saski. Pour les plus grands aucun problème : ils peuvent suivre l'histoire dans sa version originale sans soucis.



C'est un très bel album a avoir dans sa bibliothèque, idéal pour appréhender la banquise avec les petits et permettant d'aborder des questions philosophiques avec les enfants un peu plus grands.

Un grand bravo en particulier à l'illustrateur, il a su nous transporter dans le grand Nord malgré le soleil de mai qui tapait aux carreaux !

Une belle histoire croisée entre une ourse blanc à la recherche de nourriture pour ses petits et une petite fille qui, pour ses huit ans, pêche pour la première fois toute seule.

Passer d’une page à l’autre de l’histoire de la petite fille à celle de l’ourse blanc peut paraître troublant pour les enfants mais les miens ont bien suivi le récit.

Une jolie histoire à la conclusion positive, un beau conte de Noël.

Avec très peu de texte, cet album donne la part belle à l'image qui offre beaucoup à lire.

Il commence avec des alternances construites autour des deux personnages pour bien identifier les points de vue : teintes bleutées et blanches côté ourse qui traduisent le froid et la solitude, teintes vives et rougeâtres côté fillette pour appuyer la chaleur de la maison et de ses parents, le dynamisme de l'enfant.

Cette présentation fait aussi apparaître en creux, le danger que représente l'ourse qui avale des poissons sans combler sa faim et l'innocence de la fillette qui est fière de la confiance de ses parents et de sa technique de pêche maîtrisée. de quoi faire monter l'inquiétude quand leurs trajectoires se croisent…

Un vrai suspens est créé. L'ourse est suffisamment inquiétante pour que l'on se demande ce qui va se passer. Il y a alors une bascule du réalisme au conte. L'ourse va protéger l'enfant, sa maternité reprenant le dessus. Elle réchauffe le petit.

L'intentionnalité reste mystérieuse. Il n'y a pas de recherche de logique. La petite donne ses poissons pour remercier. Mais pourquoi l'ourse n'a-t-elle pas mangé l'enfant ?



Les magnifiques illustrations de Jérôme Peyrat nous transportent dans cet univers en nous le campant clair, lumineux et presque immaculé comme un éden à découvrir puis en nous faisant ressentir le vent, le froid et l'environnement grâce à ces papiers et calques découpés qui donnent du relief et de l'opacité au paysage glacé et métamorphosé par la tempête.. Cette technique graphique participe à l'ambiance générale du récit en amenant de l'angoisse et une sensation d'enfermement dans le froid et la neige.



C'est un bel album qui permet de découvrir un univers lointain et souvent inconnu des jeunes enfants à travers une histoire qui va faire grandir une fillette en lui faisant vivre une situation difficile qui va développer un autre rapport aux animaux , plein d'humanité.


Lien : https://assolire.fr/product/..

Octave est un petit kangourou qui a prit goût à la poche de maman-kangourou. Il ne la quitte plus, au grand désarroi de ses parents. Octave n’est plus un bébé, il doit sortir de la poche de sa maman ! Mais comment faire pour faire sortir Octave de cet endroit chaud, doux et protecteur ?…

Et oui, c’est dur de quitter la vie de bébé pour celle d’enfant ; c’est tellement rassurant d’être choyé par sa maman ; un livre qui permet de parler de cette période difficile avec ce sympathique kangourou.

c’est un peu dommage que le récit n’insiste pas plus sur l’intérêt d’Octave de quitter le nid douillet de sa maman pour la vie à l’extérieur mais l’histoire est plutôt réussie, les personnages attendrissants et les couleurs joyeuses ; une histoire donc très agréable à lire.

Aujourd’hui, Saski a huit ans et a enfin le droit d’aller pêcher toute seule et montrer à son père comme elle aussi peut rapporter plein de poissons ! Sur la banquise, l’hiver est rude et l’ourse a du mal à trouver de quoi se rassasier pour nourrir également ses petits. Alors que la tempête se lève, faisant perdre les repères de la petite fille comme de l’ourse, leurs trajectoires vont se croiser…



Histoire d’une rencontre, de celle de l’humain et de l’animal, Grand Blanc nous fait découvrir la banquise, ses dangers et ses instants de grâce. Le texte d’Adèle Tariel, entre légèreté et suspense un tout petit peu angoissant, nous emporte tout de suite dans ce récit d’une petite fille qui grandit, pleine d’enthousiasme, de courage et de bonté, et de cette ourse à la recherche de quoi sauver ses petits d’un rude hiver et capable elle aussi de se montrer bienveillante lorsque le danger les prend toutes les deux. Les magnifiques illustrations de Jérôme Peyrat nous transportent dans ce grand blanc et nous font ressentir la tempête comme le froid grâce à ces papiers et calques découpés qui donnent du relief au paysage enneigé et tempétueux. Une technique qui convient merveilleusement à l’ambiance de cet album vivant et vivifiant. Une réussite !
Lien : https://bobetjeanmichel.com/..