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Citations de Jerry Hopkins (27)


"Il n'y avait plus de véritable symbole sexuel masculin depuis que James Dean est mort et que Marlon Brando a pris du ventre", écrivait Howard Smith, le journaliste hip du Village Voice. "Les battements de coeur de Dylan sont plutôt cérébraux et les Beatles ont toujours été trop jolis pour être vraiment sexy. Maintenant arrive Jim Morrison, des Doors. Si mes antennes ne s'égarent pas, il y a longtemps qu'il n'y a rien eu d'aussi fort pour s'emparer de la libido des masses."
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L'histoire que vous allez lire peut vous sembler tragique, mais pour moi c'est le récit d'une libération. Quoi que Jim ait pu subir pendant ses derniers jourss, de déception et de tristesse, je crois qu'il a aussi connu la joie, l'espoir et la tranquille certitude qu'il était presque arrivé au but.
Peut importe comment il est mort. Peu importe aussi, au fond, qu'il nous ait quittés si jeune. Ce qui importe c'est que Jim Morrison à vécu [...]
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Si les portes de la perception étaient purifiées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie. William Blake
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"Hé, les gars, dit-il au bout d'une minute, il y en a un qui a lu ce que dit de nous Gene Youngblood ?"
Les autres levèrent la tête. Jim faisait la bouche en coeur.
"Il dit, je cite : "Les Beatles et les Stones sont là pour vous envoyer en l'air, les Doors sont faits pour après, quand vous êtes déjà sur orbite."
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...Richard Goldstein consacra une fois de plus une grande partie de sa rubrique à leur groupe, appelant Jim un "chamane sexuel", disant "Les Doors commencent là où les Rolling Stones abandonnent".
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Venice, pour Jim, c'était l'idéal. Cette petite communauté d'artistes attirait de plus en plus de cheveux long , d'errants et d'artisans en tous genres. La plage était couverte de corps, les tambourins répondaient gaiement aux douzaines de transistors, les chiens couraient après les Frisbees, des cercles de blue- jeans assis en tailleur de l'herbe, la headshop locale vendait ouvertement du LSD. San Francisco avait le Haight, Los Angeles avait Venice. Le temps des Hippies commençait à peine.  
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Jim et les autres Doors voulaient qu'on les prenne au sérieux. Du coup, leurs interviews ressemblaient plutôt à des exposés universitaires. Un bon exemple, ce fut quand ils rencontrèrent un envoyé de Newsweek à Los Angeles en octobre, à leur retour de New York. " Il y a des choses qu'on sait, dit Ray en citant Jim, et des choses qu'on ignore, le connu et l'inconnu, et entre les deux il y a des portes - c'est nous." Cette phrase, un jour, sera attribuée à William Blake.
"C'est une quête, disait Jim, c'est ouvrir une porte après l'autre. Il n'existe actuellement ni philosophie ni politique cohérentes. Pour l'instant le mal et la sensualité sont des images qui nous attirent, mais voyez cela comme la peau d'un serpent qui un jour s'en dépouillera. Notre travail, nos spectacles poussent à une métamorphose. En ce moment je m'intéresse avant tout au visage noir de la vie, au mal, à la face obscure de la lune, à la nuit. Mais dans notre musique il me semble que nous recherchons, que nous nous efforçons de parvenir à un domaine plus propre, plus libre.
C'est comme un rite de purification, au sens alchimique du terme. D'abord on a une période de désastre, de chaos, le retour au lieu du désastre primordial. A partir de là, on purifie les éléments et on obtient une nouvelle semence de vie, ce qui transforme vie, matière et personnalité jusqu'à finalement, il faut l'espérer, pouvoir émerger et réconcilier tous ces dualismes et ces contraires. Alors on ne peut plus parler de bien et de mal, mais d'une pureté, d'une unité. Nos musiques et nos personnalités telles qu'on les voit dans nos spectacles sont encore plongées dans le chaos, dans le désordre, avec peut-être un élément de pureté naissant qui se met à venir. Ces derniers temps, quand on est monté sur scène, cela commençait à se fondre dans un ensemble.
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Je ne suis pas fou 
Je m'intéresse à la liberté 
                                     Bonne Chance 
                    J.Morrison 
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Au mois de juin, Ray et son groupe avaient été engagés pour accompagner Sonny and Cher au bal du lycée, à la remise des diplômes. Mais un des musiciens les quitta. Ray prévint l'école qu'ils seraient cinq au lieu de six, et on lui répondit qu'ils seraient six, comme le disait le contrat, ou qu'ils ne seraient pas payés.
« Hé,mec, dit Ray en voyant Jim, ça te dit de faire un bal avec nous ? »
« Je ne sais jouer de rien, Ray. »
« Ça ne fait rien, t'as seulement à rester là en tenant une guitare électrique. On fera passer le fil derrière un ampli. On ne le branchera même pas. »
Plus tard Jim dit n'avoir jamais gagné d'argent si facilement.
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Si les portes de la perception étaient purifiées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie. William Blake
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Toutes les années qu'il passa à l'école G.W, Jim obtint les meilleurs notes avec le minimum d'effort et figura deux fois au tableau d'honneur. Son Q I était de 149. Ses notes le mettent au dessus en mathématique ( 528 la moyenne étant de 502,) et nettement au-dessus en expression orale ( 630 au lieu de 478).
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Jerry Hopkins
Pour les centaines de milliers, les millions, peut-être, de ses admirateurs, Jim était le rebelle bien-aimé, le partenaire sexuel de rêve, le Roi Lézard, fou et romantique. Pour l'Amérique moyenne il était une menace publique, obscène et arrogant. C'était son côté apocalyptique.
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J'ai toujours été attiré par tout ce qui parlait de révolte contre l'autorité celui qui se réconcilie avec l'autorité se met à en faire partie. J'aime les idées qui parlent de détruire ou de renverser l'ordre établi - je m'intéresse à tout ce qui traite de la révolte, du désordre, du chaos, et surtout aux activités qui semblent n'avoir aucun sens. - Jim Morrison.
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Prudence est une vieille fille riche et laide courtisé par l'impuissance. William Blake
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Pour My Wild Love les Doors abandonnèrent toute idée de musique et en firent une chanson d'ouvriers en demandant à tous ceux qui étaient présents, y compris le jeune Mark James, le fils de Billy, de taper des mains et des pieds en chantant tous ensemble.
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Dès qu'il fut rentré de Floride, ou presque, quand il apprit que Janis Joplin était morte d'une overdose, ce fut une débandade désespérée. D'abord Jimi. Ensuite Janis.vous êtes en train de boire avec le n°3 .disait Jim quand il sortait en ville
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Le chemin de l'excès mène au palais de la connaissance . William Blake 
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Je m'étais pris d'affection pour Jim après cette interview. Il s'était montré jovial, et avait manifesté une bonne dose d'autodérision. Nous parlions ensemble un jour et il me dit en souriant : "C'est une drôle de façon de gagner sa vie, non ?". Je crois qu'il le pensait.
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Jim voulait être pris au sérieux. Le fait d'avoir développé ses idées dans Rolling Stone et de s'être efforcé de donner de lui l'image de quelqu'un qui pouvait se montrer rationnel et intelligent représentait un pas réel dans cette direction. Le magazine Rolling Stone avait beau n'exister que depuis deux ans, il apparaissait déjà comme le magazine hippie des années 60. C'était une espèce d'arbitre dans la culture de l'époque, et son approbation comptait autant que celle du magazine Housekeeping pour la ménagère moyenne.
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Et il se passionna pour la mise en scène. Partout où il allait, il emmenait avec lui ses petits carnets à spirale où il consignait des idées suprenantes, inhabituelles et déconcertantes. La caméra, c'est l'oeil de Dieu, disait-il. Avec elle, on satisfait sa nostalgie de l'omniscience. Le cinéma est le "plus totalitaire" des arts, les films en eux-mêmes sont des "collections d'images mortes auxquelles on donne une insémination artificielle" et les spectateurs des salles de cinéma des "vampires tranquilles".
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