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Citations de Jesse Kellerman (293)


Une partie de ce qui nous attire chez les artistes est leur altérité, leur refus du conformisme, leur majeur brandi au visage de la société, de sorte que c'est précisément leur a- ou immoralité qui confère à leur travail une valeur artistique et non académique. On sait que Gauguin était dégoûté par la civilisation. Il déclara aussi que l'art était plagiat ou révolution. Et personne n'a envie de passer pour un plagiaire. Les peintres sans le sou se consolent en rêvant au jour lointain où leur folie sera admirée comme génie précurseur.
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On peut être entouré de monde et pourtant seul. La solitude est l'état intrinsèque de l'homme. Créé seul, il meurt seul ; et ce qui se passe entre les deux est tout au mieux un palliatif.
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Il n’y a aucune honte à être quelqu’un d’ordinaire ; ça n’implique pas de jugement moral.
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Je ne faisais pas exception. J’étais un adorateur du génie ; c’était celui de savoir le dénicher dans une pile. Je m’étais construit une carrière grâce à ce talent et, ce faisant, j’avais fini par croire que je pourrais moi-même atteindre au génie. Qu’ils vivent bien ou dans la misère, j’étais convaincu en tout cas que les génies vivaient plus intensément. Voilà ce que je voyais dans l’art de Victor Cracke. Voilà ce que je désirais. Voilà ce que je recherchais par procuration, ce que je pensais pouvoir obtenir et que je n’obtiendrais jamais.
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Vivez éveillé et vous aurez eu une plus belle vie que le somnambule.

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De nos jours, en particulier, il y a tout simplement trop d'oeuvres en circulation pour qu'une personne lambda puisse faire le tri entre les bonnes et les mauvaises. C'est le travail du galeriste. Nous sommes des créateurs aussi, sauf que nous créons des marchés et que notre production englobe les artistes eux-mêmes. Les marchés, à leur tour, créent des mouvements, et les mouvements des goûts, une culture, le canon de l'acceptabilité: en bref, ce que nous appelons l'Art avec un grand A. Une oeuvre d'art devient une oeuvre d'art - et un artiste un artiste - dès l'instant où je vous fais sortir votre chéquier.
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La partie dura environ neuf minutes. C'était l'équivalent en terme de dames d'un nettoyage ethnique.
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A New York, on ne fait jamais attention aux autres. Ils sont là, tout le temps, mais on ne les voit pas.
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Le plus souvent , vous arrivez mieux à vos fins en faisant croire aux autres qu'il arrivent aux leurs.
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Il faut qu'elle lui fasse comprendre l'importance de garder le secret. Mais il est d'une autre génération ; ils ont l'arrogance de se dire "éclairés" alors qu'ils n'ont aucune idée de la vitesse à laquelle la vie peut vous briser en deux.
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Il est difficile d'être à la fois riche et humaniste. C'était son cas. Elle croyait à la valeur intrinsèque de chaque individu et plaçait ce principe à la racine de toutes ses actions.
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Mes mains tremblèrent en prenant la photo que me tendait Samantha. Je ressentais un mélange d'émotions - de la tristesse, du soulagement, de l'excitation -, mais, avant tout, je me sentais trahi. Au début, il n'existait pas. Au début, c'était moi qui l'avais créé ; j'étais la force motrice. Et puis, alors que nous nous lancions sur ses traces, j'avais été contraint d'abandonner ces croyances, par lambeaux et non sans douleur. J'avais parlé à des gens qui le connaissaient. J'avais goûté ses pommes. J'avais marché dans ses pas. Il était devenu de plus en plus réel et, de crainte de le perdre complètement, j'avais essayé de la rattraper. Au lieu de le minimiser, je m'étais mis à le grossir. Alors j'espérais que, le jour où je poserais enfin les yeux sur lui, il serait un peu plus que ça : plus qu'un nom en caractères d'imprimerie, plus qu'un assemblage de gris confus et de blancs crayeux, qu'une donnée administrative confidentielle ; plus qu'un petit bonhomme aux allures de golem malheureux. Je voulais quelqu'un de monumental ; je voulais un totem, un superman ; je voulais le signe qu'il faisait partie des élus ; je voulais un halo sur sa tête ou des cornes de diable à son front, n'importe quoi, n'importe quoi pour justifier les changements radicaux qu'il avait imprimés à ma vie. C'était mon dieu, et sa banalité me faisait honte.
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Sitôt le marché conclu, je détectai un changement dans l’attitude de Hollister [acheteur d’art], un brusque regain de confiance. Maintenant qu’il était le possédant, il savait comment se comporter. Les hommes de son espèce pensent que rien ne peut leur échapper, qu’il s’agisse d’un terrain immobilier, d’une oeuvre d’art, d’un trait d’esprit ou d’une personne. Une fois qu’ils ont payé et que l’ordre est rétabli, ils peuvent se conduire à nouveau en maîtres de l’univers.
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"Tu sais la tronche que tu fais ? Tu fais une tronche comme si je venais de chier sur la moquette de ton salon et que t'essayais de faire semblant d'avoir rien remarqué. Mais je déconne, allez ! Je vis pas vraiment dans la rue... Ça va mieux maintenant ?"
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en matière d'avant-garde, le Times est complètement à côté de la plaque ; quand ils parlent d'une tendance, vous pouvez être sûr que ça signifie qu'elle est déjà morte et enterrée. (...)
A côté de la plaque ou pas, le Times est auréolé d'un certain prestige, en particulier aux yeux des parvenus de la culture.
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Je n'avais aucune intention de restaurer des ponts entre nous; quand mon père construit un pont, vous pouvez être sûr qu'il y aura un péage au milieu
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Jesse Kellerman
« Quand j’écris, je me considère encore et avant tout comme un metteur scène, que ce soit pour les dialogues ou pour visualiser les mouvements de mes personnages. »
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Il n'y a pas de chemin plus sûr vers la médiocrité ; comme l'a écrit Borges, le désir d'être un génie est "la plus grossière des tentations de l'art". Selon sa conception, le véritable génie n'est donc pas conscient de lui-même. Un génie doit par définition être quelqu'un qui ne s'arrête pas pour réfléchir à ce qu'il fait, à la façon dont cela sera reçu ni aux conséquences que ça aura sur lui et son avenir ; il se contente de faire. Il exerce son activité avec une obstination qui est par essence malsaine et souvent autodestructrice.
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[...] de nos jours, on s'est mis dans la tête que n'importe qui possédait un potentiel infini. Une seule seconde de réflexion suffit de comprendre que c'est un pieux mensonge, destiné à bercer d'illusions les gens qui manquent de confiance en eux.
Il n'y a aucune honte à être quelqu'un d'ordinaire ; ça n'implique pas de jugement moral. Je ne crois pas que les génies récoltent plus de points que les autres dans un grand livre de comptes cosmiques.
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Il est difficile de se regarder soi-même avec un oeil critique et objectif.
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