J’ai tant de bons souvenirs avec Jean qu’il me faudrait mille ans afin de tous les lister.
La première fois qu’il m’a dit «je t’aime», nous sortions du cinéma. Il a déployé ses bras comme Jack le héros de Titanic, le film que nous venions de voir, en hurlant: «Anna, je t’aime, je suis le roi du monde.» Je me souviens avoir rougi de honte. Dans la rue, les passants nous observaient d’un air amusé. Je n’eus d’autre choix que de lui répondre que moi aussi. Et en effet, je l’aimais déjà.
La naissance d’un amour, c’est comme la venue au monde d’un enfant, beau, étonnant, magique, un voyage vers l’inconnu.