Ses yeux allaient d'un coin à l'autre. Elle éprouvait une impression de trop-plein. Qui peignait ainsi ? Une fille de dix-neuf ans dans son pyjama d'internat ? Qui connaissaient de telles couleurs, qui pouvait s'emparer du paysage dans lequel elle venait d'arriver et en faire quelque chose de plus beau, plus fort, plus éclatant que le soleil qui envahissait la pièce ? Car il s'agissait assurément de la " finca " et de son verger réinterprétés dans une débauche de couleurs et de formes dansantes, reconnaissables pour Teresa, mais fondamentalement transformées.