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Citation de Henri-l-oiseleur


Zhu Qingyun m'a raconté qu'il se promenait un jour au bord de l'eau en compagnie de Gao Xiyuan ; c'était le printemps, au début de la débâcle, et l'eau était d'un vert et d'une lumière admirables.
"Il me revient en mémoire, dit Gao, ce distique de la fin des Tang :
"Ecailles des poissons, éclat pourpre adorable,
Plumage des colverts, naturelle émeraude"
Pas un mot qui y parle des eaux printanières, et pourtant, la pureté de l'onde, lisse comme jade, on croit l'avoir devant les yeux ! Dommage que j'aie oublié le nom de l'auteur."
Zhu réfléchit et, avant qu'il eût répondu, on entendit derrière un vieux saule une voix humaine qui disait :
" C'est un poème de Liu Xiyi, du début des Tang, et non pas de la fin des Tang!"
Ils se précipitèrent pour voir qui avait parlé, mais ne trouvèrent personne. Zhu s'inquiéta :
"Voilà, dit-il, que je vois des fantômes en plein jour !
-- Des fantômes de ce genre, rétorqua Gao en souriant, c'est plutôt bon signe d'en voir ! La seule chose à redouter, c'est qu'ils ne consentent pas à apparaître !"
Après une triple salutation à l'arbre, ils reprirent leur promenade.
Au retour, ils vérifièrent dans les poèmes de Liu et trouvèrent en effet le distique.
...
(Moralité ...)

p. 416
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