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Citations de Jiddu Krishnamurti (1626)


Le fait réel est que j'ai créé ce monde tel que je suis. Ne nous égarons donc pas dans la bataille au sujet de la partie et du tout.
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Ayant bien compris que nous ne pouvons compter sur aucune autorité pour provoquer une révolution totale dans la structure de notre psyché, nous éprouvons une difficulté infiniment plus grande à rejeter notre propre autorité intérieure: celle qui résulte de nos petites expériences particulières, ainsi que de l’accumulation de nos opinions, de nos connaissances, de nos idées et idéaux. Hier, une expérience vécue nous a appris quelque chose et ce qu’elle nous a appris devient une nouvelle autorité. Cette autorité née de la veille est aussi destructrice que celle que consacrent dix siècles d’existence. Pour nous comprendre, nous n’avons besoin ni d’une autorité millénaire ni de celle d’hier, car nous sommes des êtres vivants, toujours en mouvement selon le flot de l’existence, jamais au repos. Si l’on s’examine du point de vue qu’impose l’autorité d’un passé mort, on manque de comprendre ce mouvement vivant, ainsi que la beauté et la qualité de ce mouvement.
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L’homme qui dit: « Je veux changer, dites-moi comment m’y prendre » peut paraître très profondément sincère et sérieux, mais il ne l’est pas. Il est à la recherche d’une autorité, dans l’espoir qu’elle mettrait de l’ordre dans sa vie. Mais son ordre intérieur pourrait-il jamais être instauré par une autorité? Un ordre imposé du dehors provoque presque toujours un désordre.
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Il n’est guère utile qu’on vous dise « comment » regarder: regardez, et voilà tout.
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Si vous marchez dans la petite ville le long de sa rue unique aux nombreuses boutiques – le boulanger, les accessoires pour photographes, la libraire et le restaurant à ciel ouvert –, que vous passez sous un pont, après le couturier, puis sur un autre pont, et que vous allez plus loin que la scierie jusqu’au bois où vous entrez et poursuivez votre chemin le long du torrent, regardant tout ce que vous avez rencontré avec des yeux et des sens pleinement éveillés, mais sans une pensée en votre esprit, vous saurez ce que veut dire être sans séparation. Si vous suivez le torrent et parcourez environ deux kilomètres – toujours sans un seul tressaillement de la pensée – en regardant les eaux impétueuses, en écoutant leur vacarme, en regardant leur couleur : le gris-vert des torrents des montagnes, en voyant les arbres et le ciel bleu à travers les branches, et les feuilles vertes – encore sans une seule pensée, sans un seul mot –, alors vous saurez ce que veut dire n’avoir pas d’espace entre vous et le brin d’herbe.
Si de là vous passez à travers les prairies riches et verdoyantes, couvertes de milliers de fleurs de toutes couleurs imaginables, depuis le rouge vif jusqu’au jaune et au violet, et d’herbe verte, bien propre, lavée par la pluie de la nuit précédente – encore une fois, sans un seul mouvement de la machinerie de la pensée –, alors vous saurez ce qu’est l’amour.
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La beauté et l’amour ne peuvent pas être séparés. Sans amour il n’y a pas de beauté ; ils sont liés, inséparables. Nous avons exercé nos esprits, notre intelligence, notre habileté, à un tel point, jusqu’à les rendre tellement destructeurs, qu’ils prédominent en violant ce qu’on pourrait appeler l’amour. Bien sûr, le mot n’est pas du tout la chose réelle, pas plus que l’ombre de cet arbre n’est l’arbre. Nous ne serons pas à même de découvrir ce qu’est l’amour si nous ne descendons pas des hauteurs de notre habileté, de nos sophistications intellectuelles, si nous ne sentons pas cette eau brillante, si nous ne sommes pas conscients de cette nouvelle herbe. Est-il possible de trouver cet amour dans des musées, dans la beauté ornée des rituels de l’église, au cinéma, ou sur le visage d’une femme ? N’est-il pas plus important pour nous de découvrir, par nous-mêmes, comment nous nous sommes aliénés des choses les plus ordinaires de la vie ? Non pas qu’il faille adorer la nature en névrosés, mais si nous perdons le contact avec la nature est-ce que cela ne veut pas dire que nous perdons aussi le contact avec l’homme, avec nous-mêmes ? Nous cherchons la beauté et l’amour au-dehors de nous-mêmes, en des personnes, en des possessions. Elles deviennent bien plus importantes que l’amour. Les possessions signifient plaisir et parce que nous tenons au plaisir, l’amour est banni. La beauté est en nous, pas nécessairement dans les choses qui nous entourent. Lorsque ces choses deviennent de plus en plus importantes, nous leur attribuons de plus en plus de beauté, ce qui réduit d’autant la beauté qui est en nous. Donc, de plus en plus, à mesure que le monde devient plus violent et matérialiste, les musées et toutes les autres possessions deviennent des choses avec lesquelles nous essayons de vêtir notre nudité et de remplir notre vide.
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« Je crois m’être suicidée il y a bien longtemps, lorsqu’un certain événement s’est produit dans ma vie ; ma vie a cessé avec cet événement. Bien sûr, j’ai continué à me comporter comme par le passé auprès de mes enfants et en tout ce qui concerne la vie quotidienne. Mais j’ai cessé de vivre. »
Ne pensez-vous pas que la plupart des personnes, le sachant ou ne le sachant pas, se suicident constamment ? La forme extrême de cet acte consiste à se jeter par la fenêtre. Mais il débute probablement avec la première résistance et la première frustration. Nous construisons un mur autour de nous, derrière lequel nous menons notre vie isolée, bien que nous puissions avoir des maris, des femmes, des enfants. Cette vie en réclusion est une vie de suicide, et c’est en cela que consiste la morale des religions et des sociétés. Les actes qui séparent sont une chaîne continue qui conduit aux guerres et à la destruction de l’individu. La ségrégation est un suicide, aussi bien dans le cas d’un individu que dans celui d’une communauté ou d’une nation. Chacun, dans sa vie, veut affirmer sa propre identité, son activité égocentrique ou un morne conformisme qui s’enferme en lui-même. Mais se laisser conduire par une croyance et par des dogmes est un acte de suicide. Avant l’événement que vous évoquez, vous aviez tout misé sur « l’unique » contre ce qui n’était pas lui : votre vie et ce qui l’animait intérieurement. Mais lorsque l’unique est mort ou que le dieu a été détruit, votre vie s’en est allée avec lui et il ne vous est resté aucune raison de vivre. Vous pouvez, si vous êtes très habile, inventer une explication de l’existence – ce que les experts ont toujours fait –, mais vous vouer à cette explication serait encore vous suicider. Tout engagement qui limite la liberté d’action est une destruction de soi-même, que ce soit au nom de Dieu, au nom du socialisme ou au nom de tout autre chose.
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Ne perdez jamais votre innocence et la vulnérabilité qu’elle comporte. C’est le seul trésor que l’homme puisse posséder, et qu’il doive posséder.
« Cette vulnérabilité est-elle le principe et la fin de l’existence ? Est-elle le seul joyau inappréciable que l’on puisse découvrir ? »
Vous ne pouvez pas être vulnérable sans innocence et bien que l’on puisse avoir des milliers d’expériences, des milliers de sourires et de larmes, si l’on ne meurt pas à tout ce qu’on a vécu, comment l’esprit peut-il être innocent ? Ce n’est que l’esprit innocent – en dépit de ses milliers d’expériences – qui peut voir ce qu’est la vérité. Et ce n’est que la vérité qui puisse rendre l’esprit vulnérable – c'est-à-dire libre.
« Vous dites que l’on ne peut pas voir la vérité sans être innocent et qu’on ne peut pas être innocent si l’on ne voit pas la vérité. Cela n’est-il pas un cercle vicieux ? »
L’innocence ne peut être que dans la mort du passé. Mais nous ne mourons jamais à hier. Nous avons toujours un résidu, un lambeau d’hier qui nous reste accroché et c’est cela qui rive l’esprit au temps. Le temps est donc l’ennemi de l’innocence. On doit mourir tous les jours à tout ce que l’esprit a capturé et à quoi il s’accroche, sans quoi il n’y a pas de liberté. C’est dans la liberté qu’on est vulnérable. Il ne s’agit pas de deux choses qui se produisent l’une après l’autre – c’est un seul mouvement, qui à la fois vient et va. C’est en vérité la plénitude du cœur qui est innocente.
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Pourquoi avons-nous si peu de beauté dans nos vies ? Pourquoi les musées, avec leurs peintures et leurs statues, sont-ils nécessaires ? Pourquoi avez-vous besoin d’entendre de la musique ? Ou de lire des descriptions de paysages ? Le bon goût peut être enseigné, et il arrive qu’on l’ait naturellement, mais le bon goût n’est pas la beauté. Est-elle dans quelque chose qui a été assemblé – dans le luisant avion d’aujourd'hui, dans la compacte bande enregistrée, dans l’hôtel moderne ou dans le temple grec – est-ce la beauté de ligne d’une machine très complexe ou la courbe d’un superbe pont jeté sur un abîme ?
« Vous voulez dire qu’il n’y a aucune beauté dans ce qui a été merveilleusement assemblé et qui fonctionne parfaitement ? Aucune beauté dans un chef-d’œuvre de l’art ? »
Bien sûr, il y en a. Lorsqu’on regarde l’intérieur d’une montre, on voit sa remarquable minutie ; il y a là une certaine qualité de beauté, ainsi que dans les colonnes de marbre, ou dans les mots d’un poète. Mais si la beauté n’est que cela, elle n’est qu’une réaction superficielle des sens. Lorsque vous voyez un palmier solitaire contre le soleil couchant, est-ce l’immobilité de la palme, la paix du soir qui vous font sentir la beauté ? La beauté, comme l’amour, n’est-elle pas au-delà du toucher et de la vue ? Est-ce du ressort de l’éducation, du conditionnement, de dire : « Ceci est beau, cela ne l’est pas ? » Est-ce du ressort de la coutume, de l’habitude, du style, de dire : « Ceci est sordide, mais cela est l’ordre et l’épanouissement du bien ? » Si la beauté était du ressort du conditionnement, elle serait un produit de la culture et de la tradition, et ne serait donc pas la beauté. Si elle était le produit ou l’essence de l’expérience, alors pour l’homme de l’Occident ou de l’Orient, elle dépendrait de l’éducation et de la tradition. L’amour, comme la beauté, appartient-il à l’Est ou à l’Ouest, au christianisme ou à l’hindouisme ? Est-il un monopole d’État ou celui d’une idéologie ? Évidemment pas.
« Alors qu’est-ce que c’est ? »
Voyez-vous, Monsieur, l’austérité dans l’abandon de soi-même est la beauté. Sans austérité il n’y a pas d’amour et sans abandon de soi-même la beauté n’a aucune réalité. Nous entendons par austérité non pas la dure discipline du saint ou du moine ou du commissaire dans leur orgueilleuse négation d’eux-mêmes, ni la discipline qui leur confère un pouvoir et une notoriété – l’austérité n’est pas cela. L’austérité n’est pas rigide ; elle n’est pas l’assertion disciplinée de l’importance d’une personne. Elle n’est pas le refus du confort, elle ne fait pas vœu de pauvreté ou de célibat. L’austérité est la perfection de l’intelligence. Cette austérité ne peut avoir lieu que dans l’abandon de soi-même, ce qui ne peut se faire ni par volonté, ni par option, ni dans un dessein délibéré. C’est l’action de la beauté qui provoque l’abandon et c’est l’amour qui fait naître cette profonde clarté intérieure de l’austérité.
La beauté est cet amour où le mesurable n’est plus. Alors cet amour, quoi qu’il fasse, est beauté.
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Si nous sommes vraiment sérieux, notre premier objectif devrait être, je pense, de persévérer dans la question de savoir comment l ’esprit peut se libérer de ses problèmes. Peut-on vivre dans le monde, aller au bureau tous les jours, être marié et avoir des enfants, ou être célibataire, bref avoir tous les tracas de l’existence — il n’est pas nécessaire de les détailler — peut-on appartenir au monde du vingtième siècle avec tous ses extraordinaires développements techniques et vivre une existence dans laquelle ne se pose aucun problème ?
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En somme, observer, écouter, mais aussi apprendre est un art des plus difficiles. Apprendre est tout à fait autre chose que savoir. Il est très facile d’accumuler des connaissances, de ramasser des informations et de les emmagasiner au moyen d’expériences, de lectures, de réactions, pour s’en servir ensuite en vue d’agir. C’est ce que font la plupart d ’entre nous. Mais apprendre est tout autre chose car l’heure au cours de laquelle « on a appris » est dans le passé, et ce qui « a été appris » est déjà du savoir. Apprendre est un processus permanent, un mouvement sans accumulation possible. Beaucoup d’entre nous considèrent chaque problème à travers ce que nous savions auparavant, à travers ce que nous avions accumulé de connaissances, de souvenirs, d’expériences, de conditionnements et ainsi nous nous empêchons de voir le problème tel qu’il se présente à nous dans l'instant.
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Une de nos plus grandes difficultés, c'est qu'en poursuivant la sécurité, non seulement dans le monde économique, mais aussi dans le monde psychologique et dans le monde soi-disant spirituel, nous détruisons la sécurité physique. A la recherche d'une sécurité à la fois économique et psychologique, – nous créons certaines idées, nous nous accrochons à des croyances, nous avons des inquiétudes, des instincts d'acquisition, et c'est cette recherche même qui, en fin de compte, détruit la sécurité physique pour la plupart d'entre nous.
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Notre problème à nous, n'est donc ni la guerre, ni les crises économiques, mais le fonctionnement par lequel nous fabriquons mentalement ces problèmes, dans nos rapports avec les gens, les choses, les idées. La pensée ne peut pas être considérée comme un objet que l'on puisse isoler et étudier dans un laboratoire, nous ne pouvons la connaître que dans l'acte de relation.
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Ce qui est proposé ici transcende les limites entre les cultures et les nations, et c'est quelque chose d'aussi universel, dans ses applications, que la science, mais qui opère dans un domaine très différent – la manière dont nous abordons la vie quotidienne. Il ne faudrait pas dire que cela nécessite d'invoquer le soutien de la science bien que cela puisse être considéré comme « para-scientifique » car, quelles que soient la culture et la société, les êtres humains, indépendamment de leurs croyances prédominantes en matière politique ou religieuse, sont tous confrontés à la nécessité de formuler et de tester des hypothèses au sujet de la réalité. C'est cette capacité naturelle que Krishnamurti considère comme cruciale, nous engageant à l'utiliser et à l'approfondir, nous demandant d'examiner laquelle parmi nos affirmations est la plus importante, à explorer et à mettre à l'épreuve.
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Les mots n'ont de valeur que s'ils transmettent le sens véritable des idées qui sont derrière les mots. On ne peut pas décrire en mots l'indescriptible. Mais les mots doivent être employés comme un peintre utilise la peinture sur une toile pour transmettre le sens de sa vision
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Que je sois l'Instructeur du Monde, le Messie ou autre chose n'est certainement pas important. Si cela est important pour vous, alors vous passez à côté de la vérité de ce que je dis, parce que vous jugez sur une étiquette, et l'étiquette est vague. Quelqu'un dira que je suis le Messie, quelqu'un d'autre que je ne le suis pas, et alors, où vous situez-vous? Ce qui est important, c'est de voir si ce que je dis est la vérité, en examinant si cela peut s'appliquer dans la vie quotidienne.
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Si vous regardez le monde tel qu'il est, et si vous vous mesurez à lui, vous trouverez qu'il est infiniment plus grand que n'importe quelle philosophie, plus grand que n'importe quel livre du monde, plus grand que n'importe quel enseignement, plus grand que n'importe quel enseignant.
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Vous êtes le centre de ce tout et si vous ne vous comprenez pas vous-même, vous ne pouvez comprendre la réalité.
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Seul un esprit simple est apte à comprendre le réel, mais s'il est empli de mots, de connaissances, d'informations, il en est incapable. L'esprit qui analyse, qui calcule, n'est pas un esprit simple.
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Ce n'est ni dans l'isolement ni dans le repli que l'on découvre sa vraie nature, mais dans les liens de relation – ceux qu'on a avec la société, avec sa femme, son mari ou son frère, avec l'humanité.
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