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4.24/5 (sur 298 notes)

Nationalité : Liban
Né(e) à : Marwaniyé , 1951
Biographie :

Jihad Darwiche est un conteur bilingue (francophone et arabophone) participant activement au renouveau du conte en occident depuis le début des années 1980.

L’enfance de Jihad Darwiche au Sud-Liban, a été bercée par les contes, la poésie et les récits traditionnels de l’Orient que racontaient sa mère et les femmes du village.

Après des études scientifiques, Jihad prend la parole comme journaliste de radio à Paris et à Beyrouth, puis comme enseignant d’arabe à l’Université de Provence et enfin, comme conteur.

Depuis 1984, il anime des veillées de contes où s’entremêlent le merveilleux des Mille et une nuits, la sagesse et le sourire. Il intervient dans les bibliothèques, écoles, centres de formation... Il anime également des ateliers d’écriture et de création de contes.

On lui confie régulièrement la direction artistique de grands festivals de Conte : Le Festival du Conte des Alpes Maritimes, le Festival du conte et de la Parole (Saint Denis, Ile de la réunion) ou le Festival du conte et du Monodrame (Beyrouth, Liban).

En parallèle de son métier de conteur, il intervient régulièrement comme formateur et a publié plus de 30 livres traduit dans plusieurs langues et 10 disques ou livre-cd.

Jihad et ses deux filles, les conteuses Layla et Najoua Darwiche, ont créé un spectacle de contes traditionnels, qui a été joué au festival Arabesques à Montpellier le 25 mai 2014.
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Source : www.clio.org
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Bibliographie de Jihad Darwiche   (32)Voir plus

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Vidéo de

ÉPOPÉE GILGAMESH – L’Universelle Épopée 4/4 : l’invention linguistique (France Inter, 2014) Émission de radio « L’heure des rêveurs », par Zoé Varier, diffusée le 19 juin 2014 sur France Inter. Dernier temps d’une série de quatre émissions. Invité : Jean-Jacques Glassner.


Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Un soir que Nasreddine revenait de son travail dans les champs avec des vêtements sales et crottés, il entendit chanter et rire et il comprit qu’il y avait une fête dans les environs.
Or, chez nous, quand il y a une fête, tout le monde peut y participer. Nasreddine poussa donc la porte de la maison et sourit de bonheur: une bonne odeur de couscous se dégageait de la cuisine. Mais il ne put aller plus loin: il était tellement mal habillé qu’on le chassa sans ménagement.
En colère, il courut jusqu’à sa maison, mit son plus beau manteau et revint à la fête. Cette fois on l’accueillit, on l’installa confortablement et on posa devant lui à manger et à boire.
Nasreddine prit alors du couscous, de la sauce et du vin, et commença à les verser sur son manteau. Et il disait: « Mange mon manteau! Bois, mon manteau! »
L’homme assis à son côté lui dit: « Que fais-tu, malheureux, es-tu devenu fou ? »
« Non, l’ami, lui répondit Nasreddine. En vérité, moi je ne suis pas invité; c’est mon manteau qui est invité. »
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Nasreddine vint frapper un jour à la porte de
sa vieille voisine Fatima
Ma soeur ! Peux-tu me prêter une de tes
marmites ? J'en ai besoin pour faire mon repas.
Bien sûr, lui dit-elle, je vais te la chercher.
La voisine revint avec une marmite de taille
moyenne qu'elle donna à Nasreddine.
Le lendemain, Nasreddine posa une petite
marmite à l'intérieur de la première et frappa
a la porte de sa voisine.
- Merci beaucoup, ma soeur. Voilà ta mar­mite,
elle m'a rendu un grand service.
- Mais, Nasreddine, la petite n'est pas à moi
- Mais si! La nuit, ta marmite a accouché
d'une petite. C'est sa fille, donc elle te revient
de droit.
La voisine se moqua de la crédulité de
Nasreddine, mais fut contente de gagner une
petite marmite.
Trois jours plus tard, Nasreddine Hodja
frappa à nouveau à la porte de sa voisine.
Petite soeur, peux-tu encore me prêter une
de tes marmites?
- Avec joie, lui répondit-elle. Je m'en vais te
prêter la plus grande et la plus belle.
La voisine espérait, en son for intérieur,
récupérer une deuxième belle marmite.
Nasreddine prit la grande marmite, remercia
sa voisine et rentra chez lui.
Deux jours passèrent, puis quatre, puis sept,
sans aucune nouvelle de Nasreddine.
La voi­sine commença à s'inquiéter sérieusement.
Elle finit par frapper à la porte de son voisin.
- Petit frère, lui dit-elle, tu as oublié de me
rendre ma marmite.
- Je n'ai point oublié, mais je ne savais pas
comment t'annoncer la mauvaise nouvelle.
En vérité, alors qu'elle accouchait, ta belle
marmite est morte la nuit dans des souffrances
abominables.
- Ne serais-tu pas en train de te moquer de
moi, Nasreddine ? Où a-t-on entendu parler de
marmite qui meurt ?
- Malheureusement, voisine, dans la vie.
tous ceux qui enfantent meurent un jour. Tu as
bien accepté que ta première marmite
accouche, il faudra bien admettre maintenant
que la seconde est morte.
Et le Hodja garda la grande marmite.
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Nasreddine dit à son fils : "As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer. Il ne faut pas écouter ce que disent les gens"
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Un jour, sur le marché, Nasreddine aborda un homme :
- Bon Dieu ! lui dit-il, comme tu as changé ! Tu étais brun et te voilà tout à fait blond maintenant !
- Mais...
- En plus, je me rappelle que tu étais bien grand, et te voilà devenu plus petit que moi !
- Mais...
- Et la tache que tu avais sur la joue, elle a complètement disparu ! C’est vraiment déroutant !
- Mais...
- Franchement, Mustapha, j’ai failli ne pas te reconnaître !
- Mais ! je ne m’appelle pas Mustapha !!
- Ah bon ! Tu as aussi changé de nom ?
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La mère en fut jalouse. Même son mari lui disait : C'est vrai, tu es très belle, mais Graine de Grenade est plus belle que toi.
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A l'époque où les ponts étaient encore rares sur le fleuve, Nasreddine travaillait comme passeur. Avec sa petite barque, il faisait traverser les gens d'une rive à l'autre contre quelques misérables piécettes.
Un jour, un grand savant, les bras chargés de livres, prit place dans la barque. Nasreddine lui souhaita la bienvenue et parla avec lui de choses et d'autres. Le savant se rendit compte que Nasreddine ne maîtrisait pas bien la grammaire, et que sa façon de parler n'était pas très recherchée. Il lui demanda :
- Mon ami, n'es-tu jamais allé à l'école ?
- Non, lui répondit timidement Nasreddine en continuant de ramer.
- Alors, mon ami, sache que tu as perdu la moitié de ta vie.
Nasreddine fut vexé mais garda le silence.
Lorsque la barque fut parvenue au milieu du fleuve, un courant rapide la renversa, et les deux hommes se retrouvèrent à l'eau, assez loin l'un de l'autre.
Nasreddine vit le savant qui se débattait pour ne pas se noyer. Il lui cria :
- Est-ce que tu as appris à nager, maître ?
- Non, répondit le savant en continuant à se débattre.
- Alors, mon ami, tu as perdu ta vie toute entière !
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Mon fils, nos chemins se séparent ici. Toi, tu vas vers la ville de Bagdad, moi, je vais dans l’autre sens. Alors nous allons partager comme convenu. Choisis donc vingt chameaux, je prendrai les vingt autres. Le marchand était malin. Il choisit les vingt chameaux qui étaient les mieux chargés, les attacha les uns derrière les autre et prit la route de Bagdad, alors que le vieux derviche partait avec les vingt chameaux qui restaient, dans l’autre sens.
Mais lorsque le marchand eut fait cinquante pas, il réfléchit et se dit : « Lui, c’est un vieux derviche qui passe sa vie à faire la prière ; que va-t-il faire avec tout ce trésor ? »
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Il parlait, il parlait et la tortue écoutait, heureuse. Elle fermait à moitié les yeux et imaginait le monde merveilleux qui existait au-delà de l'oasis. A la fin, le crapaud s'endormait.
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Il est dit, dans la sagesse des sages, que pour chaque maladie il y a remède, sauf pour la bêtise car elle a rendu malade celui qui a tenté de la guérir.
Proverbe arabe
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Je jure par toi, mare aux aveux, si j'ai mangé le blé, je tombe en ton milieu.
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