Vous savez, il n’est pas forcément utile de parler, mais avoir quelqu’un proche de soi dans les moments les plus difficiles de la vie, permet de briser la solitude qui nous pèse…
La femme bougea enfin. Pas rapidement, un peu comme une biche apeurée, mais elle avançait vers lui. Ses yeux s’embuaient de larmes.
Emeline vit à sa grande horreur l’aveugle se tourner vers elle. Elle ouvrit des yeux immenses. C’était le plus bel homme qu’elle n’est jamais vi de toute sa vie. Elle retirait tout ce qu’elle avait dit plutôt à son sujet. Ce type devait finir dans son lit ! En rêve… Dieu n’avait pas créé des mecs aussi beaux pour qu’ils soient homos, ce n’était pas juste ! Arrivé devant elle, il lui adressa un sourire séducteur. Emeline crut qu’elle allait s’évanouir.
Cette sensation de liberté, il ne l’avait que, lorsqu’il touchait ses pinceaux… et ils n’étaient plus dans la vie. Alors à quoi bon continuer à vivre cette vie ? Personne ne voulait plus de lui… De toute façon, quels étaient les gens réellement importants pour lui ? Sa tante… et…Raphael et Marion… ses employés…
Ce constat le fit rire. Ils s’attachaient aux employés pour survivre. Si n’était pas malheureux ! Joël se sentait fatigué brutalement. Si épuisé. Devait-il courir après quelques choses ? Lorsque sa tante disparaitrait, il serait sans nul doute seul ! Il ne ferait jamais assez confiance à qui que ce soit…La voix enveloppante d’Antonelli lui parvint au fond de son cerveau. Il détestait ce gars, c’était physique ! Vraiment ? Alors pourquoi se sentait il en sécurité avec lui ? Prêt à s’abandonner ? Cette chaleur qui caractérisait l’infirmier lorsqu’il s’approchait de lui…
La ferme !
Il est préférable d’être un voleur que d’être pédé !
Il était sous le choc. Il lui plaisait ! Une grimace se forma sur son visage. Joël songea qu’il avait toujours été attiré par les hommes, mais l’expérience dans le domaine raviva une certaine douleur. Hors de question qu’un type quelconque le mette dans son lit et la lui fourre dans le cul !
La honte cuisante qu’il avait ressentie en se retrouvant chez le proctologue était inscrite au fer rouge dans sa mémoire. Plus jamais, jamais, jamais ! Et pourquoi se débattait il sur le sujet avec lui-même ? Antonelli n’était qu’un crétin… Prétentieux et arrogant.
Naka avait tiqué en entendant que tous dans le royaume pensent que tu es le troisième…
– Tonton ? Peux-tu me dire quel est mon rang dans la lignée successorale ?
L’empereur adressa un immense sourire à son neveu et déclara paisiblement.
– Saki m’a laissé la place pour pouvoir se marier avec Seiryo Jin. C’était pour elle le seul moyen de pouvoir s’unir à l’homme dont elle était tombée amoureuse. Ton père est très puissant tout autant par ses capacités de loup que par son rang dans la noblesse. Pour ne pas à subir la sphère de l’oubli ou un refus du Conseil des Anciens, elle a abdiqué pour moi. Mais… dans notre famille, il est toujours de droit que l’aîné de la famille prenne la succession. L’aînée étant Saki, c’est son enfant aîné qui doit reprendre la succession. Nous avions vérifié à l’époque sur les vieux textes sacrés. Plus personne ne les lit, mais nous voulions être sûrs parce que la situation n’avait plus eu lieu depuis de nombreuses décennies. Je suis sûr que même les membres du Conseil des Anciens ignorent cette règle. Même si tu devais abdiquer à ton tour, ta descendance serait toujours la lignée qui prévaudrait sur une branche cadette.
« Mais oui ! Je me souviens à présent. Bastien ! Tu es le petit frère de Bastien… Et toi, je te surnom-mais bouboule ou la boule qui n’amasse pas mousse ! S’était exclamé ravi Joël heureux d’avoir remis la main sur son passé.
— Entre autres ! Répondit sèchement l’infirmier.
— Tu étais plutôt petit pour ton âge et tout rond… continuait le peintre perdu dans ses souvenirs. Tu étais amusant, tu rougissais tout le temps quand je t’adressais la parole.
— Heureux de voir qu’il y en avait un que cela divertissait.
— Je ne disais pas cela pour te blesser… »
Joël se grattait la tempe. Dans ses souvenirs de jeunesse, il ne lui semblait pas avoir été réellement méchant.
« Vraiment ? » Le ton était froid. Joël ressentit presque le souffle glacé de la bise d’hiver le pénétrer.
Il était réellement déconcerté par la manière dont le prenait l’infirmier.
« Je ne vois pas où je l’ai été et…
— Tu te moquais de moi à la moindre occasion, me rabaissais sans cesse. Coupa Matthieu furieux et amer des manières désinvoltes de son interlocuteur. Je dois dire que de te voir dans l’état où tu es actuellement est un véritable moment de délectation. »
Le vacarme des armes s'entrechoquaient, des détonations qui se faisaient entendre aux alentours, recouvrait le buit de sa mastication. Dans le fond de sa poche, Axel avait trouvé une barre de céréales pour ses "coups de pompe" éventuels.
Tout en mangeant, il jeta des coups d’œil tout autour. Il regretta sa gourde d'eau qu'il avait perdue au cours de son duel précédent.
Joel ouvrit de grands yeux et voulu repousser la tête Mathieu font la langue continuait de lécher son sexe pour remonter jusqu’au gland. Ses doigts s’accrochèrent à ses mèches, au lieu de le repousser lorsque la bouche avala en entier sa verge. Joel en eu un hoquet de surprise. La pression qu’exerçait l’homme sur son sexe lui fit monter des fourmillements dans tous les corps. Il s’aperçut que son compagnon relevait ses jambes pour les faire passer par-dessus ses épaules. Ses mains tenaient sa taille.
C’est dans un état second que Joel s’en aperçut. La succion qui s’entendait, cette langue qui le suçait avec insistance, lui donnait l’impression d’être pompé de l’intérieur.
Jamais personne ne lui avait taillé une pipe pareille, songea-t-il alors que son corps se trémoussait. Inconsciemment, il se mit à gémir. Le plaisir montait en vague et il n’était pas sûr de pouvoir se retenir après tous ses mois de sevrages.
Son regard froid contrastait avec son attitude sensuelle. En fait, l’artiste n’avait jamais vu cette femme sourire. Des esquisses parfois… et encore, c’était souvent lorsqu’elle avait quelque chose à demander. Pourtant, les lèvres purpurines minutieusement peintes étaient une invite, tentantes comme un fruit défendu.